vendredi 20 avril 2012

Les masques tombent

C'est de manière discrète que Mgr Fellay vient d'accepter le Préambule doctrinal que le pape lui demandait de signer. Il l'a fait non sans apporter quelques modifications, qui, manifestement, comme l'indique Andrea Tornielli, ont été jugées "non substantielles". Ce point est extrêmement important, mais il passe inaperçu pour la plupart des (nombreux) observateurs du Tradiland. C'est que le mouvement traditionaliste dans tous ses états est celui qui dans l'Eglise comporte la plus forte proportion de laïcs, comme si les traditionalistes, sur ce point, avaient été les seuls à exaucer Vatican II. Ironie de l'histoire!

Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que l'acceptation de Mgr Fellay marque la fin non pas du débat doctrinal (appelé à croître et embellir), mais la fin des discussions doctrinales tenues ès-qualité entre Rome et la Fraternité Saint Pie X. Nous n'avons pas le texte de ce Préambule, ni non plus le texte révisé par le staff de Mgr Fellay ; nous savons qu'au Vatican, une Commission de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi va se pencher attentivement sur ces quelques corrections. Mais le fait qu'Andrea Tornielli ait pu annoncer dans la Stampa une acceptation du Vatican signifie que le pape a défini d'emblée une attitude résolument positive vis-à-vis des discussions en cours. L'idée de Benoît XVI apparaît clairement : il faut passer de la problématique des discussions doctrinales à celle de l'accord pratique. Signer le Préambule, cela signifie justement, pour Mgr Fellay, passer à la phase des accords pratiques : le sujet n'est plus Vatican II. Pourquoi ? Parce que la FSSPX reconnaît désormais le n°25 de Lumen gentium et le "respect" dû au magistère authentique non infaillible. Sur ces sujets tous les débats restent possibles, mais non les discussions. Sauf coup de Trafalgar de dernière seconde, les discussions porteront désormais sur la construction juridique qui devra formaliser la réintégration officielle de la FSSPX dans le périmètre visible de l'Eglise.

L'importance de cette nouvelle phase explique largement ce que l'on découvre aujourd'hui : alors que l'Eglise tout entière semble bifurquer en se réconciliant avec elle-même, comme j'ai tenté de l'expliquer en parlant à ce sujet de "divine surprise", on peut dire que, malgré les atermoiements de ceux qui ne veulent pas voir ce qui se passe, les masques tombent... et vont tomber. Quidquid latet apparebit. Il y avait ceux qui, dans la FSSPX envisageaient une très longue séparation et qui avaient construit la-dessus leur plan de carrière : du nettoyage Internet en perspective pour eux ; il y avait les sédévacantistes non-déclarés, qui se trouvent brusquement en face d'une réalité qui n'est plus la leur, obligés de faire un choix entre le pape pape et le pape pas pape ; il y avait les intrigants et les frustrés, qui, dans certaines communautés ED, rêvaient d'être "la Fraternité Saint Pie X dans l’Église" (comme si l'on pouvait reproduire ce miracle historique qu'est la FSSPX) et qui découvrent... la FSSPX dans l’Église, mais alors la vraie, l'originale ; il y avait tous ceux qui dans l’Église avaient construit leur christianisme non sur cette grande ouverture du cœur qu'est la foi mais sur un rétrécissement idéologique et rationalisant : ceux là aussi sont inquiets et menacent même parfois de s'en aller : il serait tellement beau qu'ils redécouvrent la véritable amplitude de leur foi, qui comme le disait Pascal (pas vraiment mou du genou pourtant) comporte toujours la vérité contraire.

Jean-Pierre Denis, dans le dernier numéro de La Vie, pointe, "le risque de découragement de nombreux prêtres, évêques ou fidèles", ceux qui se situent de l'autre côté de l'échiquier catholique par rapport à la Fraternité Saint Pie X. Je note l'ordre dans lequel il énonce la méfiance probable : elle est avant tout clérical : prêtres, évêques... et fidèles. Mais ces catholiques de gauche (par lesquels, peu ou prou j'ai été moi même formé il y a trente ans), qui ont toujours prôné l'accueil, ne trouveront-ils pas dans l'accueil de leurs frères catholiques de droite, une occasion de montrer la sincérité profonde de leur positionnement?

J'avoue que ma plus grande crainte n'est pas la réaction des troupes de Jean-Pierre Denis. Elle sera finalement positive, j'en suis certain. Aujourd'hui, de gauche ou de droite, les catholiques qui le restent serrent les rangs et ouvrent leur coeur à leurs frères. Je crains plutôt le cléricalisme dans l’Église et, de part et d'autre, la difficulté à admettre la concurrence. Pendant quelque 40 ans (à partir de 1976) la FSSPX a mis en cause la légitimité de toutes les messes qui n'étaient pas célébrés dans le cadre qu'elle offrait aux fidèles. De l'autre côté, les prêtres qui tiennent à bout de bras des communautés paroissiales et qui constatent une "dérive droitière" de la jeunesse, risquent de ne pas voir d'un très bon œil la possibilité d'une concurrence ouverte. Et si le vrai problème n'était pas, avant et après Vatican II, le cléricalisme dans l’Église?

13 commentaires:

  1. Alors, cher Père G2T, comme vous l'avez écrit si bellement, à propos de Jeanne, il y a quelques jours: alors! "On fonce!?"...

    Et si jamais notre cher Webmestre a le temps et la gentillesse de mettre cette petite vidéo en lîgne, cela fera plaisir à toutes et à tous, je crois, c'est superbe..."Jeanne" par Laurent Voulzy, qui nous a composé quelque chose d'extraordinaire, ce qui ne m'étonne pas, de la part de cet artiste si talentueux:

    http://www.youtube.com/watch?v=P3bFn3vWodY&feature=player_embedded

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    1. Thierry, j'ai souvent remarqué que vous êtes une personne charmante et pleine de candeur (pour moi, c'est une grande qualité, surtout en nos temps peu innocents).
      Mais vous êtes quand même naïf avec Laurent Voulzy ; C'est un fort bon chanteur, j'aime ses chansons un peu planantes mais là, cette chanson est vraiment ambiguë ! S'agit-il de Jeanne d'Arc ? rien n'est moins sûr. Il explique lui-même que c'est "une personne dans un tableau" chez lui qui l'a inspiré. La fin de la chanson révèle le rêve de Laurent :" et nous irions dans un lit"...bof, ça fait un peu plouf!
      Quant à ce post de l'abbé, il est vraiment très bien, comme toujours mais qu'il se rassure : la gue-guerre entre laïcs n'est pas moins sévère qu'entre clercs !
      Les E.A.P.(équipes d'animation pastorale) et autres groupuscules diocésains ou paroissiaux plus ou moins socialisants ne sont pas prêts de rendre les armes !
      Seul espoir : ils vieillissent !
      oui, mais maintenant on vit très longtemps - c'est cruel, je sais- et ces responsables s'accrochent bec et ongles à leur petite fonction d'administrateurs influents. Ce sont généralement des gens déçus sur le plan professionnel, n'ayant pu être les grands décideurs de leurs boîte et qui, en ce lieu, se rattrapent.
      On n'est pas par hasard en E.A.P. il faut avoir un profil psychologique particulier. On y trouve aussi certaines dames dévouées corps et âme ( "âmes damnées" !) à leur curé ou à l'évêque, prêtes à tout, fixées là pour toujours.
      Ils ont l'impression de tirer les ficelles et c'est grisant. Essayez de faire votre trou dans une paroisse !
      Il faut attendre qu'ils aient plus de 85 ans ( je n'exagère pas ) pour qu'ils acceptent de décrocher un peu, tellement ils ont peur de faire entrer dans l'église ces "jeunes" ( ça fait 30 ans qu'ils attendent, ces "jeunes" !) suspectés d'être de droite et donc émanant de groupes plus ou moins tradis ou charismatiques.
      Leurs critères d'évaluation pour bloquer les gens, sont : l'adoration et la Vierge Marie, le Saint-Père aussi ( surtout si vous dites "Saint-Père" au lieu de "le Pape") ah ! et aussi, pour eux, l'horreur, ce sont les prêtres en soutane qui sont leurs amis. Rédhibitoire. Il y a encore pire : si vous êtes une famille très nombreuse, là c'est vraiment mauvais signe : vous pouvez immédiatement aller voir ailleurs.
      Si vous semblez réclamer une adoration dans votre paroisse, c'est que vous êtes de droite. Toutes les portes se ferment, on ne vous montre pas où sont les clés de la chapelle ni les objets liturgiques.
      Enfin, nous savons tous déjà tout ça !!

      Bref, la plaie c'est le clericalisme, certes, mais le laïcisme ne l'est pas moins.

      Tout simplement, le problème est essentiellement Français : la France est coupée en deux à cause de la Politique qui a tout envahi. Depuis 68, les chrétiens de Gauche n'ont eu de cesse de terroriser les chrétiens de Droite parce que la Gauche elle-même a baillonné tout le pays, celui-ci vivant hypocritement dans une oppulence toute droitière et la recherchant ouvertement mais en proclamant une idéologie fraternelle de façade. Après tout, est-ce bien nouveau ?
      Les Pharisiens ont changé de camp et voilà tout.
      Et finalement, il faut reconnaître que l'on n'est pas prêts d'en voir le bout.
      Mon curé est socialiste mais, hélas, il n'a pas plus de 50-60 ans. Vous pensez bien qu'il ne s'est pas entouré de laïcs trop papistes, trop mariaux, trop adorateurs.

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  2. La sagacité de Monsieur l'Abbé est, là, encore remarquable.
    Le cléricalisme diviseur prend, aujourd'hui; notamment la forme de communautés qui ont la prétention de monopoliser tout un domaine de l'action catholique.
    Leur démarche communautariste n'est pas un moyen mais une fin.
    Le plus proche devient un concurrent qu'il faut "éliminer".
    C'est parfois terrifiant de constater que des personnes qui se sentent investies d'une mission "morale" se retrouvent, ainsi, amenées à commettre d'inqualifiables injustices.

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  3. Monsieur l’abbé,
    le cléricalisme dans l’Eglise, on le voit tous les jours. Il y a des abus de pouvoir, comme partout mais c’est l’esprit d’obéissance qui manque le plus ! Pape ou papape ou encore soupape…ça coince…ça grince !
    L’équilibre entre avant et après Vat.II n’est pas encore trouvé. Ca viendra, j’en suis certaine et le problème n’est pas aussi dangereux que notre avenir politique ! « La FRAT » va vivifier l’Eglise d’après concile qui ronronne et qui s’ankylose dans un laïcisme laïcisant, laïcisé et désespérant.
    A Thierry,
    Décevant Laurent Voulzy ! Avec une jolie musique genre « Enya », il aurait pu se creuser les méninges pour trouver des paroles adaptées. Insinuer le désir de faire de Jeanne son amante… mauvais goût ou simplement bêtise ? Quand on a rien à dire…Et heureusement pour lui que Lahire n’est pas les parages !!
    Benoîte

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  4. Je me souviens d'un couscous que nous avions mangé ensemble, en face de St Nicolas il doit bien y avoir 25 ans. JPD m'avais présenté à vous en disant "PVO, anticlérical comme moi". Et vous aviez répondu "vous avez bien raison, je le suis aussi. Mais vous l'êtes a priori moi je je suis a posteriori". Déjà lucide...

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  5. Je me souviens d'un couscous que nous avions mangé ensemble, en face de St Nicolas, il y a bien 25 ans. JPD m'avait présenté à vous en disant "Voici PVO, anticlérical comme moi". Vous aviez répondu "Il a bien raison, moi aussi je le suis. Mais vous l'êtes a priori, moi a posteriori". Déjà lucide...

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  6. A Thierry et à son premier "répondeur" anonyme:

    La chanson de Laurent voulzy portant de manière ambiguë sur Jeanne d'Arc ressemble à celle de Johnny intitulée "Oh Marie", et dont on assure qu'elle porte sur la vierge Marie, entre "(les) bras nus" de qui le chanteur rêve de s'endormir. Dans les deux cas, un blasphème enveloppé dans de la guimauve!

    Quant aux critères disqualifiants pour être intégré dans une équipe d'animation pastorale, il n'y a pas qu'être une famille nombreuse de droite. Il y a aussi, à l'inverse, avoir le profil d'un solitaire. J'en sais quelque chose, c'est mon cas. J'ai l'air d'un "électron libre" flottant dans "le vague de ses pensées" dont on a peur qu'il sache très bien où il veut aller, au contraire. Mais comme il ne le dit pas...

    Savoir où aller et ne pas le dire, c'est le propre des esprits vraiment indépendants. Le tout est de réserver une bonne surprise, arrivé à destination. "La surprise du chef!" Du chef? Peut-on avoir le profil d'un anar et aspirer bonan malan à le devenir un peu quand même?

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  7. @ En fait, ma chère Benoîte, et cher Anonyme de 01h57 AM, qui me charriez un peu mais avec tant de bienveillance! pour vous avouer le fond des choses, j'ai si hautement apprécié, depuis des mois, les Billets de Monsieur l'abbé, à propos de Jeanne, que lorsque j'ai entendu cette histoire de clash, sur France Inter, entre Marine et la journaliste, précisément lorsque Marine a mentionné cette chanson, comme sa préférée, je me suis précipité sur google, pour l'écouter.

    Le clip est absolument merveilleux, les paroles sont délicieuses, aucune ambiguité sur la dédicace si romantique "des siècles nous séparent", cette histoire de lit...mais que faîtes vous donc de la métaphore poétique, chères Mesdames? et l'amour platonique? tu-tu-tu...j'ai bien l'impression que vous ne savez pas que ça existe...lol

    Je n'ai eu qu'une seule idée, pour remercier notre cher Père Guillaume, c'est en orner le Métablogue, si notre Webmestre en donnait son feu vert, ce qu'il fit! Qu'en dîtes-vous, Mesdames qui êtes si difficiles? Allez-vous désapprouver le jûgement toujours sûr de notre Webmestre? Ah! Là, je sens que vous faiblissez...

    Et n'oubliez pas que Laurent Voulzy, au demeurant si sympathique et si populaire, a mis son talent au service de notre Héroïne par excellence, avec quel retentissement énorme pour la population, d'habitude abreuvée de bêtises. Quelle pub. pour Jeanne, et oui! Un coup de pub. fantastique, jusqu'aux plus lointaines banlieues...Y avez-vous songé?

    Comment lui en faire le reproche, même s'il y a un ou deux mots qui ont mal sonné à vos oreilles si délicates (quant à moi, je ne les ai même pas entendus, et/ou compris et il a fallu que je cherche les paroles, sur le net, pour bien réaliser l'objet de votre courroux, après examen au microscope...).

    Afin que chacun puisse en jûger, les voici, avec mes meilleurs sentiments et préconisations de bon vote demain.....Vive éternellement Jeanne! Vive la France! Vive le Métablog! (vive Marine!!!...). On en reparle, d'accord?

    Parole de Jeanne:

    Jeanne,

    Enfin je vais vous dire
    Combien je soupire
    Vous êtes si loin, si loin d'ici
    Des siècles nous séparent
    Et mon coeur s'égare
    Un amour subtil l'a pris

    Et je chante ma peine
    Loin de celle que j'aime
    L'âme pleine de mélancolie

    Et je chante ma peine
    Loin de celle que j'aime
    L'âme pleine de mélancolie

    Jeanne,

    J'aurais aimé vous plaire
    Et je désespère
    De venir un soir à vos genoux
    Vous n'êtes qu'une image
    Perdue dans les âges
    Et moi dans l'amour de vous

    Et je chante ma peine
    Loin de celle que j'aime
    L'âme pleine de mélancolie

    Et je chante ma peine
    Loin de celle que j'aime
    L'âme pleine de mélancolie

    Jeanne,
    Si la vie est un rêve
    Que l'amour relève
    Tout contre vous Jeanne, au bois dormant
    Vous prendriez ma vie
    Je prendrai votre main
    Nous irions dans un lit comme des amants

    Et je chante ma peine
    Loin de celle que j'aime
    L'âme pleine de mélancolie

    Et je chante ma peine
    Loin de celle que j'aime
    L'âme pleine de mélancolie

    Jeanne...
    Jeanne,
    Vous n'êtes qu'une image
    Perdue dans les âges

    Et je chante ma peine
    Loin de celle que j'aime
    L'âme pleine de mélancolie

    Et je chante ma peine
    Loin de celle que j'aime
    L'âme pleine de mélancolie

    (Merci à Lutopik pour cettes paroles)

    [ Ces sont Jeanne Paroles sur http://www.parolesmania.com/ ]

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  8. Ah, un "lit" n'est qu'une métaphore? Aie, je suis désolée... je ne suis qu'une idiote! mes parents n'ont pas du m'apprendre correctement les choses, ni les garçons non plus!!
    Dommage qu'on ne puisse pas refaire sa vie, j'aurais au moins eu un argument: "non désolée chéri, la métaphore se sera pour une autre fois !"
    Que les filles sont bêtes!
    Benoîte, très benoîte!
    (attention Thierry, j'ai un humour de potache!)

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  9. En gros, l'IBP ne peut plus être +la FSSPX dans l'Eglise+, puisqu'il y a déjà la FSSPX, dans l'Eglise, pour jouer le rôle de la FSSPX. L'IBP ne peut donc plus que jouer son rôle propre, qui est d'être: l'IBP.

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  10. AnonymeApr 23, 2012 05:02 AM doit s'appeler Monsieur de la Palice.

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  11. Attention il n'y a rien de fait. <il faut encore examiner la proposition de FSSPX et ien ne dit quelle sera agréée. Les carottes ne sont pas encore cuites.

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  12. C'est dommage qu'on zappe aussi vite d'un sujet à l'autre... On est passé à la politique sans épuiser ce post fort riche...
    Mais tout est lié, sans doute...
    Et je voulais simplement faire remarquer ici que le pire cléricalisme, celui dont nous crevons désormais, c'est celui des laïcs !
    Je ne suis sans doute pas clair, car j'ai du mal à expliciter ce que je ressens, mais nous avons des cathos qui voudraient des clercs à l'image qu'ils s'en font, dans une Eglise qu'ils idéalisent ou qu'ils rêvent (encore bien loin du principe de réalité) et qui ne sont cependant pas prêts à s'appliquer la moindre des contraintes qu'ils estiment minimales pour les religieux et la hiérarchie de l'Eglise... Nous vivons dans une sorte de rêve d'une Eglise et d'un monde idéaux sur terre, d'un régime politique parfait, forcément du passé... sans réaliser que ce qui pourrit la réalité, c'est notre orgueil et nos péchés...

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