Le secret de l'annonce avait été bien gardé. Même le Père Lombardi, responsable de la communication au Vatican, n'était pas au courant. Il a dû improviser une conférence de presse au dernier moment. Il est comme ça, Benoît XVI, c'est un intellectuel, il a ses coquetteries, il aime surprendre. Il veut prendre de court. Jusque dans sa démission, il aura eu l'initiative. Souvenez-vous le Motu proprio libéralisant la messe traditionnelle [désormais théoriquement, elle est en vente libre, en réalité enfermée dans quelques salles de shoot comme... le CSP à Paris], ce Motu proprio Summorum pontificum, ce fut un coup de tonnerre dans un ciel serein. Et la désexcommunication des quatre évêques : "il a fait ça"... Eh bien ! Cette fois c'est la même chose : il a osé ! Ce vieux Monsieur aime les coups d'audace.
Les libéraux de tout pelage se réjouissent : enfin un geste moderne de Benoît XVI. Avant lui le pape était le roi du monde. Maintenant il n'est plus que le préfet d'une forme particulière de christianisme que l'on appelle catholicisme. Bonne nouvelle ! Quant aux tradis, ils sont entre la colère - qui les fait abonder dans le sens des libéraux, pour un peu ils prendraient Benoît XVI pour un banal social-traître - et l'abattement. Je regardais l'excellent site Benoît et moi : rien. Sidération. Ce rien veut dire : comment a-t-il pu nous faire ça ?
"Quand un pape en vient à reconnaître, en toute clarté, que physiquement, psychiquement et spirituellement, il ne peut plus assumer la charge de son ministère, alors, il a le droit et, selon les circonstances, le devoir de se retirer" déclarait Benoît XVI à Peter Seewald dans Lumière du monde (éd. fr. 2010 p. 51). Nul doute que pour Benoît XVI, il ne s'agissait pas de faire valoir un droit mais de remplir un devoir de sa charge. - Quel devoir, direz-vous peut-être, agressif déjà. Celui de nous abandonner ?
Dans le bref texte latin qu'il a lu durant un petit consistoire convoqué officiellement pour la canonisation de trois saint et au cours duquel il a exprimé sa renonciation en latin, Benoît XVI propose trois pistes explicatives : les grands changements, les grands enjeux pour la vie de la foi et "l'administration" (il utilise ce terme et ce n'est pas un hasard). Le dernier est sans doute le plus sensible. Benoît XVI, contrairement à Jean-Paul II n'avait pas d'équipe sur laquelle il aurait pu se reposer. Son numéro 2 était notoirement défaillant. Il devait tout surveiller, chose impossible à son âge. Résultat : les fuites par son propre majordome. Résultat aussi sans doute : des négociations manquées avec la FSSPX.
Quant aux deux premiers points, ils n'en font qu'un : les changements et les enjeux. Benoît XVI, avec sa pénétration, était plus qu'un autre capable de faire entrer l'Eglise dans le XXIème siècle. Mais il s'en juge incapable à cause de l'ampleur de la tâche qui se profile. Ce siècle donne raison à Malraux... par antiphrase. Il s'annonce antispirituel - et religieux peut-être mais alors au sens le plus idéologique du terme. Avec Benoît XVI qui s'en va, c'est le dernier grand acteur vivant de Vatican II qui s'éloigne, c'est aussi sans doute le vrai concile, le concile vivant qui s'estompe, c'est l'optimisme de Vatican II qui semble définitivement démonétisé, comme un euro fort que l'on jugerait désormais inefficace et que l'on s'empresserait de quitter. Les utopies des années 70, qu'elles soient monétaires ou religieuses, apparaissent pour ce qu'elles sont dans ce siècle de fer où l'on parle procréation assistée et politiquement organisée et où l'on rêve d'une sexualité libre, enfin libre, totalement déchargée du fardeau de la procréation, où les sexes seraient devenus des genres et où les genres se déferaient et se referaient à volonté. Faire face ! Faire face aux Etats qui sont les premiers fonctionnaires de ce désordre mondialisé et qui sont impitoyablement "laïcs" parce que sans entrailles. Il faut un nouveau souffle dans cette Eglise, dont, selon le mot de Benoît XVI lui-même (à Malte) la foi apparaît de plus en plus comme "une contre-culture". Il faut un nouvel élan et il se dessine déjà dans les Journées Mondiales de la Jeunesse ou encore dans l'immense Manifestation pour tous. Mais il faut quelqu'un pour guider et pour représenter cet élan mondial de résistance au Pire, un pape jeune, sur lequel ne pèse pas le poids des fausses bonnes idées du passé.
Benoît a-t-il cela dans sa besace ? Je ne sais pas. Mais ce pape a décidé de nous surprendre. Après avoir été collaborateur d'un grand pape, pape lui-même, reste à ce qu'il devienne dans les prochains jours, faiseur de pape. Oh ! Il ne participera pas au conclave, son âge le lui interdit (la limite est à 80 ans). Mais il a ses réseaux, il peut, discrètement, comme il est toujours, faire courir une consigne. On peut se demander si cette décision, mûrement pesée pendant plusieurs mois comme nous l'apprend son frère prêtre Georg, le pape ne l'a pas prise pour produire un ultime coup "politique", capable de fonder ce que j'appellerais le "ratzinguérisme de l'avenir". Les faits répondront-ils à notre attente ? C'est évidemment Dieu qui décidera.
Je serai difficile à consoler, j'aime beaucoup ce pape.
RépondreSupprimerEn regardant KTO hier soir, j'ai été vraiment saisi par l'hypocrisie des hommages qui ont été rendus. Il semblerait que beaucoup y voient le signe d'une mutation profonde de la papauté qui deviendrait désormais une sorte de mandat révocable, une fonction présidentielle. Et tous de s'en réjouir ("Mais non, il n'était pas conservateur, il était si moderne ! d'ailleurs il le montre par sa démission"). Une avancée démocratique et libérale que quelques progresistes rêvent d'exploiter pour faire aller l'Eglise dans leur sens. Que n'a-t-il d'ailleurs annoncé sa démission sur tweeter ? en latin bien sûr.
Tout cela n'est pas de bon augure pour l'Eglise.
Je pense que Benoît XVI est un honnête homme et qu'il ne cherchera pas à "peser" sur le Conclave. Ce qui serait catastrophique ce serait de choisir un "clône" de Benoit XVI. Les problèmes à résoudre sont gigantesque dans un monde en changement. Le cas de la FSSPX et des tradis est vraiment mineur pour une Eglise qui rentre dans le troisième millénaire. Ce n'est donc pas là-dessus que se jouera le Conclave. Et puis cessons le nombrilisme européen. Le futur pape, qui sera peut-être sud-américain ou africain, devra nécessairement être à l'écoute des pays du tiers-monde.
RépondreSupprimerBenoît XVI restera au moins le pape qui aura préparé la grande mutation de l'Eglise, a défaut d'en avoir eu une grande vision planétaire. Mais peut-être fallait il un temps de "respiration" après Jean-Paul II.
Je ne pense pas qu'il y ait un Concile Vatican III car nous n'avons pas fini de "digérer" Vatican II. Je pense plutôt à un pape qui ouvrira toutes grandes les portes et les fenêtres de la maison afin de laisser l'air entrer ce qui nécessitera de grandes réformes de gouvernance pour rendre l'Eglise catholique vraiment universelle. Il faudra aussi donner un grand élan à l'union avec les Eglises soeurs.
Bref le futur pape aura du pain sur la planche.
nb sans lien aucun. C'est curieux, mais la grande manifestation des obsèques de l'avocat Chokri Belaïd en Tunisie a eu lieu un 6 février.
Je suis toujours surpris de lire Anonymous. J'ai la certitude que ce commentaire est téléguidé d'un quelconque cardinal qui s'en sert afin que son opinion apparaisse comme étant partagée par d'autres. Il dit qu'il ne faut pas choisir un clone de Benoît XVI, et que le cas des tradis est vraiment mineur. UT UNUM SINT est une injonction du Christ, elle n'est pas une lubie du Pape.
SupprimerIl va encore plus loin en affirmant qu'il n'avait pas une grande vision planétaire. Que son passage est tout au plus une respiration après Jean-Paul II.
Quant aux fenêtres ouvertes déjà Paul VI disait que Satan circulait autour de l'autel. Le Christ a choisi Pierre [Kephas] comme le roc sur lequel il fonde son Église. Le service de Pierre, évêque de Rome, a continué jusqu'à nos jours. Quand on parle de réformes de gouvernance, je sais qu'ils veulent détruire l'Église et réduire l'intégralité et la portée du message du Christ. On veut laisser entrer dans l'Église un parlementarisme [synode a dit le directeur de la Croix lors de son passage sur KTO], comme celui que l'on voit actuellement s'agiter en France et ailleurs en Occident. Cette prétendue démocratie est La nouvelle forme du totalitarisme communisme athée. En fait une dictature qui s'appuiera sur l'air du temps présent. Quant aux Églises sœurs je crois que le dialogue avec l'autre poumon apostolique que sont les Églises orthodoxes doit se poursuivre dans le respect et la charité. Comme il s'est amorcé avec les communions luthériennes. Notre pape a su adapter un cadre d'accueil souple, autrefois rigide, de l'Église catholique en publiant une constitution apostolique intitulée : ''Anglicanorum Coetibus'' pour les anglicans. Il créa à cet effet un ordinariat personnel leur permettant de conserver leurs traditions et leur liturgie propre au sein de l'Église catholique. Pour un pape de respiration, ma foi son sens et son amour de l'Église et de nos frères aura, par sa hardiesse novatrice, décoiffé les progressistes. L'anonyme nous décrit la vision et le plan de ceux qui s'activent et gigotent leur rancœur. Oui, certains sont aigris, et j'en vois un sourire avec grande difficulté quand il est en présence de Benoît XVI.
Charles Ed. Durand
Mon pauvre Monsieur, croire que je suis "téléguidé" par un cardinal. Je suis bien trop humble pour connaître des hiérarques si hauts placés. C'est fou ce que les gens peuvent inventer. Mon propos se voulait être le ressenti d'un simple chrétien de base qui essaye de raisonner avec bon sens.
SupprimerOui mais justement Anonyme , on peut se demander où est le "bon sens " dans ce que vous dites !
SupprimerOuvrir les fenêtres quand la maison est dévastée avec murs et toitures effondrées !? On croit réver ou cauchemarder.
Cela relève de l'optimisme artificiel et fantasmatique sur lequel on est en droit de s'interroger ou sur une volonté inavouée d'achever le travail de démolition
Redevenu cardinal, Ratzinger n'est plus électeur. Il reste éligible.
RépondreSupprimerTotalement étranger à tout cela. Dans le 91 il y a encore des "marches de la paix "oecuméniques" dans le plus pur style "Aristide Briand canonisé"
RépondreSupprimerAu monastère" du coin" dans le 94 (seule liturgie à peu près supportable quoique bien sirupeuse et pacifiste elle aussi, "dieu-papa-câlin" quoi ), on nous a servi il y a peu une "semaine de l'unité du genre humain" (sic) dans le plus pur style maçon-mondialiste, largement en avant de la "semaine de l'untié des chrétiens" "classique".. Les "Assises " s'élargissent, à vue d'oeil... La sainte Eglise en dépérit ..
Les fonctionnaires du Vatican ont autre chose à faire .
Et celui qui faisait fonction de prédicateur nous a expliqué un jour que la nouvelle évangélisation dans les pays du "sud" était rendue nécessaire parce que la" première évangélisation "(sic) avait rimé avec colonisation . Resic. J'ai du claquer la porte...Si l'on en sait pas que la colonisation (anglaise comme française ) fut maçonnique et que l'évangélisation des missionnaires évita, avec bien des difficultés et des limites, des entraves et des obstacles , que les peuples ne soient totalement islamisés...
visiblement non plus on ne sait pas que la néo-évangélisation elle, risque très fort de rimer, par contre, avec la néo-colonisation mondialiste .....Avec parfois des torrents de sang, comme l'application de la délirante "démocratie" au Ruanda, par exemple. Quant à la déstabilisation de toute la méditerranée par le même délire...on n'a pas fini d'en voir les conséquences..
"Vous qui entrez ici ,laissez tout espoir"!
autrefois, devant des dangers de ce genre,les papes armaient des flottes.aujourd'hui ,ils vont prier dans les synagogues et les mosquées. Grand progrès !
quand on vit le plus grand séisme ethno-démographique depuis les barbares et sans doute le plus grand séisme religieux depuis la Réforme ou l'arianisme, on mesure la vigueur de le réponse !!!
(retour au monastère)
II est vrai que le même monastère nous avait servi en prière universelle les bobards de guerre anti serbe en 99.... j'en passe et des meilleures...L'épuration ethnique et l'iconoclasme sauvage qui ravage le Kossovo , ce doit être la réponse du Dieu Vivant !
L'écart absolu entre la sublimité de la Révélation, et la bibine distillée et diffusée par la grande machine conciliaro-vaticano-collégialo-démocratico épiscopale est effroyable.
Pendant ce temps les baptisés passifs et les apostats prolifèrent, toutes les pires idoles reçoivent les hommages empressés de foules immenses, les gosses sont pervertis et "suicidés" en masse dans les écoles...les vieux crèvent sans sacrement ..
Bref. Echaufourée à Colombey, euh pardon, au Vatican . une démission !
et les curés font de la vaticanologie et des pronostics hippiques pour savoir quel sera le prochain vieux cheval à chausser la tiare ...
en rire faute de ne plus pouvoir trouver les larmes.
il faudrait être saint dominique pour pleurer ses nuits " que deviennent les pauvres pécheurs"..)
Heureusement , le Carême arrive, je vais pouvoir jeûner d'Internet et de mes insupportables bêtises!
l'Ahuri de Service
Et si tout simplement il en a eu ASSEZ ? Assez de l'usure avec les gens, assez des aggressions des media, assez des tiraillements du Pixiland et des Modernos, assez, c'est tout. Ajouté à son âge avancé, cela fait beaucoup. Sans oublier que c'est un énneatype 5 : donc détestant le pouvoir, les feux de la rampe, le manque de "privacy", d'isolement. Il rêvait de la musique, des livres, du calme, du silence, des promenades dans la forêt (der Wald ! si cher aux germaniques). Accordons-les lui, il les mérite amplement.
RépondreSupprimerEt puis seul le Christ reste sur la croix jusqu'au bout, un homme, fût-il Pape, ne peut avoir cette force-là; la sienne était grande, mais il a su discerner le moment où il ne pourrait plus conduire la barque de Pierre de manière aussi exigeante qu'il l'aurait voulu, car trop fatigué, trop usé, trop découragé (physiquement et psychiquement) peut-être pour faire face aux loups de toutes parts.
Aussi, gare aux fantasmagories complotistes qui ne vont pas tarder à surgir dans le tradiland - champion en la matière. L'Esprit Saint souffle comme il veut, Il sait ce qu'il fait, au moment qu'il faut; IL est plus fort que le Démon et que tous les démons que les gens exaltés portent en eux, car se les imaginent en permanence, on dirait qu'ils vivent avec eux!
Nous aurons un nouveau Pape, aussi grand que ses immenses prédecesseurs. Il sera avec nous pour Pâques, puis aux JMJ avec la jeunesse du monde.
Que Dieu le bénisse !
Ce serait super s'il était hispanophone (subjectif, préférence personnelle)
Et BXVI sera toujours là, vivant, pour porter le regard bienveillant sur son successeur, voire lui faire partager son expérience. Prions pour les deux et CONFIANCE en Jésus. Pécher contre l'Espérance serait une triste façon d'entrer en Carême.
Assez sans aucun doute , il en a eu assez ! Certes mais encore ??! Disons qu'il a été aidé à en avoir assez !
SupprimerLe complot au bout d'un moment n'est même plus nécessaire quand tout est bien en place. Les complices savent parfaitement ce qu'ils ont à faire.
Une brève chronologie du pontificat de Benoit XVI serait assez parlante.
1/ Tirs de barrage et d'intimidation dés sa nomination ( nazi , SS et j'en passe....)
2/Affaire de Ratisbonne suivi d'un tir nourri non pas contre les foules musulmanes déchainées et leurs violences mais contre le pape coupable de crime odieux de lèse-multiculti
3/Affaires de pédophilies alléguées ressorties quasi en même temps de partout et datant de 20-30 ans avec des "victimes" se manifestant toutes dans un timing parfait.
4/"Echec" de négociations avec la FSSPX
5/Affaire vatileaks mystérieuse en interne
Le prochain pape doit bétonner les fondations ébranlées !
Le plus frappant dans cette histoire de pape du Tiers Monde, quel que soit le continent, c'est l'insistance des non-catholiques à s'immiscer dans ce choix en disant que la Curie serait bien inspirée de nommer un pape noir ou asiatique. La propagande est lancée à coups de gros titres et on essaie de nous imposer un Sri-lankais ou un Ghanéen avant même l'envoi des lettres de convocation. Il s'agit visiblement moins, dans l'esprit des journalistes, de souhaiter à la Communauté catholique, qu'ils dédaignent pour la plupart, le meilleur chef possible, le plus efficace, le plus solide, que de lui souhaiter le chef qui convient à l'esprit du temps, en d'autres termes un fier représentant de la "diversité" obligatoire selon le marketing politique à l'américaine, et pourquoi pas, tant qu'on y est, un pape nommé au nom de la discrimination positive, même s'il n'a rien d'un génie, on s'en fiche, l'essentiel est qu'il soit noir ou jaune. C 'est là que les Cathos disent non merci, si vous voulez bien, on va rester entre nous pour faire cela selon nos règles, et les commentateurs de télé, les journalistes de la presse écrite seraient bien inspirés de les respecter, au lieu de nous imposer les leurs, pour élire le représentant d'une religion qu'ils passent leur temps à débiner.
RépondreSupprimerL'Anonymous 20:00 vous vous égarez me semble t-il .
SupprimerPrenons les médias au mot et que l'Esprit Saint nous trouve de derrière les fagots un pape du tiers-monde( Asie ou Afrique) du feu de Dieu , buriné par les épreuves , sans fioritures.... J'aimerais voir leur tête
« Doux Christ en terre »
RépondreSupprimerCatherine de Sienne
« …Elle invitait les prêtres et le Pape, qu'elle appelait le doux Christ sur terre, à être fidèles à leur responsabilités, dans un constant amour de l'Église... Catherine de Sienne nous apprend encore aujourd'hui la science la plus sublime, qui est de connaître et d'aimer le Christ et son Église » Benoit XVI audience générale, le24.11.2010.
Ainsi, le « doux Christ en terre » est plus important que la personne du Pape elle-même, ce qui revient à dire que la Mission prévaut sur Lui. Cette mission peut donc prendre des formes différentes, car à Dieu rien n’est impossible et à l’évidence, les personnes s’effacent devant ce qu’il y a à accomplir.
Ceci dit, moi je vote pour Malcolm ! On ne me demandera pourtant pas mon avis car moi, je suis « X » et non Cardinal Archevêque…
B.
Notre Saint Père Benoit XVI a changé notre vie de famille en permettant que nous vivions notre foi grâce au Motu Proprio. Motu Proprio mis en place dans notre paroisse près de chez nous...Merci très Saint Père, nous vous aimons et nous ne vous oublierons jamais.Que va t Il se passer maintenant? Gardons l'espérance
RépondreSupprimerAllez, c'est mardi gras, demain je n'aurai plus le droit de poster ça et, la stupeur passée, je me risque à un tiercet des papabile, dans l'ordre: mgr Houellet, mgr sarah et mgr schönborn.
RépondreSupprimervoulez-vous que je sois sérieux après ça?
Eh bien, je ne dirai qu'une seule chose: c'est bien d'être antimoderne, mais il faut aussi l'être en acte.
Rien n'obligeait le siège pétrinien à se brejniéviser ad vitam eternam ni Pierre à être un roc jusqu'à la mort, à la manière du christ. Mais rien n'oblige non plus les malades laïcs à souffrir le martyre jusqu'aux limites des forces humaines, ni les unions conjugales laïques à être des cloaques indissolubles où la tyrannie domestique fait rage, sous la cloche de l'intime et du foyer.
La société a perdu toute stabilité, tout repère, et, en dehors des raisons personnelles qui ont guidé Benoît XVI pour prendre la décision qu'il a prise, il a bien fait de la déstabiliser un peu plus, et si ce "père dans la foi" était le mieux placé pour lui faire perdre l'un de ses derniers repères, un repère qui dépasse l'eglise: l'institution de la papauté.
Cela étant, la liberté de benoît XVI montre que l'aventure humaine n'est jamais écrite.
Je souhaite simplement qu'il ne reste pas prisonnier "au château saint-ange", hébergé par son successeur pour alimenter tous les complotismes gidiens, mais qu'il puisse, selon son voeu en fin d'exercice de son mandat de Préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, se retirer en allemagne, pourquoi pas en Bavière, pourquoi pas dans un monastère bénédictin traditionnel!
Avec ma gratitude pour ce pape qui n'aura pas cessé de nous surprendre et dont l'empreinte du pontificat est à chercher loin dans le siècle à venir!
Oui oui bien essayé encore une fois Julien....On en pleurerait presque !
RépondreSupprimerMais un roc, de plus pétrinien , ça ne meurt pas et je ne vois pas ce que vient faire là Brejnev...
Quant à "la manière du Christ" c'est , en principe , la "manière" chrétienne.
Paix et longue vie ...éternelle à Joseph Ratzinger qui nous a certes surpris mais en bien comme en moins bien en ce qui me concerne . Mais ce n'est pas l'heure du bilan
Quelle que soit la sensibilité de chacun il est trop tôt pour faire un bilan objectif du pontificat de Benoît XVI. Attendons la fin de l'année.
RépondreSupprimerCoquille dans mon précédent commentaire, lire:
RépondreSupprimer"La société a perdu toute stabilité, tout repère, et, en dehors des raisons personnelles qui ont guidé Benoît XVI pour prendre la décision qu'il a prise, la question est de savoir s'il a bien fait de la déstabiliser un peu plus... (Je n'approuve évidemment pas a priori cette déstabilisation, mêm si je reçois les raisons invoquées par le pape lors de sa renonciation, survenue en la Journée Internationale des Malades célébrée en la fête de Notre-dame de Lourdes.
Et puisque je l'ai dit ailleurs, bien que cela ne soit pas de première importance pour l'Eglise universelle, si j'aime le dynamisme et la capacité évangélisatrice du cardinal Houellet, mon humanité perçoit que l'Eglise catholique a besoin de l'expérience et de la douceur du cardinal Sarah, mon favori de coeur, et aussi de son africanité, car comme il s'est vu au Mali, l'Afrique sera l'arbitre du dévelopement futur de l'humanité, pas seulement du sien propre, parce qu'elle sera l'arbitre du conflit entre influence islamique et chrétienne dans les cinquante ans qui viennent. Avec le Mali, l'islam vient de se rappeler que l'afrique était un prolongement naturel de son territoire linguistique, et il se dit le mieux placé pour en chasser le maraboutisme et l'animisme, pourtant omniprésents dans l'Afrique musulmane. La haine de l'islam envers les courants évangélistes accusés d'être d'origine américaine les discrédite aux yeux des musulmans pour chasser le paganisme de l'afrique, que l'islam voudrait guérir de ses fièvres (sic).
Henri guaino a écrit une indélicatesse, mais pas une bêtise quand il a fait dire à Nicolas Sarkozy que l'homme africain n'était pas entré dans l'histoire. La vacance transitoire habituelle du Siège pétrinien pourrait permettre à l'Eglise catholique de montrer le chemin, en étant fidèle à sa vocation universelle.
Laissons Henri Guaino où il est, son propos était une stupidité. C'était à peu près aussi intelligent que le propos de Ratisbonne ou l'échange sur le condom dans l'avion. Comme quoi les grands esprits peuvent eux aussi dérailler.
RépondreSupprimerQuand au départ du pape l'explication en est toute simple. Benoît XVI connait parfaitement son état de santé. Il ne veut donc ni partir subitement ni trainer une interminable agonie qui rendrait l'Eglise ingouvernable. Il veut laisser une situation saine et donc tout mettre en oeuvre pour que l'élection se passe dans les meilleurs conditions et que son successeur puisse se mettre tout de suite au travail.
Le Cardinal Ratzinger a été le "vice-pape" depuis le début du siècle durant l'interminable agonie de Jean-Paul II qui était réduit à l'état de quasi-légume ; n'ayant plus tous ses esprits il ne pouvait bien évidemment plus renoncer à sa charge et il n'y a pas dans l'Eglise d'institution comparable à notre Conseil constitutionnel qui aurait pu le déclarer incapable d'exercer ses fonctions. Je me souviens avoir vu à la télévision ces lamentables exhibitions où l'on hissait le malheureux Jean-Paul II à sa fenêtre.
Heureusement nous ne risquons plus de voir de telles scènes mais Benoît XVI ne m'avait pas paru bien vaillant lors de la Messe de Noel.
Après Jean-Paul II, qui ne l'oublions pas a largement contribué à la chute du communisme en Europe (c'est curieux comme les intégristes qui sont de droite oublient souvent cet aspect de son action), Benoît XVI apparaît comme une sorte de régent. Son pontificat ne laissera pas un grand souvenir tant son rôle sur la scène internatinale est mince).
On nous a médiater ces jours -ci "la fin du monde". Bon! Pour moi elle arrivera quand il y aura un pape Français.
RépondreSupprimerQuand on analyse votre texte, le merveilleux et le surnaturel n’y ont point de supports, l’invisible encore moins, en réalité rien n’est dit de cette réalité qui surgit d’en dedans de nous et qui provient du Saint Esprit. Vous passez sous silence sa parole qui depuis Fatima, par quelques âmes bien choisies, nourrit le monde en abondance. Il est dit des fautes nouvelles qui frapperont l’humanité, de la chute du Pape par la main du griffu et qu’en cet instant écrit par Saint jean, la bête prendra forme. Il est dit tout cela, précisément, pour notre temps. Le Verbe parle, oui il parle encore, comme en son temps d’ailleurs, et il ne faudrait pas croire qu’il ne parle plus! Aussi votre analyse a fait rugir ma plume, et ne demande rien de plus que de vous épingler pour vous rappeler à votre devoir ! Oui douloureuse constatation du corps physique de l’église, pauvre fille, avec quelle ardeur ses ministres usent des mêmes comportements que le Sanhédrin, même orgueil et même préjugé ; Dieu n’agit pas ainsi! Votre mise en scène me fait rappeler ce mauvais cinéma qui ne sait évoquer les complots, les crimes, les traîtres, c’est là je crois, une défaillance majeur de votre pensée. Ah ! Si vous étiez comme Hitchcock, vous seriez génial, si prompt à dévoiler le mystère, si habile à décomposer la force motrice qui créait l’évènement ! Cette même source qui crucifia le Christ et qui brûla Jeanne d’Arc ! Aucune démonstration de la sorte, aucune mention de cette actualité comme la démission du président Ettoré Gotti Tedeschi de la banque du Vatican, des liens de cette dernière avec la loge maçonnique illégale P2, de la fermeture du compte du Saint Siège par la JP Morgan, fermant par-là ses 50 terminaux de paiement par carte et les ré ouvrant le lendemain de la démission du Pape, du lugubre cardinal Bertone, du document très confidentiel, daté du 30 décembre 2011, publié par l’AFP puis repris par tous les médias européens et qui évoque un complot visant à faire mourir le Pape, une déclaration alarmante qu’aurait fait l’archevêque de Palerme Paolo Roméo lors d’un déplacement en Chine... C’est pourquoi je peux dire sans enthousiasme, le manque de virilité de votre discours, qui se maintient sans force, sans saveur, comme un empire à la veille de sa chute ! Pour lui et lui seul vous avez sacrifié beaucoup, surtout par manque de courage et peut-être de rigueur, mais cela j’en suis moins sûr. Quelle place avez-vous donné aux paroles prophétiques, ou si pour mieux flatter votre intelligence, à la sémiotique. N’avez-vous donc pas vu le signe? Son caractère eut été de rejoindre en silence le dôme de Saint Pierre et d’y descendre toute la décharge résignée du Très-Haut. Il n’est pas de média qui n’en diffusa l’image, on lui attribua la volonté divine, suggérant parfois même que le temps était venu de l’apocalypse. L’éclair fait sens, donne ici une virgule au temps et encore plus si l’on croise à cet instant le phénomène de l’Oural. S’il était possible d’établir en vous cette clarté céleste qui habite toujours les plus humbles, il vous serez inutile de parler pour ne rien dire, car vous n’avez rien dit dans ce discours qui aurait dû mettre à l’abri les foules du mensonge. Le Pape ne peut pas avoir refusé sa croix ! Le sentiment religieux du catholique Ratzinger est profondément encré dans l’imitation du Christ et en cela vous avez manqué de souligner la cause de cet abandon, faute d’en avoir compris les coulisses vous en justifier l’acte par une habile combinaison de mots qui en aucun cas ne sera digne de louange! Si l’on réfléchit bien, ce bouleversement foule au pied la croix, il en fut l’œuvre du griffu, préparant le terrain où l’on verra germer les idées nouvelles et l’abandon totale de la tradition ! C’est cela que vous auriez dû dire, avec certainement plus de compassion et de talent que moi !
RépondreSupprimerAlighieridante
Anonyme du 16/02/13 12:12
RépondreSupprimer"les intégristes qui sont de droite oublient souvent cet aspect" de l'action de J.Paul 2
Oui mais non enfin vous oubliez que l'on peut être intégriste et/ou "de droite" ( ça dépend quelle droite ) et euh disons pas très futé et légèrement ou fortement borné ( idem chez les conciliaristes , vaticanodeuzistes , intégristes adeptes d'une nouvelle religion ).
La bétise n'ayant pas de frontière .
NB. : certains dits "intégristes" cherchant réellement la vérité par la raison au service de la foi sont tout à fait remarquables et respectables à mon humble avis
Disons que j'ai rarement rencontré des intégristes trostkystes et des ultra-progressistes lepénistes. Que vous le vouliez ou non en France les sensibilités religieuses sont connotées politiquement. Le catho moyen de base, qu'il soit riche ou pauvre, est plutôt centro-centriste et évite comme la peste tout propos politique dans sa paroisse. Lors des dernières élections présidentielles, j'étais dans ma villégiature au bord de la mer à 500 kms de mon domicile. A la messe, le prêtre a lu un sermon très éthéré qui volait haut car chacune de ses paroles était analysée ; les paroissiens guettant s'il penchait plutôt vers Flanby ou vers Sarko ; ils en furent pour leur frais. La prudence est devenue telle que le clergé ne lit plus que la Croix qui est devenu l'organe officiel de l'Eglise de France et que vous ne trouverez plus l'once d'un exemplaire du Monde voire même de l'inoffensive Equipe dans un presbytère.
RépondreSupprimerAu plan sociétal les catholiques de France sont incontestablement à droite mais au plan social et économique ils sont plutôt favorables à la gauche. Je pense qu'ils ont du donner un " coup de pouce " en faveur de Hollande qui n'aurait pu être élu sans leurs voix. Sarko avait fortement irrité l'opinion catholique (comportement irrespectueux en jouant avec son téléphone lors des audiences avec le Pape, côté Bling-Bling, divorces, mépris des pauvres et de humbles etc... bref rien d'évangélique) et ils ont du se dire que de toutes façons le Sarko ferait le mariage homo qui semble inévitable. Mais beaucoup ont du s'abstenir après avoir voté Bayrou au premier tour. Toutes les études et sondages électoraux montrent que les catholiques pratiquants votent peu en faveur de l'extrême gauche ou de l'extrême-droite.
RépondreSupprimerEg. Je suis issu d'une famille mixte vaguement religieuse qui a voté MRP depuis la Libération puis gaulliste à partir de 1958, chacun retrouvant sa famille politique d'origine après le départ du Général. A noter qu'en Alsace (seule région qui ne soit pas gouvernée par la gauche), catholiques et protestants (en majorité luthériens il est vrai) ont toujours voté de la même manière, c'est à dire au centre.