On sait que Jean-Paul II sera béatifié le 1er mai prochain. Certains s'en offusquent, sans voir l'extraordinaire stature du pape polonais (voir post précédent), véritable sauveur de la papauté après quinze ans de remises en cause...
Comment comprendre ce pontificat ? Je l'ai souvent écrit : le pontificat de Jean Paul II est un pontificat de transition, comme en témoignent ses encycliques. Il s'agit de dépasser les difficultés du Concile. Cela s'est fait sans jamais aborder de front les problèmes doctrinaux posés par cet énorme document pastoral. Dans les années 80, c'était sans doute trop tôt pour le faire.
Je prends un exemple : la liberté de conscience. Le §3 de Dignitatis humanae semble la professer non pas dans les termes mais au moins dans la forme où elle a été condamnée par Grégoire XVI et Pie IX comme "un délire". Le Père Congar s'en était aperçu. Dans son Journal, il écrit son inquiétude pour l'avenir : "Notre Déclaration, dont j'admets la doctrine, va avoir des conséquences imprévisibles pendant deux ou trois siècles. Je suis convaincu qu'elle aura de bons fruits. Elle dissoudra des amoncellements de méfiance à l'égard de l'Eglise catholique. Mais il ne faut pas nous illusionner : elle apportera pratiquement, de l'eau au moulin de l'indifférence religieuse et de cette conviction aujourd'hui répandue que TOUTES les règles de la moralité sont dans la sincérité et dans l'intention subjective" (Mon Journal du Concile t. 2 p. 370).
C'est le Père Congar qui souligne TOUTES. Il a conscience de l'ampleur du séisme qui s'annonce. Et il le définit assez exactement : foi d'abord. La première conséquence de la liberté religieuse, au sens non seulement politique ou juridique mais métaphysique du terme, c'est l'indifférence, la religion à la carte, la liberté de croire qui l'emporte sur la vérité ou l'erreur de ce qui est cru. Deuxième conséquence, toujours d'après le Père Congar : la sincérité individuelle ou collective devient la seule règle de la moralité. Quand il écrit que tout cela va causer des turbulences pendant deux ou trois siècles, on ne peut pas lui reprocher un optimisme béat. Pourquoi ce texte alors direz-vous ? Pour que l'Eglise retrouve l'estime du monde et que se dissipent "des amoncellements de méfiance". On ne peut pas dire, alors que Benoît XVI emploie le terme de christianophobie dans son discours à la Curie de la fin décembre que ces amoncellements se soient dissouts. La période d'euphorie conciliaire et conciliante passée, ces amoncellements se sont reconstitués...
Quel rapport avec Jean Paul II direz-vous ? Etroits
Lorsqu'on y réfléchit, jamais Jean Paul II n'a abordé de front le problème de la liberté de conscience. Jamais il n'a cherché à y mettre bon ordre. Et les effets pervers de la Déclaration - prévus par le Père Congar - n'ont cessé de "s'amonceler" : les chrétiens ne croient plus au Christ ressuscité, à la présence du Christ dans l'hostie etc. [A ce propos, chose entendue à la Procure il y a 20 ans, deux vendeurs à lunettes, têtes de catho : "Tu y crois toi à la présence stomacale du Christ". Quand la liberté individuelle l'emporte sur la vérité... tout est audible].
Et puis, en 1993, il y a le coup de tonnerre de Veritatis splendor. Cette fois, ce n'est pas l'indifférence religieuse qui est stigmatisée mais justement et précisément l'autre aspect du problème énoncé par le Père Congar. Contre ceux qui imaginent qu'en morale l'intention suffit et la sincérité absout toutes choses, Jean Paul II rappelle qu'il existe une vérité morale qui est supérieure à la liberté humaine. Désormais le couple vérité liberté et la primauté de la vérité sur la liberté devient un classique de la littérature ecclésiale. Jean Paul II, ancien professeur de théologie morale, a décidé d'attaquer le relativisme non pas dans ce qui en est le coeur, cette revendication d'une foi à la carte, mais dans ce qui en est la manifestation la plus courante : le laxisme moral ; les tenants (même ecclésiastiques) de la morale de l'intention n'ont qu'à bien se tenir.
Pour surmonter le séisme de la liberté de conscience affirmée à Vatican II, Jean-Paul II n'ira pas plus loin que le domaine moral. Mais au moins a-t-il lancé l'idée qui permettra de surmonter l'accès de libertarisme que provoquèrent certains textes du Concile. Depuis le Concile, il est le premier à enseigner l'antériorité fondamentale de la vérité sur la liberté, en des accents qui évoquent l'encyclique Libertas de Léon XIII.
Mais le pontificat de Jean Paul II n'est pas seulement critique. Le pape a dès le début un projet, cela apparaît dans sa première encyclique : marquer le jubilé du Christ. 2000 ans. Montrer, ne serait-ce que par le calendrier aujourd'hui reçu par tous les peuples, que le Christ est un nouveau commencement de l'histoire. Bref marquer la présence de l'Église dans l'histoire humaine et la permanente actualité de la révolution chrétienne : celle qui responsabilise chaque personne, en lui faisant comprendre qu'elle est image de Dieu.
Dans ce grand dessein, il y a divers obstacles... Sans vouloir s'attarder sur les problèmes que pose le Concile contrairement à ce que fera Benoît XVI quelques mois seulement après son accession au Souverain pontificat le 22 décembre 2005, Jean Paul II entend pratiquer un dialogue interreligieux très intense. Manque de foi ? Non. Excès de foi peut-être. Mais comment peut-on avoir une foi excessive ? Disons que la foi du pape est si grande qu'à Assise en 1986 elle semble sortir de son lit. "Les diverses religions sont des limitations de l'unique dessein divin de salut" explique-t-il en substance. Ainsi toutes les religions sont surnaturelles et christiques sans le savoir. Voilà ce que j'appelle l'excès de foi ou la foi sortie de son lit.
Benoît XVI a écrit plusieurs fois contre les excès du dialogue interreligieux, et en particulier contre ce surnaturalisme. On sait qu'il entend "fêter" Assise III au mois d'octobre prochain. Comment va-t-il s'y prendre pour intégrer les critiques qu'il a faites à Jean Paul II alors qu'il était encore cardinal ? La partie risque d'être passionnante. Attendons de voir et ne crions pas avant d'avoir mal, cela ne sert à rien. Le héraut mondial de la lutte contre le relativisme ne donnera pas dans le relativisme religieux. M'est avis qu'il essaiera de donner de l'événement d'Assise une interprétation selon la continuité de l'enseignement de l'Eglise, dans la splendeur de la vérité.
Oui je sais que Jean Paul II a embrassé le Coran. Je garde la photo au dessus de ma tête comme un Memento mori. Même les plus grands font des erreurs... La dérive violente d'un certain islam coranique, relevée par Benoît XVI lors du discours de Ratisbonne (2006), nous a permis de comprendre combien nous, chrétiens, nous comprenions mal l'islam, en le calquant sur notre propre foi, alors qu'il est avant tout une loi et une Oumma...
Pour en revenir à la béatification de Jean Paul II, sachant que je ne peux pas être exhaustif en pareilles matières et que j'attends vos objections courtoises, je voudrais dire que, grâce à un ami qui m'avait offert le séjour (dans un très bel hôtel Place de la Minerve), j'ai eu la chance d'assister aux obsèques de Jean Paul II, j'ai pu voir les km de queue de gens silencieux et recueillis. Sachant qu'on était en Italie, je suis passé par la sacristie (eh oui, je l'avoue) pour avoir le temps de vénérer le pape, exposé à la piété de centaines de milliers de fidèles. Alors que j'étais au téléphone avec Serge de Beketch, en direct sur Radio Courtoisie devant le palais du Saint Office, je disais : "Quel homme au monde a eu de tels obsèques ?", les obsèques de la piété et de la gratitude. Sans Jean-Paul II où en serait la papauté aujourd'hui ? Et l'Eglise ?
Comment comprendre ce pontificat ? Je l'ai souvent écrit : le pontificat de Jean Paul II est un pontificat de transition, comme en témoignent ses encycliques. Il s'agit de dépasser les difficultés du Concile. Cela s'est fait sans jamais aborder de front les problèmes doctrinaux posés par cet énorme document pastoral. Dans les années 80, c'était sans doute trop tôt pour le faire.
Je prends un exemple : la liberté de conscience. Le §3 de Dignitatis humanae semble la professer non pas dans les termes mais au moins dans la forme où elle a été condamnée par Grégoire XVI et Pie IX comme "un délire". Le Père Congar s'en était aperçu. Dans son Journal, il écrit son inquiétude pour l'avenir : "Notre Déclaration, dont j'admets la doctrine, va avoir des conséquences imprévisibles pendant deux ou trois siècles. Je suis convaincu qu'elle aura de bons fruits. Elle dissoudra des amoncellements de méfiance à l'égard de l'Eglise catholique. Mais il ne faut pas nous illusionner : elle apportera pratiquement, de l'eau au moulin de l'indifférence religieuse et de cette conviction aujourd'hui répandue que TOUTES les règles de la moralité sont dans la sincérité et dans l'intention subjective" (Mon Journal du Concile t. 2 p. 370).
C'est le Père Congar qui souligne TOUTES. Il a conscience de l'ampleur du séisme qui s'annonce. Et il le définit assez exactement : foi d'abord. La première conséquence de la liberté religieuse, au sens non seulement politique ou juridique mais métaphysique du terme, c'est l'indifférence, la religion à la carte, la liberté de croire qui l'emporte sur la vérité ou l'erreur de ce qui est cru. Deuxième conséquence, toujours d'après le Père Congar : la sincérité individuelle ou collective devient la seule règle de la moralité. Quand il écrit que tout cela va causer des turbulences pendant deux ou trois siècles, on ne peut pas lui reprocher un optimisme béat. Pourquoi ce texte alors direz-vous ? Pour que l'Eglise retrouve l'estime du monde et que se dissipent "des amoncellements de méfiance". On ne peut pas dire, alors que Benoît XVI emploie le terme de christianophobie dans son discours à la Curie de la fin décembre que ces amoncellements se soient dissouts. La période d'euphorie conciliaire et conciliante passée, ces amoncellements se sont reconstitués...
Quel rapport avec Jean Paul II direz-vous ? Etroits
Lorsqu'on y réfléchit, jamais Jean Paul II n'a abordé de front le problème de la liberté de conscience. Jamais il n'a cherché à y mettre bon ordre. Et les effets pervers de la Déclaration - prévus par le Père Congar - n'ont cessé de "s'amonceler" : les chrétiens ne croient plus au Christ ressuscité, à la présence du Christ dans l'hostie etc. [A ce propos, chose entendue à la Procure il y a 20 ans, deux vendeurs à lunettes, têtes de catho : "Tu y crois toi à la présence stomacale du Christ". Quand la liberté individuelle l'emporte sur la vérité... tout est audible].
Mais - au moins - dans Redemptoris missio, Jean-Paul II perçoit-il le problème : pourquoi convertir au Christ si chacun est libre de sa croyance ? Mais il le résout simplement en faisant de l'apostolat "un devoir" du chrétien. La solution était déjà dans Evangelii nuntiandi (1975) : elle est faible. Nous sommes en 1991, pas encore tout à fait quinze ans de ce pontificat de transition.
Et puis, en 1993, il y a le coup de tonnerre de Veritatis splendor. Cette fois, ce n'est pas l'indifférence religieuse qui est stigmatisée mais justement et précisément l'autre aspect du problème énoncé par le Père Congar. Contre ceux qui imaginent qu'en morale l'intention suffit et la sincérité absout toutes choses, Jean Paul II rappelle qu'il existe une vérité morale qui est supérieure à la liberté humaine. Désormais le couple vérité liberté et la primauté de la vérité sur la liberté devient un classique de la littérature ecclésiale. Jean Paul II, ancien professeur de théologie morale, a décidé d'attaquer le relativisme non pas dans ce qui en est le coeur, cette revendication d'une foi à la carte, mais dans ce qui en est la manifestation la plus courante : le laxisme moral ; les tenants (même ecclésiastiques) de la morale de l'intention n'ont qu'à bien se tenir.
Pour surmonter le séisme de la liberté de conscience affirmée à Vatican II, Jean-Paul II n'ira pas plus loin que le domaine moral. Mais au moins a-t-il lancé l'idée qui permettra de surmonter l'accès de libertarisme que provoquèrent certains textes du Concile. Depuis le Concile, il est le premier à enseigner l'antériorité fondamentale de la vérité sur la liberté, en des accents qui évoquent l'encyclique Libertas de Léon XIII.
Mais le pontificat de Jean Paul II n'est pas seulement critique. Le pape a dès le début un projet, cela apparaît dans sa première encyclique : marquer le jubilé du Christ. 2000 ans. Montrer, ne serait-ce que par le calendrier aujourd'hui reçu par tous les peuples, que le Christ est un nouveau commencement de l'histoire. Bref marquer la présence de l'Église dans l'histoire humaine et la permanente actualité de la révolution chrétienne : celle qui responsabilise chaque personne, en lui faisant comprendre qu'elle est image de Dieu.
Dans ce grand dessein, il y a divers obstacles... Sans vouloir s'attarder sur les problèmes que pose le Concile contrairement à ce que fera Benoît XVI quelques mois seulement après son accession au Souverain pontificat le 22 décembre 2005, Jean Paul II entend pratiquer un dialogue interreligieux très intense. Manque de foi ? Non. Excès de foi peut-être. Mais comment peut-on avoir une foi excessive ? Disons que la foi du pape est si grande qu'à Assise en 1986 elle semble sortir de son lit. "Les diverses religions sont des limitations de l'unique dessein divin de salut" explique-t-il en substance. Ainsi toutes les religions sont surnaturelles et christiques sans le savoir. Voilà ce que j'appelle l'excès de foi ou la foi sortie de son lit.
Benoît XVI a écrit plusieurs fois contre les excès du dialogue interreligieux, et en particulier contre ce surnaturalisme. On sait qu'il entend "fêter" Assise III au mois d'octobre prochain. Comment va-t-il s'y prendre pour intégrer les critiques qu'il a faites à Jean Paul II alors qu'il était encore cardinal ? La partie risque d'être passionnante. Attendons de voir et ne crions pas avant d'avoir mal, cela ne sert à rien. Le héraut mondial de la lutte contre le relativisme ne donnera pas dans le relativisme religieux. M'est avis qu'il essaiera de donner de l'événement d'Assise une interprétation selon la continuité de l'enseignement de l'Eglise, dans la splendeur de la vérité.
Oui je sais que Jean Paul II a embrassé le Coran. Je garde la photo au dessus de ma tête comme un Memento mori. Même les plus grands font des erreurs... La dérive violente d'un certain islam coranique, relevée par Benoît XVI lors du discours de Ratisbonne (2006), nous a permis de comprendre combien nous, chrétiens, nous comprenions mal l'islam, en le calquant sur notre propre foi, alors qu'il est avant tout une loi et une Oumma...
Pour en revenir à la béatification de Jean Paul II, sachant que je ne peux pas être exhaustif en pareilles matières et que j'attends vos objections courtoises, je voudrais dire que, grâce à un ami qui m'avait offert le séjour (dans un très bel hôtel Place de la Minerve), j'ai eu la chance d'assister aux obsèques de Jean Paul II, j'ai pu voir les km de queue de gens silencieux et recueillis. Sachant qu'on était en Italie, je suis passé par la sacristie (eh oui, je l'avoue) pour avoir le temps de vénérer le pape, exposé à la piété de centaines de milliers de fidèles. Alors que j'étais au téléphone avec Serge de Beketch, en direct sur Radio Courtoisie devant le palais du Saint Office, je disais : "Quel homme au monde a eu de tels obsèques ?", les obsèques de la piété et de la gratitude. Sans Jean-Paul II où en serait la papauté aujourd'hui ? Et l'Eglise ?
Si ca se trouve Benoit XVI donnera à Assise 2011 une tournure différente des Assise précédents? Je ne dis pas une tournure qui plairait aux tradis que nous sommes, mais qui du moins serait un peu moins... secouante? Et l'on pourrait penser: Assise, c'est ca! Assise 2011 viendrait se surajouter et comme corriger Assise 1986, Assise 1993, et Assise 2002?
RépondreSupprimerCourtoisement je voudrais dire à Monsieur l'abbé de Tanouarn que son apologie de JP 2 me laisse pantois. Je me rappelle en effet ce qu'il disait dudit JP2 de son vivant ainsi que des prêches de l'abbé Laguérie qui n'avait pas de mots assez durs pour fustiger ce pontificat.
RépondreSupprimerCertes, tout le monde peut changer d'idées mais trop c'est trop.
Cela me rappelle certains de nos amis du combat de l'Algérie française qui après la mort de De Gaulle se sont mis à tresser les louanges du personnage.
Je regrette l'orientation de ce blog ; sans exagération on se croirait presque sur le blog du comité de la jupe.
Je crois que Monseigneur jugerait tout cela bien sévèrement.
juste une petit remarque, quand Jean-Paul II a embrassé le Coran n'était-ce pas plutôt les musulmans qu'il voulait embrasser au nom de Jésus?
RépondreSupprimerA. suggère qu'en embrassant le coran, JP2 aurait voulu embrasser les musulmans... au nom de Jésus qui plus est. C'est une explication sympathique, et possible. En attendant, ce n'est pas ce qu'il a donné à voire.
RépondreSupprimerJ'ai croisé un musulman qui pensait que dans le fond de son coeur, en embrassant le coran, JP2 avait voulu embrasser l'islam.
"Excès de foi peut-être mais comment peut-on avoir une foi excessive? La foi du Pape est si grande qu'à Assise en 86, elle semble sortir de son lit"
RépondreSupprimerOui, c'est une belle image, la foi comme un fleuve débordant ("ta coupe débordante m'enivre de ton Vin") ,sortant soudain de son cours habituel, de son cours sage, de son cours conventionnel. C'est une de ces occasions où il est donné à l'Homme de voir directement avec ses yeux éblouis l'action du Saint-Esprit qui souffle où Il veut, qui déborde dans sa création, qui nous dépasse dans tout ce que nous pouvions imaginer. Laissons-nous subjuguer, laissons-nous emporter, au lieu de nous scandaliser comme des petits bourgeois de la Foi.
Et cela dit sans dénigrement des Tradis car combien parmi les "normatifs"de la pensée unique dans l'Eglise, n'ont rien compris non plus à Assise, lui donnant une interprétation restrictive et relativiste qu'elle n'avait pas :"toutes les religions se valent; nous avons le même Dieu, etc."
N'allons pas non plus penser, à cause de ces commentaires aussi erronés les uns que les autres, que c'est donc "Assise", mauvaise initiative, qui portait en germe des effets douteux. Non.
Mais comme toujours dans sa sainte Folie, Dieu se propose...et nous prenons peur ou bien nous nous scandalisons. Nous sommes toujours ce groupe d'apôtres un peu pleutres, un peu effarés, ou bien "discutailleurs", manquant de génie, en somme.
En tout cas, c'est notre liberté d'accepter ou non d'entrer dans ce dessein d'amour, dans ce pari amoureux de Dieu. Il est sûr qu'il faut avoir au préalable une certaine grandeur d'âme (beau terme, bien approprié) pour comprendre Assise. Je propose que nous ayions tous à coeur d'attendre ce que sera Assise 2011, avec ce frémissement de l'âme esperante et joyeuse que l'on sent déjà poindre chez monsieur l'abbé de Tanoüarn. Et vous verrez que nous nous réjouirons tous ensemble de la splendeur de la Vérité.
[Un autre aussi a fait publiquement des choses folles: François, qui embrassait le lépreux ou qui jetait ses vêtements aux pieds de son père, jusqu'à apparaître nu aux yeux de tous: ça aussi "trop c'était trop" pour la plupart, comme pour un Anonyme. Il faudrait peut-être aussi rejouer la scène mais en la "corrigeant" comme le suggère un autre Anonyme?!!]
CONFIANCE!
Décidèment, Jean-Paul II aura secoué le cocotier des id&es reçues! Il a embrassé le Coran: quelle horreur!! Quelle indignation facile! Erreur ou pas, j'espère qu'on se souviendra de ce grand pape d'un rare courage qui a osé et su s'opposer victorieusement au communisme. Alors "le coup du Coran" me parait bien peu de choses, face à ce courage.Evitons les faux procès.
RépondreSupprimerWilly
Mais il n'y eut pas que le baiser fait au Coran ...Hélas !
RépondreSupprimerJustement , respecter les autres croyants ne signifie pas approuver leurs erreurs ni leurs écris
RépondreSupprimerCar c'est évident à l'analyse qu'il existe une seule et unique Religion avec chef , Dogmes de vérité et qui est vraiment, sainte universelle et apostolique .
Pour ce qui est de la liberté c'est la liberté de choisir le bien sans le mal suivant la volonté de Dieu ou de choisir la confusion de l'arbre du bien et du mal sans cependant pouvoir éviter les désordres physiques psychiques et spirituels conséquents . Même le sacrement du Pardon ne libère pas des conséquences temporelles des péchés.
JP2 est un Saint et la pape actuel était son conseiller durant 20 ans je crois .
oecuménisme = jamais il y aura unité entre la Vérité et les mensonges donc entre le bien et le mal.
Merci Monsieur l'Abbé.
RépondreSupprimerPour ma part, peut-être que je me trompe, mais j'ai tendance à croire que TOUS les bienheureux se valent, et une fois la canonisation prononcée, que TOUS les saints se valent.
Il ne me semble pas possible que le Royaume des Cieux soit hiérarchisé : soit l'on fait partie des élus et l'on connaît l'union à notre Créateur, soit l'on est exclu des élus et l'on ne connaît pas cette union fusionnelle, tout en en ayant la connaissance, ce qui est une douleur indescriptible.
Dieu a donné aux saints la grâce d'opérer des miracles de leur vivant ou après leur mort, signe visible de leur état invisible de béatitude.
Les saints ne sont que des hommes, et comme tels, commettent des erreurs de leur vivant. Mais si Dieu leur donne une reconnaissance posthume, il faut se réjouir : notre Créateur dans sa Bonté infinie, nous indique qu'on peut l'invoquer non vainement.
Pourquoi ces cris alors que Dieu ne nous oblige pas à choisir les saints que nous invoquons ? En effet, nous invoquons les saints que nous souhaitons.
Alors que ceux qui ne veulent pas invoquer le bienheureux Jean-Paul II, qu'ils ne l'invoquent pas, mais pas en remettant en cause ce que Dieu a décrété au moyen d'un miracle.
Merci encore, Monsieur l'Abbé.
Une "tradi" de passage
Chaque saint et chaque sainte nous enseigne un aspect particulier de la Vérité révélé et de la théologie catholique = il existe plusieurs demeures dans la Maison de mon Père .
RépondreSupprimerPour Jean Paul 2 ce fut le charisme et les pèlerinages autour du monde
Pour le pape actuel ce sera les rappels dogmatiques
MichelG
Le pontificat de Jean Paul II, un pontificat de transition? N'est-ce pas réducteur, sinon condescendant?
RépondreSupprimerPour mesurer la stature de l'oeuvre immense de Jean-Paul II, on ne saurait trop conseiller de lire - ou relire - l'ouvrage de Philippe Portier:
La pensée de Jean-Paul II
Volume 1, La critique du monde moderne.
Les livres de JP2 n'apportent rien de nouveau à la théologie catholique ils ne sont que des rappels de 2000 ans de théologie.
RépondreSupprimerC'est faux, anonyme du 25 à 16h38, les livres de JPII sont imprégnés d'une philosophie personnaliste très intéressante pour les Pasteurs actuels qui ont une mission auprès des familles et des couples.
RépondreSupprimerCette philosophie n'est d'ailleurs pas étrangère à la rédaction du nouveau code de droit canonique. Ce code prend désormais mieux en compte les progrès réalisés par les sciences humaines dans la compréhension du psychisme humain, par ex. en ce qui concerne le droit du mariage.
La Philosophie personnaliste de JPII est un apport magistral et très ample, encore à découvrir pour la plupart d'entre nous, à une théologie pour laquelle rien de ce qui est humain -donc l'amour, donc le coeur de l'Homme, donc les blessures d'amour du coeur de l'Homme- n'est étranger. Je vous conseille "Amour et Responsabilité" de JPII. C'est un gros livre, assez ardu mais MAGNIFIQUE.
J'ajoute que personne encore ne m'avait dit que nous les femmes, étions "les sentinelles de l'invisible".
JPII nous a parlé comme personne ne l'avait fait (saint François de Salles est quand même d'un autre temps même si ce qu'il dit est admirable) à nous, femmes du XXè et du XXIè s.