jeudi 27 octobre 2011

Fecit fait pschitt sur Assise III

Vous connaissez sans doute le Forum Fecit, qui regroupe, avec plusieurs de leurs amis, les traditionalistes "piedistes" de stricte observance. J'y ai pris mes identifiants. Ennemond, l'un des éclaireurs du Forum, n'a pas tardé à poster un texte contre Assise III, dont je vous donne la teneur, car je crois qu'il représente tout ce qu'il ne faut pas dire sur ce geste et sur ce discours du Pape.
"Ce texte est profondément blessant. Il va à l'encontre de tout ce qu'ont écrit les papes de Grégoire XVI à Pie XII. J'espère une seule chose, c'est que le pape n'a eu que la faiblesse de le lire et qu'il ne l'a pas écrit. Ce texte attribue au fait religieux en général tout ce qu'on doit attribuer en réalité à l'unique et vraie religion.
1. Le texte explique que la religion ne serait pas source de violence. Bien entendu, c'est vrai de l'unique religion fondée par Dieu mais absolument faux des autres religions, de l'Islam par exemple dont les écrits poussent au meurtre et dont la fondation a été accompagnée de conquêtes armées et de razzias.
2. Le texte dit aussi que le "non" à Dieu a créé de la violence sans mesure. Mais il faut en réalité admettre que certaines religions développent aussi cette violence : dénuées des grâces de l’Église, elles encourageant les exactions à travers le monde car cette violence naît en réalité du non à "Jésus Christ" et du "non" à son Eglise.
3. La distinction à établir, d'après le texte, serait à faire entre la religion et l'anti-religion. Mais toute la Tradition montre au contraire que la véritable distinction doit se faire entre l'adhésion à la vérité (qui passe par l'unique religion fondée par Dieu) et le rejet de la vérité (qui concerne aussi bien les athées que le Judaïsme contemporain, l'Islam, le bouddhisme et toutes les autres religions qui éloignent les âmes de Jésus Christ et de son Église).
4. Enfin, les athées, ceux qui rejettent Dieu sont présentés comme "des pèlerins de la vérité". Comment sont-ils des pèlerins de la vérité quand ils rejettent de manière volontaire et délibérée Dieu, créateur et maître de toutes choses ?
On ne peut pas admettre ces congrès qui placent l'unique religion fondée par Dieu au même rang que des systèmes purement humains. En proposant des salles aux dignitaires de ces systèmes pour prier, à travers les rites faussés de leurs religions, l'autorité de l’Église conforte les hérétiques. Qu'ont fait dans leur salle les 4 représentants des religions locales d'Afrique et d'Asie ? Leurs coutumes animistes les ont-ils portées à prier le démon à Assise ? Qu'ont fait dans leur salle les athées si ce n'est se conforter dans la négation de Dieu puisqu'ils ne le prient pas ?
Un constat de ce texte est bien réel : Depuis 1986, il n'y a pas de paix dans le monde, signe de l'échec de ces tentatives de paix qui ne s'appuient pas exclusivement sur l'unique auteur de la paix : Jésus Christ. Puisse cet esprit d'Assise disparaître à tout jamais de l’Église !"
Je ne suis pas sûr que, pour un texte si rapidement fait, Ennemond soit autre chose que la boîte aux lettres. Oh! Je me trompe peut-être... Jugement téméraire ? Disons que ce serait un prêté pour un rendu puisque l'auteur de ce papier suspecte le pape de ne pas avoir écrit son discours. Et puis, ce ne serait pas en matière grave. Je connais la fidélité militante d'Ennemond, elle peut expliquer sa signature.

Notons d'abord qu'il faut absolument que le rédacteur de ce post place dès les premières lignes deux jugements péremptoire non étayés, qui donnent en quelque sorte la tonalité de toutes les questions subséquentes.
  • (A) le pape n'a sans doute pas écrit ce qu'il a lu. Je reconnais bien là le style "Troisième voie" que je déplorais récemment, où, pour soi-disant ménager le pape, on l'imagine "contraint" ou "inconscient". C'est dans ce but sans doute que par la suite, à propos de l'allocution de Benoît XVI, le rédacteur de ce post dit seulement "ce texte", comme s'il le jugeait abstraction faite de l'homme qui l'a prononcé. Je crois qu'il n'y a pas pire attaque. Cela nous ramène aux procès d'intention sur Paul VI. Ne vous entêtez pas dans ce chemin !
  • (B) Ce texte va "à l'encontre de tout ce qu'ont écrit les papes de Grégoire XVI à Pie XII" : rien que ça ! Démonstration ? Références ? Les liseurs de Fecit n'en seraient pas dignes ? ou, pire, ils n'en auraient pas besoin ?
Pour l'instant on navigue dans un genre littéraire inconnu qui participe de la fiction... Ou peut-être, mais c'est la même chose ici, de l'idéologie. Dans la suite, l'auteur de ce papier tente de s'orienter vers la théologie à travers quatre arguments auxquels je vais répondre.

1- "Le texte explique que la religion ne serait pas source de violence..." - C'est exactement l'inverse. "Le texte" explique que les religions doivent se purifier de l'intérieur des violences qui les défigurent et donne en exemple l’Église catholique qui l'a fait. La pratique religieuse est source de violence quand les religieux se croient gratifiés d'un monopole. Le pape stigmatise par ailleurs les terroristes qui sont animés par des raisons religieuse. Certes Benoît XVI (car c'est de lui qu'il s'agit) ne cite pas l'islam. On se souvient de la crise diplomatique et des menaces dont il avait été l'objet après le discours de Ratisbonne... Mais les allusions qu'il fait sont absolument transparentes pour tout le monde, sauf pour notre aspirant théologien.

2- Toute violence ne naîtrait dit l'auteur du post que d'une ignorance, volontaire ou pas, de Jésus-Christ.
On aperçoit ici, comme en avant première, la négation de la distinction nature/grâce, qui explique seule une telle position. Peut-il y avoir une nature harmonieuse en soi ? Peut-il exister une vertu naturelle de religion qui n'ait pas un rapport au Christ ? Je réponds "oui" à ces deux questions. Le mauvais critique répond : non. Et du point de vue de la théologie, il a tort. A moins qu'il ne souhaite rejoindre les thèses du Père de Lubac, qui, à la fin de sa vie, écrivait dans sa Petite catéchèse sur la nature et la grâce, le mot "surnaturel" entre guillemets. Reste à savoir si cette théologie des guillemets est bien opératoire...

3- Dans la troisième objection le rédacteur continue à dénier toute réalité au plan naturel, où s'opposent à l'évidence les "religieux" et les "antireligieux". Pour lui cette distinction n'existe pas ou n'a pas de sens. La seule distinction qui existe,pour lui, est celle qui passe entre ceux qui "adhèrent" et ceux qui "refusent" le Christ. Il ne vient apparemment pas à l'esprit de l'aspirant théologien que certains peuvent ne pas adhérer sans pour autant rejeter : "Qui n'est pas contre vous est pour vous". Ce raisonnement binaire est catastrophique. Pour moi, il marque la limite de la FSSPX, que j'ai aimé et que j'aime pour son rôle exceptionnel dans la crise de l’Église.

4- Pour l'auteur du texte, il ne peut pas exister de gens qui cherchent Dieu sans l'avoir encore trouvé. Pire : il faut reprocher publiquement au pape de le croire. On retrouve le même esprit binaire qui sévissait dans l'objection précédente dans cette quatrième objection. la citation de Mortalium animos non référencée vient comme des cheveux sur la soupe, confondant l'oecuménisme catholique des années 30 et sa participation éventuelle aux assemblées de Faith and order, à dominante protestante, avec le modeste dialogue culturel instauré ici par Benoît XVI. Si je corrigeais la copie, j'inscrirais en marge H.S.

Je passe sur la conclusion, qui est navrante : "depuis 1986, il n'y a pas de paix". Il y a quand même eu la chute du Mur, comme le fait remarquer Benoît XVI. A cause d'Assise ? Je ne sais pas. Mais le communime en tombant a fait moins de morts que le nazisme. Je rappelle qu'avant le Concile, au XXème siècle, nous avons eu deux guerres mondiales. Mais est-ce nécessaire de l'écrire ?

Le problème du Rédacteur, c'est que si la FSSPX se préparait à dire "Non" au pape, comme le bruit en circule de manière insistante, il est clair qu'il faut des raisons pour dire "Non". Assise III ne peut pas en être une. Le mauvais accueil de certains évêques dans la chrétienté et leur manque d'esprit fraternel serait un motif dont je ne dis pas qu'il est suffisant, mais qui, au moins, serait vrai. Les attaques contre Assise III, je le répète depuis le 12 septembre, dans ma réponse à l'abbé de Cacqueray: elles sont inutiles et ne servent qu'à enfoncer les apprentis théologiens qui les rédigent. Arrêtez ça! Chers amis, je le dis par égard pour ce que vous représentez.

Mise à jour du 28 octobre - 10H38: on lira ici une réponse d'Ennemond.

15 commentaires:

  1. Effectivement, la position d'Ennemond est pitoyable : visiblement s'il accuse le pape de ne pas l'avoir écrit, lui n'a pas lu et encore moins compris le discours du Pape ; ainsi c'est beaucoup plus facile de le juger et de nous en donner cette exégèse indigente et affligeante ! Cela fait longtemps que j'ai compris combien Fecit avait fait pschitt : ce n'est qu'une présence de la FSSPX sur la toile, à travers quelques 'parfaits' qui ne pensent et ne réfléchissent que sur ordre et donc avec autre chose que leur cerveau (et je ne parle pas de qq demoiselles, chiennes de garde qui aboient et bavent de façon pavlovienne, malheureusement...)
    Pour revenir à Ennemond, son propos manifeste en réalité plus sa haine des fausses religions que son amour de la vraie... Le pb, c'est que la haine de l'erreur est tout sauf l'amour de la vérité : mais c'est sur ce genre d'erreur de raisonnement que la FSSPX a bâti l'intégralité du sien, comme si la haine du péché suffisait à empêcher de tomber dedans !
    Ce discours de haine que tient Ennemond, il ferait bien de se l'appliquer à lui-même car il prouve qu'on peut aussi s'imaginer connaître le Christ et tomber dans la violence, violence de l'esprit sans doute, mais peut-être pire que physique... Car ce discours de haine n'a jamais fait partie de la Tradition de l'Eglise, sauf chez quelques regrettables inquisiteurs...
    Et j'aime bien la conclusion d'Ennemond : maladroitement, il résume la seule chose que ces deux Papes ont dit à la face du monde : nous croyons que la seule vraie paix dont le monde a besoin vient du Christ et de Lui seul, et que le moyen pour aller au Christ, c'est l'Eglise. Ce témoignage ressemble a celui de St Paul face à l'aréopage et ces deux Papes se placent ainsi dans la grandiose lignée des Apôtres, témoins du Christ à la face du monde.
    Il est plutôt drôle en définitive de critiquer le pape pour n'avoir pas dit... ce qui fait l'essentiel de son discours ! Mais quand on refuse de comprendre, on tombe dans l'agitation, aussi excessive qu'insignifiante... Même si l'on peut regretter que la position du district de France de la FSSPX soit de refuser d'être les porteurs de cette lumière que le Pape nous donne et de préférer caricaturer ses discours, les déformer pour mieux les critiquer sur la base d'une théologie faiblarde... C'est aussi une façon de badigeonner et de maculer le visage du Christ, malheureusement...

    En tous cas, merci à vous, M. l'abbé, de nous donner ces analyses claires et de vous faire la caisse de résonance et de 'raisonnance' de ce grand et profond Pape !
    Quant à l'avenir de l'Eglise, ne nous inquiétons pas et confions le à Notre Dame du Bon Succès. C'est le St Esprit qui est à l’œuvre : il ne dédaigne sans doute pas de se servir de la FSSPX qui n'est pas dans l'Eglise et rien que ça démonte les théories des piedistes sur Assise et conforte Vatican II !
    Et puis nous sommes plus nombreux à prier pour le rattachement de la FSSPX que les qq aboyeurs de service qui veulent l'empêcher !

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  2. Si c'est non au Pape, Assise est, en apparence, un alibi en béton! Ainsi la FSSPX se montre, comme dans le texte que Ennemond ne semble pas comprendre, aussi sacrificielle , au sens girardien du terme, qu'a pu l'être l'Eglise elle-même quand elle a accepté une certaine violence. Le cycle infini du désir mimétique n'en finira-t-il pas de tourner?

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  3. Je vois une autre possibilité: cette critique à bâtons rompus (rompus sur l'échine du Saint Père) sert de test. Laissera-t-on à la FSSPX sa liberté de parole, y compris critique, y compris excessivement critique, y compris même injustement critique?

    Car imaginons qu'à Rome on lise Ennemond, et qu'on le prenne à tort ou à raison pour un canal officieusement officiel du District de France... Selon qu'on laisserait dire ou que l'on ferait les gros yeux, la FSSPX aurait une idée du régime qui serait le sien après une éventuelle réintégration.

    Ils sont méfiants? Je les comprends de craindre le sort fait à la FSSP, à l'IBP ou à d'autres.

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  4. "Car imaginons qu'à Rome on lise Ennemond" !

    Pété de LOL !!! je me roule par terre ! Perso, je le lis déjà comme il lit le St Père : en diagonal ! Alors imaginez ce qu'on peut en faire à Rome ?! Si on le lit, 'Rome' peut se dire qu'avec de tels défenseurs, la FSSPX n'a pas besoin d'ennem(ond)is !!!

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  5. Je suis d'accord, la fsspx a raison de rester méfiante.
    Pour ce qui est de la paix depuis 1986... Réfléchissons, nous avons aussi la guerre en Afghanistan et avant en Irak, le terrorrisme, les persécutions chrétiennes et un monde qui ne cherche de plus en plus que l'assouvissement de ses insatiables désirs.
    Je n'appelle pas ça la paix.
    Je pense que ce tremblement de terre à Assise n'était pas un hasard.
    Reste qu'on ne peut nier que cette fois-ci paraît bien différente de la première fois. Et je pense, j'espère, que la fraternité en prendra compte.

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  6. Cher père Guillaume, il me semble que vos critiques des chrétiens critiques(dits "traditionnalistes" ou "intégristes" selon les points de vue plus ou moins bien ou mal-veillants)sont trop véhémentes et unilatérales pour être tout à fait libres et ressemble à des plaidoyers pro domo.

    Quant aux anonymes papistes inconditionnels, plus papistes qu'un pape qui ne s'exprime plus comme successeur de Pierre mais comme fédérateur de la nouvelle humanité réunie dans une spiritualité mondialisée et instrumentalisée, ils se prennent les pieds dans le tapis de leurs contradictions !
    Car si l'Eglise d'autrefois(de quand exactement ??!!) a si longtemps et si profondemment erré dans ses enseignements, sa foi et ses pratiques, comment affirmer sans broncher ni sourciller, impavide, que celle d'aujourd'hui serait tout à fait à l'abri de tout errements, corruptions, lachetés et reniements...face à des forces idéologiques,économiques, politiques et "culturelles"/"religieuses" dont on sait à quel point elles peuvent être hostiles et violentes quand on s'oppose à elles....

    Plusieurs papes et de nomvbreux évêques ont, par le passé, payé le prix du sang...Mais , il est vrai, c'était en d'autres temps ...obscurs diront certains "éclairés" que je laisse à leurs "lumières"

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  7. PS.: Je suis un chrétien catholique qui espère être ortho-doxe et qui proteste à l'occasion(sans être pour autant protestant)et apprécie parfois la fraicheur de certains "évangéliques" et qui a suivi les enseignements, entre autre, du père M.Dominique Philippe....Ceci pour vous indiquer que je ne connais pas Fecit mais que la recherche de la Vérité sur ts les plans est préférable à tous le reste.
    "Platon est mon ami mais la vérité plus encore" disait, je crois, Aristote

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  8. A la question "peut-il exister une vertu naturelle de religion qui n'ait pas un rapport au Christ?"

    Vous répondez "oui" un peu rapidement et à l'emporte pièce, il me semble, passant ainsi rapidement à la trappe de nombreux docteurs et pères de l'Eglise et l'enseignement, solidement fondé dans les Ecritues et fondé en raison, sur les "semences du Verbe". Et votre oui est pour le moins discutable. Permettez aux chrétiens "de base" qui pensent néammoins de ne pas se contenter de l' "argument d'autorité"...la votre et celle d'H.de Lubac(qui, d'ailleurs, semble vouloir effacer la distinction nature/surnature ou grâce...)

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  9. Cher Eléazar, chaque page, sur internet, appartient à quelqu'un qui a accès à de statistiques. Pour ma part, je m'efforce de ne pas trop les regarder. Sachez cependant qu'elles donnent (entre autres) l'origine géographique des visites. Croyez le si vous voulez (ou pas?): j'ai quelques raisons de penser qu'à Rome, on lit (aussi) Ennemond. J'imagine assez volontiers qu'un service de presse y assure la fonction de vigie, y compris sur le web.

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  10. Assise 3 c'est pire que scandaleux : c'est nul. Message nul. Rassembler tout ce beau monde pour leur dire "plus chamais la querre", c'est à pleurer. "La paix, c'est Moi qui vous la donne", a dit le Christ. Personne d'autre. L'unification du genre humain, n'est pas, n'a jamais été, ne peut être le plan de Dieu. Esthétique nulle. J'ai vu un intérieur de tente crasseux où des personnages à barrette, à calotte, à turban, encaqués, regardaient des petites filles malhabillées et maléduquées, disposer des bougies sur un support syncrétique. Cela ressemblait vaguement à un rituel hindou, sauf que les filles étaient trop jeunes pour pratiquer le plus vieux métier du monde. Les pontifes allèrent un à un allumer leur mèche avec un air de profond ennui. Gageons qu'on ne les y reprendra plus et qu'il n'y aura pas d'Assise 4.

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  11. Le texte dennemoDepuis 1986, est nul.

    Un seul exemple. Il écrit in fine :

    "il n'y a pas de paix dans le monde depuis 1986".

    Où a-t-il vu qu'il y avait eu un seul jour la paix dans le monde depuis la Création ?

    Inutile de tenter de dialoguer avec de tels foutriquets.

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  12. Bien sur Anonyme vos arguments sont impressionnants....Le dialogue semble donc , en effet, difficile avec tous les "bons apotres" du "dialogue" (justement) inter-religieux.
    En fait,c'est bien connu mais il faut le rappeler, les "bons apotres" du "dialogue" n'aime pas beaucoup le "dialogue" en réalité sauf qd c'est un pseudo dialogue pour ne rien dire

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  13. Je trouve Benoît XVI remarquable par sa lucidité, sa hauteur de vue et sa persévérance pour redonner à l'Eglise sa cohésion et sa volonté d'évangélisation.L'espoir qu'il suscite vient de loin et on peut croire Günter Grass qui, dans "Pelures d'oignon" évoque en quelques phrases surprenantes son jeune camarade Joseph Ratzinger.Alors toutes ces critiques plus ou moins pédantes me font penser à Byzance sur sa fin où, paraît-il, on discutait du sexe des anges lorsque les Turcs étaient aux portes.
    En tous cas, continuez Monsieur l'abbé, vos éclairages sont toujours roboratifs.
    Willy

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  14. Oui c'est ça l'Anonyme . Merci de vous tirer tout seul des balles dans le pied dans votre adulation inconditionnelle suspecte du pape actuel(dites nous depuis qd les papes ont toujours raison dans leur politique).

    Précisément les "turcs" sont au portes et même à l'intérieur...Et l'Europe apostate et renégate, l'Europe de Chirac et alii, qui nient et renient les racines chrétiennes, ont donné les clefs et notre épiscopat et Benoit XVI protestent mollement ou pas du tout selon les cas et nous tiennent, tels les politiques et les marchands qui nous gouvernent, le discours du vivre ensemble avec la perspective d'une europe libanisée, balkanisée et dc épuisée par des guerres intestines.
    Les musulmans sont pour la grande majorité nés musulmans et n'y peuvent rien ou pas grand chose .Les apostats et renégats qui pourraient savoir et ont renié sont chargés d'un plus grand péché et les "veilleurs"/pasteurs qui ne veillent pas et ne prennent pas soin du troupeau....

    L'église officielle actuelle semble complètement acquise à l'idée d'un grand gouvernement, "big government",mondial "régulateur" et donc à la disparition des sociétés, des nations, des peuples avec leur parfois belle diversité, leurs cultures et civilisations et donc à l'effacement de la belle idée de "démocratie"...

    Cette "église" est-elle libre ? Ou est-elle soumise aux puissants du moment ?
    Thomas More, cela vous dit qqe chose les anonymes bélants ? C'est "vieux" mais c'est toujours actuel. Et puis il y a des prêtres et évêques chinois ,par exemple, ds les prisons mais ils ne font pas la une....dormez tranquille

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  15. Monsieur l'abbé,
    La critique formulée par le Pr R de Mattei à l'égard de la 3ème édition des rencontres d'Assise vous semble-t-elle admissible ?
    Il ne s'agit pas d'une critique au plan théologique, mais plutôt au plan prudentiel. On pourrait la résumer ainsi:
    1- je n'ai pas à juger l'acte de Benoit XVI
    2- néanmoins, l'histoire de l'Eglise me montre que des laïcs ont assumé le rôle de garder le sens de la foi quand le clergé a pu être défaillant
    3- c'est pourquoi je m'autorise à être perplexe à la considération d'Assise #3
    4- Assise #3 me rend perplexe en tant qu'il est un acte symbolique (et non magistériel)
    5- Assise #3 me rend perplexe précisément pour ce qu'il symbolise, c'est-à-dire parce que "l'opinion publique mondiale" (comme le dit R de Mattei, si tant est que cette expression signifie quelque chose) l'interprètera comme Assise #1
    Merci de votre réponse
    Respectueuses salutations
    http://tradinews.blogspot.com/2011/10/roberto-de-mattei-correspondance.html

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