Tout à l'heure à 16H00, Dominique Venner s'est suicidé, à Notre Dame, devant l'autel d'une balle dans la bouche. Comment comprendre ce geste ? Quels en sont les motifs ? Une lettre a été laissée sur l'autel, il nous dira ce qu'il veut nous dire de son acte.
J'ai eu l'occasion, voilà déjà une quinzaine d'années, de rencontrer Dominique Venner, de discuter avec lui, d'essayer de comprendre l'antichristianisme militant de cet historien qui était à la fois si froid et si passionné, si précis dans ses analyses et si lyrique dans ses perspectives, sans que le lyrisme ne nuise à l'analyse ni l'analyse au lyrisme. Dominique Venner avait une grande âme, "un coeur rebelle". C'est ce qui m'avait fait éprouver pour lui, alors que nous étions aux antipodes l'un de l'autre, une véritable sympathie. Il m'avait d'ailleurs dédicacé son ouvrage autobiographique Le coeur rebelle : "A l'abbé de Tanoüarn qui n'est pas un coeur soumis". Cette formule, je l'ai longtemps méditée. Je crois que c'est en cela que nous avons été en compréhension l'un de l'autre, lui et moi, dans le refus de toutes les formes de soumission. Se soumettre c'est subir, subir c'est renoncer à agir, renoncer à agir c'est accepter de ne pas servir, de ne servir à rien, de se laisser happer par le grand Néant de tous les A-quoi-bonismes, contre lequel Dominique s'est élevé toute sa vie. Contre lequel pourrait-on dire, il a tenté d'élever sa vie et son oeuvre.
Son dernier post, sur son blog, appelant à manifester le 26 mai contre le mariage homosexuel, mêle la crainte d'une islamisation de la France à ce signe de décadence morale qu'est le mariage des homosexuels. "Ce ne sont pas de petites manifestations de rue" qui pourront changer quelque chose à cette formidable conjuration "du pire et des pires" que présente la vie politique française en ce moment. On devine une forme de désespoir politique, vraiment poignant chez cet homme de 78 ans, dont on pourrait penser qu'il en a vu bien d'autres, depuis les combats de l'Algérie française, les appels à la résistance d'Europe jeunesse, jusqu'à maintenant. Mais le désespoir n'est pas l'explication ultime de ce dernier geste.
Du reste, sur son Blog, ce n'est pas le désespoir qui domine le texte qu'il nous laisse : "Il faudra certainement des geste nouveaux, spectaculaires et symboliques pour ébranler les somnolences, secouer les consciences anesthésiées et réveiller la mémoire de nos origines. Nous entrons dans un temps où les paroles doivent être authentifiées par des actes". On pense au sepuku de Mishima, il n'a pas pu ne pas y penser, en choisissant froidement le lieu et le moment et en s'interdisant de se rater. Son acte a été mûri, prémédité. Il avait remis les clés de la Nouvelle revue d'histoire ce week-end à celui qu'il considérait comme son plus proche collaborateur et son continuateur, Philippe Conrad. Sans paraître affecté. Il avait fini sa tâche, il importait de donner un sens à sa fin.
Sur son blog, il expliquait : "Il faudrait nous souvenir aussi, comme l’a génialement formulé Heidegger (Être et Temps) que l’essence de l’homme est dans son existence et non dans un « autre monde ». C’est ici et maintenant que se joue notre destin jusqu’à la dernière seconde. Et cette seconde ultime a autant d’importance que le reste d’une vie. C’est pourquoi il faut être soi-même jusqu’au dernier instant. C’est en décidant soi-même, en voulant vraiment son destin que l’on est vainqueur du néant. Et il n’y a pas d’échappatoire à cette exigence puisque nous n’avons que cette vie dans laquelle il nous appartient d’être entièrement nous-mêmes ou de n’être rien".
"Nous n'avons que cette vie...". Cette affirmation, pour Dominique Venner, est une donnée essentielle du problème. S'il n'y a pas d'au-delà de la vie terrestre ; pour quelqu'un qui entend aller jusqu'au bout, l'instant, chaque instant a un poids écrasant. Le chrétien comprend ce sens de l'instant et ce sens de la responsabilité, mais il ne cherche pas à aller au-delà du possible : Dieu est l'agent de nos destinée. Dieu achève l'ébauche que nous lui tendons à la dernière seconde.Et le sacrifice est encore une action, non une soumission. Dominique Venner n'a pas voulu s'en remettre à Dieu de sa dernière seconde, il ne pouvait pas faire ce sacrifice : il a souhaité la choisir. Pétri de philosophie allemande, il a repris toute sa vie l'idée de Schelling, commenté par Heidegger : "être c'est vouloir". Esse est velle. "L'être, c'est le vouloir". Il faut vouloir jusqu'au bout pour être vraiment. Voilà la formule d'un athéisme antinihiliste... Le sien.
Et pourtant...
Pourtant, Dominique Venner a choisi l'autel de Notre Dame pour cette décision. C'est sur l'autel qu'il a posé une dernière lettre. Vraiment je ne crois pas que, s'il a fait cela, c'est pour attirer l'attention, pour que Manuel Gaz vienne sur les lieux. Il n'avait que faire de ce genre de reconnaissance "médiatique". Son acte n'est pas médiatique, il est symbolique. Quel symbole ? Celui de la Vierge Mère, celui de l'éternel féminin, lui qui, dans son dernier blog professe "respecter les femmes alors que l'islam ne les respecte pas". Sans doute. Mais il ne faut pas oublier qu'outre sa culture païenne, Dominique Venner possédait une solide culture chrétienne, avant que son entrée en délicatesse avec une Eglise qu'il voyait comme absurdement pro-FLN ne l'ait détourné de Dieu. Je crois que ce suicide-avertissement, que Dominique a voulu comme une sorte d'analogie frappante avec le suicide de notre civilisation, était aussi, pour lui, la seule manière qu'il ait trouvé de passer par l'Eglise une dernière fois sans se renier. Une sorte de prière sans parole, pour ce coeur inassouvi jusqu'à la dernière seconde. Dieu ? C'était trop compliqué pour lui. Mais Marie... Une femme, capable - Dieu le sait - d'exaucer enfin le désir de perfection qui a été la grandeur et le drame de sa vie.
Merci M. l'abbé pour ce bel hommage...
RépondreSupprimerDominique Venner n'était pas un désespéré, me semble-t-il, car il croyait à une renaissance et à "l'éternel retour"...Je pense qu'il a voulu hâter cette renaissance comme l'avaient fait les insurgés irlandais de 1916 qui avaient, par leur sacrifice consenti, voulu "réveiller" l'âme de leur peuple...
Amitiés in Christo
Bruno
Monsieur l'abbé,
RépondreSupprimerMerci pour votre habituelle largeur de vue.
Voilà mon opinoin sur un échec du néopaganisme mais aussi du catholicisme français.
Le suicide de Dominique Venner est l'acte d'un baptisé catholique désespéré et déçu, un acte de désespoir intellectuel face au vide occidental, à la civilisation de l'amour creux et finalement narcissique, à la civilisation de l'ennui né du confort et du plaisir permanent de l'après-guerre qui va jusqu'au mariage homosexuel des riches bobos socialistes bien éloignés des préoccupations populaires.
Ce geste accompli devant l'autel Notre-Dame face à Dieu, est un cri de tristesse et de déception d'un catholique qui n'a pas compris la trahison des prêtres postconcilaires qui ont voulu plaire au monde, se devergonder, s'habiller en laïcs pour montrer qu'ils étaient comme tout le monde, et même du monde, qu'ils n'avaient plus rien à dire de la part de la Verité, partisans de la pillule pour un monde futur de familles de jouisseurs à un ou deux enfants, puis pour un monde du mariage homosexuel.
Ce geste est celui d'un baptisé déçu qui s'est tourné vers la culture gréco-latine comme un refuge face à la décadence moderne et à la lâcheté des catholiques relativistes mais il a ainsi retrouvé la dureté de la culture païenne, le goût du suicide socratique.
Le suicide est toujours un échec.
Ce geste est l'échec du néopaganisme, de la Nouvelle Droite mais aussi du catholicisme français démagogue, de l'ouverture au monde jouisseur aux mains du mondialisme.
Qu'il ait pu prier, qu'il ait pu crier sa tristesse au Christ Roi, prions pour son salut.
"C'était un soldat de Rome ..."
RépondreSupprimerJ'ai eu moi-même la chance de rencontrer Dominique Venner chez lui, dans cette Normandie chère à son coeur, il y a moins de deux ans. Je le tiens pour l'un des grands esprits de ce temps, clairvoyant et acéré. Il n'était pas de ceux qui se laissent aller et qui désespèrent. C'était un esprit noble, haïssant la bassesse : il aurait trouvé sa juste place auprès des anciens Romains. De nos échanges, mais aussi de ses écrits, je garde la conviction qu'il avait l'espérance chevillée au corps d'un relèvement de l'âme européenne - il l'aurait qualifiée plutôt de boréenne. Sur l'Eglise, il professait au soir de sa vie des positions nuancées, où il laissait, me semble-t-il, entrevoir qu'elle restait à ses yeux, en Europe, la seule institution capable de résister au Moloch de l'uniformisation mondialiste, pourvu qu'elle le veuille. De là à voir dans le choix de Notre-Dame un appel ...
Merci Monsieur l'Abbé pour ce très beau texte digne de vous et digne de lui.
RépondreSupprimerMonsieur Venner est un témoin qui s'est égorgé.
Bravo ! Faire du suicide un acte marial me rappelle la lgbt et sa comparaison de Jésus qui aurait deux papas. Dans les deux cas on justifie par un erreur (en plus!) un acte odieux et immoral... OREMUS !
RépondreSupprimerBelle tirade mr l'Abbé mais c'est un acte de désespoir pas de courage. Paix à son âme!
RépondreSupprimerCher Monsieur l'abbé,
RépondreSupprimerVous avez dit ce qu'il fallait dire.
M.T.
Quel article ! Merci.
RépondreSupprimerDominique Venner , quoi qu'il en dise et en pense, sera jugé par Dieu seul . D'ailleurs il dit qu'il n'attend "rien d'autre" au delà que la perpétuation de sa race et de son esprit...Souhaitons à cet homme triste , déçu à juste titre par l'évolution du monde , car sans Espérance , d'être agréablement divinement "surpris par la joie".
RépondreSupprimerIl illustre bien les limites de la "rebellitude",l'insoumission ou l'indignation perpétuelle , qu'elle soit d'opérette( de show-biz) ou névrotique , réfractaire au don , à la grace , à l'action de grace et au Salut
Barbey sur Huysmans: "il n'a plus que deux choix: la bouche ouverte d'un pistolet ou les pieds sanglants de la Croix". Venner a pris les deux. Ultime attaque du Christ ou hommage paradoxal?
RépondreSupprimerLettre de Dominique Venner
RépondreSupprimerLes raisons d’une mort volontaire
Je suis sain de corps et d’esprit, et suis comblé d’amour par ma femme et mes enfants. J’aime la vie et n’attend rien au-delà, sinon la perpétuation de ma race et de mon esprit. Pourtant, au soir de cette vie, devant des périls immenses pour ma patrie française et européenne, je me sens le devoir d’agir tant que j’en ai encore la force. Je crois nécessaire de me sacrifier pour rompre la léthargie qui nous accable. J’offre ce qui me reste de vie dans une intention de protestation et de fondation. Je choisis un lieu hautement symbolique, la cathédrale Notre Dame de Paris que je respecte et admire, elle qui fut édifiée par le génie de mes aïeux sur des lieux de cultes plus anciens, rappelant nos origines immémoriales.
Alors que tant d’hommes se font les esclaves de leur vie, mon geste incarne une éthique de la volonté. Je me donne la mort afin de réveiller les consciences assoupies. Je m’insurge contre la fatalité. Je m’insurge contre les poisons de l’âme et contre les désirs individuels envahissants qui détruisent nos ancrages identitaires et notamment la famille, socle intime de notre civilisation multimillénaire. Alors que je défends l’identité de tous les peuples chez eux, je m’insurge aussi contre le crime visant au remplacement de nos populations.
Le discours dominant ne pouvant sortir de ses ambiguïtés toxiques, il appartient aux Européens d’en tirer les conséquences. À défaut de posséder une religion identitaire à laquelle nous amarrer, nous avons en partage depuis Homère une mémoire propre, dépôt de toutes les valeurs sur lesquelles refonder notre future renaissance en rupture avec la métaphysique de l’illimité, source néfaste de toutes les dérives modernes.
Je demande pardon par avance à tous ceux que ma mort fera souffrir, et d’abord à ma femme, à mes enfants et petits-enfants, ainsi qu’à mes amis et fidèles. Mais, une fois estompé le choc de la douleur, je ne doute pas que les uns et les autres comprendront le sens de mon geste et transcenderont leur peine en fierté. Je souhaite que ceux-là se concertent pour durer. Ils trouveront dans mes écrits récents la préfiguration et l’explication de mon geste.
Saluons en Dominique Venner la puissance de son œuvre et sa farouche volonté de ne pas se soumettre.Nous sommes choqués.
RépondreSupprimerMais si contrairement à ce qu’il pensait chaque instant de notre vie était déjà un instant de grâce qui nous était offert , non dans la soumission , mais dans la liberté et qu’il nous appartenait déjà aujourd’hui de transformer nos instants , surtout ultimes en une éternité, qui s’ouvre à nous , scellant la défaite du bourreau, celui qui nous arrache à la vie, celui qui la dénature ou lui ôte tout sens, comme on le voit aujorud'hui. .
Souhaitons à Dominique Venner d’avoir rencontré cet instant avant sombrer et de comprendre en une illumination qu’il n’allait pas vers le néant et de transformer son geste désespéré en une offrande au-delà de son défi, à Celui , qui s’est totalement offert. Et qui a croisé sa route. ….
C’est la grâce que nous lui souhaitons
.
Quels que soient les motifs - ou leur absence -, qu'on soit chrétien ou pas, je ne comprends pas qu'on se suicide. C'est une fuite qui, lorsqu'il y a une famille, est horrible pour elle. Comparer cet acte au suicide de notre civilisation et y voir une sorte de prière, me semble inapproprié. C'est le choix personnel d'un homme qui fut digne d'estime, devenu désespéré.
RépondreSupprimerC'est triste, simplement triste.
Willy
Ce faisant, il n'a pas respecté le côté sacré de ce lieu. Tout comme celui qui s'est suicidé dans une école. Si on ne respecte pas des lieux comme les écoles ou les lieux de culte, on est soi-même acteur de la décadence que l'on veut dénoncer.
RépondreSupprimerPar ailleurs, quand on se plaint d'un gouvernement et de ses lois, il est plus logique de se donner la mort sur les lieux de ce pouvoir ou à proximité, et non pas en violant un Commandement dans un lieu de culte.
Son geste n'aura donc servi à rien d'autre qu'à alimenter la polémique dans les média.
C'est bien dommage...
Le geste aurait bien mieux servi la cause qu'il prétendait défendre s'il eût été commis devant l'Assemblée ou en face de l'Elysée...
Tandis que là, il n'est porteur de rien : aucun fruit n'en sortira.
Sa dernière lettre ("Je ne doute pas que les uns et les autres comprendront le sens de mon geste et transcenderont leur peine en fierté") semble hélas montrer que l'orgueil est un moteur important dans son geste : cette fierté qu'il aimerait projeter sur les proches qu'il a lui-même blessés, est très probablement la sienne.
RépondreSupprimerCependant j'aime assez la porte de sortie que vous lui offrez. Certes capillo-tractée, elle n'est pas "impossible". Une prière ultime reflétant une espérance essentielle plus forte que tout. Le mot "transcenderont" utilisé par un tel païen irait d'ailleurs dans votre sens. Son Salut obtenu par Marie, celle qui a donné à Claudel, à peu près au même endroit, "le sentiment déchirant de l’innocence, de l’éternelle enfance de Dieu". D'ailleurs, avant sa conversion, Claudel n'était peut-être pas si loin de Venner. Dieu fasse que vous ayez raison.
Monsieur l'abbé,
RépondreSupprimerVotre article me choque profondément. Il semblerait que vous aprouviez ce suicide...nulle part vous ne dites que c'est contraire à la moral catholique, nulle part vous ne parlez du fait qu'il l'ai fait dans une Eglise. Comment pouvez-vous ne pas clairement montrer votre opposition à un geste de désespoir dans une cathédrale ?
Par ailleurs j'ai la lettre écrite par Dominique VENNER, si cela vous intéresse, donnez-moi votre mail afin de vous l'envoyer....
Le suicide est un peché, mais les motivations du suicide peuvent en attenuer les responsabilités, je crois... Lutter contre le mariage pour tous c'est dejà un signe d'une foi profonde quoique implicite et inconsciente, peut etre...
RépondreSupprimerFc
J’ai recherché en vain dans votre billet le rappel de la doctrine catholique quant au suicide.
RépondreSupprimerCette doctrine catholique, ne la devez-vous pas en tant que prêtre, aux jeunes et aux moins jeunes qui peuvent à tort ou a raison être fascinés par les écrits de Dominique Venner ?
A vous lire, son geste accompli dans une Eglise, serait « une sorte de prière sans parole… »
Pourquoi ces paroles lénifiantes ? Cette apologie d’un « geste symbolique » ?
Vous devez la vérité catholique à vos lecteurs !
Quelle responsabilité sera la vôtre si une épidémie de suicides s’ensuit parmi ces jeunes déboussolés et fascinés par la Nouvelle Droite païenne … qui trouveraient dans votre message un encouragement à suivre cet effrayant modèle ?
François
Le suicide de Dominique Venner n'est pas un acte de faiblesse, mais un geste de courage et de sacrifice, digne des samouraïs. On peut être sûr que notre Dieu, qui aime avant tout la droiture (cf les paroles à Nathanaël dans l'Evangile) l'aura accueilli avec Miséricorde. Notre Seigneur a dressé une tente dans son royaume de lumière pour les personnalité de cette trempe là. Puisse son sacrifice réveiller les consciences assoupies des tièdes et des frileux, qui, hélas, sont nombreux.
RépondreSupprimerL'Eglise a commencé à nuancer son ancienne rigidité à l'égard des suicidés; elle a bien fait. Car il y a (parfois) des suicides qui sont des actes de courage.
Dominique Venner a été marqué par la guerre d'Algérie pour laquelle il s'est porté volontaire, avant de rejoindre la lutte contre l'Etat français qui trahissait et abandonnait un territoire français et ses populations européenne et autochtonne.
RépondreSupprimerComme beaucoup de contemporains il a constaté amèrement que l'Eglise de France avait déjà choisi son camp qui n'était pas celui des soldats français.
Lors des obsèques de l'Abbé Pierre ,des organisations de rapatriés ont tenu à rappeler que le "presque saint" n'avait à l'époque pas eu une parole de compassion pour les rapatriés d'Algérie.
L'Eglise de France dans les décennies qui suivirent donnait par trop une impression de délitement pour une vraie réconciliation avec ceux qui avaient souffert de son indifférence dans le malheur.
Il a suffit hier soir de voir l'Abbé de La Morandais à BFMTV soir pour comprendre un anticléricalisme brutal suscité par cette personne en soutane dont la morgue satisfaite avait allure d'imposture.
+1000
Supprimerje suis très perplexe par votre analyse, mon père. En quoi cet acte d'atheisme antinihiliste comme vous le qualifiez, quoi que vous entendiez par là d'ailleurs, puisse être amoindri, voir embelli et pratiquement absou par le fait de le commettre dans un lieu sacré, siège épiscopal de surcroit? Il me semble au contraire qu'il devient par la un scandaleux blasphème et une offense à Dieu plus grande encore. En tous cas moi, cet acte me choque profondément en tant que chrétienne et je n'ose imaginer le traumatisme des personbnes présentes.
RépondreSupprimerDominique Venner était païen et son ultime lettre est une profession de foi (si l'on peut dire) dans le paganisme athée. N'essayez donc pas de le christianiser malgré lui. Ce serait ignoble. Son suicide n'a rien à voir avec les djihadiste qui espèrent aller au paradis d'Allah, ce qui est une absurdité. Il s'est donné la mort sereinement en sachant qu'il n'y a rien au delà. C'est cela le vrai courage. Il a choisi de le faire dans un lieu hautement symbolique qui a abrité une colonne en l'honneur de Jupiter sous le règne de Tibère puis sous la Révolution la déesse Raison. Cela nous ramène à Saint-Just (le révolutionnaire, bien sur) ainsi que Dominique Venner avait intitulé sa maison d'édition. Bref rien à voir avec les religions révélées, ni avec aucune religion d'ailleurs. Respectez-donc la mémoire de cet homme courageux qui a affronté la mort en face, sans aucun faux-semblant religieux, soyez en sur.
RépondreSupprimerJe le dis d'autant plus que je ne partageais pas toutes ses idées et qu'il me parait difficile de le rapprocher de Mishima qui était un homosexuel militant.
Sur le pilier des nautes lieu d'origine de la cathédrale de Paris voir sur WIKPEDIA :
Supprimerhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Pilier_des_Nautes
DV avait une grande culture, nul doute qu'il ait eu ces faits en tête. En tous cas rien à voir avec le christianisme.
Il suffit de relire cette phrase de sa lettre d'explications, codamnation définitive de toutes les religions révélées avec un dieu personnel :
" À défaut de posséder une religion identitaire à laquelle nous amarrer, nous avons en partage depuis Homère une mémoire propre, dépôt de toutes les valeurs sur lesquelles refonder notre future renaissance en rupture avec la métaphysique de l’illimité, source néfaste de toutes les dérives modernes".
Quand le blasphème rejoint le paganisme pour enfanter le sacrilège antimarial..... J'ai honte que dans un tel camp on ose encore se qualifier de traditionaliste!!!
RépondreSupprimerSymbole oui sans doute mais celui uniquement de la défaite d'un catholicisme apostat et d'une droite à bout de souffle car ayant perdu tout repère et toute racine vraiment catholiques.
Le choix de Notre-Dame, temple de la nouvelle religion? UN TRES MAUVAIS CHOIX!!! Que Dieu ait pitié de son âme! Nos édifices religieux n'ont plus aucune protection surnaturelle et les âmes s'y perdent par légions...
OREMUS. KYRIE ELEISON.
Le nominalisme est un courant philosophique qui consiste à penser que la réalité et les noms que nous lui donnons n'ont aucun point commun.
RépondreSupprimerAinsi du moment qu'on appelle mariage le contrat entre deux personnes de même sexe c'est un mariage. Si on appelle fille un garçon alors c'est une fille.
J'ai bien peur que vous fassiez de même avec l'acte de ce monsieur. La réalité ? C'est qu'il s'est tiré une balle dans la tête. Cet acte est un suicide ! Pas une offrande, ni un cadeau, ni un écrit, ni un manifeste,ni un livre, ni une rose, ni un éléphant, ni même une oeuvre mariale (on rêve!). Avant d'être un symbole (comme peut l'être une chose par elle même sans valeur), cet acte est un acte humain qui a donné la mort comme l'euthanasie donne la mort.
De plus , en morale on distingue trois instances pour juger de la bonté d'un acte : son intention, ses conséquences (les circonstances), et l'acte objectivement fait ! Pour qu'un acte soit bon il faut les trois ! mais pour qu'un acte soit jugé mauvais, il l'est à partir du moment où l'acte réel qui est posé est objectivement mauvais.
Dans ce cas on ne peut invoquer ni le motif (à moins d'être une morale de l'intention qui est condamnée par le Syllabus, l'en cyclique de saint Pie X sur le modernisme et plus récemment Veritatis Splendor), ni les éventuelles conséquences lointaines ou médiates d'un acte (à moins d'être conséquensialiste ; ce qui est aussi condamné par ces mêmes textes).
Bref, la respectabilité de l'homme, ses motivations, ses talents d'écrivains, son combat n'entre pas en ligne de compte pour juger de cet acte. C'est un suicide dans une cathédrale ! Faire couler le sang volontairement sur l'autel sacré du très saint sacrifice est un acte de plus sacrilège qui aggrave la malice de l'acte.
Je pense que dire autre chose c'est être partial voir idéologue.
Enfin, une fois l'acte jugé, il devient évident d'en appeler à la miséricorde. Néanmoins, aucun Pardon ne rend l'acte bon ; c'est la personne qui devient bonne. Dans l'hypothèse heureuse que Monsieur Venner accueille ainsi la miséricorde de Dieu, je suis profondément persuadé par conséquent qu'il me remercierait de mes colères et de la condamnation ferme de cet acte libertaire. Bref, si vous me permettez ce raccourci, applaudir sa mort, c'est la souhaiter. La condamner, c'est le vouloir vivant ! "Dieu ne veut pas la mort du pécheur mais qu'il se convertisse et qu'Il vive". Qui a dit cela déjà ?
Maintenant si vous pensez autre chose, expliquez nous ("nous" veut dire que vous ne parlez pas seulement à moi mais aussi aux éventuels enfants qui vous écouteront et qui peuvent envisager le suicide comme les musulmans le pensent : une offrande à Dieu et un martyr ! )
Choisissez votre camp !
R.Père Paul Marie Cathelinais, op
Merci mon Père pour vos mots bienfaisants. J'ai tout de suite pensé au risque d'imitation par de jeunes hommes. J'espère qu'il n'en sera rien.
SupprimerJe rebondis sur un détail mais un point particulier de ce que vous écrivez m'étonnne :
Supprimer> en morale on distingue trois instances pour juger de la
> bonté d'un acte : son intention, ses conséquences (les
> circonstances), et l'acte objectivement fait !
Je m'étonne de ce que les conséquences et les circonstances puissent être confondues. D'une part il me semble que la morale chrétienne n'est pas du tout conséquentialiste, d'autre part au moment de poser un acte les conséquences ne sont qu'hypothétiques et se confondent donc avec les intentions.
Lors du jugement moral d'un acte à poser ou en train d'être posé, les intentions, les circonstances et l'acte lui-même peuvent être jugées, mais pas encore les conséquences qui ne seront que postérieures.
C'est pourquoi le jugement d'un acte doit pouvoir se passer du jugement des conséquences auquel cas il serait impossible de discerner un acte à poser, et c'est aussi pourquoi les conséquences ne peuvent être confondues avec les circonstances qui doivent pouvoir être jugées.
Une fois que l'acte est posé ont peut commencer à juger les conséquences, mais ces conséquences ne pourront rien changer aux circonstances qui sont aussi passées que l'acte est déjà posé. Les conséquences ne pourront changer l'acte.
Par contre sur cette partie :
> Bref, la respectabilité de l'homme, ses motivations, ses talents
> d'écrivains, son combat n'entre pas en ligne de compte pour juger
> de cet acte. C'est un suicide dans une cathédrale !
J'abonde ! Je crains qu'on ne se méfie pas assez du paganisme que cet acte peut inspirer…
C'est le parti que je prends dans ma propre analyse du fait : http://illwieckz.net/journal/De_la_mort_%C3%A0_l_autel
Moi aussi je ne comprenais pas du tout : "ses conséquences (les circonstances)". Merci pour cette excellente remarque.
SupprimerFrère Paul Marie,
SupprimerJe n'ai pas le sentiment que Mr l'abbé de Tanoüarn ait voulu signifier que le geste de D. Venner soit un acte "marial"; je pense que Mr l'abbé a voulu signifier simplement que dans cet acte injustifiable aux yeux des hommes et des catholiques en particulier, Venner s'en serait "remis" d'une certaine façon à la Vierge Marie, comme ce suicidé du curé d'Ars qui demande pardon à Dieu entre le pont et l'eau.
Evidemment ceci n'est qu'une hypothèse et il faut prier pour que ce soit la bonne mais en aucun cas me semble t-il l'abbé ne fait l'apologie du suicide devant l'autel.
Personnellement il me semblait que c'était l'acte fou d'orgueil d'un homme qui s'en prend à Dieu directement mais je préférerais que l'hypothèse de Mr l'abbé qui le connaissait bien soit la bonne.
Ce billet est un sophisme du début à la fin et de la poudre aux yeux.
RépondreSupprimerPar exemple "être c'est vouloir" est la définition même du nihilisme et non comme vous le dîtes la profession de foi d'un anti-nihiliste. Subsistuer l'être au vouloir, faire du vouloir la raison d'être, est l'aveu de l'absence totale de vérité définitive. Si, en effet, le seul vouloir qualifie l'être, Les valeurs deviennent subjectives, mon Père. c'est du Duns Scot, c'est du Guillaume d'ockham au mieux ; au pire c'est du Schopenhauer et du Frédéric N. C'est l'aveu en tout cas, que seule la coutume justifie telles ou telles valeurs et qu'aucune vérité n'est vraiment vraie ! En 1870 il me semble que ce genre de traditionalisme était déjà condamné ! En tout cas contrairement à ce que ce vous suggérez, le nihilisme trouve ici son fondement. L'athéisme est donc foncièrement nihiliste ! Son suicide en est le signe et le symbole. Votre récupération moderniste et anti-traditionnelle, en plus d'être irresponsable, n'aura même pas le souffle d'une cohérence !
Revoyez votre copie.
P. Paul Marie op
Le geste de Venner, a quelque chose de terrible et de sacré que ne saisiront pas ceux qui s'en tiennent à la lecture de Mickey Poche ou du Chardonnet.
RépondreSupprimerBravo, l'abbé, pour votre texte respectueux, intelligent, et miséricordieux sur Dominique Venner. Je pense aussi que son acte mérite tout notre respect, et qu'il devrait réveiller les consciences assoupies de nos concitoyens hédonistes. Nous n'avons pas à nous substituer à Dieu pour "juger" l'acte de Venner. Mais il me semble que, au final, chacun ne peut être jugé que sur les valeurs auxquelles il se réfère. Reprocher à un pagano de ne pas se conformer à la doctrine de l'Eglise sur le suicide, c'est absurde! Autant reprocher aux Grecs anciens et aux Romains d'avoir offensé les Droits de l'Homme en ayant des esclaves! Or, si l'on regarde l'acte de Dominique par rapport à ses propres valeurs (des valeurs de guerrier et de fasciste convaincu), on ne peut que reconnaître qu'il est allé au bout de ses idées, qu'il a vécu dans la droiture et qu'il a choisi une mort dans la logique de ces convictions. Il trouvera donc grâce devant notre Seigneur, qui aime les consciences droites, le courage, l'honneur et la fidélité (et qui "vomit" les tièdes"). Il trouvera donc, comme le prévoit Hatchepsout, une place dans la tente réservée aux fachos par Dieu dans son paradis. Les tièdes -fussent-ils piliers de paroisses bourgeoises et conciliaires, voire évêques - auront plus de difficultés à y entrer. J'ajoute qu'il ne faut pas confondre un païen et un athée: celui-ci nie Dieu avec militantisme, celui-là au contraire le cherche, mais dans les forces de la nature, qui en réalité ne sont pas Dieu mais ne font que parler de lui. Le pagano est plus proche du christianisme que l'athée. Prions pour Dominique Venner. Avec confiance.
RépondreSupprimerSouvent, je me sens trop peu cultivée , ou intelligente, pour comprendre vos propos M l'Abbé.
RépondreSupprimerLà, je ressens une certaine peur:
Si un prêtre ne rappelle pas que la vie n'appartient qu'à Dieu, où trouver les encouragements à avancer quand tout va mal?
Votre charité est belle. Mais elle ne peut s'exercer sans penser aux désespérés qui luttent pour rester en vie , par soumission à Dieu justement.
Cette soumission là est chrétienne et salvatrice.
Et puis, non, je ne peux accepter que cet homme ait accompli ce geste en public. Quel égoïsme que de risquer d'ébranler des enfants... Ou même celui qui venait peut-être chercher du réconfort dans cette église
ou de la force ... pour ne pas se suicider....
Dieu seul juge bien sûr.
Mais nous avons besoin Monsieur l'Abbé de votre Foi en la vie chrétienne qui n'appartient qu'à Dieu.
C'est cette soumission là qui rend fort et que nous avons besoin d'entendre prêcher.
N'oubliez pas que vous êtes un guide et un " passeur d'âmes" , dans l'autre monde!
Avec tout mon respect
A la réflexion je suis d'accord avec vous : c'est bien plus difficile de tenir dans le désespoir que de faire un coup d'éclat. Mais DV avait perdu la foi, on ne peut donc pas lui en demander autant qu'à un catholique pratiquant. Avoir à tenir dans le désespoir total est une situation extrême qu'on ne souhaite à personne, mais qui existe malheureusement...
SupprimerMonsieur l'Abbé,
RépondreSupprimerAvez-vous réfléchi un minimum de secondes, dans lesquelles se seraient glissées quelques parcelles de bon sens de l'impact de votre article sur vos fidèles and co.? Comment sous couvert d'intellectualisme, pouvez-vous parler de Dominique Venner sans condamner son suicide scandaleux dans la cathédrale de Notre Dame de Paris.
Nous n'espérons qu'une chose, c'est que pendant sa courte agonie, il ait regretté son geste et est demandé pardon au Bon Dieu.
Pourquoi ne pas avoir condamné cet acte ? Comment voulez-vous en ces temps de décadence profonde, nous arrivions à garder la tête hors de l'eau, à élever nos enfants...quand un prêtre dédaigne son rôle premier.
bien respectueusement
Marre de tous ces gens qui veulent catholiciser DV malgré lui ou qui le condamnent sans aucune charité chrétienne. Le suicide est quelque chose de terrible. Pour ma part je suis admiratif lorsque je vois une personne mettre fin à ses jours. Il faut en avoir du courage (Mishima) ou être au fin fond de la détresse humaine (Bérégovoy abandonné de tous, Montherlant dont la vue était condamnée ce qui est terrible pour un homme de lettres). Rappelez-vous aussi le geste de Joseph Meister (le petit garçon alsacien sauvé de la Rage par Louis Pasteur) et qui s'est suicidé le 24 juin 1940 lorsqu'il a vu les troupes allemandes entrer dans Paris.
RépondreSupprimer" refus de toutes les formes de soumission" Monsieur l'abbé, n'avez vous pas prononcé de voeu d'obéissance?
RépondreSupprimerMonsieur l'abbé,
RépondreSupprimerCe drame, devant l'autel de Notre Dame, est un ultime et paradoxal hommage à l'Arche de Salut des sociétés, de la part de celui qui ne croyait pas au Ciel face à ceux qui n'y croient plus, ou, pire, qui en font un droit pour tous. Je partage votre analyse sur le point suivant: Venner accuse l'Eglise de saborder la Civilisation pour laquelle il a donné sa vie, usque ad mortem. S'il a pleinement raison de désigner la défaillance ecclésiale et son reniement comme cause efficiente de la décadence, l'acte qu'il vient de poser reste, d'une part une profanation, et d'autre part un sacrifice inutile. Ce grand lutteur, dont l'honneur païen nous touche necessairement, joue son va-tout dans une ordalie qui sera stérile aux yeux des hommes, mais dont nous voulons croire que Notre Seigneur purifiera le logos, malgré le geste détestable. Une terreur sacrée nous saisit devant un tel appel en forme de défi. Pour le pascalien que vous êtes, la misère de l'homme sans Dieu est d'autant plus évidente quand cet homme est un homme de bonne volonté scandalisé par l'Eglise.
Que faire? L'imiter? Dieu nous en garde! Prier pour lui, et pour nous. Au passage, quid de la sépulture chrétienne de ce baptisé? Le Cardinal va-t-il refuser ce suicidé là, quand il agrée tous les autres au nom d'un amour inconditionnel de la part du Sauveur? Ou bien ce geste froid qui nous bouscule sera-t-il dysqualifié en geste de fou et privé de son sens?
Bien cordialement à vous, Dr Ph. de Labriolle
Je crois que c'est Fabien qui a raison. Venner a combattu en Algérie dès ses 18 ans. Auparavant, il avait poursuivi des études à l'école Bossuet, externat de lycéens parisien. L'exemple négatif des prêtres de cet établissement, les prêches du curé de Saint-Sulpice de l'époque carrément pro-fellagha, l'activisme anti-français de Mohammed Ben Duval évêque d'Alger, les diatribes de l'abbé Pierre (ou le père Pierre?) déjà cité, le syncrétisme pro-islamique de Vatican II et de évêques qui sont en France, la dureté des combats sur ce territoire français conclus par la trahison du général de Gaulle, ont conduit cet homme tout d'une pièce, autodidacte nietzschéen, à prendre en grippe tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin au catholicisme. A part peut-être l'idéologue Alain de Benoist, autre ami de l'abbé G de T, les compagnons païens de Venner n'avaient pas tous cette raideur idéologique : l'un faisait baptiser ses enfants à Saint Nic, l'autre à fait plusieurs fois de suite et en entier le pèlerinage de Pentecôte sur la route de Chartres. La bastos belge qui lui est entrée dans le cerveau en passant par la bouche n'a pas dû lui donner beaucoup de temps pour lui rendre la foi en ses fins dernières. Pourtant, il faut croire en la Miséricorde divine, surtout si on prend en compte les circonstances atténuantes énumérées ci-dessus. N'est-ce pas, père Paul-Marie? (dominicain d'Avrillé ou d'ailleurs?)
RépondreSupprimerJ'espère bien que la famille de DV s'opposera de toutes ses forces à toute espèce d'obsèques religieuses. D'ailleurs il a maintes et maintes fois écrit qu'il n'était pas chrétien. il a peut-être été baptisé quand il était enfant mais ce rite ne vaut rien car il n'y avait jamais donné son accord. Que l'on arrête ces simagrées une fois pour toutes.
RépondreSupprimerJe rejoins Joséphine... Le propre d'un prêtre, comme de tout chrétien, n'est-ce pas justement d'avoir un cœur soumis ? Soumis au Christ uniquement, mais soumis tout de même. Et ça fait une sacré différence. Je vous souhaite de ne jamais l'oublier, et que cette différence reste celle entre vous et M Venner.
RépondreSupprimerEn tout cas si l'abbé de Tanoüarn avait accablé Dominique Venner, je n'aurais jamais découvert son blog.
RépondreSupprimerEst-ce qu'on pourrait arrêter sur ce sujet, cela devient nauséabond. Vous feriez mieux de consacrer une tribune au plus grand compositeur français actuel Henri Dutilleux (1916 - 2013)qui vient de nous quitter. Cet homme simple, modeste et chaleureux a porté au plus haut point le prestige de la France dans le monde grace à ses oeuvres accessibles à tous. Hélas ! sa mort semble moins intéresser les médias que celle d'un (médiocre) chanteur de variétés.
RépondreSupprimerQuel déchaînement de logorrhée à propos d'un acte stupide.
RépondreSupprimerOn a beau l'essayer de tirer à soi ce geste pour des motifs finalement plus politique que religieux, il n'en reste pas moins que ce suicidé n'est finalement qu'un petit péteux tellement imbu de lui-même qu'il a cru que fuir un combat légitime pouvait pousser d'autres à le poursuivre.
Le plus répugnant, ce sont encore les références à Marie et à Jésus, laissant entendre que le suicide de ce monsieur serait inspiré par le « suicide » de Jésus.
Monsieur l'abbé, il m’apparaît que je ne vous ai pas dit l'essentiel : merci de manifester de la compassion pour cet homme -un frère- qui s'est débrouillé comme il a pu avec la vie qu'il a eu.
RépondreSupprimerComme tant d'hommes depuis que le Bon Dieu nous a mis sur cette terre :
La ballade des pendus, François Villon
Frères humains qui après nous vivez,
N'ayez les coeurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis.
Vous nous voyez ci attachés cinq, six :
Quant à la chair, que trop avons nourrie,
Elle est piéça dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poudre.
De notre mal personne ne s'en rie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Si frères vous clamons, pas n'en devez
Avoir dédain, quoique fûmes occis
Par justice. Toutefois vous savez
Que tous hommes n'ont pas bon sens rassis ;
Excusez-nous, puisque sommes transis,
Envers le fils de la Vierge Marie,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l'infernale foudre.
Nous sommes morts, âme ne nous harie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
La pluie nous a débués et lavés,
Et le soleil desséchés et noircis ;
Pies, corbeaux, nous ont les yeux cavés,
Et arraché la barbe et les sourcils.
Jamais nul temps nous ne sommes assis ;
Puis çà, puis là, comme le vent varie,
À son plaisir sans cesser nous charrie,
Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre.
Ne soyez donc de notre confrérie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Prince Jésus, qui sur tous a maistrie,
Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie :
À lui n'ayons que faire ni que soudre.
Hommes, ici n'a point de moquerie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Merci pour ce si beau poème que j'avais appris par coeur au Lycée.
SupprimerEn dépit des mots pathétiquement recherchés pour l'excuser, cet intolérable acte de profanation se situe dans la droite ligne de ceux commis par les femen.
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