Belle assistance pour ma conférence de ce soir ; comment le totalitarisme vient à la gauche. Merci à tous ceux qui sont venus. Merci aussi à ceux qui ont tenu à intervenir. Les interventions étaient si vives que je n'ai pas conclu. Je voudrais le faire ici.
En m'aidant de la distinction qu'opère Jacques Julliard entre quatre gauches, distinction qui (à l'égal de celle de René Rémond sur les droites) mériterait de devenir classique, j'ai montré que la gauche "redevenu le parti de l'individu" (Julliard), n'était plus collectiviste, qu'elle demeurait un peu jacobine, un peu libérale, l'un ou l'autre selon les circonstances, mais qu'elle était surtout devenu libertaire.
Julliard fait remonter cette gauche libertaire à Jean-Joseph Proudhon : pourquoi pas ? Proudhon était tellement anarchiste qu'il n'a pas toujours été fixé sur tel ou tel principe. Le dernier Proudhon, fédéraliste, a d'ailleurs été totalement récupéré par la droite, tant il s'est opposé, à ce titre, à la gauche jacobine. Il y avait, derrière Proudhon (ou plutôt dans le Cercle qui porta son nom) tous ceux qui répétaient, avec justesse : Monarchie = anarchie + 1. Un autre Proudhon n'est guère libertaire, c'est le Proudhon gros miso qui écrit Les femmelins, en déplorant la féminisation de la société.
Sa vision des femmes est épouvantable. Voici à titre de curiosité, parce qu'un blog ça sert à ça aussi, ce qu'il écrit à une féministe de l'époque Madame d'Héricourt, je n'ai jamais rien lu de tel : « Non, Madame, vous ne connaissez rien à votre sexe ; vous ne savez pas
le premier mot de la question que vous et vos honorables ligueuses
agitez avec tant de bruit et si peu de succès. Et si vous ne la
comprenez point, cette question ; si, dans les huit pages de réponses
que vous avez faites à ma lettre, il y a quarante paralogismes, cela
tient précisément, comme je vous l'ai dit, à votre infirmité sexuelle.
J'entends par ce mot, dont l'exactitude n'est peut-être pas
irréprochable, la qualité de votre entendement, qui ne vous permet de
saisir le rapport des choses qu'autant que nous hommes vous le faisons
toucher du doigt. Il y a chez vous, au cerveau comme dans le ventre,
certain organe incapable par lui-même de vaincre son inertie native, et
que l'esprit mâle est seul capable de faire fonctionner, ce à quoi il ne
réussit même pas toujours. Tel est, madame, le résultat de mes
observations directes et positives : je le livre à votre sagacité
obstétricale et vous laisse à en calculer, pour votre thèse, les
conséquences incalculables. » On goutera au passage la savante ambivalence de "l'esprit mâle"... Misogynes de tous les pays , taisez-vous !
Aujourd'hui les libertaires, les vrais pas ceux de grand papa, ne se donnent pas la peine d'être misogynes
puisque, à les entendre, les sexes n'existent pas, qu'il n'y a que des
genres, c'est-à-dire des constructions socio-politiques, et qu'ils sont faits, ces genres, pour être défaits. Bref
Proudhon avait quand même bien du retard. Je crois qu'en fait ce libertarisme de gauche est une partie de l'héritage de Mai 68. C'est la gauche "absolument moderne", celle que l'on n'avait pas encore imaginé, "sans père, sans mère, sans généalogie", celle dont la révolte s'étend, depuis les structures sociales à repenser jusqu'aux identité à défoncer... C'est cette gauche-là qui, aujourd'hui, avec un peu de jacobinisme et beaucoup de libéralisme, tient le haut du pavé.
Que faut-il faire face aux libertaires ? Devenir identitaire ? La droite a passé son temps à être ce que la gauche n'était pas, universaliste quand la gauche était antisémite (sous Marx par exemple) et antisémite quand la gauche se voulait universaliste. Nationaliste quand la gauche était internationaliste et européenne (vive le concert des dynasties) quand la gauche était nationaliste ("la patrie ou la mort").
Il me semble que nous avons mieux à faire qu'à jouer à ce mauvais jeu de bascule. Ne pourrait-on pas dire qu'être chrétien c'est se dépasser soi-même, dépasser son identité en se surpassant, c'est-à-dire en s'appuyant sur elle pour devenir autre chose, en réalisant que nous sommes des animaux plus ou moins raisonnables qui cherchons à devenoir des fils et des filles de Dieu.
"On ne naît pas femme, on le devient" écrivait l'ineffable Simone de Beauvoir. Ah ! Le deuxième sexe et ses dissertations si... théologiques parfois ! Le bas bleu n'a fait que recopier Tertullien sans le dire, elle a pillé ce grand anarchiste chrétien (voilà un qualificatif qui fera plaisir à Jacques Ellul et à son homonyme de Guillebon).
Tertullien dit en effet :"On ne naît pas chrétien, on le devient". Le chrétien, en quelque sorte choisit son identité devant Dieu. Il EST ce qu'il fait : "Heureux les morts qui sont morts dans le Seigneur car leurs oeuvres les suivent", ange par la grâce de Dieu ou bête par son obstination. Encore faut-il qu'il ne contredise pas sa nature ! Il ne peut pas se nier, seulement se surpasser... ou se renier. Comme dit Benoît XVI dans son fameux discours au Bundestag ; "L'homme est esprit et volonté, mais il est aussi nature et sa volonté est juste quand il respecte la nature".
C'est Charles Maurras qui estimait que la grande hérésie moderne est l'antiphysique (l'antinature si vous voulez). Nous y sommes en plein.
Vous appelez cela une hérésie. C'est le point de vue du clerc qui se place par rapport au dogme. Tout n'est pas cependant affaire de raison et de volonté.
RépondreSupprimerLe philosophe peut, par ailleurs, se saisir de son sens de l'observation et de sa sagesse dans la connaissance de l'Homme et se dire qu'
il n'y a point de physique sans psychisme et que le psychisme doit s'accommoder du physique, y établir tant bien que mal ses quartiers. Et ce n'est pas simple HORS DU CATHOLICISME.
Ce que nous voyons dans toute cette histoire de refus de la nature, cette horreur de la nature, c'est tout bonnement une phobie. C'est pourquoi elle s'exprime de façon si déraisonnable, outrancière, hystérique. Ces gens sont phobiques de la chair (une trouille terrible de ce qu'ils ne maîtrisent pas); on peut en voir quelques avatars chez les provocatrices "Femen" par ex. qui le montrent clairement en s'exhibant laidement et contredisent leur nature féminine tout en se plaignant malgré tout comme des petites filles (victimes!)des coups, si elles en reçoivent : ce qui reste à démontrer. D'autres fouillent cette chair jusqu'à l'intime afin de lui arracher son secret, d'autres encore la suppriment jugeant intolérable son aspect malheureux, souffrant, blessé.
Ne diabolisons pas trop -même si le démon s'en sert évidemment- le phénomène.
Est-ce que nous n'avancerions pas plus et mieux en décelant dans TOUTES ces démonstrations de culture de mort, des symptômes ?
Notre discours serait plus entendu, compris, reconnu même. Qui sait si tous ces malheureux ne sont pas en train de crier "au secours" comme un peuple sans boussole,comme un troupeau sans berger ?
Il faudrait peu de choses pour que soudain tout rentra dans l'ordre. Prions pour que cette "chose" arrive bien vite car trop se perdent.
Elle en aura dit et écrit des sottises Simone-Lucie-Ernestine-Marie Bertrand de Beauvoir. Je me demande si les jeunes (mis à part les agrégatifs) lisent encore ses oeuvres ?
RépondreSupprimermerci à l'Abbé de nous gratifier de cette citation (misogyne?) de Proudhon.
RépondreSupprimerElle restera dans les annales!!! Y compris les miennes!
René Rémond n'a rien inventé. Sa distinction des droites bonapartiste, orléaniste, légitimiste, vient tout droit d'André Siegfried. J'ai son bouquin dans un coin de ma bibliothèque mais j'ai la flemme de chercher. Vous trouverez facilement dans la vôtre, M l'abbé. René Rémond est un historien de seconde zone et politiquement correct.
RépondreSupprimerCher Monsieur l'abbé,
RépondreSupprimerQuelques brèves réactions à votre intéressant papier :
La gauche libertaire, héritière de mai 1968, représente ce que Tony Anatrella a résumé sous le vocable pour une fois bien trouvé de "morale des frères" (in "NON A LA SOCIETE DEPRESSIVE". Mais de frères sans père et mère, ou qui les auraient déjà tués.
"On ne naît pas femme, on le devient" : cet adage de simonne de beauvoir est à la base de la "théorie du genre". Elle l'a emprunté à tertullien, dites-vous. Toujours est-il que cet adage, transposé au christianisme, résume de manière inattendue l'entretien avec Nicodème et explique le principe de "la seconde naissance" chrétienne et de la condition adoptive de l'Enfant de dieu. Mon anabaptisme rationaliste tirerait volontiers les conséquences de ce principe du côté du refus du baptême des petits enfants. Si j'osais pousser la provocation (mais vous savez que je ne suis pas à une provocation près) Il y a, dans cettte excellente compréhension du principe chrétien par simonne de Beauvoir, au sein du paradoxe des "vérités contraires" que vous défendez avec maestria (de même que "le principe de ressemblance" par oposition au "principe d'identité", une analogie avec l'obligation qui nous est faite, par respect pour "la loi naturelle", de refuser la GPA, alors que Jésus est le fruit d'une GPA surnaturelle, comment le nier, et est-ce bien sur la séparation des plans humain et divin que notre opposition à la GPA doit se fonder?
Pénultièmement et pour m'éclairer sur une question que je me pose depuis que vous m'avez fait découvrir la formule :
"L'anarchie+1", qu'est-ce que ça veut dire ?
A peine discerné-je (pirrouette) les raisons pour lesquelles l'anarchien'est pas viable. L'anarchie n'est pas viable parce qu'on ne trouverait plus personne pour exercer les métiers d'infirmière ou de poolicier, mais aussi parce qu'il n'y aurait aucune raison de s'opposer à la loi de la jungle, pourvu qu'un individu veuille l'imposer. Est-ce une critique primaire de l'anarchisme ? Alors, que quelqu'un veuille bien m'expliquer ce régime politique, de même que "l'anarchie+1" !
Last, but not least, quelle différence faites-vous entre "identité" et "personnalité" ?
Plus que l'hérésie , car les "hérétiques" ont de la foi , le péché contre l'esprit moderne est d'appeler cette anti-nature culture tout en prétendant rendre un culte à une nature abstraite et fantasmée qui n'existe pas.
RépondreSupprimerLa droite "républicaine" n'est pas et n'a pas été toujours opposée à la gauche . Les 2 se rejoignent de plus en plus en un commun matérialisme et relativisme après avoir pris des postures contradictoires
Nietzsche, dans ecce homo,disait : on devient ce qu'on est,c'est à dire que l'etre nous détermine et que nous devons réaliser notre etre. le Christ nous dit l'inverse,il nous invite à etre ce que l'on devient,c'est à dire que le devoir etre nous détermine ,de devenir un homme nouveau et laisser l'homme ancien.mais alors qui choisir? dionysos qui nous commande de devenir ce qu'on est éternellement, ou le Christ qui demande de renoncer à ce qu'on est pour devenir autre perpétuellement.
RépondreSupprimerA Marek.
RépondreSupprimerVous n'avez rien compris du tout, c'est bien mon maître René Rémond qui a inventé le concept des trois droites qu'il n'a d'ailleurs jamais cessé d'approfondir et de corriger tout au long de sa vie. C'était un très grand politologue et historien ainsi qu'un grand catholique, ne vous en déplaise. Je l'avais revu quelques mois avant sa mort lors d'un débat organisé à la Procure. Ce jeune homme avait conservé une énergie formidable. Votre propos torve (pour employer votre langage qui n'a pas changé depuis Drumont) suintant de mépris, Monsieur le flemmard, est indigne d'être publié sur un blog qui se prétend catholique.
Plutôt que de chercher la grandiloquence des auteurs de tout bord, on peut tout simplement faire appel au bon sens dans cette affaire d'identité sexuelle : biologiquement, si vous ne savez pas ce que vous êtes, regardez dans votre culotte, tout le mystère est là. Et ce que vous y trouvez, est fait pour remplir un rôle, principalement de père et mère, puis accessoirement d'amant et de bien-aimée; C'est la Nature. Vous êtes nés comme ça, il y avait un objectif à vous pourvoir de ces attributs.
RépondreSupprimerAprès, libre à chacun de concevoir toute sorte de constructions mentales plus alambiquées les unes que les autres, tant qu'elles restent du domaine de fantasme. Mais de l'instant où l'on commence à les prendre pour des réalités, voire, pire, à chercher à les imposer aux autres, il n'y a plus de limites à la folie car tout fantasme peut s'imposer de la sorte. Il n'empêche que même fous, ces gens-là auront dans leur slip ce qu'ils ont reçu, et chacun d'eux aura eu un père et une mère. Ils n'y peuvent rien, d'où leur rage.
Avec l'identité chrétienne c'est différent : elle n'est pas une réalité objective (ne préexiste pas d'avance, comme nos attributs sexuels), c'est notre choix libre et conscient qui nous amène à devenir chrétien. Donc ici le mental a un rôle à jouer, il n'y a pas de déterminisme, l'homme est en effet en mesure de se dire chrétien ou pas. Il ne le peut pas en ce qui concerne son sexe, quoi qu'il fasse. Il ne naîtra pas neutre, il aura un sexe de naissance, que cela lui plaise ou non par la suite. Et en cherchant à s'y soustraire, il ne fera rien d'autre que le démon (pas envie de lui coller une majuscule) qui a dit "Non serviam". On sait comment cela a fini.
Première partie.
RépondreSupprimerDifficile, M.A.G2T, de comparer notre société ultra libérale à l’idéal de Proudhon car en fait son anarchisme est un ordre impeccable composé en coopératives, en mutualisme. On dirait un grand puzzle ou chaque petite corporation s’imbrique parfaitement dans un tout fédéral. Aujourd’hui, la gauche n’a plus d’idéologie. Elle n’est ni ceci ni cela et tout ce que vous évoquez à son sujet, c’est du passé révolu et enterré ! Dans l’échiquier mondial et mondialisant, elle n’est qu’un leurre pour faire avaler une pilule totalitaire. Elle n’a plus aucun projet social non plus. Alors, devenir chrétien est la seule chose qui nous reste, c’est certain, mais cela exige de passer enfin de l’ancienne alliance à la nouvelle… « Y a du boulot ! » … Saint Paul nous y exhorte pourtant, mais les consciences avancent à « pas de colombe ». D’autre part, comme nous ne sommes plus au temps de St Paul, mais sous un régime pseudo démocratique, il est tout de même de notre devoir de citoyen d’influencer le politique…(Car il est temps aussi de se remettre en question et de se demander pourquoi et comment nous sommes arrivés là). Nous sommes bien responsables. Je sais bien de quoi je parle, moi qui ne suis pas allée voter !
Proudhon était franc maçon. Aujourd’hui encore, les loges n’acceptent pas les femmes. C’est à mourir de rire tant la folie peut pousser à l’hilarité ! N’oublions pas que ce sont eux qui font nos lois en particulier les dernières sur le « genre », le mariage et le PMA…Mais par contre, la misogynie de Proudhon est à considérer en vérité. N’est-elle pas la chose du monde « la mieux partagée » ? Nos sociétés gréco hébraïques sont basées sur le machisme. Notre monde moderne voudrait l’oublier. D’autres s’y accrochent en vain, d’ailleurs. A suivre...
Suite et fin.
RépondreSupprimerLa meilleure façon pour la gente féminine de se sortir de cette infériorité n’est-elle pas, tout d’abord de se connaître ? La phrase de Simone ne nous y aide pas. Elle est d’une stupidité aberrante. C’est du déni et rien de plus. La théorie du « gender » en puissance comme dirait Julien. La psychiatrie, la psychanalyse et tout simplement le bon sens nous y aident plus. Qu’avons-nous de semblable avec le sexe fort ? L’âme, l’esprit, l’intelligence et la sexualité. (En ce qui concerne cette dernière, j’ai entendu récemment de la part d’un prêtre que les femmes étaient plus obsédées que les mâles ! Faux ! Egalité totale en ce domaine) Qu’avons-nous de différent ? Le psychologique, les hormones. Pour faire court, il est vrai que l’aspect émotionnel féminin peut brouiller les cartes et l’emporter sur la raison raisonnante et produire des symptômes dits « hystériques », c’est à dire proprement féminins. Les hommes ont toujours été, à juste titre, effrayés de ces débordements émotionnels. Autre caractéristique féminine négative, la séduction. Inutile pour séduire de croire qu’il faille avoir le physique d’une star. La séduction est bien plus sournoise. On séduit avec son corps, c’est la forme le plus primaire de la séduction, mais aussi avec son intellect, ses idées, ses qualités en général et même avec sa spiritualité. Le vouloir plaire et accrocher l’autre peut prendre des formes multiples. Une des formes les plus répandues chez les femmes étant celle de faire sentir à un homme son besoin de protection, comme une forme de faiblesse dont l’homme se ferait le protecteur. C’est encore jouer avec les pseudos identités mâles et femelles et fait rentrer dans un cercle vicieux dont on ne sort plus. C’est pourquoi il est nécessaire (et je confirme que ce processus est commencé), que la gente féminine « renaisse de nouveau ». La fin justifiant les moyens.
Donc pour revenir à Proudhon et à tous les misogynes du monde, ils n’ont pas tort. Ils « n’avaient » pas tort !...Car, je terminerai en disant qu’aujourd’hui la femme possède quelque chose de « plus » que l’homme. Obligée d’accomplir sa révolution copernicienne (spirituelle et psychologique) en ce concerne son rapport à elle-même, à l’homme et au monde pour prouver qu’elle est un être entièrement indépendant moralement, elle est fait peau neuve. L’homme au contraire, n’ayant pas cette nécessité, est enfermé dans des habitudes de pensées et de comportement. Et, les habitudes, comme chacun sait, sclérosent. « On ne nait pas femme, on le devient », disait Simone (sans doute à son Simon !) Ne peut-on pas rétorquer : « On nait Eve, devient Marie » ( c’est à dire, « tendre vers » et avec tout le respect que je dois à la vierge !)
B.
A l'Anonyme20 février 2013 23:52
RépondreSupprimerS'il n'y avait pas ici quelques lecteurs que vos insultes risqueraient d'abuser, je laisserais tomber. Mais pour rétablir la vérité et démasquer un imposteur, je me sis vu obligé de fouiller dans mes archives. Il s'agit donc de : "De la IIIe à la IVe République", écrit par André Siegfried, de l'Académie Française,en 1956, édité par Grasset. On y trouve à la page 196 un paragraphe qui nous intéresse : "On peut distinguer trois droites, selon qu'elles relèvent de trois traditions différentes. La plus ancienne, la plus pure aussi, est celle de la contre-révolution (...). Fort différente est la droite qui demande avant tout l'ordre dans la société et le gouvernement (...) Il y a enfin, sous le signe du nationalisme et de l'antiparlementarisme, une troisième droite, amalgame d'éléments hétérogènes issus de la tradition bonapartiste (...)". Par ailleurs j'ai pu compulser un livre d'histoire de RR à l'usage des élèves de Sciences Po : carrément médiocre, à faire se retourner Jacques Bainville dans sa tombe. Enfin, j'ai assisté un jour à ND de l'Annonciation à une conférence en tandem de René Rémond et du jésuite Martelet sur Vatican II : ces gens-là détestaient la Tradition catholique. J'espère que M l'abbé G de T ne se rapproche pas de cette clique. Mais, brisons là, Monsieur, je ne réagirai plus à vos insultes.
Madame Benoîte n'est certainement pas catholique. Son propos final sur la BVM « On nait Eve, devient Marie » est en contradiction formelle avec le dome de l'Immaculée Conception promulgué par le Pape Pie IX le 8 décembre 1852 dans sa bulle encyclique " Ineffabilis Deus". dans lquelle il écrit : "« Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine, qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout-puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une doctrine révélée de Dieu, et qu’ainsi elle doit être crue fermement, et constamment par tous les fidèles. »
RépondreSupprimerMarie n'est pas devenue la BVM, elle l'était dès sa conception.
Pourrait-on éviter de publier des propos stupides, abscons et de surcroit hétérodoxes.
De même que l'on ne devient pas chrétien par l'espèce de je ne sais quel cheminement. On NAIT dans l'Eglise en un instant par le sacrement du baptème en étant plongé - au moins symboliquemment - dans l'eau. Pas besoin de chercher midi à 14 heures. Les choses sont plus simples qu'on ne croit. Jésus est venu pour les petits, les humbles et les pas instruits ; pas pour les docteurs en Sorbonne.
Regardez dans Tartuffe : quel est le personnage qui a le plus de bon sens ? c'est Dorine la servante. Sur le sexe voyez comme elle raisonne juste : "Et je vous verrais nu du haut jusques en bas, Que toute votre peau ne me tenterait pas".
RépondreSupprimer"biologiquement, si vous ne savez pas ce que vous êtes, regardez dans votre culotte, tout le mystère est là".
Ce propos est faux. Le sexe ne se définit pas par l'apparence mais génétiquement. On peut avoir des organes génitaux apparemment féminins et être un homme et vice versa. Le cas est rare, je l'avoue, mais il existe. Allez donc voir sur internet. Ne pas confondre avec l'hermaphrodisme.
A ce sujet, on se souvient d'une lamentable affaire qui avait fait grand bruit dans les années 1970 et qui n'était pas à la gloire de notre Gendarmerie Nationale. Un petit matin, des gendarmes, « revêtus de (leur) uniforme et obéissant aux ordres de (leurs) chefs », étaient allés cueillir à son domicile une jeune fille qu'ils s'apprêtaient à traduire devant le tribunal militaire pour désertion. En effet, son acte de naissance portait la mention " sexe masculin ", car à sa naissance elle présentait des organes génitaux masculins. Les choses s'étaient arrangées par la suite mais les parents n'avaient introduit aucune action judiciaire pour rétablir la réalité dans l'acte de l'état civil. Ils avaient bien reçu des documents sur le recensement et l'appel au drapeau mais ils avaient pensé qu'il s'agissait d'une erreur dont l'administration est coutumière et avaient jetés les papiers dans la cheminée. Les pandores ne voulant admettre qu'il s'agissait d'une véritable jeune fille puisque son acte de naissance la définissait comme étant de sexe masculin, il a fallu que le préfet du département en personne intervienne pour faire libérer la malheureuse et que le Procureur de la République fasse modifier l'acte de naissance litigieux, sinon la pauvre enfant n'aurait jamais pu se marier. Je ne pense pas que le Colonel ait jamais obtenu ni ses étoiles ni « la rouge ». Cela me rappelle la chanson que l'on chantait à l'armée : "la main de ma sœur dans la culotte d'un zouave".
RépondreSupprimerComme il fallait s'y attendre la Conseil constitutionnel vient de rejeter la demande des associations laïques qui demandaient que soient déclarées contraires à la constitution les dispositions des articles organiques prévoyant la rémunération des pasteurs protestants toujours applicables dans les départements du Haut-Rhin du Bas-Rhin et de la Moselle.
Plus de peur que de mal donc.
Il est à prévoir que du terrain juridique le débat va se transporter sur le terrain politique. Mais le gouvernement n'a aucun intérêt à ouvrir une nouvelle guerre religieuse. En outre il n'apparait guère possible que l'État français abroge unilatéralement le concordat conclu en l'an IX entre le gouvernement de la République française représenté par son Premier Consul et le Pape Pie VII, concordat qui est toujours en application en Alsace et en Moselle.
NB. C'est le même avocat qui a produit des observations pour les cultes catholiques et israélites intervenants volontaires à l'instance.
La décision (2012-297) est consultable sur le site du CC.
http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/root/bank/download/cc2012297qpc.pdf
Décidément Marek récidive. Je lui signalerai aimablement que René Rémond a entrepris ses travaux bien avant 1956 et qu'André Siegfried, qui était un historien fort médiocre que personne ne lit plus, n'a rien inventé du tout. La théorie mise au point par René Rémond est le fruit de longues recherches scientifiques. Ceci dit, je regrette vos propos outranciers envers le maître de la science politique française.
RépondreSupprimerRien à voir donc avec un pseudo-historien qui faisait se pâmer les demoiselles de l'École libre des Sciences politiques avant la guerre. Relisez le discours d'Henri de Montherlant (successeur d'André Siegfried) à l'Académie française : c'est pas triste. Dire que le pauvre Montherlant a été contraint de parcourir les "écrits" d'André Siegfried : que de temps perdu ! il aurait pu nous donner une belle pièce de Théâtre en échange.
Son zèle lui sera compté. Je pense que le bon Saint Pierre en l'accueillant lui a tenu le discours suivant : " Entrez donc mon cher Maître. Dites-moi vous avez de l'avance, on vous prévoyait pour plus tard. Avec le Patron nous avons longuement réfléchi sur votre cas. Inutile de souligner que votre dossier n'est pas bon et vous savez pourquoi, n'est-ce pas ? je ne vais pas vous faire un dessin". Alors que Montherlant baissait la tête en essayant de trouver une excuse, le Prince des Apôtres ajouta : " Ceci dit vous avez de la chance ; vous avez eu une excellente avocate et intercesseuse en la personne de la Vierge Marie. Je sais bien que c'est son métier de venir en aide aux pauvres pêcheurs, mais là elle a eu du génie. Elle maitrisait votre dossier à fond (comme tous les dossiers qu'elle traite d'ailleurs) et elle a fait remarquer que vous aviez été contraint de lire l'œuvre d'André Siegfried pour rédiger votre discours d'entrée à l'Académie. Elle a ajouté que comme châtiment c'était bien suffisant, quelles que fussent par ailleurs mon Cher, disons vos emportements envers la jeunesse. Nous avons donc tous opiné en faveur de votre admission au Paradis avec dispense de purgatoire. Maintenant, rompez, car j'ai pas mal de travail".
A propos de Proudhon, je serais assez de l'avis de Karl Marx : "misère de la philosophie".
RépondreSupprimerErratum : « on nait Eve, on devient Marie » Cela faisait allusion à la pureté des sentiments par opposition à l’embrouillamini des émotions féminines. Mais j’aurais du citer plutôt Ste Thérèse d’Avila qui disait à ses « filles » d’être viriles. D’ailleurs sur les quatre Docteurs de l’Eglise femmes, trois d’entre elles font preuve de force virile : Sainte Thérèse d’Avila par son obstination à sans cesse vouloir partir créer de nouveaux couvents en luttant de toutes ces forces contre les embûches qu’on lui mettait sur son chemin. Elle n’avait peur de rien. Après 8 jours de coma, elle se réveilla juste avant qu’on l’enterre et récupéra ses forces physiques au bout de 2 ans de lutte alors qu’elle était devenue un légume incapable de remuer le petit doigt ! Sainte Catherine de Sienne au XV ème siècle sermonnait les Papes ! Sainte Hildegarde était une créatrice et évangélisatrice en tous genre. Trop de féminité empêche l’action du Saint Esprit ( et l’action, tout court). C’était le but de mon propos. Les hommes n’ont pas ce problème, je le répète. La légende raconte que Marie, à l’âge de 4 ans, en montant les marches du Temple où elle devait rester vivre jusqu’à l’adolescence, ne se retourna pas. Elle allait déjà vers Son Seigneur, sans hésitation.
RépondreSupprimerLa légende comme vous dites. La légende n'est pas l'Ecriture, moi je m'en tiens au texte biblique : "sola Scriptura". Tout le reste est philosophie. Contentez-vous de lire l'Evangile ce sera déjà bien.
RépondreSupprimerNB Si vous me traitez de sale protestant je prendrai cela comme un compliment venant de votre part.
"Trop de féminité empêche l’action du Saint Esprit ( et l’action, tout court). " dit Benoîte.
RépondreSupprimer?????!!!!!???????
Quid de Marie-Madelaine ? Quid de la Vierge Marie elle-même qui n'a sûrement pas captivé Saint Joseph par ses "qualités viriles" ? Ce ne sont pas leur "qualités viriles" (quelles qualités viriles déjà ? Marie "virile" ?) qui les ont tellement distinguées, mais bien leur féminité.
La "drague" à outrance est virile, les femmes fatales sont viriles car adoptent le comportement d'homme, Eve est virile car elle prend : la pomme, Adam, initiative de la discussion avec le démon, Adam apparaît plutôt mou, se défaussant sur Dieu ("c'est la la femme que TU m'as donnée..."), c'est Eve qui porte la culotte.
Marie est féminine, càd tout le contraire. Et on ne peut l'accuser de ne pas laisser agir l'Esprit Saint en elle. Idem pour Marie-Madelaine. idem pour la Samaritaine, Salomé, la femme de Pilate, la femme lapidée etc toutes très féminines et qui se laissent gagner par l'Esprit Saint et se convertissent d'une manière exemplaire.
On peut très bien plaire, être séduisante et sensuelle et très perméable à l'action de l'Esprit Saint. Ce n'est pas parce que l'on porterait une jupe sac de patate dans l'abnégation totale de la féminité, que l'action de l'Esprit serait plus efficace. Un travers assez couru (et cru) dans le tradiland.