Un chrétien le sait bien : il est impossible de vivre selon la vertu sans s'être attentivement observé soi-même, sans être entré au plus profond de son propre coeur pour apprendre non seulement à faire le bien, mais comme le dit saint Augustin en une sublime redondance, à "bien faire le bien". A le faire avec coeur. Avec amour.
Et, pour cela, parce que le péché, comme je vous l'ai expliqué la dernière fois (voir Ma tête est malade), est toujours déjà en nous, il faut apprendre à s'en repentir, il faut prendre conscience du fait que nos actions sont souvent polluées parce que la source elle-même (malgré notre velléité du bien) est une source impure. L'extraordinaire narcissisme, qui vient de notre condition animale, nous colle à la peau. Reconnaître que nous sommes pécheurs : c'est tout un programme ! Mais il n'y a pas de bonté morale sans cela.
Et surtout, ajoute Isaïe, il n'y a pas de prière véritable qui ne passe par la contrition : "Lorsque vous étendez vos paumes [c'est la position dite de l'Orante semble-t-il] je me voile les yeux, dit Dieu. Même quand vous multipliez les prières, je n'écoute pas ! Vos mains sont pleines de sang. Lavez-vous, purifiez-vous ! Enlevez la malice de vos actions de devant mes yeux. Cessez de faire le mal" (1, 15-16. Le texte d'origine est plus long).
Le Dieu d'Isaïe nous promet inconditionnellement son pardon, si nous savons au moins le demander, si nous savons avoir une discussion franche avec Lui : "Venez donc et discutons ! dit Yahvé". Sommes-nous capables de prendre Dieu à témoin ? De discutez avec lui ? De lui dire notre misère ? De lui demander son aide ? De reconnaître devant Lui que sans Lui nous ne sommes rien ?
C'est le premier pas vers le Bien, celui qui nous fait entrer dans une vie qui n'est plus seulement extérieure mais intérieure. Souvent nous nous surprenons à parler tout seul. C'est normal ! L'esprit est essentiellement dans cette duplication, dans capacité à prendre de la distance et à revenir sur nous-mêmes. Mais pourquoi n'invitons nous pas Dieu à cette discussion intime ? Pourquoi ne l'écoutons-nous pas nous dire : "venez donc et discutons".
Et, pour cela, parce que le péché, comme je vous l'ai expliqué la dernière fois (voir Ma tête est malade), est toujours déjà en nous, il faut apprendre à s'en repentir, il faut prendre conscience du fait que nos actions sont souvent polluées parce que la source elle-même (malgré notre velléité du bien) est une source impure. L'extraordinaire narcissisme, qui vient de notre condition animale, nous colle à la peau. Reconnaître que nous sommes pécheurs : c'est tout un programme ! Mais il n'y a pas de bonté morale sans cela.
Et surtout, ajoute Isaïe, il n'y a pas de prière véritable qui ne passe par la contrition : "Lorsque vous étendez vos paumes [c'est la position dite de l'Orante semble-t-il] je me voile les yeux, dit Dieu. Même quand vous multipliez les prières, je n'écoute pas ! Vos mains sont pleines de sang. Lavez-vous, purifiez-vous ! Enlevez la malice de vos actions de devant mes yeux. Cessez de faire le mal" (1, 15-16. Le texte d'origine est plus long).
Le Dieu d'Isaïe nous promet inconditionnellement son pardon, si nous savons au moins le demander, si nous savons avoir une discussion franche avec Lui : "Venez donc et discutons ! dit Yahvé". Sommes-nous capables de prendre Dieu à témoin ? De discutez avec lui ? De lui dire notre misère ? De lui demander son aide ? De reconnaître devant Lui que sans Lui nous ne sommes rien ?
C'est le premier pas vers le Bien, celui qui nous fait entrer dans une vie qui n'est plus seulement extérieure mais intérieure. Souvent nous nous surprenons à parler tout seul. C'est normal ! L'esprit est essentiellement dans cette duplication, dans capacité à prendre de la distance et à revenir sur nous-mêmes. Mais pourquoi n'invitons nous pas Dieu à cette discussion intime ? Pourquoi ne l'écoutons-nous pas nous dire : "venez donc et discutons".
"Se reconnaître pécheur, c'est tout un programme". Oui bien sûr. Car il y a deux impératifs qui se disputent en nous: celui de faire la vérité et celui de ne pas être comme des détenus face au miroir. Pour éviter le second écueil, nous nous persuadons que nous nous devons d'être les meilleurs amis de nous-mêmes. C'est ce que nous appelons nous aimer nous-mêmes. Sans doute à tort. Sans doute en comprenant mal l'amour de soi. Nous percevons cette mécompréhension quand nous saisissons que nous voulons nous faire les amis de nous-mêmes malgré notre honte de nous-mêmes. Cette honte, la première fois qu'Adam l'éprouva, ce fut devant Dieu. Mais l'homme à la suite d'adam en voulut à dieu d'avoirété, non pas celui par qui il ressentit de la honte de lui-même pour la première fois, mais Celui devant Qui c'était arrivé. Or il reste vrai que s'aimer soi-même, c'est sûrement se connaître. Mais se connaître devant dieu, l'Eglise nous dit que c'est toujours se reconnaître pécheur. Je crois que c'est ce "toujours" qui fait difficulté. Si l'on n'est que pécheur devant dieu, automatiquement, il ne nous est pas possible de sentir que dieu n'est pas le diable, je veux dire qu'Il n'Est pas notre accusateur, mais qu'Il est celui qui nous justifie réellement, Qui nous défend, Qui nous console, Qui nous réhabilite à nos propres yeux, mais encore plus aux Siens, au-delà de notre réputation.
RépondreSupprimer... Dieu ne discute pas, Il Aime.
RépondreSupprimer