samedi 1 janvier 2011

"J'ai battu mon record..."

C'est en ces termes que l'abbé Berche - avec sa maman - nous accueille, ce 31 au soir, Laurent-Michel, Dominique, Nicolas et moi. Il a un visage heureux, et l'on devine, dans le gant de velour, la main de fer d'une volonté tendue vers le mieux. Son record ? Vingt mètres à pied. Après... un an de convalescence, puisque son accident est arrivé le 10 janvier dernier. Oh !Il a besoin d'un déambulateur et de beaucoup de précautions une chute signifierait une... véritable et dramatique rechute. Mais il est heureux de FAIRE SON POSSIBLE pour servir de nouveau l'Eglise de Dieu comme prêtre à votre service. Il pense à vous. Il prie pour nous. Et il s'efforce de dépasser les terribles limites que l'accident lui a imposées.

Sans forcément nous être donné le mot, nous étions quelques uns ce vendredi soir. Histoire qu'il ne soit pas seul en cette soirée de fête. L'Hôpital avait amélioré l'ordinaire, mais les paroissiens n'étaient pas en reste : Dominique avait apporté du champagne (un Roederer délicieux), Nicolas avait pourvu au solide (du saumon de grande qualité et un tiramisu à la fraise : chocolat interdit !). Seul le prêtre arrivait les mains vides. Evidemment !... Qu'importe ! La fête pouvait commencer. Intriguée, Christelle, l'infirmière de service a entrouvert la porte... Et elle s'est jointe à nous, avec un sourire qui en disait long sur son affection pour ses patients.

Sont-ce les bulles ? En tout cas, nous nous sommes mis à parler théologie avec la maman d'Alexandre, lui regardant la scène : heureux ! Et nous n'avons pas vu le temps passer. Le sourire d'Alexandre, sa simplicité, sa manière de ne jamais se plaindre, même quand il a mal, nous avait donné des ailes, et je crois qu'il était important pour nous aussi d'être autour de lui à ce moment-là.

Je ne vous donne pas de nouvelles régulièrement : il me semble que ce n'est pas la peine de suivre les péripéties de sa longue réadaptation. Mais une chose est sûre : Alexandre aime vos visites. Si vous passez par Garches, si vous avez juste à faire un saut, allez le voir, Pavillon Netter. Que vous l'ayez connu ou non, c'est une manière de nous rappeler à nous-mêmes que nous ne pouvons pas être chrétiens sans nous aimer les uns les autres.

En écrivant cela, je pense non seulement à Alexandre grièvement blessé et éprouvé dans sa chair, mais aussi à tous les chrétiens persécutés dans le monde. Au Nigéria, aux Philippines, l'islam radical a profité des fêtes de fin d'année pour frapper. En Egypte, à Alexandrie, un attentat commis aux abords immédiats de l'église des saints a fait 21 morts. Le pape Chenouda III a déclaré que si l'Etat ne donnait pas une protection aux chrétiens, ils ne pourraient pas fêter Noël (le 7 janvier chez eux) cette année et resteraient claquemurés dans leurs demeures.

Mardi 4 janvier, à 20 H 15, au Centre Saint Paul, Sobhy Gress, secrétaire général de l'association internationale Solidarité copte nous donnera une conférence sur l'attentat d'Alexandrie (dans lequel il a perdu des proches). Son objet ? Ce qui s'est vraiment passé. Les causes de cette situation terrible des chrétiens en Egypte. Les remèdes à y apporter. Nous chrétiens français, nous ne pouvons pas rester indifférents au malheur de nos frères du Proche Orient.

4 commentaires:

  1. J'espère pouvoir reprendre quelques coups de fil à l'abbé Berche...

    Petite histoire ,en appel à la solidarité avec le "9.4."
    L'autre jour, je déambulais sur le quai de la gare de Choisy le Roi( RER C), ma canne ferrée à la main (c'était glacé dans mon secteur) , et elle sonnait sur le béton... j'entends derrière mon dos " Eh, toi, tu m'agresses avec ta béquille de ouf"...je jette un regard coulissant.Un jeune black, petit, le casque à musique sur le chef... Je ne tiens pas à perdre ma belle paix de Noël (la paix, c'est si rare!) et continue mon chemin en l'ignorant..Mais le "djeune" ne l'entend pas de cette oreille( malgré son casque)..il me rattrape et vient se planter devant moi " Eh, toi, avec ton arme, vous nous avez assez exploités comme ça, maintenant la France est à nous, c 'est notre tour !"...Je lui fais un grand sourire et lui souhaite un excellent Noël puis reprends tranquillement mon chemin dans l'autre sens...espérant qu'il ne m'accroche pas tout le trajet, car je ne suis pas sûr que la grâce de Dieu et la vertu de Force me demeureront si longtemps...
    Heureusement, il a décramponné...
    Il faut dire que je suis désormais sous anti coagulants: donc,comme je l'ai dit au toubib: c'est fini les coups de boule et autres bagarres, attention les cutters et les battes de base ball ...Pas d'hématomes...Pas de saignements!

    Une amie me dit "il faudrait quand même faire quelque chose au quotidien"..
    Eh oui . mais c'est un problème d'ordre militaire, car on sait que l'Etat comme l'Eglise , le non sabre et le non goupillon, sont alliés pour notre perte, même physique ...

    essayer d'avancer sur cette question très concrète, c'est la seule manière dont je puis être solidaire des chrétiens d'Orient...

    Le "djeune" était -il musulman? radical? je n'en sais fichtre rien....
    Mais il n'y a pas besoin ...

    Un de mes voisins vieux blanc fonctionnaire et calmos est aussi fanatique de l'islam...

    Alors, le saucisson pinard et les folklo-festifs zidentitaires, même agglutinés aux laïcistes, féministes, jacobins, gauchistes des "assisses contre l'islamisation", cela me donne peu d'espoir...

    Je prie les Saints Innocents de donner à ceux qui se font régulièrement saigner comme des pourceaux (ou des agneaux ...d'Aïd) la force et le sens et le goût d'être victimes...avec Jésus...

    A.S. Asticotons la Sousoupe

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  2. Merci à vous, Monsieur l'Abbé, de vos voeux et des "meilleures" nouvelles de
    Monsieur l'Abbé Berche. Toute notre famille souhaite aussi au Bon Pasteur une
    sainte année . Nous pensons aussi beaucoup à Monsieur l'Abbé Héry dont Thibaut m'a
    communiqué des nouvelles.
    En union de prières.

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  3. Merci, Monsieur l'Abbé!
    Pace e salute !
    A vous et à Monsieur l'Abbé Berche.(merci de lui transmettre ce message en version originale).

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  4. Cher Monsieur l'Abbé de Tanoüarn,
    Comme vous le savez je ne puis même si je le veux me rendre auprès de Monsieur l'Abbé Berche, étant donnée ma position géographique actuelle. Mais je pense souvent à lui et aimerais tant lui adresser des lettres à l'hôpital où il séjourne. Pensez-vous qu'il est possible de faire cela?
    Bien à vous,
    Marie Eku

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