mercredi 7 décembre 2011

Senèze réintégriste

A sa manière un peu rude, Nicolas Senèze vient de rendre un triple hommage à ceux qu’il nomme «les intégristes» dans le journal Métro. [Ami lecteur, je te sens venir! tu n’aimes pas que l’on t’appelle ainsi, et déjà tu te raidis? Tu as tort, Senèze s’est assez expliqué sur le sujet: c’est faute de mieux qu’il utilise ce terme, sans condamnation ni animosité.] Dont acte.

«Les intégristes ont bien réussi leur coup», c’est le titre de l’article et le premier hommage. Par la constance de leur mobilisation contre les blasphèmes spectaculaires, «ils ont attiré à eux toute une frange de catholiques ‘modérés’». De fait: des évêques eux-mêmes ont protesté contre le fangeux picnic.

Les intégristes «se sont éloignés du Front National avec l'arrivée de Marine Le Pen». C’était là le premier de leurs péchés, dénoncé à l’envi pendant 25 ans. Car les questions d’ecclésiologie et de liturgie sont une chose, mais les lecteurs de Métro sont à l’image de 90% des Français: ils s’en f… - ce qui posait problème, c’est cette hypothèque politique que lève Senèze, en un second hommage.

Mais alors, ces intégristes restent-ils dangereux? «Oui» dit Senèze, qui relativise aussitôt la nature du danger: «ils polluent le débat et peuvent être assimilés par le public à l'Eglise catholique». Autrement dit: ‘leur’ dangerosité se réduit au débat… qu’‘ils’ contribuent largement à lancer. Et c’est là le plus beau des trois hommages rendus.
---
Bon – je pense vraiment qu’il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt, ni se dissimuler la difficulté. Nicolas Senèze représente un catholicisme conservateur propre, longtemps opposé au nôtre qui est traditionaliste. En restent quelques séquelles et des expressions un peu bourrues. Mais le temps des grands anathèmes est passé. A mon sens: un signe avant-coureur de la réintégration à venir?

9 commentaires:

  1. « Tu as tort, Senèze ». Je suis désolé, mais nous n'avons pas gardé les vaches ensemble. Je vous serai gré d'employer un autre ton.
    N. S.

    RépondreSupprimer
  2. Cher Nicolas Senèze, qui postez à l'instant une petite mise au point! Vous m'aurez lu trop vite. Je n'ai pas écrit: «Tu as tort, Senèze», avec un tutoiement qui serait effectivement incongru.

    Ce que j'ai écrit, c'est: «Ami lecteur,... tu te raidis? Tu as tort, Senèze s’est assez expliqué sur le sujet». Dans ma phrase, c'est l'ami lecteur que je tutoie, c'est l'ami lecteur qui a tort, et c'est l'ami lecteur qui est l’objet de mon apostrophe.

    'Senèze' n'est pas l'objet - il est le sujet de la phrase apposée, qui dit explicitement: «Senèze s’est assez expliqué sur le sujet», et qui insiste: «sans condamnation ni animosité».

    Cher Nicolas Senèze, vous refusez une familiarité qui de fait n'existe pas, vous accepterez certainement mes salutations fraternelles.

    RépondreSupprimer
  3. M. Senèze vous n'avez rien compris. Le webmestre n'a pas dit : "Tu as tort, Senèze."
    Mais : "Ami lecteur....tu as tort; Senèze s'est assez expliqué sur le sujet..."
    Ce qui montre que vous avez mal -ou pas du tout- lu ?
    Ah! peut-être le webmestre n'a-t-il pas écrit : "M. Senèze" ? et c'est cela qui vous chagrine ?
    Eh bien dans ce cas, quelle réaction outrancière! Quelle idée de se formaliser pour si peu !
    A l'époque où TOUS les journalistes écrivent "Sarkozi" ou même "Sarko" au lieu de "M. le président Nicolas Sarkozi", vous vous montrez bien chatouilleux !
    "Nous n'avons pas gardé les cochons ensemble": quelle prétention, Monsieur!
    Sans doute avez-vous été piqué de la fine remarque du webmestre de ces lieux. Nous ne pouvons que comprendre qu'il a frappé juste!
    Et je dis "frappé" quand au contraire, il s'agissait de courtoisie, de main tendue.
    Mais bien sûr, pensée unique oblige : quelle horreur, un éventuel dialogue avec de tels gens! bouh! fi de ces mains tendues si...sales! (au fait, pourquoi sales?)
    Signé : une sale maman de 6 sales enfants ayant eu le scandaleux applomb de manifester leur mécontentement au sujet de spectacles irrespectueux du Christ (expression bien faible), une de ces familles (au fait, chez nous on est gaullistes et non Le Penistes !) honnies par les Papes -propres sur eux- de la compromission et de la pensée unique réfugiée dans la conventionnelle et lâche démission. Honte à cette Eglise de tièdes et de pleutres !

    RépondreSupprimer
  4. M. Senèze s'informe-t-il avec autant de rigueur qu'il lit les articles, comme il le démontre dans son commentaire ? Si c'est le cas, ça laisse songeur sur sa production journalistique...

    RépondreSupprimer
  5. C'est pas possible, c'est pas le vrai Senèze qui a écrit le commentaire...!!
    Si, vraiment ??

    RépondreSupprimer
  6. Allons donc, ce message provient d'un faux N.Senèze qui écrit "je vous serai gré" au lieu de "je vous saurai gré": ce genre de faute à éviter, c'est le B A BA du journaliste

    RépondreSupprimer
  7. M. l'abbé, je crains que vous n'ayez fait trop d'honneur à un usurpateur d'identité. Le vrai N. Senèze est tout de même un peu plus subtil et n'a certainement pas créé un profil à son nom voilà quelques heures pour poster ce simple commentaire...

    RépondreSupprimer
  8. Stop - terminé! Tout a été dit qui devait l'être sur la méprise de NS, passons à un autre sujet.

    RépondreSupprimer
  9. Dans le même sens, un article de J-Y Camus, spécialiste de l'extrême droite :

    http://www.nonfiction.fr/article-5299-entretien_avec_jean_yves_camus_sur_le_retour_des_integristes_et_la_notion_de_christianophobie.htm

    "Cependant le catholicisme intégral n’est pas raciste : la Fraternité Saint- Pie X possède de nombreux lieux de culte en Afrique et en Asie, accepte les fidèles et les prêtres sans distinction de couleur de peau." "Logiquement depuis la marginalisation de Bruno Gollnisch, ils ne se reconnaissent plus dans le FN."

    RépondreSupprimer