Regardez le traitement qu’en font les medias, en premier lieu desquels la télé et le ciné: on nous présente les malfrats comme des experts. Le type se penche sous le tableau de bord, et hop! même en hiver la bagnole démarre au quart de tour. Le cambrioleur trouve exactement ce qu’il cherche, il ouvre emballe et emporte proprement. Le braqueur fait immanquablement le casse du siècle. En réalité,… la vie en cavale coûte cher, après quelques mois de piaules miteuses, il doit recommencer. Il arrive tôt ou tard à la case prison. Votre cambrioleur n’y connaît rien. De vos bijoux (leur valeur sentimentale était bien plus grande encore) il ne retire que des cacahouètes. Et le méchant qui a forcé la porte de ma voiture dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier est reparti avec le sac (vide) qui me sert à faire mes courses. Montant du butin : 80 centimes. Montant des réparations: 200 fois ça si je m’en tire bien.
Quel rapport avec le MetaBlog? Je me fais la réflexion que c’est général, que toutes les mauvaises actions apportent un résultat tellement moindre, tellement décevant. Tellement… minable. La gloutonnerie, par exemple. Vous passez votre soirée à boire et à manger, la nuit est moins brillante, et le lendemain vaseux. Vous aurez beau mettre en cause la semoule de manioc, devant votre petite famille vous vous sentirez peu glorieux. L’avarice: vous vivez au plus juste, par rapport à vos moyens, vous thésaurisez. Votre capital grandit (encore que: petit poisson deviendra juste un peu moins petit), mais vous, vous rapetissez. La fornication (je ne parle que par ouï-dire): les plaisirs qu’on en retire sont de brève durée, et suivis d’une somme d’emm… incroyable.
Je sais bien que la morale («tu ne tueras point… tu ne voleras point… tu ne casseras point la bagnole du webmestre») ne saurait être un raisonnement comptable («… parce que ça ne vaut pas le coup»). Certes. Mais puisque le mal fascine, il est bon de se rappeler que son rendement est faible.
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