mardi 26 février 2013

Romain Rolland dans la crise de l'Eglise

La dernière partie du Journal de Romain Rolland, le romancier de Jean-Christophe, vient de paraître chez Bartillat sous le titre Journal de Vézelay ; c'est en effet dans ce petit village bourguignon, aujourd'hui mondialement connu, à l'ombre de la Madeleine, que s'était retiré le grand écrivain bourguignon (il était originaire de Clamecy). On sait que pacifiste pendant la Première Guerre mondiale (il s'était réfugié en Suisse où il écrivit un essai au titre significatif : Au dessus de la mêlée), ce grand ami de l'Allemagne éternelle fut ardemment communiste durant les années folles. Le Journal de Vézelay embrasse ses dernières années, entre 1938 et 1944. La Guerre trouve Romain Rolland foncièrement antinazi (c'était sa grande déception, la première atteinte à sa foi communiste, que la signature d'un accord germano-soviétique, alors qu'il imaginait toujours la patrie des travailleurs sous un jour merveilleux et se mettait en colère contre les lâcheurs à la André Gide, "Retour d'URSS").

Sa femme Macha, (dont les mauvaises langues disaient qu'elle lui avait été envoyée par Staline pour le garder dans l'orthodoxie moscoutaire) se convertit au... catholicisme et tombe amoureuse platoniquement de... Paul Claudel (ce n'est pas contradictoire : Claudel est le grand convertisseur des Lettres à ce moment). Romain Rolland qui avait toujours professé une sorte de panthéisme noble à la Spinoza, se vit tout d'un coup entouré de prêtres, certains professant pour lui une grande admiration, d'autres se sentant pousser les ailes d'anges gardiens-convertisseurs à son égard. Dans son Journal, notre auteur les juge les uns et les autres, sans complaisance et sans aucune animosité non plus. Ces textes inédits constituent un document sur la foi du clergé français avant le Concile.

Il y a d'abord ce jeune prêtre généreux, qui va devenir carme et qui prendra en religion le nom de Romain : "La largeur d'esprit de "frère Romain" [l'abbé Jean Sainsaulieu] est très grande. En causant intimement avec lui, j'arrive à cette découverte étonnante que je suis beaucoup plus près que lui de la personne du Christ, que sa présence et sa parole imprègne beaucoup plus ma pensée... Ces jeunes gens en sont venus à une conception du Christ mystique qui se confond (qui risque de se confondre) avec un humanisme universaliste, une communion universelle en Dieu. Comme je le lui dis, "Jésus s'y volatilise" et il est frappé de mes paroles. Il convient qu'il s'est trop détaché de la personne humaine historique exceptionnelle du Christ, il dit qu'il reconnaît sa faute (...) Car avec l'universalisme qui s'affirme dans un livre comme Catholicisme du Père de Lubac, (...) tout est de Dieu, tout est de la grande Eglise universelle. Et celle-ci a de tous à prendre et à apprendre. Le mystère essentiel qui domine le monde est l'Incarnation. Elle s'est opérée et elle s'opère à tous moments dans l'entière humanité. L'humanité entière est Christ vivant. Chaque période de l'histoire en accuse certains traits au détriment de d'autres".

Quel beau résumé de ce que j'appellerais volontiers l'idéologie conciliaire, avant même le Concile.

D'autant plus beau ce résumé de Romain Rolland qu'en un autre passage, il élabore sa propre découverte métaphysique du christianisme, à travers un personnalisme exigeant : "Que subsiste-t-il donc ? Quoi de réel ? Pauvreté du panthéisme. Un Etre, l'Etre total en qui tous les êtres sont absorbés. Quel intérêt si lui et eux sont impersonnels ? Cela ne rend aucun compte du vrai problème qui est le moi, les moi, cette infinité de moi... Et si je vois la source de l'existence de l'être impersonnel, de quelle source procède ce moi, ces moi personnels. Le personnel ne peut être né de l'impersonnel [et pan sur le bec de Guénon, vilain canard]. Il faut qu'il y ait un Moi foyer, un Moi total, embrassant et nourrissant tous les autres. Et cela nous mène loin : au seuil du Dieu créateur (Créateur éternellement) conservateur et nourricier. C'est passer du règne abstrait de la connaissance au règne chaud de l'amour, au foyer du père, Pater noster".

C'est ce que j'ai appelé, à propos de Cajètan le personnalisme intégral, seule métaphysique qui tienne, comme l'avait entrevu Descartes, celle du Je suis. Quoi de réel ? La question de Rolland est aussi celle de Descartes. Elle est celle de tout homme d'honneur. "Tout le monde a une métaphysique patente ou latente ou alors on n'existe pas" jetait jadis Péguy, si cher au coeur de Romain Rolland.

Ce passage du Journal de Vézelay se poursuit par une invocation de l'écrivain à sa mère et à la Vierge Marie, dans un sentiment aigu de la communion des vivants et des morts. Il s'achève avec une mise en cause bienvenue du "rationalisme thomiste" (c'est son expression) : "S'il est vrai aux yeux de la foi que l'arbre de la connaissance eût été interdit à l'homme, ne pourrait-on en déduire que le fruit de cet arbre, qui est la raison - dérobé pour l'homme - reste dans ses mains comme un trésor stérile et maudit ?". Romain Rolland théologien y va fort. Il parle bien sûr de la raison raisonnante, pas de l'intelligence. S'il est aussi entier, c'est qu'en cette année 1943 (sans date journalière) il lui reste peu de temps avant de s'en aller. C'est qu'il veut et il doit à toute force passer "du règne abstrait de la connaissance au règne chaud de l'amour, au foyer du Père, Pater noster".

Romain Rolland est méfiant vis à vis de l'Eglise et même vis à vis de son jeune filleul le "Père Romain" qui a voulu porter son prénom comme nom de religion. Il lui reproche dans un autre passage que celui cité plus haut de "soutenir jusqu'à l'absurde l'infaillibilité du prêtre", et cela, en plus, pour s'en targuer auprès de la néophyte Macha, l'épouse que Romain Rolland protège à grand peine des entreprises idéologiques du clergé, toujours obsédé de "sa politique".

Mais, Eglise ou pas, qui pourrait dire après avoir lu de tels textes que l'auteur de L'âme enchantée n'est pas mort profondément, métaphysiquement chrétien ? Arien ? Oui, sans doute un peu en surface, mais ayant fait, avec une honnêteté scrupuleuse, un si grand chemin... "Je dis une nuit : il n'y a que le bras levé de celui qui est au dessus de ma tête qui peut me tirer de là (le Christ de Rembrandt)". "Quoi de réel ?" - Lui.

29 commentaires:

  1. Merci pour cet article qui m'apprend des choses que je ne connaissais pas.

    Romain Rolland a écrit en 1903 une extraordinaire biographie de cet immense génie humain que fut Beethoven et intitulée "La vie de Beethoven" que l'on peut trouver très facilement sur internet, car hélas! cet ouvrage ne semble plus être dans le commerce. Je citerai la conclusion de l'introduction :

    "En tête de cette légion héroïque, donnons la première place au fort et pur Beethoven. Lui-même souhaitait, au milieu de ses souffrances, que son exemple pût être un soutien pour les autres misérables, « et que le malheureux se consolât en trouvant un malheureux comme lui, qui, malgré tous les obstacles de la nature, avait fait tout ce qui était en son pouvoir, pour devenir un homme digne de ce nom ». Parvenu par des années de luttes et d'efforts surhumains à vaincre sa peine et à accomplir sa tâche, qui était, comme il disait, de souffler un peu de courage à la pauvre humanité, ce Prométhée vainqueur répondait à un ami qui invoquait Dieu : « 0 homme, aide-toi toi-même ! ».

    C'est Romain Rolland qui m'a fait comprendre et aimer Beethoven et son message. Il y a bien longtemps, j'ai entendu Yehudi Menuhin dire à propos de l'oeuvre de Beethoven : " his jubilant message of hope". Cette phrase est toujours restée gravée dans mon coeur.

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  2. "Passé ce moment, a confirmé le 26 février le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, celui-ci continuera à s’appeler « Sa Sainteté Benoît XVI ». Il portera le titre de « pape émérite » et sera vêtu de la soutane blanche. Pour l’anecdote, ses chaussures seront désormais de couleur marron, et non plus rouge."

    Qu'est-ce qu'on s'en fout qu Ratzinger porte des chaussures marrons ou rouges. Décidément on est tombé bien bas. J'ai toujours dit que ce gars était complètement siphonné avec ses costumes d'un autre âge. C'est comme si Najat Vallaud-Belkacem (homologue du Père Lombardi s.j.)donnait, à l'issue du conseil des Ministres, des informations sur la couleur des chaussures ou du prochain costume du Président Hollande. Mais ce serait un éclat de rire généralisé. Comme disent les romains : "Si Cristo vedesse".

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    1. Espérons que son successeur sera plus simple.

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    2. Un âne bâté cela ne comprend pas le sens des signes , la qualité , les formes et les couleurs , sa bouffe son avoine et c'est tout pourvu qu'il y ai la quantité....

      Mais , en réalité , je suis injuste avec les ânes( bâtés ou non ) que j'aime beaucoup et qui savent sans doute distinguer la bonne de la mauvaise avoine et qui rendent bien des services contrairement à la barbarie iconoclaste humaine qui détruit les "icônes", les signes , qu'elle ne comprend pas.

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  3. Restez dans l'Anonymat , Anonyme 17:44 , c'est mieux comme ça.

    Si vous ne distinguez pas bien monsieur Hollande , le pathétique "président de fait" ou d'occasion d'une république française en charpie et en bouillie infâme et Joseph Ratzinger , théologien auteur d'une grande oeuvre , professeur, pape et serviteur d'une Eglise catholique universelle et bimillénaire qu'il a gouverné à plus de 80 ans... , c'est que vous êtes proche du néant.

    Quant à R. Rolland difficile de dire s'il est mort "métaphysiquement chrétien" ( expression incongrue )mais il était , seul , après Péguy et Claudel , cherchant le Christ, en qui Amour et Vérité se rencontrent, dans une époque marquée , à la fois , par le rationalisme et le subjectivisme à défaut d'intelligence

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  4. Suite du 27/02 02:48

    Le problème de R.Rolland , des prêtres qu'il a cotoyé à l'époque et de nombreux ecclésiastiques ou chrétiens actuels c'est de ne plus comprendre les réalités de l'intelligence et de vérité et de voir que , dans le Christ "Amour et Vérité se rencontrent" sombrant soit dans un pauvre et grossier rationalisme soit dans un subjectivisme sentimental qui sert de refuge et qui s'appelle le fidéisme dans le monde chrétien.

    Le problème est que lui , R.Rolland , comme d'autres n'ont apparemment pas compris la grande pensée thomiste que l'Eglise a cannonisée....et puis oubliée cédant aux vents mauvais des "maitres du soupçon" et de doctrines néfastes

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  5. "république française en charpie et en bouillie infâme" (sic)

    C'est curieux mais votre phraséologie me rappelle quelque chose. Bizarre, vous avez dit bizarre, mon Cher, comme c'est bizarre.

    On pourrait vous objecter que François Hollande a été élu au suffrage universel direct et secret par le peuple tout entier ( que cela nous plaise ou non ; je n'ai d'ailleurs pas voté pour lui) alors que Benoit 16 n'a été élu que par une petite camarilla de vieillards podagres (pour reprendre votre vocabulaire) reconnaissez-le (119 électeurs, ne représentant qu'eux-mêmes, pour plus d'un milliard de catholiques).

    Pourquoi est-ce que le pape ne serait pas élu au suffrage universel par tous les catholiques ? Avec Internet ce ne devrait pas être trop compliqué à organiser. On pourrait s'inspirer du système américain avec de grands électeurs.

    Quant à cette histoire ce couleur de chaussures c'est vraiment du grand n'importe quoi. Décidément il y a des gens qui n'ont pas peur du ridicule. Le Padre Lombardi aurait mieux fait de se taire, je croyais les jésuites plus intelligents. D'ailleurs par humilité, le pape devrait, à l'image de Jésus, marcher pieds nus dans des sandales (quand on sait le cout d'une paire de chaussures chez le cordonnier du pape - il fait de la pub sur internet - on se dit que l'on pourrait en aider des SDF).

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    1. 27/02 13:15

      L'illustre anonyme qui donne des leçons d'humilité au pape à l'air d'être d'une humilité à toute épreuve et de savoir , sans l'ombre d'un doute , quel type de chaussures portait Jésus....
      Continuez ainsi de nous dévoiler vos incohérences et de mettre en évidence le niveau impressionnant de vacuité intellectuelle arrogante et satisfaite à laquelle on peut arriver quand on ingurgite( et régurgite) une bouillie intellectuelle prémachée de mauvaise qualité.

      C'en serait presque risible si vous n'étiez pas trés sérieux !
      Ainsi le pape devrait s'habiller comme Jésus et aussi monter à dos d'âne tant qu'on y est.

      L'élection au suffrage universelle n'a jamais été une panacée et une garantie absolue de qualité. Hollande a été élu par inadvertance par une très courte majorité des votants représentants environ 30% des français en age de voter et cela après une campagne électorale escamotée avec un seul débat et des médias très favorables au pathétique Hollande.
      On est d'ailleurs édifié par les résultats minables de la bande qui est aux commandes et qui , comme vous , remue du vent pour se sentir un peu exister . Certains se satisfont de remuer de l'air tout en se servant au passage. Soyez rassuré et satisfait.

      Quant à l'Eglise et à l'élection du pape , pour le cas où vous n'auriez vraiment pas compris à votre age , ce qui laisse songeur , ce n'est pas une démocratie et ce ne le sera jamais. Il faut vous y faire et demander à des gens qui savent de vous expliquer ou bien faire de la pêche à la ligne ou jouer aux boules pour tuer le temps et meubler votre existence.

      Un homme ou une Institution qui pense à la couleur des chaussures du pape émérite ne peut être entièrement mauvais.
      Et mieux encore , pour votre instruction , l'Eglise n'est pas une ONG humanitaire et c'est Judas , dans l'Evangile selon St Jean , qui proteste contre le geste d'une femme qui avait répandu un parfum de grand pris sur les pieds du Christ...

      Pax Cristi

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    2. Je regrette mais au temps de Jésus on portait des sandales en Israel. Je vous signale que de nos jours les membres de très nombreuses congrégations religieuses vont nu-pied dans des sandales hiver comme été. Thérèse de Lisieux qui était Carme déchaussée allait en sandales ainsi que le Père de Foucault D'ailleurs Jésus parle souvent de sandales mais jamais de chaussures. Alors cette histoire de godasses marrons çà fait rigoler tout le monde.

      Maintenant je vous renvoie à l'éditorial du Monde daté du 2 mars qui explique pourquoi l'Eglise doit être plus démocratique. Un évêque à même dit qu'il fallait que l'Eglis fonctionne comme les grandes ONG.

      Vous verrez bien le résultat de la votation. De nombreux évêques parlent ouvertement du mariage des prêtres et même certains de l'ordination des femmes. Si vous connaissiez réelllement des évêques vous seriez fort surpris de leurs propos dans l'intimité. Le clergé de base de plus de 50 ans qui n'a plus rien à espérer (en terme de carrière) est encore plus critique.

      NB je ne fais ni pêche à la ligne ni ne joue aux boules et j'ai suffisamment pour meubler mon existence. Gardez vos carabistouilles pour vous.

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  6. Il faut le lire pour le croire!!!! Je n'ai jmais lu une telle bouillie pour les chats sur aucun blog....On croit rêver!!! Le CSP tourne à l'hallucination et son abbé avec...

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  7. On annonce la mort de Marie-Claire Alain à la suite d'une triste maladie. La plus grande organiste des temps modernes. Pourriez-vous lui consacrer un article ? Merci. Ses obsèques auront lieu Vendredi prochain au matin à St Germain en Laye.

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  8. Il faut espérer que chacun ait une petite prière pour Marie-Claire Alain qui nous a donné tant de joie. Je pense qu'en l'accueillant le Seigneur lui a dit : " avance Marie-Claire , j'étais dans la peine et tu m'as donné la joie."

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  9. Claudel a même tenté de convertir son ami de la NRF André Gide. Bien entendu, cet apostolat fut un échec. Il est vrai que Claudel manquait parfois de psychologie et de subtilité.

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  10. Par pitié, chers commentateurs et cher webmestre, ne pourrait-on pas exiger de chacun et s'imposer à soi-même de rester dans le sujet? Sans quoi, on part dans le commentaire pour donner son avis sur tout, et ce blog devient un forum. Or les articles qui devraient nous faire réagir méritent mieux que ce café du commerce.

    Pour rester dans le sujet, je viens d'assister à une session dont l'un des intervenants, qui a beaucoup de titres et beaucoup de savoir, critiquait la posture humaniste de la prédication du catholicisme français, des années 1950 à 2000. Mais il se révéla, fûmes-nous plusieurs à penser et à le lui dire, incapable de trracer une troisième voie à substituer à cette prédication humaniste, laquelle eut au moins l'avantage de donner quelqu'espoir à l'homme et, à défaut d'espérance, du grain à moudre pour son existence. En l'écoutant, je pensais à l'abbé de t et m'apprêtais à lui adresser le même reproche: vous critiquez beaucoup la société sécularisée, vous poussez même la provocation jusqu'à titrer que "vous ne croyez pas en l'homme", mais quelle prédication proposez-vous à la place?


    La critique systématique de la trace qu'ont laissée les autres noie souvent notre propre sillon dans des torrents de calomnie d'héritiers ingrats et "prodigues", comme le filsde la parabole. En fait, vous avez une prédication substitutive, et vous l'illustrez souvent, quoique vous ne la mettiez pas assez en avant, la noyant dans votre critique du concile, des hommes du concile, sans vous inquiéter de ce que diront de votre propre génération les hommes de la génération future, vous qui, si j'englobe l'homme singulier que vous êtes dans votre milieu d'origine et d'appartenance, dans ce que J.P. Maugendre aime appeler votre "famille d'esprits", avez beaucoup critiqué l'héritage de la génération précédente. Mais il est vrai que, pour votre part, vous proposez une spiritualité du "personnalisme intégral", multivocationnel, plongée dans le foyer du Père et l'election du fils dans le souffle de l'esprit. Ce faisant, vous n'êtes pas loin d'une théologie mystique, que manque complètement le traditionalisme fraternitaire. Le personnalisme intégrale, c'est l'individualisation intégrale de la réponse. Mais n'y a-t-il pas un risque pour cette individualisation intégrale de la réponse de se noyer à son tour dans l'individualisme, dont vous fustigez la dérive? Et quant à celui-ci, alimenté par (et qui alimente) le pluralisme ou le relativisme, tous ces phénomènes ne sont-ils pas irréversibles du fait de la "globalisation" du "village mondial, laquelle ne rend pas impossible une future renationalisation du monde, mais plus dans l'entre soi, et certainement pas à travers un nationaliste ethniciste, n'en déplaise à tous ceux qui ne mesurent pas l'inéluctabilité du phénomène migratoire, du fait, non pas de je ne sais quel complot qui orchestre peut-être quelque peu à la marge et se réjouit avec naïveté ou alacrité de la dissociation qu'entraîne ce phénomène complexe, mais tout simplement du fait de la facilité du voyage, de la révolution des transports, assorti de l'exemple colonial que nous avons donné.

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  11. @certains internautes
    je ne suis personnellement pas à tous égards un inconditionnel de l'AG2T (je vais choquer) et (je vais encore plus choquer) je conçois qu'on fasse des critiques de gauche ou de droite à Benoît XVI. D'une manière génèrale, je n'apprécie pas la flagornerie. Cependant, certains internautes pourraient-ils, à défaut de charité, faire preuve d'un minimum de correction ? à défaut de respecter autrui, pourraient-ils commencer à se respecter eux mêmes ?
    « O tempora ! O mores ! » aurait-on sujet de dire avec bien davantage de raison que Cicéron ! on se croirait au temps des invasions barbares : les barbares du net...
    A bon entendeur...

    Pseudo-Grignion

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  12. Hier l'ancien Pape B16, en s'adressant aux cardinaux, a dit une grosse bétise lorsqu'il a énonçé que le futur pape était parmi eux. Il ne savait donc pas que le Conclave n'est nullement obligé de choisir un cardinal mais qu'il peut élire n'importe quel catholique et même un simple laÏque. Certes les probabilités sont minces mais elles existent. Honnêtement qui aurait parié en 1978 un liard sur l'élection d'un pape non italien ? Comme dirait l'autre, les voies du Seigneur sont impénétrables et les voix des cardinaux encore plus.

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  13. A Julien
    Il ya les constructeurs et les destructeurs, ceux qui permettent au monde de vivre et ceux qui le mettent à bas.
    Cette fameuse « « irréversibilité des phénomènes mondialisées qui rendrait impossible une « renationalisation » du monde, » l'entre soi selon vos termes », est l'arbre qui cache la forêt du mimétisme suicidaire de la montée au extrêmes analysée par R. Girard. Nihiliste révolutionnaire à bout de souffle et mondialisation sans âme se donnent la main.
    Ou voyez vous une ethnicisation dans ceux qui réclament humblement mais fermement des médiations à visage humain.
    Conjuguer la violence absolue de la société de consommation irréversible ?? vraiment ? avec le mariages à consommer pour tous , par de s lobbies qui vont de l’Australie au Canada, bref tout le monde occidental , seul un village gaulois résiste pour combien de temps
    C’est bien à travers l’autre comme dit le poète Ivanov, tirant la conclusion de l’œuvre de Dostoïevski, orientée vers la réconciliation, que pour chaque homme si déchu, soit-il, ou loin de nous ( ici l’Etranger )que se révèle Dieu ; le toi est la source absolue de toute réalité : A une religion l’Islam pratiquée par des gens souvent de bonne foi, respectables mais fondée sur la soumission nous opposons une société fondée sur la soumission ion à la consommation . Mais là il y avait en germe un hiatus dont nous subissons aujourd’hui par contrecoup les effets dévastateurs par le retour en force de l’islam islamisé, . qui, à juste titre, nous fait peur. . Mais si cette vague de violence inquiétante était aussi un mimétisme, comme le suggère René Girard. : notre société de consommation, en nous repliant sur notre bulle individuelle, considérée comme source de toute valeur, en nous arrachant à nos traditions, ce qu’on appelle aujourd’hui le relativisme, ce qui entraine bien l’ignorance de notre dépendance à l’autre concret, comme égal devant Dieu, pour exister. On massacre cette rencontre commune devant la transcendance.
    Lisez Girard et Michéa, le premier nous averti de cette universalisation irréversible qui fait le jeu de la montée aux extrêmes ; le second nous avertit de ce nous détruisons les vertus traditionnelles des classes populaires au nom d’Orwell. Par exemple journée de la haine s’institutionnalise , par exemple contre un restaurant à Angers…

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  14. Bonsoir à tous,
    Les commentaires partant en effet dans tous les sens, j'en profite pour glisser un coq-à-l'âne et une requête. Monsieur l'abbé j'essaye de lire votre dernier livre sur Pascal mais le lycée est loin . Pourriez vous nous donner des conseils pour nous replonger dans Pascal ? Et plus particulièrement si vous pouviez revenir sur cette notion
    de vérité contraire que vous avez déjà évoquée. Pardon pour

    le hors-sujet. Louis.

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    1. Louis, je vous conseille de ressortir votre vieux Lagarde & Michard. Il y a également un bon article averc des références consacré à Pascal sur WIKIPEDIA.

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    2. Merci, le conseil est simple et excellent. Je ressors mon XVIIème. Louis.

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  15. @Anonyme de 20h10 :

    Obligé moi-même de tomber dans le hors sujet pour vous répondre, mais je vais faire très court.

    Je n'ai jamais dit que la nationalisation du monde était impossible. Ce que je crois impossible, c'est l'ethnicisation du nationalisme ou, si vous préférez, le nationalisme xénophobe, car nous vivons dans des sociétés définitivement cosmopolites.

    Quant à R. Girard, il développe une pensée circulaire extrêmement complexe, astucieusement systématique, où s'emboîtent quelques intuitions obsessionnelles, dont certaines vraiment géniales, mais ce n'est en aucun cas une critique opératoire, puisque l'auteur ne nous donne aucune solution pour sortir du mécanisme. Et dire qu'il aurait voulu s'immicer dans la psychiâtrie, je ne sais pas ce que les psychiâtres auraient pu en tirer. Girard ne fait aucun cas de la pensée non violente, et "la montée aux extrêmes" lui paraît nécessaire au prochain Avènement du royaume... . Donc je ne vois pas à quoi cette pensée est utile, sinon à la phénoménologie.

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  16. A Julien
    Je ne suis pas l'anonyme de 20.10. (D’ailleurs cette habitude de ne pas prendre au moins un pseudo rend leurs contributions anonymes ! Illisibles, non par leur contenu, mais on ne sait plus à quel saint se vouer, ce qui rend Julien d’autant plus sympathique)
    D’abord mea culpa , je vous ai répondu trop vite sur la fin de votre post et je vous accorde bien volontiers que le nationalisme xénophobe, s’ethnicisant certes est à proscrire, mais là où je ne vous suis plus ; c’est la dérivation que vous en faites un peu exclusivement sur une famille d’esprit : ce nationalismes xénophobe n’est il pas essentiellement un peu et beaucoup l'héritier en grande partie des lumières et aussi de Rousseau dans leur foi exclusive dans la subjectivité, ce que vous auriez pu préciser.
    Si le « tu « ne fonde plus le je mais si au contraire , j’existe donc tu existes travers mon regard subjectif, ne risque-t-on pas d’annihiler l’autre qui va vite gêner, n’est ce pas ce qui s’est passé dès la terreur qui a commencé en 1789 et non en 1793 et qui se déchaîne dans les totalitarismes la répétant Subjectivisme d’un Rousseau qui dans sa volonté générale intègre l’autre à soi pour ne pas risquer la dissociation du corps politique et évacue toute transcendance extérieure à nous ., la transcendance venant de notre noyau intime. Le tout exprimé dans une langue admirable et qui sert encore aujourd’hui de credo
    Plus on parle de différences aujourd’hui plus en fait on la nie, plus on diabolise la pensée dissidente. Plus on encourage la violence contre tout représentant de l’ordre, on la légitime ; Les Merah et autres apprentis ont sucé le lait de notre école et par pure idéologie beaucoup ont tendance à l’excuser sinon à la légitimer de fait, entrainant sa montée.

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  17. A Julien suite
    Quant à René Girard , »»il n'est pas opératoire », dites vous, peut-être , mais c'est plutôt tout à son honneur et rafraichissant. Ras le bol des opératoires, des socialistes ou des millénaristes en tout poil , des mondialistes heureux, ( Non je nie pas la révolution des transports, elle existe, mais je nie qu’elle fonde un ordre à elle toute seule..) . Pour un chrétien il n’y pas de solution autre que sa (re)conversion intérieure, jamais finie et ne pas céder à la tentation de trouver une solution

    Plutôt que la « non violence « que la montée aux extrêmes. dites vous,
    Prêcher la non violence est ambigu. Rappelez vous les flots de sang versés par la révolution russe, justifiée sinon encensée avant l'heure par Tolstoï, mais lisez donc un peu une brochure Tolstoï et ses adversaires, de l'institut salve et vous verrez comment d’anciens tolstoïens victimes du goulag l’interpellent en 1930. Sa prédication basé sur un Evangile où le Christ s’absente, s’anéantit n’a –t- elle pas été une catastrophe millénariste qui a presque tué la Russie livré aux démons . Cette tentation d’opposer la non violence à la violence ne traverse-elle pas aussi un peu aujourd’hui un esprit aussi aiguisé et sympathique que Falk van Gaver quand dans l’H.N. il fait l’éloge sans nuances de Tolstoï prêchant ; sans voir la peur panique de la mort qui habite son œuvre..
    Maintenant de la non violence d e l’Evangile parlons en : Certes le Christ nous demande de maitriser notre violence physique, mais quelle violence nous est envoyée dans l’Evangile . . Il suffit de regarder le film de Pasolini, l’Evangile selon Saint Matthieu , qui révèle magnifiquement que L’évangile est de fait souvent une gifle permanente qui m’ ( nous) est envoyé au visage, . Loin de l’Evangile douceâtre qu’on nous a distillé trop souvent dans une Eglise – je dirais post conciliaire- trop fusionnelle !!( Pasolini le flamboyant homosexuel, hostile à l’avortement, qui aurait eu horreur des gays prides et des manifs trop roses bonbons et bisounours et bien sûr d’un mariage, qui n’est plus alliance, mais couronnement de la société de consommation , comme quoi seuls les homosexuels savent vraiment de quoi ils parlent quand ils s’opposent à c e type de mariage car ils ont vécu dans leur chair cette contradiction entre consommation et désir d’absolu .)
    Maintenant il faut bien dans certains cas faire violence physique aux violents qui s’attaquent aux faibles, protéger avant la victime que le bon samaritain va recueillir, quand c’est possible, le prof de ses élèves, les jeunes du viol, le pompier des casseurs et bien sûr les policiers. Cela demande des institutions légitimes , la légitimité des médiations,( rien à voir avec une nostalgie ethniciste ), non fondées exclusivement sur la violence ,( comme notre régime , je suis désolé de le rappeler ) ! mais sur un accord et une éthique commune( qu’on appelle parfois le Bien Commun ) Seuls les constructeurs portent cette exigence, mais la vie de la société ne tient qu’à ce fil invisible entre les constructeurs et les destructeurs, qui maitrise la violence ,sans exclure son recours quand c’est nécessaire.
    J’ai été aussi torrentiel, sans le talent de Julien, et je voudrais revenir à Romain Rolland, agnostique, de tradition anti cléricale, et lui rendre hommage. Au début de la guerre de 1914-1918 il insulte le pape Benoit XV coupable à ses yeux d’avoir laissé le conflit se développer. En 1916 il fait publiquement son mea culpa, reconnaît qu’il s’est trompé sur ce pape qui a fait tous ses efforts pour ramener la paix. Clin d’œil prophétique à un autre Benoit…..…

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  18. Cher Henri,

    Je me suis aperçu de ma bévue, mais trop tard. Et dire que je vous répondais sans vous saluer, mea culpa vraiment, car il y a déjà un moment que nous sympathisons de correspondance.

    Sur Rousseau, je ne vous suivrai pas pour en faire, avec vous, un père de la terreur. De n'importe quel auteur, on peut tirer le pire et le meilleur, en extrapolant dans les deux cas. Rousseau agglomérait le "moi commun" dans son "moi privé", mais c'était par timidité que cet humaniste aspirait à l'indépendance. Il est incapable de postuler un "tu" qui le déroute, mais existe-t-il un pouvoir solide qui ne parte pas d'une forte identité subjective? Son erreur est de "totalitariser" "le contrat social", mais la fin à laquelle tout se rapporte chez lui, c'est de retrouver la bonté humaine. et la bonté de rousseau n'a rien à voir avec "la vertu" d'un robespierre. Enfin, s'il essaie, après d'autres et avec moins d'a priori, de remonter à "une religion naturelle" avec "la profession de foi du vicaire savoyard", Rousseau refuse de faire appel à une transcendance personnelle, mais son préalable est tout de même d'un évangélisme remarquable. Attribuer à Rousseau l'origine des exactions révolutionnaires me paraît un peu poussé, mais ça fait deux cents ans qu'on lit rousseau avec les lunettes des révolutionnaires qui l'ont trahi, un peu comme on pourrait continuer de lire Nietzsche avec les lunettes de sa soeur ou de "l'oncle adolf".

    Je reviens à l'essence identitaire du pouvoir. J'aspire depuis des années à lire le livre de Martin buber, "Le je et le tu". Le titre m'attire, même si l'auteur de cette pensée du vis-à-vis est l'un des maîtres du sionisme. C'est un peu comme Lévinas qui pense "le visage" de l'autre (le "tu" par excellence) par rapport à l'oubli que les nazis ont fait du visage des juifs pendant la shoah. Lévinas a donc forgé toute une pensée du vis-à-vis en fonction de ceux qui partageaient son identité. Tout pouvoir procède de lui-même et veut s'exercer pour satisfaire les exigences vitales de son identité. Le "tu" n'est pas convoqué dans ce tête-à-tête de la nation avec elle-même. L'universel, qui est le complément du nationalisme au rebours de l'internationalisme qui en est l'alternative, cet universel d'une nation renouant avec la catholicité, est une catégorie que l'on atteint, disait Maurras, après beaucoup de nationalisme, après avoir déraciné la xénophobie pour rendre la naturalisation de l'étranger possible, comme un mystère d'adoption, comme un baptême à la nation, sans ses effets sacramentels.

    Vous louangez rené Girard de ne pas avoir une pensée opératoire. Mais lui croit que son hypothèse a des effets jusque dans la clinique. La non violence devrait être une sortie logique du cercle des rivalités mimétiques se réconciliant sur un tiers exclus. Mais René girard ne fait pas l'apologie de la non violence, ni n'envisage un seul instant comme vous le faites, qu'il est des cas où la violence puisse être légitime.

    Bien amicalement

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  19. Ca va dans tous les sens. Est-ce que quelqu'un aurait quelque chose d'intéressant à nous dire sur cet immense écrivain et musicologue que fut Romain Rolland, plutot que de vaticiner à tout va. On dirait qu'il n'y a plus de pilote dans le bateau. Merci.

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  20. Je crois qu'il y a une confusion. Nous sommes sur un blog et non pas sur un chat. Les gens n'ont pas à entrer en dialogues à entretenir des cnversations privées et à se répondre ou pire encore à s'insulter bassement. Le but du jeu c'est de commenter le texte qui nous est proposé. Il faudrait redresser la barre car tout va à vau l'au. Le sujet proposé était Romain Rolland. Or presque personne n'en a parlé alors qu'il s'agit d'un écrivain passionnant. J'aurais aimé connaître l'avis des uns et des autres. Si cela continue je cessrai de venir sur ce blog. Il était passionnant de découvrir l'avis d'un prêtre catholique sur un auteur qui était tout sauf chrétien et je regrette que l'abbé de Tanouarn ait un peu tiré la couverture à lui. Ceci dit j'espère que ce propos aura permis au gens de lire ou de relire un grand auteur et notamment Jean-Christophe.

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  21. Merci à Julien de répondre avec autant de précision, de talent et de fougue. Il est exact que René Girard ne dit jamais que la violence est légitime dans certain cas. Mais dans son livre " achever Clausewitz", il en pose l'hypothèse à propos de 1936 et de l'occupation de la rive gauche du Rhin par Hitler et il conclut en disant ques les Anglais ne nous auraient pas laissé réagir par la force.Maintenant vous semblez mieux connaitre Girard que moi, ce qui m'intersse en lui, c'est qu'il suit Dostoieveski sur de nombreux points et qu'il me semble stimulant.

    Merci aux autres anonymes de nous laisser échanger, au risque de la dispute, maintenant:
    A ceux qui nous reprochent de quitter Romain Rolland, je ne le crois pas , j'ai quand même, en toute modestie !!!! ( attention aux chevilles ) dit quelque chose d'important sur lui: son éloge de Benoit XV, qui me parait d'actualité..., tout petit complément au bel article de GT. ...

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  22. Benoit 15 ne me parait guère un exemple, tant il était favorable aux Empires centrauxs. Il n'a jamais été très populaire en France. On ne pourrait pas parler un peu d'autre chose que du pape. Depuis quelques jours j'ai un indigeston de pape.

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  23. A ce cher r Julien
    ( D'abord je me refuse à répondre à Anonyme; surtout avec un tel éclairage!= .
    Je dirais à ce cher Julien, que je remercie, qu'il est autant torrentiel que concentré et que son dernier envoi mériterait deux réponses s très circonstanciiées stancées , une sur Rousseau , presque un colloque, même e si nous ne pesons pas avecles mêmes balances son influence , l'autre sur Buber. qui rejoint aussi Ivanov. il nous ( me) faudrait plusieurs vies pour épuiser son journal torrentiel, ce que je ferai un jour, avant une autre vie? Donc à Bientôt. Pour le moment je me repose.

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