Je trouve les polémiques sur certain Forum et même sur ce Blog, à propos de la béatification de Jean Paul II particulièrement stériles et à côté de la plaque.
D'abord il y a eu procédure. Un miracle a été constaté et scientifiquement reconnu comme inexplicable : il s'agit d'une religieuse française soeur Marie Pierre, qui a témoigné dans les journaux (cette semaine dans le Parisien par exemple)
Ensuite il y a un pontificat : de 1978 à 2005, plus d'un quart de siècle. Au cours de ce Pontificat, on constate, au service du Christ, une activité débordante. Ce pape invente les voyages de Pierre, les JMJ, le Jubilé. Il médiatise la fonction pontificale comme aucun de ses prédécesseurs en lui donnant un rayonnement mondial qu'elle n'avait jamais eu et qui est proprement apocalyptique, je veux dire : qui a à voir avec la diffusion mondiale du message du Christ. Grâce à lui, "l'homme en blanc" (aujourd'hui Benoît XVI ; demain un autre pape) est devenu un signe que tout le monde comprend et peut entendre pour peu qu'il s'en donne la peine.
Il y a l'enseignement. Je me souviens de la première encyclique Redemptor hominis. Ce fut un tollé. A l'époque personne n'attendait plus d'encyclique, le pontificat de Paul VI s'étant terminé dans l'incohérence (un coup à gauche, un coup à droite, qu'est-ce qui reste ?) et le silence... Dans une rétrospective des Vingt premières années du pontificat de Jean Paul II, le cardinal Ratzinger remarquait la différence entre les encyclique de la première décennie, très personnelles, intuitives et parfois risquées (laborem exercens etc) et les encycliques de la deuxième décennies "beaucoup plus rigoureuses et formulant un enseignement" : nous lisons encore Centesimus annus, Veritatis splendor, Evangelium vitae, Ecclesia de eucharistia. L'encyclique Redemptoris missio a eu le mérite de poser le problème - frontal - de l'évangélisation, en repérant les ravages faits par l'esprit libéral ambiant. Je ne peux pas ne pas citer enfin Mémoire et identité son livre quasi posthume, dans lequel il insiste (contre toutes les modes) sur l'importance de la notion de nature en théologie et dans lequel il théorise l'importance des nations et des identités : à lire et à relire. On comprend pourquoi Jean Paul II embrassait la terre lorsqu'il allait visiter une nation : un geste... barrésien et mystique.
Et puis il y a la personnalité de cet "athlète du Christ" (dixit le cardinal Marty) devenu homme souffrant et portant sa souffrance partout (jusqu'à Lourdes finalement) en se souvenant qu'il avait écrit Salvifici doloris : la douleur porteuse de salut.
Je vous promets la suite très vite.
D'abord il y a eu procédure. Un miracle a été constaté et scientifiquement reconnu comme inexplicable : il s'agit d'une religieuse française soeur Marie Pierre, qui a témoigné dans les journaux (cette semaine dans le Parisien par exemple)
Ensuite il y a un pontificat : de 1978 à 2005, plus d'un quart de siècle. Au cours de ce Pontificat, on constate, au service du Christ, une activité débordante. Ce pape invente les voyages de Pierre, les JMJ, le Jubilé. Il médiatise la fonction pontificale comme aucun de ses prédécesseurs en lui donnant un rayonnement mondial qu'elle n'avait jamais eu et qui est proprement apocalyptique, je veux dire : qui a à voir avec la diffusion mondiale du message du Christ. Grâce à lui, "l'homme en blanc" (aujourd'hui Benoît XVI ; demain un autre pape) est devenu un signe que tout le monde comprend et peut entendre pour peu qu'il s'en donne la peine.
Il y a l'enseignement. Je me souviens de la première encyclique Redemptor hominis. Ce fut un tollé. A l'époque personne n'attendait plus d'encyclique, le pontificat de Paul VI s'étant terminé dans l'incohérence (un coup à gauche, un coup à droite, qu'est-ce qui reste ?) et le silence... Dans une rétrospective des Vingt premières années du pontificat de Jean Paul II, le cardinal Ratzinger remarquait la différence entre les encyclique de la première décennie, très personnelles, intuitives et parfois risquées (laborem exercens etc) et les encycliques de la deuxième décennies "beaucoup plus rigoureuses et formulant un enseignement" : nous lisons encore Centesimus annus, Veritatis splendor, Evangelium vitae, Ecclesia de eucharistia. L'encyclique Redemptoris missio a eu le mérite de poser le problème - frontal - de l'évangélisation, en repérant les ravages faits par l'esprit libéral ambiant. Je ne peux pas ne pas citer enfin Mémoire et identité son livre quasi posthume, dans lequel il insiste (contre toutes les modes) sur l'importance de la notion de nature en théologie et dans lequel il théorise l'importance des nations et des identités : à lire et à relire. On comprend pourquoi Jean Paul II embrassait la terre lorsqu'il allait visiter une nation : un geste... barrésien et mystique.
Et puis il y a la personnalité de cet "athlète du Christ" (dixit le cardinal Marty) devenu homme souffrant et portant sa souffrance partout (jusqu'à Lourdes finalement) en se souvenant qu'il avait écrit Salvifici doloris : la douleur porteuse de salut.
Je vous promets la suite très vite.
Bravo, Monsieur l'abbé, pour votre défense de feu Sa Sainteté. Nous lui devons, vous le rappelez, des encycliques admirables (je pense à Splendor Veritatis), des saints admirables (je pense à Maksymilian Kolbe mon patron de confirmation), des évêques admirables (et là il n'y a que l'embarras du choix).
RépondreSupprimerPARFAIT Monsieur l'Abbé, quel texte juste, plein de bon sens et de faits parlants et véridiques sur ce Pape tant aimé.
RépondreSupprimerL'amour du peuple de Dieu n'est pas encore synonyme du mal, que l'on sache; nous sommes de simples fidèles, touchés par la grâce de ce Pape et de son très très digne successeur le Saint Père actuel. Ce sont des grands, il suffit de lire leurs textes, voir les finalités de leurs actions et ....s'incliner devant leur humilité (le tout dans la dignité des Pasteurs universels).
MERCI de tout coeur, vous sauvez l'honneur de la Tradition (que l'on distingue du tradiland, en effet stérile et crispé sur ses frustrations et 'certitudes'), assez de ces jugements à l'emporte pièce par des (tout au moins) non experts et ces insultes des hommes qui les dépassent tant.
Deo gratias à l'IBP (espérons que c'est partagé par votre supérieur et collègues) et gaudeamus !
à l'anonyme de 18h31 -- Mais, mais... les papes ne sont pas successeurs de leur prédécesseurs! ils sont successeurs de saint Pierre.
RépondreSupprimerTout cela est bel et bon, ce versement de votre part, Monsieur l'abbé, au procès de canonisation de Jean-Paul II. Mais oubliera-t-on, oublierez-vous que vous en avez fait un "Janus bifront", un Janus aux deux visages un peu comme j'ai répercuté l'accusation de Mgr Di fAlco que Benoît Xvi (dont on ne cessera décidément pas de ne pas se souvenir qu'il était l'ancien cardinal Ratzinger) était un homme aux deux langages?
RépondreSupprimerC'est beau les certitudes..
RépondreSupprimerLises quand même de Villemarest " le KGB au vatican" ...
Pour ma part, après avoir eu une foi absolue dans Jean 23,Paul 6 , le concile et le reste, je suis revenu à St Thomas: quand je verrai un résultat dans ma paroisse et pas la déliquescence, je croirais les "médiatiques" les "intellectuels" les "admiratifs "etc etc ...
quand je verrai le Christ régner dans les familles, les écoles, les transports, les zones, les métiers, les hôpitaux, les mourroirs athéistes pour vieux, je célébrerai les "successeurs de Pierre"..
Les rares personnes avec qui j'ai parlé de JEan Paul 2 sont toutes admiratives...ce sont toutes des athées et des agnostiques... quant à Benoit 16, il les révulse.Comme quoi la transition et la continuité, c'est pas gagné..
Pour ma part, je continuerai à faire des actes de foi, d'espérance et de charité...dans l'absence totale de confiance, d'espoir et de sympathie ... pour tout le grand bastringue, tout le barouf, tout le tapage, tout le bazar ...qui conspire contre la vie intérieure et la vie extérieure( le règne du Christ dès aujourd'hui ...pas dans mille ans)
les canonisations en masse et à la va vite, ça laisse perplexe...on dirait qu'on a peur de l'épreuve du temps !!!
on a raison!!!!
A.S. Absolument sidéré
Et dans un cadre plus politique, n'oublions pas qu'il fut l'un des principaux artisans de la chute du communisme.
RépondreSupprimer(Bon, on ne peut commenter au-dessus alors je le fais ici)
RépondreSupprimerMerci, M. l'Abbé, de cette réaction intéressante et construite. En réalité, je trouve plutôt amusantes les réactions du Tradiland à l'annonce de cette béatification car elles cristallisent l'essence profonde de ce mouvement qui est souvent très sectaire ! On pourrait balayer tout ceci d'un revers de la main en soulignant le côté "peine à jouir" de ces gens-là (désolé pour la vulgarité de la qualification, mais elle m'a été suggérée par une commentatrice de votre blog...) ou leur superficialité : ils sont incapables d'aller au fond des choses et surtout au fond de leur foi, ils s'attachent à la virtualité des évènements, à leur forme, en négligeant leur signification, qu'ils ne sont pas capables de saisir ou qu'ils n'ont pas le courage d'aller chercher...
On pourrait aussi vous reprocher d'encourager cette attitude en prenant leur exact contre-pied : car là où ces tradis vomissent contre Jean-Paul II en soulignant ses "erreurs", son opposition à la "Tradition", vous montrez au contraire l'importance de ce pontificat pour l'Eglise, sa profondeur doctrinale pour qui prendrait la peine de lire son magistère, sa stratégie brillante vis à vis du monde, tout ça se résumant en un seul mot de 8 lettres : Christus !
Vous faire ce reproche, cependant, reviendrait à ne pas aller au fond de ce que vous dites et qui est essentiel : le premier point est en filigrane, il consiste à affirmer que l'Eglise est toujours jeune et qu'elle n'a que faire des époques et du temps, son but est de communiquer le Christ dans toutes les époques et en tous lieux, en l'annonçant dans la langue communément admise et non selon une terminologie du XIXème qui correspondait mieux à certains.
(suite)
RépondreSupprimerLe second est explicite : la vérité précède la liberté. Certes nos tradis s'époumonent à conspuer la béatification de Jean-Paul II sur la base de cet adage : à les écouter, ce sont eux qui affirment la vérité ! Et du coup, ils ont le droit de se poser en arbitres des libertés... Quelle merveille ! et quelle belle façon de pervertir la foi, malheureusement. En réalité, quot capita tot sententiae, disaient les anciens, et en définitive, autant de tradis, autant de vérités ! Car où est la vérité ? Dans les enseignements des papes du XIXème ? Certes, mais qui est bien sûr de les comprendre et de les expliciter ? Après tout, puisqu'on reste dans la superficialité des choses, il n'y a pas de raison de ne pas être dans la superficialité de la vérité... En réalité, après l'indifférentisme des absences de vérité, les tradis ont brillamment inventé le relativisme des vérités : chacun est libre dans son appréhension de la vérité, de l'établir comme vérité suprême intangible et d'en fait la limitation de la liberté des autres ! L'abbé de Caqueray fait ça merveilleusement bien ! Il définit la vérité en fonction de ce qu'il comprend de Grégoire XVI ou de Pie XI et sur cette base bien fragile, il juge le pape, l'Eglise et les autres. Savonarole ne faisait pas mieux. Il y a pire : Mgr Tissier déforme la pensée qu'il souhaite attaquer, la manipule et ensuite la descend en flammes sur la base de considérations philosophiques rendues tellement inaccessibles aux mortels qu'elles en paraissent brillantes (il faudra que vous nous démystifiez ce "pamphlet", car vous en avez les compétences...)
Bref : qu'est-ce que la vérité ? La vérité c'est le Christ et seule l'Eglise le détient, le transmet, le communique, pas n'importe quel tradi (qu'il soit laïc, prêtre ou évêque), en communion plus ou moins imparfaite avec l'Eglise ! Qu'est-ce que la tradition ? la tradition incarnée, vivante (disait Newman) c'est le pape ! Alors que nos tradis reviennent aux fondamentaux de la foi et peut-être aurons-nous un peu moins d'arbitres de la vérité au petit pied, de Brumell des pauvres, qui ne font qu'obscurcir la "veritatis splendor" que porte seule l'Eglise si l'on se donne la peine de l'écouter et de la regarder.
Hé Julien, confondre l'école hors contrat, qui est un apostolat, un magnifique exemple, chapeau bas, avec les boites à bac est un sacré contre sens, une facilité de plume trop prolixe. C''est comme confondre les Carmélites avec une secte d'herbalife, . le Staret Zosime avec le gourou du coin.
RépondreSupprimerPeux tu comprendre que la liberté des enfants de Dieu ne s'achète pas. Relis la parabole du " Grand Inquisiteur" et tu comprendras de quel coté est trop souvent l'école hors contrat : elle achète sa sécurité matérielle et morale en se soumettant, l'école hors contrat suscite, éveille notre liberté.
Elle n'a pas de prix. Maintenant comme tout, elle n'est assurée une fois pour toute, elle se creuse, il s'agit d'en faire bon usage de sa liberté! Entrer dans une école hors contrat est un commencement. C'est comme les jeunes pousses, attention à qu'elles ne soient pas déracinées par le vent des passions propres ou du monde.
Hé Julien ! Catherine de Sienne en passant par les François à Sœur Bénédicte de la Croix ‘ (Edih Stein ) et Sœur Theresa il ya bien une identité chrétienne, catholique. C’est le cortège de tous les Saints qui nous accompagnent et veillent sur nous nuit et jour. . Je n’oublie le pas le regard lumineux de mes grand-mères et de tous ces obscurs témoins de la foi qui ont nourri la mienne, ceux qui m’ont pris sur la main, ……ni cette main que j’ai lâché pour mes passions. ! .
RépondreSupprimerI ya bien aussi une identité nationale, cela n’est pas un gros mot, qui a son sens qui enracine un peuple diversifié autour de son histoire, qui lui offre par sa médiation une espace de liberté et der respiration. Le steak frites avec du rouge n’est pas à mépriser. Derrière lui il y tout le travail de l’incarnation dans la terre des hommes suivant ses richesses.. Ne pas mépriser notre humble histoire, sinon on risque d’oublier toute l’offrande qu’il ya eu derrière pour la tisser et nous faire jaillir et gaspiller nos talents dans un non histoire , celle de notre individualisme triomphant, ce relativisme, qui n’ pas plus rien d e chrétien en abolissant toute marque der distinctions , nous sélectionnant avant de naitre pour mieux nous faire disparaitre dans une euthanasie programmée, qui s’avance à pas masqués au nom d’une compassion qui est le contraire du vrai christianisme. Oui, la compassion privée de la vertu chrétienne ( virile) de force, d’engagement n’est pas chrétienne, et engendre des catastrophes, loin d’aider , elle stérilise car elle reste à la surface, Sœur Theresa a eu la vraie compassion, celle qui sauve, où elle s’est donnée. Dans l’Idiot Dostoïevski dévoile cette terrible ambigüité que nous refusons de voir aujourd’hui/ et qu’on pourrai méditer aujourd’hui.. Un des pires réels héros malfaisant du 20 siècle n’avait que compassion pour lui et ne ce cessait de pleurnicher avant de déclencher l’horreur)
Oui donc à l’identité aux identités bien comprises, qu’on ne récite pas comme des rouleaux d e prières, qu’on ne brandit pas comme des titres de propriété, qui n’excluent pas l’autre mais se greffent sur lui, mais qui nous rappellent à la douce pitié de Dieu pour les créatures et le monde qu’il nous a donné à vivre .
La ( les ) supprimer, c’est refuser finalement l’incarnation.
Personnellement j'ai bien aimé les encycliques de Jean-Paul 11. Foi et Raison, Splendeur de la Vérité et celle commémorant le 100e de l'encyclique de Léon XIII.
RépondreSupprimerLa béatification de Jean-Paul II, suscitera bien des réactions de satisfaction ou de mécontentement. Si l'on regarde les faits on constate que le délai pour l"ouverture de la procédure a été anticipé par Benoit XVI. Un cas similaire mais relativement récent est à constater pour Mère Thérésa. L'instruction de la procédure quant à elle, a respecter fort heureusement les formes et délais.
RépondreSupprimerLa versatilité des médias qui auraient eu tôt fait d'oublier Jean-Paul II comme icône médiatique auprès des masses, n'est peut être pas étrangère à ce traitement. Souhaitons que l'exception ne devienne pas la règle. Reconnaissont avec joie que fort heureusement la cohorte Divine des Saints, ne se limite pas à ceux que l'Eglise nous donne des Saints pour notre propre sanctification.
Pour Antoine :
Il n'y a pas d'opposition entre les "enseignements" du XIX et ceux qui leurs succèdent.
Léon XIII rappelait que le "magistère est vivant" mais également "perpétuel" c'est à dire qu'il ne peut se contredire, sans contredire ce que l'Eglise à reçu des apôtres, les apôtres du Christ, et le Christ de Dieu.
Le Concile Vatican II, simple concile pastoral (notion rappelé par Benoît XVI) a été érigé en véritable Dogme. Ce dévoiement, est une responsabilité collective de l'Episcopat, et de ministres ordonnés ; c'est une tâche mais l'Eglise reste Sainte bien que faite de pêcheurs.
Je fais partie de cette génération Jean-Paul II, en cela le Pontificat de Jean Paul II m'a replongé dans l'Amour du Christ et de son Epouse.
J'ai découvert ce que Pierre Vivante et autres erzats m'avaient fait ignorer. L'Eglise à du se confronter à des hérésiarques au sein même de sa hiérarchie, des Saints ont repris avec fermeté et charité certains souverains pontifes, cela aussi c'est la respiration de l'Eglise.
Alors moi je les aime bien ces méchants tradis, ces coincés du bulbe ou de la bulle ...
Car ils restent le souffle de l'Eglise, sa respiration longue et profonde.
A Henri (quoique notre discussion soit hors sujet relatitvement à cet article de M. l'abbé).
RépondreSupprimer1. La teneur essentielle de la réaction de ma "plume trop prolixe" aux "points non négociables d'une politique chrétienne" ne consistait pas à mettre le focus sur les "boîtes à bac", mais à dire que, dans ses points non négociables, l'Eglise faisait trop de part et voulait "tout pour la famille" et ne prévoyait "rien pour la famine", c'est-à-dire que la défense de la famille naturelle lui importait plus que la satisfaction de ce premier des besoins naturels de l'homme, qui consiste à être nourri, non seulement de paroles et de morale, mais de "pain de farine". Je constate sans surprise que toutes les réactions qu'a suscitées ma charge ont porté sur la guerre scolaire.
2. Je n'ai pas dit que, pour moi, l'"identité nationale" était un gros mot. J'ai dit qu'elle l'était devenu dans le débat public, et ce n'est pas le steak frites et le ballon de rouge qui arrangera quelque chose à l'affaire. Car si la france se résume à ça, sur lequel moi non plus je ne crache pas, il n'en reste pas grand-chose. La France, sa baguette et son kilt de rouge, c'est exactement comme ça que la voient les citoyens états-uniens.
3. Moi aussi, je pense avec émotion à ma grand-mère de qui j'ai reçu le don de la Foi sur ses genoux à travers bien des objections exacerbées de ma raison qui devait l'exaspérer, elle dont la foi était comme conaturelle à la personne. Elle était exaspérée au point qu'elle finit par me dire:
"La pire insulte qu'on peut faire à dieu, c'est de dire qu'IL n'existe pas." Les rabbins n'ont pas tranché la question, cela soit dit sans ironie aucune, car vraiment, ils se la posent.
Oui, Julien, je suis un peu hors sujet par rapport au sujet de l’Abbé, égaré dans ce post, mais je continue ma réponse à la vôtre. Puis-je encore faire remarquer ?
RépondreSupprimer1) La défense de la famille, de toute famille, est aussi la défense de ceux qui veulent pouvoir manger. c’est aussi lutter contre la faim. On n’a rien trouvé de mieux que la famille pour nourrir intelligemment ses membres, trouver l’art d’accommoder les restes, voire des ses ressources, par la cuisine familiale qui a valeur sacrée. (le contre exemple, ce sont ces mères de familles vivant d’allocations, qui bourrent leur progéniture de pizzas surgelés bas de gamme come aux USA et les poussent à une obésité malsaines. Les gens du Tiers monde ne survivent que grâce aux solidarités familiales et nous sommes forcés en occident d’y revenir face à la crise. Sinon, comment allons nous faire pour nos vieux, à moins de les euthanasier en masse…. . Défendre la famille, c’est aller dans ce sens, nourrir les corps et les âmes des personnes. Aujourd’hui ,je sais , le rêve de certaines associations caritatives serait un immense bidonville à partager, une bidonvilisation de la société avec des soupes en sachet industrielles pour tous.( J’ai pu l’observer de très près) Et des matelas de secours. En cas d’urgence, c’est mieux que rien, mais c’est une industrialisation de la pauvreté que l’on vit en occident Derrière ceux qu’on accueille en plastique il y a la disparition ou l’évaporation de la famille.Défendre la famille n’est pas seulement une défense égoïste et arcbouté sur un modèle fantasmé de transmission d’un patrimoine(- -d’ailleurs sans patrimoine, il n’ya plus de richesses à distribuer-) mais c’est défendre la survie matérielle aussi de l’homme.
2) Je ne reviens pas sur l’identité, derrière le steak il y a bien sûr bien autre chose, qui résonnent en nous de Gérard de Nerval à Verlaine, mais il ya aussi une culture populaire à ne pas mépriser. Et chez ceux qui la méprisent en la caricaturant il y a la haine du charnel et de l’incarnation et cela explique les réactions exaspérés des identitaires qu’ils ont sciemment provoqués.
@Henri Antoine et autres thuriféraires
RépondreSupprimerSi vous voulez défendre J.Paul II , merci d'être moins arrogant. Cela pourrait être plus efficace.
En temps que "catholique libre",plus tradi que les tradis(si c'est possible),et sans chapelle fixe,j'ai été assez ennuyé par Assise et plus encore par son exploitation.
Par contre le voyage en Israel m'a touché....
Mais tout cela ne sont qu'impressions personnelles plus ou moins fondées.
On ne peut nier que K.Wojtyla-J.Paul II avait beaucoup de talents et de mérites et qu'il les a fait fructifier pour la plus grande gloire de Dieu.
J'apprécie surtout le lutteur, le penseur profond néo-thomiste pour qui la grace venait embrasser la nature et la culture sans les nier et les écraser, le travailleur, l'artiste et le grand priant....
Vive la méta-tradition et JP II qui pourrait nous aider à être des "hommes vivants" pour la gloire de Dieu .
Henri
Toute identité comme telle est ce qui distingue un être du non-soi.
On apprend cela en immunologie. Le système immunitaire distingue le soi du non-soi !
Je sais ça n'est "pas bien" pour la doxa et la vox mediatica au nom d'une certaine nouvelle "morale" inconnue et de ses "dogmes" implicites.
Certaines identités sont compatibles et d'autres pas.....Et la grace ne détruit pas la "nature" créée par....Dieu(je vous le rappelle ! Hé hé)
A Henri :
RépondreSupprimerJe prends note de votre "défense de la famille", meilleure rempart contre la famine, même si je la trouve un peu spécieuse. Pour ma part, je tiens qu'il
y a une "charité de droite" qui se place en défense du "droit (dit) naturel" en n'acceptant pas que nous devenions des "déshérités" au sens où Maurras
craignait que ne le SOIT une société qui prend la transmission en grippe. Il y a une "charité de droite" et il y a une "charité de gauche" qui est philantrope,
dont les bataillons sont formé d'"humanitaires" qu'on a tôt faits d'accuser de "droitdel'hommisme" sous prétexte qu'ils vont apporter dans le lointain
de la nourriture et des médicaments contre le VIH et autres maladies, médicamemnts que l'OMS n'a pas encore empêchés de devenir objets de commerce, n'a
pas encore su rendre gratuits, prouvant par là que le monde est loin d'acquiescer à cette idée que la vie et la santé n'ont pas de prix. En gros, pour
dessiner une nouvelle ligne de partage, "la charité de droite" défend la vie et "la charité de gauche" défend la santé. Selon moi, "les points non négociables
d'une politique chrétienne", c'est l'union des revendications de la "charité de droite" qui aide son prochain de la porte à côté et "la charité de gauche"
qui aide son prochain des lointains, des confins. C'est l'union des visions du monde que véhiculent ces deux charités actives et non seulement verbeuses,
qui aiment "en acte et en vérité" et non seulement en paroles.
A Kephas, quant aux "tradis", souffle de l'eglise, "expire" de l'Eglise, dont le "raz le bol" a du souffle. Qui expirent après un mouvement pour ne pas
y adhérer, comme il est nécessaire qu'un "élan" soit refusé, comme le soutient Bergson dans "LES DEUX SOURCES DE LA MORALE ET DE LA RELIGION". La réaction
a aujourd'hui plus de souffle que "le mouvement" d'inspiration panoramique et mondialiste qu'a représentée l'effort conciliaire de se concilier le monde.
Ca ne veut pas dire que cette réaction expiratoire ait toujours raison ni n'ait souvent mauvaise haleine. La réaction, retour du refoulé après un "mouvement"
fatigué de lui-même, manifeste souvent un "amour de soi" et une haine de l'autre qui ne manque pas de souffle, mais défie tout bon sens, et surtout le
sens de la foi d'une religion de la charité, qui n'en a pas le monopole, mais dont la charité est le sceau, le signe de reconnaissance, la marque de fabrique
et le critère des jugements des fruits de "l'arbre de la croix" devenu "ll'arbre de vie" et de salut.
(suite et fin)
RépondreSupprimerCela étant, moi aussi, "je les aime bien, ces méchants tradis", sinon je ne m'intéresserais pas à ce qu'ils pensent, je ne commettrais pas ma plume à écrire
sur leurs blogs. J'aime leur souffle, car ils n'ont pas tous mauvaise haleine, heureusement. J'aime aussi leur combat d'arrière-garde qui est plus que
nécessaire en un temps où ceux qui tenaient pour leurs idées, qui faisaient que le monde marchait quand même à peu près droit, "ont perdu la bataille du
verbe", appartinssent-ils à "la bourgeoisie restrictive" des "coincés du vulve ou de la bulbe". Qu'ils cherchent à regagner quelques points est tout à
leur honneur, mais surtout est toutà l'avantage du "lien sociale" qui se délite et dont la couture se déchire. . Je les aime encore parce que, confrontés
à un monde qui ne pense pas comme eux et dont la pensée est si pauvre qu'elle se réduit à une apologie de la consommation, ils sont obligés de redoubler
de zèle et de pensée, de penser leur Foi, de penser leur vie, de penser le monde. On ne voit pas cet effort fait par beaucoup d'autres qu'eux. Dieu les
bénisse et les préserve de trop d'amertume ou de rancoeur!
J. WEINZAEPFLEN
A Alitheia
RépondreSupprimerC'est très amicalement que je discute librement à et (hors de propos) avec Julien, et Antoine. Si j'ai pris un ton un peu désinvolte avec Julien, c'est par humour pour me démarquer devant le torrent avoué et sympathique de Julien parce qu’il est sincère Apparemment il ne nous tient pas rigueur de discuter à bâtons rompus avec lui, il me répond plus que courtoisement. Quand à Antoine, c'est toute amitié de blogueurs qu'il m'est arrivé d'échanger avec lui.
Un blog est un espace de liberté et je remercie mes interlocuteurs, en toute humilité!