mardi 24 avril 2012

Conférence : le nationalisme chrétien

C'est un oxymore, me disait un ami embarrassé par l'expression. je crois au contraire - avec Jean Paul II - que les nations de ce qu'il appelait la Vieille Europe sont nées du Génie chrétien.

Ce soir, mardi à 20 H 15 au Centre Saint Paul, à l'occasion de l'élection présidentielle, je proposerai une réflexion sur ce que peut être la politique chrétienne, si l'on met à part le grand combat civilisationnel des trois points non négociables du respect de la vie, de la famille fondée sur un couple hétérosexuel et du choix de l'éducation par les parents.

Je crois, sans avoir peur des mots (on peut en changer si cela vous fait plaisir) que le nationalisme authentique est issu du christianisme et qu'il est la seule forme réelle (et non idéologique) de la laïcité, car il suppose une distinction claire entre la culture chrétienne et les convictions ou la foi personnelle.

Que nous le voulions ou non, même si nous ne sommes pas d'origine chrétienne ou de foi chrétienne, en tant que Français, nous sommes tous, sans discrimination, de culture chrétienne... C'est le Pacte social qui nous unit, les "notions communes" que nous partageons, il serait temps d'en prendre conscience.

J'espère le débat : viendrez-vous ? Ou préférez-vous discuter ici ?

8 commentaires:

  1. Le nationalisme chrétien, oui. Le génie du christianisme et celui de la France sont intimement liés. Le patriotisme en est une expression. Catholique et français, de droite par opposition et réaction à toute forme de socialisme, condamné par l Eglise catholique au même titre que la franc maçonnerie, le nationalisme ou patriotisme chrétien est une des réponses les plus adaptées à notre temps dans le respect de la doctrine sociale de l Eglise catholique. Non?

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  2. Les deux, mon général.

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  3. Seul le Christianisme peut donner un sain nationalisme purifié du démon de l'exclusivisme. D'ailleurs, on peut noter que là où la Foi est forte, là règne un fort attachement à la patrie. C'est au fond le miracle du surnaturel: la grâce élève la nature et la magnifie. C'est le paradoxe de l'Incarnation qui élève vers le ciel, mais ne détruit pas le temporel. Nous n'avons rien à craindre de la Foi et de ses conséquences. Inversement, je crois que le surnaturalisme a eu des mauvais effets sur les Chrétiens. Peut-être, la méfiance envers la patrie, tout ce qui peut relever de la nature, n'a-t-elle pas comme racine l'absence de cette dualité grâce-nature ? Saint-Thomas d'Aquin venez à notre secours !

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  4. Le nationalisme français….La doctrine sociale de l’Eglise, « Caritas in Veritate », tout cela, ici sur ce blog fera sans doute l’unanimité.
    La problématique se situe ailleurs. En effet pour arriver à un but, il faut tout d’abord analyser le présent et les forces qui le génèrent et l’entretiennent. Il faut être clair et avoir les pieds sur terre. Si on fait l’impasse de l’analyse des réseaux d’influence qui nous gouvernent, nous les français ainsi que l’Europe (sans parler du reste du monde), si on fait l’impasse de connaître comment ces réseaux minent les économies, la culture et bien entendu la religion, en un mot, notre civilisation européenne chrétienne, cela ne servira à rien d’envisager un futur sur des bases uniquement théoriques. Donc, avant tout il faut se poser les bonnes questions :
    -qui ? quoi ?
    -Comment ?
    - enfin : « Que puis-je savoir, que puis-je faire, que m’est-il permis d’espérer ? » (en paraphrasant Kant !)
    Il ne m’est pas possible ici de développer et d’approfondir le sujet. La place manque et mes compétences aussi.
    Je ne donnerai qu’un exemple : (Matière à réflexion).
    L’article 104 de la constitution européenne voté à Maastricht (devenu 123 du traité de Lisbonne), c’est à dire l’aspect monétaire des institutions : Les états ont voté une loi qui les a rendu exsangues et qui est entrain de les tuer. De quoi s’agit-il ? C’est tout simple : Depuis Maastricht, les états ont interdiction d’emprunter à leur banque centrale pour le financement public comme par exemple l’infrastructure routière, les hôpitaux, l’éducation, la recherche etc.…La BC prêtait SANS INTERETS !!
    Depuis donc, l’état doit chercher ses fonds dans le secteur privé, (Les banques et autres puissances monétaires) qui lui fait son profit. C’est pour cette raison que, d’une part, les états ne peuvent rembourser uniquement que les intérêts et que d’autre part, la dette augmente sans arrêt. ( 2000 milliards d’Euros de dette en France !)
    La question suivante va de soi. Quel est le coupable ? A qui appartiennent les banques ? Si on creuse la question, on s’aperçoit avec frayeur que le secteur bancaire, tout comme la justice, la police, l’éducation nationale et les grandes industries, celui-là aussi, est aux mains des francs-maçons. Et si on creuse l’histoire ces confréries au moins depuis la fin de la première guerre mondiale, il apparaît effectivement que celles-ci ont financé les dictatures apparues plus tard en Europe. C’est Wendel qui a financé le PNS d’Hitler et l’Allemagne d’entre deux guerres. Je fais ce raccourci pour expliquer que l’idéologie franc-maçonne n’est pas républicaine, QUOIQU’ELLE EN DISE ! Les valeurs de d’Egalité et Fraternité ne sont pas les leurs. La démocratie est pour eux un moyen de s’emparer du pouvoir. Le pouvoir de 120.000 maçons, les nouveaux seigneurs, qui dirigent la France (Selon le journal Capital) dont la plupart sont connus de tous !
    A chacun de se renseigner personnellement sur ces réseaux, de voir leur racines jusqu’aux U.S.A, leur immoralité et leur manipulation idéologique.
    Pour finir ce court développement je dirai que les chrétiens doivent eux revendiquer les valeurs démocratiques comme les leurs directement tirées de notre civilisation Chrétienne et qu’il est dans leur devoir de ne pas se laisser berner par l’idéologie mensongère de ceux qui ne cherchent qu’à satisfaire le bien de leur communauté au dépend de tout le reste du monde…
    La France, l’Europe au bord de la faillite ? Les seigneurs se casseront la figure avec…
    Benoîte.

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  5. Le sujet s'annonce passionnant. J'espère que vous posterez sur votre blog un résumé de cette réflexion pour ceux qui ne pourront malheureusement pas y assister.

    Jean-Baptiste (qui se trouve actuellement de l'autre côté de la Manche)

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  6. La nationalisme chrétien qui se termine par un bulletin Nicolas Sarkozy dans l'urne, ça laisse tout de même songeur...

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  7. A Benoîte:

    Sauf erreur, l'interdiction pour notre Etat d'emprunter à sa banque centrale ne date pas de Maastricht, mais de 1973, et la franc-maçonnerie peut très bien promouvoir une "République fraternelle des oligarchies mondiales", qui peut se confondre selon les "frères" avec une république des "hommes éclairés", sortant les peuples de l'enfance, à l'usage de qui l'on "fait de la pédagogie" et à qui l'on n'accorde qu'une "liberté d'expression", qui revient à une liberté de babiller, et suppose les peuples incapables de parole, donc encore moins d'une "liberté de parole".

    Je vous suis en revanche avec enthousiasme quand vous prônez qu'il nous faut à toute force défendre les "valeurs démocratiques". Ce n'est pas si courant dans la "famille d'esprits" qui donne l'hospitalité à mes pauvres réflexions et dont je ne partage certes pas les idées, mais la manière de réfléchir, ainsi que les bases de réflexion.

    A Jérôme triomphant (à qui j'adresse au passage un petit salut personnel):

    Je crains que le surnaturalisme n'ait été singée par le nationalisme, raison pour laquelle je serais assez de l'avis de l'interlocuteur de l'abbé, pour qui "le nationalisme chrétien" est un oxymore. En effet, le patriotisme est naturel, il est enraciné dans la terre; même si l'on ne considère pas avec renan que "la nation est un plébiscite de tous les jours", la nation implique l'idée de naturalisation, de naissance à, donc quasiment de baptême (pas étonnant que l'on voie fleurir des "baptêmes républicains". Etre chrétien, c'est une renaissance; être naturalisé le national d'une autre patrie que celle où l'on est né, c'est renaître à d'autres valeurs. La naturalisation donnée et reçue est à l'image d'une adoption quasi similaire à celle qui nous rend les "fils adoptifs de dieu", le Père de NSJC.

    La nation est-elle le monopole du christianisme, comme vous semblez l'affirmer, Monsieur l'abbé, lorsque vous écrivez:

    "Je crois, sans avoir peur des mots (...) que le nationalisme authentique est issu du christianisme et qu'il est la seule forme réelle (et non idéologique) de la laïcité."

    Je ne suis pas d'accord avec vous pour deux raisons:

    1. Le nationalisme, c'est l'universalisme qui en rabat à l'échelle naturelle et viable de la condition humaine organique (en ce sens, c'est l'inverse d'une "idée chrétienne devenue folle"), , sauf que c'est en singeant le surnaturalisme chrétien, porte ouverte sur l'Absolu;

    2. le nationalisme me paraît être une notion plus intrinsèque à l'islam qu'au christianisme et plus encore au catholicisme. Rappelons que la fin de l'islam, c'est la oumma, tandis que la fin de l'Eglise catholique, c'est la conversion de toutes les personnes (et de toutes les étoiles) de l'univers. Cette différence, entre autres, est nettement ressortie d'une conférence que donnait aymeric chauperade au centre saint-Paul.

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  8. (suite)

    De plus, l'islamo-progressisme, qui dit commencer d'être mis en oeuvre en Turquie, au Maroc et en tunisie, qui se réclame lui aussi de valeurs démocratiques qu'il oppose à notre "démocratisme" superlatif et suprématiste, prétend connaître une séparation des pouvoirs qu'au lieu d'appeler "laïcité", il nomme "civilité".

    A la dhimitude ancestrale, l'islamo-progressisme (dont je ne suis pas le chantre, mais que j'essaie d'expliquer comme j'ai cru le comprendre) oppose l'égalité des droits de tous les citoyens, à condition qu'ils se déclarent "musulmans de nation", c'est-à-dire, non pas qu'ils embrassent la religion musulmane, mais qu'ils s'engagent à ne pas trahir les intérêts de cette nation.

    C'est certes un peu plus que le "socle culturel commun" dont vous faites le ciment du nationalisme français, puisant ses racines dans une sorte d'atavisme chrétien, autre oxymore, dont la responsabilité m'incombe.

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