samedi 28 avril 2012

Ai-je grâce d'état ?

"La politique, M. l'abbé, avez-vous grâce d'état ?" me demande un anonyme à 3 H du matin sur Métablog. La question vaut d'être posée, d'autant que le même anonyme semble y répondre : autant il aime la mise au point que je propose sur le moindre mal en politique, autant il me reproche de ne faire aucune considération (mais alors aucune, c'est vrai) sur la politique de M. Sarkozy, durant le dernier quinquennat. Il ne lui vient pas à l'idée que justement, si je ne fais aucune allusion au bilan politique du quinquennat, c'est tout simplement parce que je n'ai ni grâce d'état ni compétence pour faire cela. Je ne fais pas de politique, la politique ne me démange pas (mais alors pas du tout). S'il fallait que je me définisse, disons que, du point de vue des compétences, je suis un apprenti philosophe qui aspire à être théologien. Du point de vue de la grâce d'état, je suis prêtre, en remerciant Dieu tous les jours de la beauté de ce sacerdoce qu'il m'a confié. Mon travail (c'est le mien, je ne peux pas me dérober) est donc d'éclairer les consciences. Non pas en tant que spécialiste de la chose politique, que je ne suis pas, mais en tant que prêtre et aussi, en tant qu'électeur, en tant que citoyen.

J'ai aussi un petit plus en tant que philosophe, qui me fait dire que si mon interlocuteur ne voit pas la différence entre se faire couper un bras et se faire couper les deux bras, moi, au nom de ma philosophie, au nom de mon envie de réel, je la vois très très bien...
 
Je mets sur le même pied philosophie et envie du réel et je sais bien que l'envie de réel n'est pas forcément partagée par tous les philosophes et qu'heureusement il n'est pas nécessaire d'être philosophe pour l'éprouver. Cela dit "tout le monde a une métaphysique patente ou latente ou alors on n'existe pas" disait Péguy dans Notre jeunesse. Vivre en homme (chercher le réel) c'est déjà philosopher, d'une certaine façon.

De façon plus générale, je dirais à  ce sympathique contradicteur ce que j'ai déjà dit à Benoîte : la réalité est une et ce que l'on nomme "spiritualité" n'est pas une échappatoire ni une Tour d'ivoire, ni un Aventin secret. Etre spirituel, c'est faire confiance à l'Esprit qui habite dans nos coeurs par le baptême (ou par le désir du baptême) pour affronter sans ciller les questions qui sont à notre portée. "Faire face" comme disent les héros de Bernanos constamment. S'appuyer s'adosser aux évidences que nous avons pu arracher à la complexité des circonstances et aux déceptions de l'existence pour faire face.

Qu'est-ce donc que cet Esprit demanderez-vous peut-être ? - L'Esprit saint, l'Esprit de Dieu qui s'unit à notre esprit pour nous donner une liberté surnaturelle, que notre psychologie, étroite et pleine de carences, ne nous donne pas toujours par elle-même et que notre raison, enfermée dans ses constructions et dans ses précompréhensions n'est pas forcément capable de percevoir, lorsqu'elle se limite à son fonctionnement ordinaire.

N'oublions pas cette phrase étonnante de la Première épître de Jean, que nous avons lue dimanche il y a quinze jours dans l'extraordinaire rite que j'ai l'honneur de célébrer : "Ils sont trois qui rendent témoignage dans le Ciel : le Père, le Verbe et l'Esprit saint et ces trois ne sont qu'un. Et ils sont trois à rendre témoignage sur la terre : l'esprit, l'eau et le sang et ces trois ne sont qu'un".

L'Esprit règne par le Christ "sur la terre comme au ciel". Quand donc comprendrons-nous que les chrétiens et les chrétiennes sont forcément des hommes et des femmes d'esprit ? Les autoproclamés esprits forts ont jalousé l'esprit chrétien, ils n'ont réussi qu'à le caricaturer (de Don Juan à Nietzsche et à Georges Bataille). Qu'est-ce qui rend témoignage sur la terre : l'eau, qui est celle du baptême ; le sang qui coule à chaque eucharistie et l'Esprit, qui seul nous fait renaître par l'eau et le sang, l'Esprit qui nous donne une nouvelle intelligence de la vie.

15 commentaires:

  1. Cher monsieur l'abbé,
    je suis l'anonyme de 3h du matin. Mais voyez comme la réalité est complexe et comme notre perception des choses peut être facilement troublée. J'ai posté mon commentaire aujourd'hui samedi, vers midi, mais votre site l'a enregistré à 3h du matin: vanitas vanitatum... et saleté de technique. Car je tiens à ma réputation et à l'estime de mes enfants: à 3h du matin, je dors. Qu'on se le dise.
    Ensuite, anonyme je suis, non par une habitude dissimulatrice de gamin hypocrite, comme l'insinuent parfois tels ou tels de vos intervenants, mais parce que dans l'embrouillamini des possbilités d'enregistrement offertes par votre blog, seule cette catégorie paraissait à portée de ma faible culture informatique et de mon clic incompétent. Sinon, je ne fais aucune difficulté pour me présenter, quoique mon nom ne dise rien à personne en dehors de ma famille (et encore): Philippe THOMAS. Voilà.
    J'en profite pour vous donner davantage de précisions sur ma réaction et ce qui l'a motivée, puisque vous me faites l'honneur de la reprendre et d'en faire le sujet d'un nouvel article: mazette!
    Plusieurs fois j'ai voulu vous adresser mes compliments pour la qualité de vos papiers et la profondeur de votre spiritualité et, voyez comme le monde est fait, je saisis l'occasion d'une réaction indignée d'un de vos lecteurs pour compléter ses propos en ajoutant ma désapprobation à la sienne. C'est bien la peine, direz-vous.
    Oui, mais enfin. Vous ne faites pas de politique? Paradoxe hardi, mais difficile à défendre car, sous couvert de morale (droit-devoir de voter, moindre mal)vous vous déclarez , en pratique, ouvertement, nettement, radicalement,et vous conseillez,préconisez,recommandez le vote Sarko. Ben, qu'est-ce qu'il vous faut?
    De plus, l'argument du moindre mal me semble (à supposer que le mal, même moindre, puisse être seulement envisagé par une âme un tant soit peu délicate)sujet à toutes les erreurs d'appréciation, à tous les jugements faux dont notre tradition me semble s'être fait une solide habitude, spécialement depuis quelques années, sans toutefois que ce reproche puisse vous être personnellement adressé.
    Entre deux termes mauvais (Sarko ou Hollande) choisissons le moindre. Eh bien ,allons-y. Mais qui dit qu'il n'y a qu'une alternative entre deux termes? Je vois au moins quatre possibilités: Sarko, Hollande, l'abstention... et moi, j'ai choisi de ne pas m'inscrire sur les listes électorales. Pourquoi l'abstention ne serait-elle pas le moindre mal? Affaire de jugement: oui, c'est à dire de discernement, de prudence, mais pas que de morale, justement.
    Revenons à l'essentiel. Je suis, comme vous, un amateur (au sens éthymologique) de la réalité, de la vérité. Mais le malheur est que notre vue est faible, votre site imprécis, et que nous nous trompons souvent.
    En matière philosophique, religieuse ou morale, on a de la chance, on vient après tout le monde. "Tout a été dit" comme écrivait la Bruyère. Le risque d'erreur est donc limité. Mais plus nous collons à l'actualité, plus nous avons la primeur de jugements directs, plus le risque de culbute est grand.
    N'oublions pas que ce monde d'ici-bas est celui de la tromperie, du mensonge et que se faire une opinion simplement à partir des déclarations des uns et des autres, en politique, c'est comme se fier à un site qui voit midi à trois heures du matin. Prudence, donc!
    De par mes anciennes fonctions professionnelles, j'ai été amené à apprendre, soupeser combien ce qui touchait au pouvoir corrompait l'homme. Sous ce rapport, je pense que ce que Pie XI disait du communisme intrinséquemment pervers pouvait s'entendre tout aussi bien de la démocratie, de la démocratie libérale. Nous ne savons rien,vous ne savez rien de ce qui se passe en réalité dans les cercles de pouvoir.
    Mais là, vient le meilleur: nous ne sommes pas encore en démocratie!
    Bien à vous
    PT

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  2. De la part d'un Polonais installé en France depuis 26 ans:
    "J'ai lu dans un journal catholique polonais un commentaire sur les élections en France (je pense donc plus objectif et indépendant).
    Ils disent clairement, que la franc-maçonnerie française a bien décidé de "supprimer" Sarkozy (pour ses propos assez "positifs" sur la religion catholique, entre autre) et qu'elle soutient ouvertement l'autre français lui même franc-maçon.
    Catastrophe en vue !
    Cordialement
    Piotr"

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    1. Vous ne travailleriez pas au 12ème étage en bord de Seine à la défense par hasard ?

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  3. Il reste 9 jours, le temps d'une neuvaine pour la France. ste Jeanne et st Michel, priez pour nous !

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  4. Cher Monsieur l’abbé, vous voilà reparti sur la rampe de lancement ( deuxième partie du billet) Ouf ! Nous voilà sauvés ! (Ou presque)
    Pardon d’avoir choisi l’exemple de Rousseau ! En fait, c’est le seul qui m’est venu à l’esprit dans l’instant. Il ne faut y voir aucune malice.
    Que tout ce remue-ménage ne nous fasse pas passer à côté de la belle Liturgie grégorienne de demain. Alléluia !
    Benoîte.

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    1. Pardon d’avoir choisi l’exemple de Rousseau ! En fait, c’est le seul qui me soit venu à l’esprit dans l’instant. Il ne faut y voir aucune malice.

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  5. Il faut arrêter une minute avec ces "grâces d'état" dont se gargarisent trop de tradis. Un ami, qui ne jure que par la FSSPX, me dit que Mgr Fellay ne peut se tromper, qu'il faudra lui obéir avec enthousiasme dans tous les cas: puisqu'il bénéficie des grâces d'état. C'est à dire que lorsqu'il ouvre une chapelle ou vire un prêtre il a raison, il ne peut pas se tromper: il bénéficie de grâces d'état. Mieux que le pape, en quelques sortes, dont l'infaillibilité ne concerne que le dogme et la morale.

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  6. Lu dans le livre de Monique Ebrard sur "Les nouveaux disciples": dans je ne sais plus quelle communauté nouvelle (dissoute), où cohabitaient des parents et des enfants, la maman de l'un d'eux disait à son petit garçon:

    "Il faut obéir à papa, car papa obéit à Jacquy et Jacquy obéit à Dieu" (Jacquy était le prénom du berger de la communauté), soit dit juste pour nous détendre un peu! Car ici, c'est la liberté qui règne, nous n'obéissons pas, nous pesons le conseil électoral d'un abbé connu de nous, qui ne se prévaut pas d'une "grâce d'état" et dont je ne veux pas croire qu'il fasse une campagne de TSH, prenant un relais que "Civitas" a déserté, pour marcher sur ses platebandes johaniques -l'abbé de tanoüarn n'a pas de prébande, lui qui a bien pris soin d'écrire, avant ce coup de chauffe d'avant le second tour, qu'il ne se voyait pas en curé à l'ancienne, donnant des consignes de vote, comme dans les années 30, comme dans "Les grives aux loups", la série de claude Michelet, le fils de "papa Mond" qui n'aurait pas été fâché que la démocratie chrétienne, le "centre light", n'exige qu'on votât pour lui avant de le béatifier, même si... Mais en fait, le "centre light" donnait des consignes de vote; le drame, c'est que nous, chrétiens, n'envisagions que des alternances, des continuités ou bien des utopies, jamais de vraies alternatives. Parole de quelqu'un qui ne porte aucun jugement sur sarkozy bien qu'il ait peu goûté sa politique, et qui redoute seulement qu'Hollande soit bien peu solide, soit "climatiquement meilleur" immédiatement, mais consolide l'immobilisme! Les indécis s'abstenir. Hollande ne me dit rien en tant que personne, autant j'estimais Jospin. La démocratie purement spectaculaire et représentative n'est qu'un jeu de dupes, on ne peut que se leurrer dans cette pantomime, et pourtant elle est un préalable à la réconciliation du peuple et de la politique par le travail, l'attachement au bien commun, la contribution consentie et le référendum!

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  7. monsieur l'abbé,
    je vous ai envoyé hier un commentaire sur cet article: il n'est pas passé. Est-ce normal?
    anonyme de 3 h du matin

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    1. A priori... il n'est seulement pas arrivé. Merci de nous contacter à listmaster@free.fr

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  8. L’HEUR DÉCHOIT

    Le choix n’est pas facile - D’ailleurs faut-il choisir ? -
    Entre le moindre mal et l'assurément pire.
    Nos voix sont aux enchères, leurs prix crèvent la cote
    Les priseurs commisèrent et les dévots bigotent.

    Le débat est ouvert, l’enjeu en est terrible.
    Faut-il, en tacticien, rechercher la rupture
    Qui fera basculer ce camp imputrescible
    Qui, depuis cinquante ans, gouverne et nous obscure…

    Ou bien, en philosophe, confronté au réel,
    Scrutant les destinées de la France immortelle,
    Peser de tout son poids, d’une très faible voix,
    Dans le panier du nain qui nous mit aux abois ?

    Ta voix est importante, petit mouton étique.
    Que fera ton troupeau ? Sa sonnaille t’appelle !
    Feras tu le bon choix car le malin s’en mêle (et t'emmêle)
    Seras tu le gagnant du jeu démocratique ?

    Ton bulletin dans l’urne, si tu vas à l’urnoir -
    On me dit à présent que c’est un grand devoir -
    Prouve ta compétence en termes politiques…
    Tu n’as pas, il est vrai, choisi la République.

    lundi 30 avril 2012

    http://semetipsum.web.officelive.com/LHEURDECHOIT.aspx
    http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=631678

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    1. Ecoutez, Semetipsum, vraiment vous ne vous grandissez pas vous-même en traitant le président de nain. D'abort c'est tès désobligeant pour les personnes de petite taille, ensuite, des "nains" comme vous dites ont aussi fait la France ou certains empires.
      Pour terminer, cet argument est nul et non avenu pour nous démontrer l'incapacité de Nicolas Sarkozy à gouverner la France.
      Pour entendre un autre son de cloche, je vais sur http://www.lescrutateur.com/article-tribune-les-resultats-de-nicolas-sarkozy-par-jean-marichez-99864702.html et je lis l'extraordianire bilan de ce président courageux et de grande capacité, le seul à pouvoir nous sortir actuellement de la crise et du chaos, le seul rampart actuel contre l'hégémonie socialo-communiste dans notre pays.
      Alors rangez vos rimes et vos chansons car le 7 mai, nous risquons fort de connaître des lendemains qui déchantent ; vous l'aurez peut-être voulu, cet autre candidat pas plus grand mais qui déjà se pavane, se rengorge, plastronne, roucoule et nous guette.

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  9. Nicolas Sarkozy, Queen Elizabeth, et Vladimir Poutine meurent en même
    > temps et se retrouvent en enfer.
    >
    > A leur arrivée, ils repèrent un téléphone rouge et immédiatement
    > demandent quelle en est l’utilité.
    >
    > Le diable leur dit qu’il peut être utilisé pour appeler la terre
    > dans des circonstances exceptionnelles.
    >
    > Considérant tous les trois que les circonstances sont
    > exceptionnelles car ils n’ont pas eu le temps de régler tous leurs
    > problèmes, ils décident de demander s’ils peuvent s’en servir.
    >
    > Poutine demande donc d’appeler la Russie, il parle pendant 5
    > minutes et le diable lui dit qu’il lui doit 1 million de Roubles.
    > Poutine fait un chèque.
    >
    > La Reine Elisabeth demande donc à son tour d’appeler l’Angleterre.
    > Elle parle pendant 20 minutes et le diable lui demande 6 millions de
    > livres. Elle paye.
    >
    > Nicolas Sarkozy à son tour prend le téléphone, appelle la France
    > et parle pendant 4 heures. A la fin de l’appel le diable lui dit qu’il
    > doit 5 euros.
    >
    > Quand Poutine entend cela il rentre dans une rage épouvantable et
    > demande au diable pour quelle raison Sarkozy est traité de manière
    > préférentielle.
    >
    > Le diable sourit et lui dit que depuis que François Hollande est devenu président, la France est devenue un enfer et que c’est donc un appel local..

    Pardon pour ceux qui auront déjà reçu cette blague
    Benoîte!
    >
    >

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  10. Voilà plus de quatre ans qu'un coq en rien gaulois
    Gouvernait sans partage et imposait sa loi.

    Nombre de volatiles n'osaient le contredire
    Bien qu'il fut bas sur pattes, c'est le moins qu'on puisse dire.

    D'origine hongroise, ce coq trop agité
    Ne laissait à personne le soin de décider.

    Oui mais dans quelques mois il faudrait bien choisir
    Un chef pour la basse-cour. Qui allait-on élire ?

    « On ne veut plus du coq, il nous a affamés
    Gardant le blé pour lui et pour tous ses poulets »

    Disaient les pensionnaires de notre basse-cour.
    « Voyons un peu pour qui voter au premier tour.»

    Trouver un prétendant n'était pas chose aisée,
    On le voulait plus grand, pas trop mou et racé.

    Une faisane royale aux dernières élections
    Avait perdu des plumes dans cette confrontation,

    D'ailleurs perdu aussi la confiance de ses potes
    Qui cherchaient quelqu'un d'autre pour battre le despote.

    Un jars avait la côte, vieux mâle grisonnant ;
    Dominer et niquer, tel était son passe-temps.

    Partout, dans chaque recoin, on le voyait le soir
    Sauter toutes les oies, qu'elles soient blanches ou noires.

    « Pas question de le prendre, il pense trop à la chose.
    Qu'il aille se faire soigner, que nos oies se reposent »

    Clamait un fier dindon venu droit de Hollande
    Qui jurait d'exaucer jusqu'aux moindres demandes.

    Il avait réussi à se débarrasser
    D'une grosse dinde chti qui voulait s'imposer

    En cherchant le soutien des poules et des faisanes
    Par l'interdit des œufs de plus de trente-cinq grammes.

    Ce Dindon courtisait une cane colvert.
    Migratrice, elle venait d'un pays où l'hiver

    Est plus rude qu'en France et pour son grand bonheur
    Avait mis hors combat un pigeon voyageur.

    Au demeurant jolie, elle jugeait qu'il fallait
    Pour pouvoir l'emporter promettre aux poulets

    Nourriture plus saine, une vie plus aisée,
    Mais sans OGM et blé labellisé.

    Le Dindon disait oui mais en réalité
    C'était juste pour lui prendre les voix qu'il convoitait.

    Et pour tout perturber, voila qu'un vieux poulet
    Qui avait trépassé, était ressuscité.

    Prétextant qu'il avait ainsi côtoyé Dieu,
    La place de dirigeant, il appelait de ses vœux.

    Ajoutez à ceux là une sorte de poule d'eau,
    Une espèce marine qui parlait fort et haut

    Et voulait qu’Allah sorte de son poulailler
    Mettre les poules tête nue qui avaient immigré.

    « Elles viennent nous envahir et manger notre blé
    Si on les laisse faire, nos cous elles vont plumer.

    Renvoyons les chez elles à coups de pieds aux cul(te)s, !»
    Tels étaient les propos de notre gallinule.

    Il y en aura bien d'autres d'ici les élections,
    Candidats qui voudront susciter des passions,

    Des paons et des canards essayant de faire croire
    Que dans la basse-cour il faut reprendre espoir,
    Que le bonheur est là, juste à portée de patte.
    Vous y croyez vraiment ? Mais que vous êtes tartes !

    J. de La Fontaine

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    1. C'est d'un mauvais !!
      Et signer ça Jean de La Fontaine, il fallait vraiment oser, mauvais goût et bêtise réunis.
      Comme d'habitude, ce qu'on reproche à Sarkozy c'est d'être petit : fortiche comme argument !

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