samedi 9 février 2013

[video] L'abbé de Tanoüarn à La Procure

"Guillaume de Tanoüarn présente son livre Parier avec Pascal paru aux éditions du Cerf à la Procure. Le pari de Pascal est abordé comme un résumé à la fois abouti et allusif de toute la démarche de l’homme, du savant, du philosophe et du théologien sur la vérité de la religion chrétienne." [source]



2 commentaires:

  1. Merci à "la Procure" pour cette vidéo et à l'abbé de tanoüarn pour son cours magistral dispensé en toute simplicité, qui me donne l'impression que je suis d'accord avec chacun des détails de sa pensée, alors que, chaque fois que je m'enfonce avec lui dans un des dédales de l'une des "vérités contraires", je me perds. S'il n'y a pas d'opposition si radicale entre Pascal "voulant devenir un saint" et Descartes allant faire un pèlerinage à Lorette pour "prosterner son cogito" aux pieds de l'enfant-dieu dont la maison aurait été miraculeusement transportée en Italie, les grands esprits de ces deux philosophes se retrouvent (après s'être rencontrés une seule fois), avec une différence de radicalité. Si Pascal trouve "l'évidence de dieu" d'abord dans la représentation que lui en donne son coeur, il n'y a qu'un "saut qualitatif" entre la foi naturelle et la révélation surnaturelle de Jésus-christ; et pourtant, chaque fois que vous parlez du "désir de dieu", sauf dans votre dernier article consacré à saint augustin, j'ai l'impression de ne plus être sur la même planète que celle autour de laquelle mon "désir spirituel" gravite autour de mon coeur et donne faim de dieu à mon âme. Enfin, quand vous prônez comme solution pastorale une Eglise s'appropriant la dimension universelle de son catholicisme, vous êtes dans l'oecuménisme qu'appellent de leurs voeux nos "frères séparés", et pourtant vous êtes un farouche opposant à l'oecuménisme institutionnel. Lorsque vous prenez en compte les diverses vocations dans l'Eglise, qui ne se réduisent pas à trois étadts de vie, je retrouve l'esprit de la discussion que nous avons eue sur ce blog, à l'occasion de votre article "Homme et femme Il les créa" et j'en suis fort aise. Enfin, la "théologie chrétienne" peut fort bien ne pas être un "savoir totalisant", mais vous poussez votre "refus de la synthèse" jusqu'à ne pas vouloir lui substituer une "théologie mystique". Sans doute avez-vous là encore raison, car l'un de vos propos les plus roboratifs est de vouloir que "notre foi nous porte" au lieu que nous portions notre Foi. Merci pour cette intervention revigorante.

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  2. Cher AG2T, n’ayant pas fini la lecture de votre livre, j’en remets à plus tard la discussion. Cette mini conférence est très utile et m’aidera à bien comprendre votre étude pascalienne. Je m’y retrouve pourtant. C’était bien de cette façon que j’envisageais la Foi, comme Pascal, sans le savoir.
    Laissez-moi poursuivre votre rêve d’une Eglise exempte « de l’idéologie chrétienne » et permettez-moi, au risque de passer pour hérétique, d’en entrevoir la suite : Que l’Eglise ne soit plus Catholique au sens restreint (dogmatique) mais vraiment universelle invitant à l’Amour, je vous rejoins là-dessus sans problème. Voyons plus loin : L’objet de le Foi, c’est Dieu, c’est la Charité, c’est la Voie du Christ. En conséquence, « La Lumière éclairant tout homme venu en ce monde », le pari de Pascal n’est-il pas accessible à tous quelque soit sa religion ou même son pari athée ? (Disons pour être plus précise, quelque soit son appartenance d’origine) Qu’est-ce alors que l’universalité de la Foi sinon l’ouverture de l’Amour du Sauveur dans le cœur de tous le hommes ? C’est là que mon raisonnement devient encore plus osé que le vôtre et certains le jugeront digne du bûcher : Soyons baroques jusqu’au bout et osons espérer la vérité contraire à « l’institution Eglise ». Cette vérité contraire c’est sa disparition. Le mot est lâché ! Disparition qui ne pourrait avoir lieu uniquement que lorsque tous les hommes « de bonne volonté » (je le répète : quelque soit leur religion) auront été perméables à la Grâce. L’Eglise aura été alors ce que Jean le baptiste aura été pour le Christ. Elle aura préparé et aplani « dans les cœurs » les Chemins du Seigneur. Nous n’aurons plus les béquilles, ni du dogme, ni de la Loi. Aurons-nous celles de la Foi ou ne restera t-il que la Charité ? Nous pourrons commencer à devenir tous frères en Christ. Le Christ nous promet Sa présence jusqu’à la fin des temps. Il ne nous promet pas son Eglise. Si chacun Le reçoit en son cœur, elle n’a plus lieu d’être. Il n’y a pas, à mon sens d’autre œcuménisme que celui-ci : Sans Eglises ! Vatican II nous préparait-il à cela ? Manipulé et déformé par les ennemis du Christ, son message n’était-il pas à long terme, un vrai message évangélique adressé à toutes les nations et à toutes les religions ? Utopie, charabia, délire ? Pour moins que cela j’ai déjà été condamnée sur ce blog. Cette fois-ci recevrais-je l’anathème ? ( et pourtant je me situe plutôt chez les Tradis !)
    B


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