vendredi 31 mai 2013

Le CUC plus dangereux que le Mariage homosexuel ?

Pour réfléchir à cette question, le Contrat d'Union Civile est-il plus dangereux que le mariage ? je me permets de reproduire ici un article paru il y a 15 jours dans l'excellent journal Monde et Vie (abonnement promotion 50 euros à envoyer 14bis rue Edmond Valentin 75 007 Paris). A l'époque, Frigide Barjot n'avait pas encore pris ses distances par rapport à la Manif pour tous. L'article s'intitulait Le combat des dames. Je souhaitais montrer l'extraordinaire précision de Béatrice Bourges dans la question fondamentale de la défense du mariage...
Alors que Frigide Barjot vient d’envoyer quelqu’un au Maroc pour défendre le droit des homosexuels dans ce pays, alors qu’elle revendique, avec ses amis de l’UMP, la nécessité d’un Contrat d’Union Civile pour les homosexuels, qui auraient tous les effets du mariage sauf l’adoption, il importe de revenir sur ce qui est en jeu dans la Loi Taubira, à laquelle il ne manque plus pour l’instant que l’onction du Conseil Constitutionnel pour être promulguée.

Les circonvolutions de Frigide décrivent assez bien le champ de ce qui est en question au fond : je dirais, la mare aux canards. A cet égard, elle a cette propriété que l’on s’accorde à reconnaître à  la grenouille qui annonce la pluie par ses coassements. Plus on l’entend coasser, plus le problème est imminent. Aussi bien doit-on aujourd’hui REFLECHIR avec elle et sur le Contrat d’Union Civile et sur le droit des personnes homosexuelles.

Il y a eu le PACS, il y a le CUC… Les deux systèmes procèdent du même individualisme viscéral et de la même idée simple : un couple a besoin avant tout de reconnaissance sociale. Les homosexuels en manquent, on doit leur en donner, « puisqu’ils s’aiment ». Il faut donc inventer un système qui ne soit pas le mariage, qui ne donne pas droit à l’adoption (l’enfant n’est pas un objet, il a lui-même droit à un père et une mère[1]), mais qui permette à la société de reconnaître les amours homosexuelles. Et voilà le CUC, drôlement nommé. Vous êtes deux personnes homosexuelles ? Vous vous aimez ? Cet amour, vous l’avez – socialement - dans le CUC…

Béatrice Bourges, Aude Mirkovic et Elizabeth Montfort, dans leur dernier ouvrage, si précieux et si précis, L’effet dominos[2], expliquent bien la nocivité de tels contrats, fondés uniquement sur une reconnaissance sociale de l’affect : « Non, le mariage n’est pas la reconnaissance sociale du couple (…) Si c’était cela, au nom de la non-discrimination, toutes les personnes qui s’aiment devraient avoir le droit de se marier, qu’elles soient deux ou plusieurs ». Ce modèle de contrat, sanctionnant l’affect, est merveilleusement souple. Il permettrait que deux personnes, que trois personnes, que quatre personnes puissent contracter une union, donnant à chacune des droits sur les autres. La dimension naturelle induite par la possibilité de l’union féconde des deux sexes est totalement oubliée. La parentalité serait, dans cette perspective à envisager également de façon purement contractuelle : Lionel Labosse, « enseignant », a signé une tribune en ce sens au mois de mai dernier dans le très sérieux journal Le Monde : « Le mariage monogame est biphobe et ceux qui ne réclament que cela le sont aussi, en dépit de leurs tours de passe-passe rhétoriques. Un contrat universel à trois ou quatre constituerait un cadre idéal pour ce que l’on appelle l’homoparentalité » (cité par B. Bourges et al.).

Vous ne savez peut-être pas ce que sont les biphobes ? Vous êtes comme moi. J’ai consulté wikipédia et j’y ai trouvé cette définition admirable : « La biphobie est le fait d'avoir une attitude de peur, discrimination, ou haine des bisexuels, des pansexuels ou des omnisexuels ». Et on peut lire en outre cette petite précision : « La biphobie se rencontre indifféremment dans les communautés hétérosexuelles ou homosexuelles ». Les homosexuels en effet jalousent souvent leur camarades bisexuels, qu’ils soupçonnent de vouloir le beurre et l’argent du beurre, la respectabilité et la paternité d’un côté, les aventures de l’autre.

Mais cette fois, vous vous demandez peut-être ce que sont les pansexuels? Voici Wikipedia: «La pansexualité (on utilise parfois le terme omnisexualité) est une orientation sexuelle caractérisant des personnes potentiellement attirées sexuellement et/ou sentimentalement par d'autres personnes, indifféremment du sexe anatomique ou du genre de celles-ci». On trouve là aussi une petite note digne d’intérêt, qui contribue à mettre cette querelle sémantique à son véritable niveau : «La notion de pansexualité n'a pas été utilisée seulement pour parler des humains. Le primatologue Frans de Waal l'a utilisé pour décrire le comportement des bonobos». Voilà donc une autre manière de comprendre et d’exaucer Dame Nature !

Si nous en restons à l’idée que c’est l’affect qui fait le contrat, il est clair qu’il y a du pain sur la planche. Les partisans du PACS ou du CUC devraient comprendre que lorsque l’on sépare totalement la réalité sociale de la réalité naturelle, lorsque l’on scinde totalement reconnaissance sociale et complémentarité naturelle l’une de l’autre, lorsque l’on veut considérer tous les couples à égalité, alors que manifestement tous les couples ne sont pas égaux devant la biologie, on va vers de véritables catastrophes sociales. Lucien Labosse décrit cette catastrophe, sans qu’on ait besoin de forcer le trait à sa place : «Pourquoi, dans une société démocratique ne devrait-on pas laisser les personnes organiser leur vie privée par le biais de contrats, au lieu de les obliger à rentrer dans des institutions standards comme le mariage et le pacs? Un contrat universel rendrait possible des unions dans lesquels chacun des contractants serait à égalité avec chacun des autres».

Béatrice Bourges (toujours elle) note que aux Pays-Bas, on a reconnu le mariage des personnes de même sexe dès 2001 et l’union civile entre trois personnes en 2005. Dans cet acte de permissivité maximale, il y aurait, paradoxalement, une formidable légitimité donnée aux pratiques polygame de la communauté musulmane en France et en Europe. Une loi est-elle nécessaire pour cela ? Un peu de logique peut suffire. Au Brésil, l’année dernière, l’union civile d’un homme et deux femmes a été reconnue devant notaire à Tupa. Objectif affiché par l’avocat des contractants : protéger les droits des partenaires en cas de décès ou de séparation. L’argument est choc. Il me semble que si l’on accepte cette logique de l’union civile, on va y venir très vite en France. Pourquoi ? Au nom d’innombrables victimes de polygamies non déclarées et mal gérées par exemple…

C’est donc la logique de l’union civile qu’il faut rejeter avec la dernière énergie, si nous ne voulons pas que le Monde, notre humanité éduquée se transforme en un vaste lupanar, où les bonobos eux-mêmes auraient du mal à retrouver leurs petits… La régression civilisationnelle qui s’annonce à travers cette idée – révolutionnaire, merci 1789 – du Contrat universel serait sans doute sans exemple dans l’histoire de l’Humanité. Oh ! Il n’y aurait pas besoin d’ailleurs d’en venir au Contrat universel du camarade Lucien Labosse. L’utopie garde ses droits d’utopie ! Un système à options serait déjà profondément subversif. Il suffirait de reconnaître à égalité d’une part l’institution du mariage, qui nous vient du fond de notre culture chrétienne[3] et qui a permis un progrès culturel considérable de l’humanité, et d’autre part le contrat, polymorphe, adaptable à toute volonté, reconnaissant tout affect d’une reconnaissance vraiment sociale. Ce serait déjà une belle pagaille. D’ailleurs, on y va…

Reste la deuxième question posée par Frigide Barjot, celle du droit des homosexuels. Là encore Béatrice Bourges apparaît autrement armée. Il suffit de consulter son petit livre : elle soutient, avec toute raison que les homosexuels n’ont aucun droit en tant qu’homosexuels. Le droit est le droit des personnes. Il n’est ni homo ni hétérosexuel.

Frigide envoie ses ambassadeurs de la Manif pour tous version consensuelle voir le roi du Maroc à propos du droit des homosexuels. La démarche est étrange. Il est étrange d’abord qu’en tant que Français aujourd’hui, ayant à gérer le bazar made in France, l’on se sente concerné par le Maroc. Mais surtout la seule question à poser n’est pas celle du droit des homosexuels, mais celle du droit des personnes, tout simplement. Au nom du droit des personnes, il n’est pas possible qu’un Etat légifère sur les comportements privés des uns et des autres, du moment bien sûr qu’il respecte la liberté d’autrui. Certes le droit du Maroc, issu pour partie de la charia, en dispose autrement dans un certain nombre de domaine. On peut regretter par exemple que le droit à la conversion religieuse qui constitue l’article 17 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 ne soit respecté ni au Maroc ni d’ailleurs dans aucun pays officiellement musulman. Dans le domaine de la liberté sexuelle, il me semble que quelques unes de nos élites qui possèdent de grandes villas au Maroc, sont bien placées pour savoir que la plupart du temps le législateur ferme les yeux.

Mais alors pourquoi revendiquer le droit des homosexuels… au Maroc ? Pour démontrer que l’on peut être opposé au mariage pour tous et néanmoins réclamer des droits pour les homosexuels, être attentif à la communauté homosexuelle et à ses revendications communautaires. Mais justement, un Etat qui prétendrait donner des droits à la vie privée des homosexuels pratiquerait une forme de discrimination dommageable. Comme s’il jugeait (en bonus ou en malus qu’importe) des citoyens en fonction de leurs mœurs…

Le propre d’un Etat de droit ? C’est de ne pas faire acception de personne. Mais justement, direz-vous, les homosexuels déplorent une inégalité face au mariage puisqu’ils n’y ont pas accès. Erreur ! Homosexuels et hétérosexuels peuvent s’engager dans le mariage et aussi avoir des enfants. L’Etat n’exclut personne du mariage au titre de son orientation sexuelle : tout cela relève de la vie privée ! Plutôt que de parler d’un hypothétique droit des homosexuels, prenons garde au droit des personnes et d’abord à leur dignité en tant que personnes.
Droit à l’homosexualité ?
En marge du combat des dames, se pose la question non du droit des homosexuels – nous venons de montrer qu’il n’existe pas – mais du droit à l’homosexualité. Sur ce point la doctrine de l’Eglise est complexe. Autant un Etat, s’il n’est pas totalitaire, doit tolérer toutes les formes de vie privée, du moment qu’il n’y a pas abus de la liberté d’autrui, autant on ne peut pas dire que l’homosexualité, en tant que comportement qui s’écarte de la loi naturelle, puisse être jamais considérée comme un droit. Le Catéchisme de l’Eglise catholique écrit en effet : « Les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas » (n°2357). Il faut bien peser cette précision adverbiale : « en aucun cas ». Elle permet de comprendre que tolérance nécessaire n’est pas droit et que s’il n’y a pas de droit d’une putative communauté homosexuelle au sein de la communauté nationale, il n’y a pas non plus de droit des individus à un comportement qui apparaît en lui-même comme essentiellement déviant.

[1] L’union civile ouvre droit néanmoins (dans l’état actuel du droit français) à l’adoption simple, c’est-à-dire à l’adoption dans laquelle l’enfant connaît l’identité de son père et de sa mère naturels.

[2] Béatrice Bourges, Aude Markovic et Elizabeth Montfort, De la théorie du genre au mariage de même sexe, L’effet dominos, éd. Peuple libre 2013 128 pp. 8 euros

[3] Je ne dis pas judéo-chrétienne, car les juifs des temps bibliques reconnaissaient la polygamie. On pourrait dire néanmoins « biblique » car depuis Adam et Eve, le modèle n’a pas changé. En ce sens, il n’est pas spécifiquement chrétien.

31 commentaires:

  1. je trouve ce commentaire bien bas, jusqu'où va-t-on quand on est aveuglé par la haine, en l'occurence le haine pour Frigide. Dommage de la part de catholiques. J'en reste coi. Et je décide de quitter la tradition. Mais je plains beaucoup le Seigneur, ce soir, qui n'a pas mérité cela de son Eglise : qu'elle soit divisée.

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    1. Vous quittez la tradition ?
      Fichtre !
      Il ne vous en faut pas beaucoup ...
      Autant je conçois fort bien qu'on puisse quitter un parti politique, une association,un groupement pour diverses raisons, autant votre décision m'interpelle !
      L'Eglise divisée ?
      Mais Seigneur ! relisez l'histoire de l'Eglise .

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    2. vous vous référez toujours à l'histoire de l'Eglise et ce dont vous auriez besoin c'est d'une purification intérieure : vous n'avez pas la charité, vous avez toujours ce mot à la bouche et vous ne le vivez pas. M. l'abbé comprendra qui je suis quand il saura que je suis allée à Lourdes plusieurs fois et que là bas j'ai trouvé la Vraie Vie. Celle qui pacifie, assénie les âmes et guérit pour certains. Ici je ne trouve qu'anathèmes et petitesse, et bassesses en tous genres; désolée mais je m'en vais. Jésus est dans toutes les Eglises et j'ai été très bien accueillie pas St Germain L'Auxerrois. pardonnez-moi , M. l'abbé. je me disais que la chapelle st Joseph avait pris le bon chemin, me serais je trompée ? il n'est jamais trop tard pour bien faire. après tout ce que Benoit XVI a fait pour elle...

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    3. Ah ! je me réfère toujours à l'histoire de l'Eglise .
      Ben oui ! parce que là on apprend beaucoup de choses.
      Ma purification intérieure ?
      Mais vous vous prenez pour qui ?
      Vous êtes allé à Lourdes ? moi aussi et de nombreuses fois.
      La vraie vie ?
      Mais c'est notre vie de tous les jours !
      Celle que nous acceptons de Notre Seigneur Jésus Christ !
      Pas besoin d'aller à Lourdes pour la découvrir ...
      Puisque que vous partez vers la vraie vie, je vous dis au revoir !

      Mortimer

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    4. Je vais faire comme Frigide : me retirer....

      Mais personne ne pourra remplacer cette dernière et si la tradition tombe dans les égarements de l'extrème droite c'est son affaire, mais elle perdra la légitimité qu'elle avait trouvée en 2008 avec Benoit XVI. Dommage, M. l'abbé.

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    5. @ "2 juin 2013 23:06" -- Ne pas confondre "la Tradition", le traditionalisme, et le milieu traditionaliste. Sur ce: au-revoir.

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    6. Les propos tenus par Monsieur L'Abbé, qui compare Frigide Barjot à une grenouille (celle du bébète show ?!), sont effectivement assez rudes.
      Reconnaissez toutefois le manque de cohérence de Frigide Barjot.
      D'une part, elle se prononce contre le mariage gay car il permettra
      à des enfants de ne pas être élevés dans la complémentarité des sexes et d'autre part....elle réclame l'union civile pour les homosexuels qui permet l'adoption simple par des couples homosexuels, ce qui relève d'une certaine contradiction !

      Nous reconnaissons à Frigide Barjot une certaine conviction catholique dans ses propos, un certain mérite en ce sens qu'elle a beaucoup travaillé pour l'organisation des plus grandes manifestations (à ma connaissance !)de l'Esprit Catholique de l'histoire de France.
      Pour être charitable, je remercie même le président Hollande d'avoir sorti le peuple catholique de France de sa loooongue léthargie dans laquelle il semblait plongé depuis longtemps.

      Le problème de Frigide Barjot est donc son manque de cohérence.
      Par ailleurs, nous somnmes nombreux à dénoncer les lois sur
      l'homophobie ou la toute récente loi sur la transphobie qui sont en réalité des lois homophiles, des lois scélérates.
      L'Etat français doit garder une certaine neutralité et ne pas faire de concession au communautarisme qui sévit gravement dans ce pays et qui menace la cohésion nationale.
      Encore une fois, nous ne sommes pas homophobes en ce sens que nous ne voulons pas nuire à l'intégrité physique ou morale des personnes homosexuelles mais nous refusons CATÉGORIQUEMENT
      ET FERMEMENT toute initiative qui permet de faire implicitement ou explicitement la promotion du péché.
      C'est une position non négociable, celà va de sans dire.

      eric-p

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  2. 'Les homosexuels ont toujours pu se marier, cela à mon avis résume tout mais dans le délire contemporain, l'affirmer tranquillement en lui donnant tout son poids argumentatif vous fait passer pour un fou! Quelle époque ma brave dame. Louis

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  3. N'y a t il pas un moyen d'empêcher cet opposant systématique de polluer ce blog?
    Marcel TOUSSAINT


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  4. "C’est de ne pas faire acception de personne" : il s'agit d'une double négation, apparemment le rédacteur de ce papier a écrit exactement l'inverse de ce qu'il voulait dire.

    Cet article fourmille d'ailleurs d'inexactitudes. Par exemple énoncer que "l’institution du mariage nous vient du fond de notre culture chrétienne" est une absurdité ; les grecs, les romains les peuples de l'antiquité, de la Chine du Japon et même les peuples amérindiens connaissaient l'institution du mariage qui nous vient du fond des âges. On sait que romains et grecs pour ne parler que d'eux pratiquaient la monogamie.

    La foot note n°3 est stupide par son antisémitisme larvé ; le mariage chrétien est directement issu du mariage juif tel qu d'ailleurs l'on contracté un certain Joseph et une certainer Marie (qui apparemment n'on pas fait ensemble leur bébé).

    Ce que je trouve plus terrible c'est que ces gens veulent interdire l'homosexualité en niant le " droit des individus à un comportement qui apparaît en lui-même comme essentiellement déviant". Même si l'homosexualité était "déviante" je ne vois pas en quoi cela me génerait que mon voisin soit homosexuel. La sexualité est une affaire privée et chacun la vit comme il veut, les homosexuel(le)s sont des êtres humains comme les autres qui ont parfaitement le droit d'être protégés par le législateur des aléas de la vie. Personne n'est choqué qu'un homosexuel teste en faveur de son partenaire ; désormais grace au mariage pour tous le conjoint homosexuel succèdera sans formalité spéciale et il pourra même bénéficier de la pension de reversion* ce qui fait grincer des dents des bien-pensants.

    Je n'apprécie pas particulièrement Frigide Barjo, que je trouve parfaitement vulgaire, mais je dois dire que sa position se tient : oui à l'alignement des droits des homosexuels en matière de droit du couple, à l'exception bien entendu de l'adoption qui relève d'ailleurs d'une législation différente.

    Nous n'avons parlé ici que du mariage contrat civil qui règle les droits et les obligations du couple. Maintenant en ce qui concerne le mariage religieux les autorités des divers cultes sont libres de décider des modalités du mariage de leurs adeptes dans le respect des lois de la République et de la présentation prélable d'un acte de mariage civil (ce qui exclut toute célébration d'un mariage polygamique, ce qui serait contraire à notre ordre public interne).

    Conclusion : zéro pointé pour les auteurs de ces propos.

    * Tout comme les hétérosexuels, les homosexuels cotisent pour la retraite. Il me parait donc juste (et bon) qu'ils aient droit aux mêmes avantages.

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    1. Cher Monsieur,

      Ce n'est pas particulièrement que je tiens à défendre la position de Monsieur l'Abbé mais vous devriez au moins lire correctement l'article avant de le critiquer.
      Que dit Monsieur l'Abbé ?
      Que l'ouverture du CUC aux homosexuels revient à ouvrir la boîte de Pandore et qu'elle permet même l'adoption simple par des couples
      homosexuels. Il y a donc une contradiction dans la position de Frigide Barjot.

      Pour ce qui est du mariage chrétien,il n'est certes pas le premier mariage monogame mais il est certainement le premier qui impose une exigence morale aux contractants:

      -Fidélité réciproque (c'était pas forcément le cas chez les grecs !)

      -Interdiction du divorce (certes la procédure en nullité a été introduite pour les cas désespérés )

      -Sexualité à minima (réservée à procréation)

      Ce n'est pas pour faire du prosélytisme mais je ne vois pas quelle religion ou quelle institution civile a fait mieux depuis...

      Pour ce qui est de l'aspect "déviant", la loi actuelle permet aux homosexuels de vivre ensemble depuis longtemps, même avant le PACS !
      Ce qui est gênant, c'est que l'Etat puisse leur offrir un cadre juridique les confortant dans leurs fausses certitudes, à savoir que l'homosexualité est une pratique sexuelle comme une autre.
      Si vous refusez d'entendre les recommandations de l'église catholique, qui sont non explicites j'en conviens, alors adressez-vous à n'importe quel médecin: AUCUN médecin ne recommandera les pratiques des homosexuels par déontologie.
      De la même manière, un politicien pleinement conscient de l'ensemble des conséquences d'une relation homosexuelle pour eux-mêmes et pour leur famille ne recommandera jamais la moindre union homosexuelle, y compris pour justifier un amour entre deux personnes homosexuelles.
      La loi Taubira, comme de nombreuses lois socialistes, est bien évidemment démagogique.
      Sur un autre blog, j'ai même défendu la thèse selon laquelle cette loi est en réalité homophobe !
      Le gouvernement a donc inversé les valeurs pour se couvrir de vertus
      qui n'existent pas.

      Votre raisonnement sur le mariage gay correspond à une grille de lecture trop rigide et inadapté.
      Pour apprécier les qualités et les défauts d'une loi, il faut mettre tous les problèmes "sur la table".
      Visiblement, vous êtes loin d'avoir accompli l'ensemble de cette démarche pourtant nécessaire.

      eric-p

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  5. En tant que non-catholique je me fous complètement de ce que peut dire l'Eglise catholique sur l'homosexualité. Depuis 1905 l'Etat et les Eglises sont séparées, enfoncez vous bien cela dans la caboche. Nous n'avons pas besoin des religions pour penser par nous-mêmes. Dites un peu : combien d'homosexuels (cachés ou non) ont fait le sacrifice de leur vie sous l'uniforme français ? Mais peut-être voudrez vous déterrer leurs cadavres pour leur enlever leurs galons (ou leurs étoiles) et leurs décorations et supprimer leurs citations comme certains voulaient le faire à l'encontre des juifs en 1940. Il ya des fois ou j'ai comme honte de mon pays.

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    1. Réponses en vrac @ "1 juin 2013 10:43"

      1. Vous vous fichez de ce que... etc etc --> vous pouvez tout aussi bien ne pas venir lire ce blog.

      2. L’État est séparé des Églises... --> Il serait bon qu'il se sépare maintenant des Loges.

      3. "Combien d'homosexuels..." --> Il est clair que nul n'a le monopole de l'homosexualité, et notamment pas la cause que vous semblez venir défendre.

      4. "déterrer les cadavres" --> Vous "nous" prêtez des intentions délirantes. Merci de votre générosité mais vos propos n'engagent que vous, et en disent long sur votre confusion mentale.

      5. "honte de mon pays" --> Peut-être même qu'un jour ce sera réciproque... et que votre pays aura honte de vous? Non, je rigole! En attendant, si vous choisissez de rester en France, ne vous sentez pas obligé de rester ici.

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    2. Tout votre problème est en réalité contenu dans votre réponse:
      Vous considérez l'église catholique comme une "religion", c'est à dire (vous me corrigerez si je me trompe)un ensemble de croyances
      arbitraires, et une religion parmi d'autres, qui ne saurait en aucune manière prétendre détenir la Vérité.

      À supposer que nous ne détenions pas cette fameuse Vérité, le gouvernement reste parfaitement muet ou incohérent sur un certain nombres de points que l'église catholique ou ses fidèles ont dénoncé à plusieurs reprises:

      * De quel droit refuse-t-on à un enfant de connaître son père et sa mère ? (Violation de la charte des droits de l'enfant)

      *Problème de la filiation (Madame Guigou n'a JAMAIS résolu ses propres contradictions par rapport aux propos qu'elle a tenu en 1998 au moment du PACS )

      *Problèmes de la PMA et la GPA

      *Problèmes de la stabilité des couples homosexuels peu compatible avec la notion de fidélité.

      *Problèmes de santé éventuels liés à la bénédiction implicite de l'Etat sur la sexualité très particulière des homosexuels.
      Qui est responsable dans ce cas ?

      *etc... (il y en a beaucoup d'autres)

      Pour ce qui est du CUC, Monsieur l'Abbé a soulevé précisément deux points inquétants que vous n'avez visiblement pas vu
      (ou pas voulu voir ?)

      *Problèmes de l'adoption simple par des couples homos
      (Si j'étais législateur,j'appliquerai le principe de précaution:
      Risque zéro !)

      *Problème de la théorie des dominos (Il faudrait aussi reconnaître tous les couples "exotiques". )

      Comprenez-nous bien: Si nous sommes farouchement opposés aux
      reconnaissances des revendications des homosexuels, ce n'est pas par simple idôlatrie de la bible, c'est simplement à la suite d'une longue réflexion mettant en évidence des problèmes que nous considérons en toute bonne foi comme insurmontables.

      eric-p

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  6. Pour information, et pour vous inviter à jeter un regard moins franco-français sur la question qui vous semble plus importante que tout au monde, cet article du journal "Le Soir" (Bruxelles, ce samedi:

    "Le cardinal Godfried Danneels, ancien archevêque de Bruxelles, a évoqué le mariage homosexuel dans une interview accordée aux quotidiens L’Écho et De Tijd. Il explique qu’il n’est pas opposé à l’union homosexuelle, pour autant qu’on trouve un autre mot que « mariage ».
    Interrogé sur l’ouverture du mariage civil aux homosexuels, le cardinal répond qu’il pense « qu’on ne doit pas renoncer à sa morale, mais qu’il faut trouver un moyen de la rendre crédible et vraisemblable. Si un État ouvre le mariage civil aux homosexuels, alors c’est le problème de cet État. » Le cardinal ajoute qu’on ne peut pas réduire une personne à son orientation sexuelle et que l’Église prend aujourd’hui en compte, de manière plus nuancée, « les personnes dans leur globalité au lieu de se limiter aveuglément aux principes moraux ».
    Et d’ajouter que l’Église « ne s’est jamais opposée au fait qu’il existe une sorte de ’mariage’ entre les homosexuels – mais on parle donc d’une sorte de mariage. Il ne s’agit pas du vrai mariage entre un homme et une femme, donc il faut trouver un autre mot pour le dictionnaire. Mais que ce soit légal, qu’on le rende légitime par une loi, l’Eglise n’a rien à dire là-dessus. »
    Pour Godfried Danneels il s’agit d’une évolution positive. La position du cardinal est d’ailleurs partagée par Monseigneur André-Joseph Léonard (actuel archevêque de Bruxelles, réputé très conservateur). Il s’agit du premier cardinal à s’exprimer de manière aussi franche sur le mariage gay. Il est interviewé dans le cadre de son anniversaire. Le cardinal a en effet 80 ans mardi prochain".

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    1. Je trouve très intéressante cette réflexion du cardinal Danneels : "Si un État ouvre le mariage civil aux homosexuels, alors c’est le problème de cet État."
      Cela renvoie à Rendons à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César.
      Et cela me pose question vis à vis de l'Eglise catholique : pourquoi ne pas se séparer pour de bon du mariage civil puisque ce dernier est vicié dans les termes et ne correspond plus à la définition qu'en donne l'Eglise? Aujourd'hui, pour recevoir le sacrement de mariage à l'église, il faut être marié civilement. Est-ce que nos évêques et nos prêtres n'auraient pas un rôle éminent à jouer hic et nunc et demander à ne plus avoir à passer par ce mariage civil?? Elle est où cette fameuse séparation de l'Eglise et de l'Etat?
      Rien n'empêcherait les mariés h/f de redéfinir un contrat d'union entre eux qui soit en accord avec leurs principes moraux ou religieux.
      L'Eglise catholique de France accorde à l'état une place démesurée me semble t-il, le mariage civil, d'après ce que j'ai compris, est une "invention" assez récente.

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    2. La réponse du cardinal Daneeels constitue hélas une illustration
      de la gangrène idéologique de la conception laïque de la société.
      Toutes les couches de la société civile sont contaminées jusqu'au clergé lui-même !
      Du reste, ça n'a rien d'étonnant puisque le niveau de propagande n'a jamais été aussi puissant dans l'histoire de l'humanité.
      Oui, j'ose le dire, le niveau de propagande dépasse largement celui des dictatures les plus féroces y compris dans la terrible Corée du nord (Les autorités restreignent fortement l'usage d'internet à sa population.)
      Au moins, les allemands savaient que la propagande qu'on leur inculquait était justement de la propagande du fait des déviances par rapport aux états voisins et à leur passé récent.

      Dans le cas présent, nos dirigeants se sont arrangés pour provoquer une sorte de "blitzkrieg idéologique" où l'idéologie
      homophile s'est répandue à une vitesse impressionnante:
      En 15 ans, la plupart des pays de l'occident ont adopté
      des contrats d'union homosexuelle voire légalisé le mariage gay !

      Certains pays (Suède, Danemark (?),....)ont poussé le vice à faire reconnaître le mariage gay dans des églises chrétiennes ce qui,
      reconnaissez-le, relève d'une certaine contradiction.
      (Contrairement à ce que disait feu le pasteur Doucet, le christ était opposé à la fornication et donc à l'homosexualité).

      L'avantage d'une telle stratégie, c'est d'éviter de faire prendre conscience aux gens des inconvénients du mariage gay.
      Le problème pour les autorités pro-homophiles, c'est que certains états occidentaux semblent résister (Allemagne en partie, Italie, Pologne,etc...)mais nous savons que des pressions s'exercent sur ces pays pour qu'ils suivent la "bonne" direction...

      Un des poisons idéologiques de la société civile,
      et SS Benoît XVI ne s'en est pas privé pour le faire savoir,
      c'est le RELATIVISME.

      Les gens considèrent (y compris, et je le déplore, de nombreux catholiques pratiquants !)que:

      *La "vérité" de l'église catholique n'est qu'une "vérité" parmi d'autres.

      *Que les "vérités" ne sont pas absolues mais peuvent être relativisées.

      *Que l'église catholique n'est qu'une église parmi d'autres.

      Avec de tels préjugés, on obtient effectivement tous les ingrédients d'une recette.... pour un désastre idéologique !

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    3. Avec les athées, on a presque l'impression qu'à force de vouloir rejeter la conception du monde catholique, ils veuillent faire systématiquement faire l'inverse de ce que prône l'église !

      Si j'étais cynique, je demanderai au pape de promouvoir le satanisme et les athées se décideraient peut-être enfin à faire la promotion du "vrai" monde catholique !

      SS Benoît XVI s'est prononcé CLAIREMENT par le passé CONTRE le mariage homosexuel.

      Je ne suis pas un spécialiste du droit canon mais je crois me souvenir que l'engagement du pape sur ce sujet tombe sous le dogme
      de l'infaillibilité pontificale.

      Quelque part, les positions prises par le cardinal Danneels
      et l'archevêque de Bruxelles sont en porte-à-faux
      avec le dogme de l'infaillibilité pontificale qu'ils sont censés reconnaître.

      Il y a donc un malaise dans ce pays gangrené par le satanisme latent de son voisin bien connu : La Hollande.

      Je rappelle que ce pays a adopté entre autres une loi terrible
      sur l'euthanasie active et qui n'a visiblement pas suscité beaucoup de protestations chez les catholiques belges.
      Vous avez dit léthargie ?
      Ce n'est pas parce que Mgr André-Joseph Léonard a fêté ses 80 ans
      qu'il est forcément un modèle de sagesse pour tout le monde.

      Pour les non-croyants /non catholiques, je voudrai revenir sur la notion de dogme
      de "l'infaillibilité pontificale" établie assez tardivement (1870)
      et qui a beaucoup suscité de polémiques.

      On serait tenté de croire que ce dogme ne soit qu'une
      "coquetterie" supplémentaire de l'église catholique pour renforcer
      l'autorité du pape.
      C'est sans doute en partie vrai mais pas seulement.

      En édictant ce dogme, l'église a surtout voulu montrer par là que les discours et les gestes du pape ne sont pas le fait de la simple personne de l'évêque de Rome mais de l'église toute entière.
      Autrement dit, lorsque le pape se prononce par exemple sur le sujet du mariage gay, il le fait en pleine connaissance de cause,
      il connait le dossier et son jugement s'appuie également sur les recommandations d'une partie non négligeable des meilleurs éléments du clergé.
      Il serait particulièrement naïf de croire que le pape se prononce sur quelque sujet que ce soit à la légère.
      Ce n'est pas par hasard si le pape REFUSE les interviews ordinaires car le pape n'est pas un chef d'Etat ordinaire mais
      EXTRAORDINAIRE.

      Les laïcs font trop souvent la confusion entre un chef d'Etat ordinaire qui prend ses décisions sur le court terme et la position de l'église qui prend ses décisions en principe
      AD VITAM AETERNAM.L'exigence n'est pas la même !
      Ainsi,
      le dogme de l'infaillibilité pontifical s'est naturellement imposé.

      Dans l'histoire de l'église catholique, je ne connais pas beaucoup de décisions doctrinales en 2000 ans d'histoire qui ont été remises en cause par cette même église ultérieurement.

      Pour en revenir à la position de Mgr Danneels et Mgr Léonard, je les invite à relire les différents dangers du mariage gay que leurs frères ont dénoncés dans un passé récent.

      Eric-p

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    4. @la crevette

      Certains catholiques ont effectivement demandé à ce que le mariage
      catholique soit reconnu en France.
      Je suis l'un d'entre eux.

      Personnellement, je me suis marié en Espagne où nous n'avons pas en tant que catholiques à passer dans une mairie.

      Nous avons donc bon espoir pour que cet appel soit ennnnfin entendu après 222 ans d'incohérence idéologique.

      Un catholique n'a pas à reconnaître la suprématie d'un état laïque
      sur son mariage qui est une affaire privée.
      Il doit en revanche bénéficier des mêmes droits que les personnes
      mariées car il est un citoyen à part entière de ce pays et il paye
      exactement les mêmes impôts et auitres taxes.

      Je regrette vivement que l'église catholique ne se soit pas battu davantage sur cette question car la hiérarchie actuelle donne l'impression ou peut donner l'impresssion que le mariage catholique ne constitue qu'une sorte de kermesse, une fête folklorique à laquelle participerait des enfants de parents catholiques peu informés sur la portée solennelle du mariage catholique.

      Par ailleurs, le simple fait de passer dans une mairie participe à
      la contamination idéologique des futurs époux catholiques qui considèrent les droits civils comme des "acquis" concernant également les catholiques.
      Le passage en mairie est la démarche parfaite pour un couple catholique à provoquer la confusion mentale entre les deux mariages.
      Les époux catholiques en particulier n'ont pas à reconnaître
      le divorce comme étant une "solution" éventuelle à des difficultés conjuguales insurmontables.
      L'église a prévu depuis fort longtemps des solutions que l'Etat français s'efforce d'ignorer: La séparation de corps et la procédure en nullité.

      Par ailleurs,la démarche actuelle des catholiques devant le mariage en France sème la confusion entre la notion de mariage
      conçue par les laïcs, à savoir un contrat avec des devoirs
      et le mariage catholique qui est avant tout un SACREMENT.

      Les mots ont une signification et un sacrement n'est pas un contrat simple.c'est plus que ça.

      Il n'est jamais trop tard pour que l'église prenne ses responsabilités et revendique l'autonomie du mariage catholique
      français.
      C'est possible puisque d'autres Etats le font , y compris les Etats où l'église et l'état sont séparés (Espagne, Pologne,etc...)

      Il faut savoir également que de nombreux catholiques se sentent pris en otage par les laïcs qui les utilisent comme caution morale
      pour un mariage civil qui a moralement fait faillite depuis le mariage gay voire depuis la (re)reconnaissance du divorce en
      (1792) 1884 et la loi Naquet.

      Certains catholiques préfèrent d'ailleurs se marier à l'étranger
      (Pologne, Espagne,....)directement dans une église catholique pour ne pas avoir à passer dans une mairie!
      C'est un acte militant !

      Eric-p

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  7. Sur le sujet je commence à fatiguer. Je suppose que les homos éprouvent des satisfactions bien légitimes à pratiquer leur art. Là n’est pas le problème. Il est en revanche dans le prosélytisme et l’exhibitionnisme. En ce moment ils se régalent. Sur le fond de la question on se prononcera quand les lois nous le permettront.

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  8. Comme je l’ai signalé dans le passé sur ce blog, je ne comprends pas l’usage que l’Abbé de Tanoüarn fait du mot « droit ». Le monde traditionaliste en général semble être littéralement « recto-phobique » : il a une peur irrationnelle du mot « droit », surtout lorsqu’on lui adjoint celui de « subjectif » (à moins qu’il ne s’agisse des « droits de Dieu » auquel cas tout va bien, ce qui est paradoxal car le concept de droit du souverain est lui sans doute, pour le coup, inintelligible).

    Il en est du « droit à l’homosexualité » comme du « droit à la liberté religieuse » : vous n’aimez pas parler de droit à parce que vous n’aimez pas la chose en question. Mais c’est là une incompréhension fondamentale de la notion de droit. Le mot est polysémique mais il s’agit ici de droit-liberté : j’ai un droit à x si l’ordre juridique n’entend pas m’empêcher de faire x. J’ai donc le droit de respirer, le droit d’aller et venir, le droit de porter un tee-shirt de La Manif Pour Tous. J’ai aussi le droit de me curer le nez, en privé ou en public, celui de lire de la pornographie, de me couper la jambe, de mentir. (Il peut y avoir des exceptions : si je mens sous serment, si je me coupe la jambe pour échapper à la conscription, si la pornographie représente de jeunes enfants etc – mais le principe demeure). J’ai aussi le droit de haïr ma belle-mère (je ne vois aucune exception ici) ou d’avorter dans les limites de la loi. Encore une fois il s’agit de droit-liberté et non de droit-créance : j’ai la liberté d’avorter au sens où vous ne pouvez pas m’en empêcher mais je ne peux pas exiger de vous que vous pratiquiez mon avortement.

    Le droit-liberté n’a donc rien à voir ni avec les bonnes mœurs ni avec la morale ni avec la loi de Dieu. Il est très clair que ne pas aimer sa belle-mère comme soi-même est une offense à la loi divine ; mais personne, pas même le plus intransigeant des traditionalistes, ne dirait qu’il ne s’agit pas d’un droit (liberté). Pourquoi cette peur avec la liberté religieuse ou avec l’homosexualité ?

    Le recours à la notion de tolérance est une échappatoire rhétorique. Au sens propre du terme, la tolérance exclut effectivement la liberté : l’Etat m’interdit de traverser en dehors des clous mais il n’a pas la moindre intention de faire appliquer l’interdiction et donc je traverse en plein milieu de la rue devant des policiers à qui l’idée d’intervenir ne viendrait même pas à l’esprit. Mais demain matin il pourrait changer d’avis et s’aviser de me donner une contravention.

    Or selon M. l’Abbé l’Etat « doit » tolérer toutes les formes de vie privée qui ne nuisent pas à autrui. Pas « peut » : « doit ». S’il est obligé de tolérer ma conduite, il ne peut pas me l’interdire. S’il ne me l’interdit pas, j’ai un droit-liberté à pratiquer cette conduite, qu’il s’agisse de la sodomie, du curetage de nez ou du fait de haïr sa belle-mère. C’est une simple question définitionnelle.

    Les tradis moins modérés qui pensent que l’Etat doit punir la sodomie (mais pas la haine de sa belle-mère, tiens pourquoi donc ?) sont cohérents. Si l’Etat peut la réprimer alors effectivement il n’y a pas de droit : il y a interdiction ou tolérance selon qu’il use ou non de son pouvoir. On doit donc interdire l’homosexualité comme on doit interdire l’avortement. Mais le moment où vous dites que l’Etat a un devoir de tolérance (comme le disent tous les tradis disons modérés, qu’il s’agisse d’homosexualité ou de liberté religieuse) alors vous acceptez que les individus sujets de cet Etat ont un droit-liberté à cette conduite. Vous ne pouvez pas changer la définition du mot droit parce que tout à coup vous avez des scrupules. Je ne sais pas ce que dit la doctrine de l’Eglise catholique sur la question, mais si effectivement elle dit que les Etats doivent tolérer la pratique de l’homosexualité alors elle reconnaît un droit-liberté à l’homosexualité. C’est sans échappatoire, même si encore une fois, ça n’implique en rien de penser qu’il s’agisse d’un comportement bon (ou neutre).

    Le visiteur du soir

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  9. On peut jouer sur les mots. Seules les personnes ont des droits.. Alors justement, tout couple hétéro ou homo a le droit à un contrat. Pourquoi pas un PACS pour les homos avec possibilité de transmettre un héritage et éventuellement une pension de réversion ? A ce moment là, c’est l’association de personnes qui est protégée et non pas la pratique sexuelle. Si cela avait été proposé, cela n’aurait dérangé personne et cette histoire serait passée inaperçue.
    On dirait que le « chemin des dames » fait une découverte… L’ouverture à la polygamie (musulmane surtout) ! Je ferais simplement remarquer que les revendications à ce sujet par la communauté musulmane auprès du conseil de l’Europe, ont déjà commencé. Nous savions tout cela dès le début. Le Lobby gay a peut-être de l’influence, mais derrière tout cela, il y a la volonté de changer l’humanité. Ces lois sont concoctées dans les loges et au sein du gouvernement mondial. Tout est lié, la Finance, l’économie, l’idéologie. Tout a déjà été dit sur ce blog. La seule chose qui manque, c’est que les français fassent le lien entre toutes ces choses et ne se laissent pas avoir par les apparences. Ce ne sont pas les homos qui sont dangereux, ce sont ceux qui les manipulent et qui les utilisent comme un leurre. Chez les Gays aussi, ceux qui sont intelligents comprendront, les autres tomberont dans le piège.
    Mais au dessus de tout cela, il y a encore autre chose de plus important que personne ne voit. En effet, de mauvaises lois ne peuvent s’engouffrer que là où il y a des failles. On s’accroche à « l’Institution » (du mariage) comme si celle-ci était pure et irréprochable. L’accroissement des divorces fait un constat inverse. Non ! pour les cathos du moins ( parce que notre référence, c’est le Christ), tout est à revoir dans ce domaine et surtout ce qui concerne la sexualité dans le mariage. Le jour où l’on passera de l’ancienne loi à la nouvelle, les choses iront certainement mieux. Hétéro ou homo, tout ça c’est du sexe. Cacher les pulsions sous couvert de procréation est malhonnête et cette malhonnêteté est encouragée par l’Eglise. Etant donné que la gestation et l’allaitement dure à peu près le temps d’une année entière…faites le calcul… Non ! je ne crois pas que, comme par un « enchantement surnaturel », le couple marié (catho) aurait des ébats différents des autres, presque chastes, en quelque sorte ! Cela relève du mythe ! Si on éduquait les jeunes dans un autre état d’esprit( plus chaste), on se marierait moins vite et on se respecterait mieux. Tout est à revoir pour que la famille ne soit plus le lieu de toutes les névroses…
    La diablerie s’engouffre partout où nous avons nos faiblesses et en ce moment, elle est à l’œuvre contre la civilisation chrétienne, cherchant sa destruction pour mieux asservir l’humanité. C’est à nous de changer, même si, en même temps, il faut changer les lois qui nous sont imposées. Cela fait partie de la « conversion » que nous devons enfin commencer à faire au lieu de nous accrocher à une banquise qui est à la dérive (je ne dis pas ça pour Mortimer…).
    Pour finir, M.AG2T, je dirais avec tout le respect que je vous dois, que vous tombez tant un peu dans l’homophobie. Le domaine privé reste privé. Il est mis sur le devant de la scène uniquement pour nous tromper, et ça marche ! C’est toute la Hollandie qu’il faut bouter hors de France ! Vive Jeanne et tous ceux qui lui ressemblent !






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  10. Ah les bonobos ! Ils ont la vedette chez les intellos , cela tient à ce qu'ils , paraît-il, font l'amour face à face.Contrairement à leurs frères chimpanzés ou les autres tenants du monde animal.
    Faut-il y voir là une raison de leur popularité?
    Car les modernes et les branchés qui veulent nous faire descendre du singe croient tenir en l'espèce un indice "sérieux". Car toute cette catégorie, les branchés pas les bonobos, se complait dans l'animalité de l'homme, n'a-t-on pas entendu une célèbre tête pensante féminine ( pour de bon)nous parler de l'horrible fête des mères ( créée par Vichy ,un indice?) et affirmer que l'instinct maternel n'existe pas ou bien qu'il est une survivance lointaine de nos origines simiesques.
    Il n'y a d'humain que l'animal en somme.
    Maintenant la confusion règne en maître et le doute est permis.
    Dans ma grande ville il y a peu ,un garçon a été tué pour un regard.
    A la même époque sans qu'il y ait un lien dans un documentaire animalier de la TV, le commentateur indiquait que les singes cynocéphales qui vivent en bandes peuvent devenir très dangereux si on croise leur regard!
    Civilisation ?
    Chassez le naturel, il revient au galop.
    Si on trouve des animaux homosexuels ça sera pour nous la fin des haricots.

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  11. (I)
    J'écris mon commentaire sans avoir lu ceux qui précèdent,pour laisser ma pensée vierge...

    Concernant Frigide Barjot, il fallait que ni Béatrice Bourges, ni Ludovine de la Rochère n'aient porté beaucoup d'intérêt à ses prises de position dans les médias, car s'il est un point sur lequel la porte-parole en chef autoproclamée de "La manif pour tous" n'a pas varié, c'est sur sa relative indifférence envers "le mariage homosexuel" et sur la préoccupation qui était la sienne, du fait que, dans notre droit français, le mariage entraîne la filiation. Frigide, la parodiste, a martelé cela avec une belle constance, mais ç'a l'air d'avoir échappé aux journalistes dont vous êtes, écrivant dans un périodique politico-religieux (vive la confusion!); et Christine Boutin, la femme de "cousin Louis", et Béatrice bourges, la divorcée du "printemps français", ont dû aussi fermer les écoutilles, quand leur porte-parole faisait de telles interventions dans les médias, qui justifiait pourtant l'accoutrement rose de "la manif pour tous", sans compter la sono ...

    Passon à la pseudo-loi naturelle, prétendument inchangée depuis Adam et Eve. Que faites-vous de Jacob ou de david, pour ne rien dire de salomon? Sans Rachel, aucun des fils de Léa. Si vous osez répondre qu'ils ne vous manquent guère, vous n'êtes guère chrétien et encore moins judéo, même par tactique... Le grand écart: Maurras et le P. Patrick Desbois...

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  12. (II)
    Vous êtes contre "le contrat universel". Ca vous appartient, dit le relativiste. Moi, je suis contre le fait que le mariage civil donne lieu à un contrat. Ca me rappelle furieusement l'époque où le mariage était si peu une antidote contre la servitude féminine que, dans le trousseau de la mariée, ses titres de propriété constituaient sa dot. Ce faisant, la "civilisation chrétienne" (le christianisme n'est en rien concerné dans l'affaire) a consenti une régression vis-à-vis du judaïsme qui l'a précédé et de l'islam qui l'a suivi: dans l'une et l'autre culture, religion ou société, le promis dotait sa belle, et c'est même pour n'avoir pas réussi à le faire dans le temps imparti que Jacob dut épouser Léa.

    Vous découvrez aussi, avec les agités du "printemps français", que le droit pour un enfant de connaître ses origines devrait être constitutif de l'adoption, même plénière. Je rappelle que les plus obstinés à s'opposer à cela étaient les catholiques, qui ne voulaient pas non plus que l'on mît fin aux "accouchements sous X", qui interdisaient à un enfant de retrouver la trace de ses parents biologiques, et qui ont dû renoncer à leur position hypocrite à la faveur de leur refus du "mariage pour tous".

    Mais, Monsieur l'abbé -et c'est là le plus choquant dans votre article-, croyez-vous pouvoir vous dédouaner à si bon compte, non pas d'avoir soutenu Béatrice Bourges, ce qui, après tout, est votre droit, mais de lui avoir fait croire qu'elle était intelligente ou de ne pas l'avoir armée intellectuellement, ce qui était dans vos capacités? Car toute la pertinence du livre que vous citez est imputable à aude Mirkovic, des parlementaires comme Marc le Fur ne s'y sont pas trompés. Béatrice Bourges n'a fait que de l'agit-prop ("on ne lâche riene, et quand je dis rien, c'est rien!", mais apparemment, ça excite votre atavisme "non violent transgressif", "boy scout" et anti"fascistoïde", savoir qui vous désignez dans les manifs est un peu compliqué. Par contre, vous avez manifestement envie d'en découdre, si c'est le cas dites-le et, si vous ne pouvez pas, n'écrivez pas, même si je ne suis pas sûr qu'il soit dans les attributions d'un prêtre de cautionner un monome lycéen! Quant à Béatrice Bourges qui voulait ne "rien lâcher", les militants et les médias l'ont apparemment lâchée, à présent que frigide a laissé la place à Ludo... Allez, béa, "ne lâche rien", et surtout n'oublie pas que qui va à la chasse perd sa place de la bastille...

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  13. L’article est copieux, les commentaires sont abondants. Et pourtant la question est simple : l’homosexualité est-elle mortifère ? N’est-il-pas ?
    Quand aux homos le mieux est d’en parler le moins possible. Cela leur procure du plaisir.

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  14. Conseillée par Julien, j’ai relu la déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948 rédigée par René Cassin. Comme l’écrivait André Chouraqui dans « les 10 commandements » cette déclaration des droits de l’homme met l’accent principal sur la personne humaine plutôt que sur l’Etat. Cela devrait donc être une protection efficace contre les abus de pouvoir des états. Je laisse le plaisir aux « Métablogers » de lire les petits extraits de cette déclaration et de bien « savourer » la violation faite par certains états en ce qui concerne la protection de la famille. Comment une loi peut-elle engendrer son contraire ?
    "Article 16
    A partir de l'âge nubile, l'homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage etc…. 
. La famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'Etat.
    Article 28
    Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet.
    Article 30
    Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés."
    J’aimerais bien savoir comment juridiquement, on peut en toute impunité, contorsionner cette déclaration et lui faire dire ce qu’elle ne dit pas. Comme je l’ai toujours dit sur ce blog, il y a belle lurette que la gauche n’est plus humaniste !



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  15. Chers tous qui avez discute jusqu ici assez passionnellement il faut en convenir, en melangeant de bons arguments a de mauvais souvent, en ne connaissant pour beaucoup la veritable signification du mot tolerance qui est le fait d accepter un moindre mal pour eviter un plus grand mal, mais ne doit jamais accepter un mal aux depends du Bien, et qui rentrez dans des arguties mineures qui font intervenir la sensibilite mais pas le Souci du Bien Commun General de la Societe qui exige que l on reflechisse sur le long terme et non sur une seule generation,
    Je vous invites tous a bloquer une semaine de vos vacances afin de faire une retraite spirituelle dans les " Exercices de St Ignace de Loyola" .Avant de demarrer ceux ci vous laisserez toutes vos questions, interrogations, problemes intimes, familiaux, professionnels etc ..a l entree en retraite en les confiant a la Vierge Marie qui s en occupera pendant votre absence et vous commencerez votre retraite tranquillement.
    Je peux sans crainte de me tromper que vous en sortirez tous avec l Esprit tres clair, que ce que vous preniez pour des montagnes auront repris leur vraies tailles de taupinieres et ce qui vous semblait de peu d importance pour certains sujets aura pris aussi une valeur a laquelle vous ne pensiez pas.
    Une retraite spirituelle telle que celle la a plus de valeur que tous les pelerinages que vous pourrez accumulez car elle vous mettra a nu devant le Seigneur et vous permettra de retrouver les idees bien claires et de prendre des resolutions pour l ordonnance de votre vie
    Et a partir de la vous aurez aussi les idees bien claires et pourrez faire "un Bon Discernement des Esprits" au regard du deroulement des evenements auquels nous sommes confrontes tous les jours.
    Les communautes traditionnelles ont toutes des centres de retraites de predication des Exercices de St Ignace de Loyola et certains dioceses egalement. Je prie et fais confiance au Seigneur pour vous guider dans le choix du lieu ou vous la ferez.

    Ces retraites peuvent etre suivies par toute personne majeure qu elle soit ou non catholique. De nombreux musulmans depuis St Ignace de Loyola les ont deja suivies, des agnostiques, des boudhistes, des athes......elles sont si merveilleusement ordonnees que quelque soit l intelligence que l on a elles sont comprehensibles pour tous
    Dernier point, elles ont permis a un grand nombre de drogues de toutes sortes de sortir de leurs addictions.
    Quand vous aurez apres cela l esprit plus clair, vous pourrez de nouveau rentrer dans la controverse entre vous......
    Bon courage a tous ceux qui decident avec fermete d essayer en sachant que jusqu au dernier moment avant de commencer cette retraite , un tas de soi disant "bonnes" raisons feront barrage a leur decision, ( ils feront ainsi l experience du premier combat interieur entre le bon ange et le mauvais ange) dans ce cas precis l idee de faire retraite rendra serein et donnera la paix a l'ame, les soi disants bonnes raisons de ne pas y aller donneront enervement inquietude et faux raisonnements.
    Bien entendu, du point de vue humain il faut regler ses problemes d absence a la mesure de ses possibilites humaines et financieres et bien sur prier pour ceux qui crient et prier aussi pour ceux qui ne croient pas (en faisant le Pari de Pascal....)
    AMITIES ET BON COURAGE
    Reine Marie Anne

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  16. En lisant la bible, je me suis rendu compte que Dieu était amour.
    Pensez-vous au fond de vous même que des enfants puissent grandir dans une famille homosexuel. Ils est déjà de plus en plus difficile pour eux de s'épanouir dans une famille hétérosexuel(avec des parents séparés pour la plus grande partie). Pensez donc à eux et tout les conflits seront réglés.
    Pour ma part, je pris Dieu qu'il protège chacun d'eux.

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  17. c'etait bien drole de tous vous lire merci de cette bonne blague vite a bientot la prochaine loi contraire aux principes cato qu'on puisse rigoler encore un peu (ou beaucoup)

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  18. L'homosexualité ne se réduit pas a une pratique sexuelle, on ne peut pas découpé les personnes en tranches, si un homosexuel est discriminé en raison de son homosexualité, il est discriminé effectivement en tant que personne, l'homosexualité faisant partie de la personne homosexuelle et ne lui étant pas étrangère, on ne peut pas mettre sur le même plan l'amour homosexuel avec la polygamie, les polygames ne sont pas discriminés en tant qu'hétérosexuels, on ne choisis pas d'être homosexuel, qui donc choisirait d'être traité de déviant ? Limiter l'amour a la procréation est irrationnel, les neurosciences ayant démontrées que la sexualité avait d'autres fonctions que la procréation, les homosexuels sont aussi des citoyens et ils n'ont évidemment pas a être exclus de la communauté nationale, l'anti-communautarisme brandi ici n'étant qu'un communautarisme majoritaire au détriment des citoyens homosexuels, considérés comme des sous-hommes, pourquoi seuls les hétéros auraient ils le droit d'avoir des liens affectifs ? Pourquoi l'état devrait stigmatisé des citoyens parce qu'ils sont homosexuels en plaçant au dessus d'eux ceux qui ont déjà la chance d'être hétérosexuels ? Les homosexuels n'ont que faire de votre tolérance, leur homosexualité fait partie d'eux même, elle ne leur est pas étrangère, ce n'est pas qu'une pratique, ils ne peuvent pas être hétérosexuels, sinon ils le seraient depuis 2000 qu'ils sont stigmatisés, ils ont le droit de ne pas être discriminés, mis a l'écart de la société parce qu'ils sont homosexuels, ils sont eux aussi des citoyens de ce pays et ils ont le droit d'être protégés comme n'importe quel autre citoyen et pas moins que les autres, le communautarisme n'est que le résultat de la discrimination et de la stigmatisation d'une partie des citoyens en raison d'une caractéristique présentée comme déviante, quand on exclut des citoyens de la communauté nationale par la législation ou par les discours, il ne faut pas s'étonner qu'il y ait du communautarisme, seuls les privilégiés peuvent se permettre de ne pas pas être communautaristes, tout le monde n'a pas la chance dans ce pays d'être mâle, Blanc, hétéro, Catho.

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