lundi 18 février 2013

Réflexions sur le totalitarisme de gauche

Les chrétiens, en tant que chrétiens ne sont pas plus à droite qu'à gauche, mais ils sont viscéralement hostiles à toute forme de totalitarisme et c'est le totalitarisme de gauche (ou le libéral-totalitarisme) qui nous menace aujourd'hui.

Mgr Gaume définissait autrefois la Révolution comme "la haine de tout ordre que l'homme n'a pas établi et où il n'est pas roi et dieu tout ensemble"... Mais comme dit Vincent Peillon, la Révolution n'est pas terminée. Maintenant on ne peut plus dire que la Révolution est la haine de l'Ordre, car d'ordre (social ou moral) il n'y a plus ! Il faudra simplement dire - au nom sans doute de l'égalité - que la Révolution est devenue la haine de toute différence, c'est-à-dire la haine de toute identité.

Cette équivalence entre identité et différence vous choque ? Mais comment peut-il y avoir différence sans identité ? Et comment peut-il y avoir identité sans différence ? L'indifférenciation nous entraîne vers une désidentification qui est simplement la "mêmeté". Une espèce de gloubiboulga sociétal où les élites et les marges ont la même culture, les mêmes distractions, la même musique, les mêmes vêtements, les mêmes réactions... et surtout le même langage. Voilà ce que nous vivons ou ce que nous allons vivre.

Les élites et les marges communient dans la mêmeté et cette communion s'effectue de la manière la plus claire dans les talk-shows et autres débats télé où l'on n'a pas peur de recevoir un rappeur qui ne sait pas aligner deux mots sans borborygme et un ministre qui n'a pas peur de les aligner encore et encore, ses deux mots à lui, dans une sorte de vide sidéral de la pensée. Bilan du rappeur et du ministre ? Un vide inter-sidéral, qu'on appellera transculturalité pour se donner de l'importance. Le ministre et le rappeur pensent pareil... Et d'ailleurs tout le monde pense pareil. Tout le monde pense la pensée qu'il faut penser sur le moment pour avoir le droit de dire qu'on pense... Et tout le monde est prêt à changer de pensée, mais alors quand il sera temps d'en changer... Pas avant. Pas après. "Tous ensemble, tous ensemble" comme répétait l'innocente Ségolène dans ses meetings.

Je parlerai - d'après les textes - de ce totalitarisme de gauche, de cette soft-idéologie de gauche (qui est d'ailleurs de moins en moins soft) mardi prochain à 20H15 au Centre Saint Paul. L'ultime avatar de cette idéologie désidentitaire, non encore légalisé, mais on y travaille : dans l'universel déni d'identité, on n'a plus le droit d'avoir un sexe. Le sexe est un marqueur d'identité trop voyant. Il faut parler de genre, parce que les genres, on les choisit, et les choisir, cela permet juste de "les défaire", selon le mot de Judith Butler.

13 commentaires:

  1. Veillons à une (même) orthographe.

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  2. Totalitarisme tout simplement.
    Perversion des mots qui n'ont plus leur véritable sens. C'est la langue de bois que l'on reprochait à l'univers soviétique. Lech Walesa a confié qu'une des raisons du soulèvement polonais de 1980 était que les mots perdaient leur signification et que bientôt les polonais ne pourraient plus se comprendre.
    Le mal a atteint depuis le monde occidental et c'est à la crise économique qui le frappe qu'on mesure les ravages. Comme en 1792 il s'agit d'abord de dévaloriser les opposants avant de les éliminer. Pour le bien du plus grand nombre ! Bien sûr.

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  3. On n'a plus le droit, dites-vous, d'avoir ***? eh ben zut alors!
    pour ma part... duo habeam et bene pendent.

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  4. Je suppose que vous voulez dire :


    "Les élites et les masses communient..."

    sinon votre propos n'a aucun sens.

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  5. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  6. Comme d'habitude je devrai relire pour bien apprécier la pensée Ab2t mais cela me semble très juste. Je vois bien les progressistes se réclamer bientôt d'une identité comme coïncidence à soi-même dans une apothéose nihiliste. Louis

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  7. Vincent Peilhon a raison dans sa logique. Juif par sa mère, sioniste, membre du grand orient de France, il est un athée" + + +" Et cela nous fait rentrer tout naturellement dans l'histoire de l'athéisme qui, en France est passé d'une idéologie pseudo religieuse à la révolution avec la déesse Raison, à l'humanisme des Lumières non moins religieux puisqu'étant un avatar de la religion Chrétienne. L'homme a pris la place de Dieu. C'est un lieu très commun, mais les droits de l'homme du XXème siècle avaient encore comme but ultime un certain bien de l'humanité toute entière. Aujourd'hui, on ne peut pas dire que l'athéisme ait changé de visage. Il devient seulement ce qu'il est: Concupiscence. Pour vous citer MAG2T, la concupiscence, c'est de " L' amour de soi, c'est à dire instrumentalisation des êtres et des choses à son profit personnel" et plus loin "Ce que l'on retire de la concupiscence? Le néant et la haine" (extraits de votre dernier livre) Voilà où nous en sommes: De l'amour de Dieu et des hommes comme tendance, quoique imparfaite, dans une civilisation chrétienne, nous sommes passés à une haine de l'homme. Totalitarisme? Certainement. Beaucoup comparent notre société au bolchévisme. Rien de plus vrai! Bolchévisme qui a appris de l'histoire et en a tiré des leçons: Souterrain, silencieux, endormant le peuple pour mieux l'asservir. Vous parlez de la destruction de l'identité. On vous comprend parfaitement. Il faut seulement ajouter que ce qui est visé, c'est la destruction de l'humain. Il faut que tout ce qu'il y a d'humanisant disparaisse. La loi sur le mariage pour tous ainsi que celles sur les modes différents de procréation n'ont pas d'autre but que de créer des clones, identiques par millions. La culture du néant que vous évoquez, suit la même logique car le but suprême, c'est la domination politique et économique. On comprend pourquoi Mr Peilhon participe à cette œuvre destructrice de toute l'humanité.
    Sans amour de Dieu il n'y a pas d'amour des hommes. Au moins l'athéisme a montré enfin son vrai visage. Les intellectuels français de gauche et humanistes en sont pour leurs frais. Ils ont perdu leur pari. La haine a pris la place de l'amour et bientôt elle va montrer son autre visage: La violence. La révolution n'était pas finie, c'est vrai. Mais vont-ils réussir à l'achever?

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  8. Quel est le totalitarisme qui nous menace ?La "sociale démocratie" ou le "libéral bureaucratisme", où la bureaucratie s'est mise au service dudégrèvement des ressources humaines sous prétexte de"qualité de service". Mais je maintiens qu'un autre totalitarisme aurait pu nous menacer, certes pas dans l'époque moderne, mais dans la réponse que le traditionalisme voudrait apporter à la modernité, et ce totalitarisme est le totalitarisme naturaliste ou physiologique. Comme pour lui donner raison, on doit pourtant remarquer que la nature se révolte : SIDA, méfaits de la pilule…

    Le différencialisme ne détruit pas toutes les identités. Il ne détruit que les identités les plus fortes, mais il chérit les identités les plus faibles, les identités que la société mettait autrefois en minorité. La minorité accède à la majorité juridique.

    Ce qui reste un mystère dans cet étalage de "la mêmeté", c'est comment se recrute l'aristocratie. Le facteur distinctif devient la célébrité, mais comment accède-t-on à son "quart d'heure de célébrité" ? Comment entre-t-on dans "la famille des stars" pour représenter le plus petit commun dénominateur artistique, sans valeur ajoutée créative ? Mais surtout qui a décidé de ce massacre de la création ? qui et pourquoi ? La république associative prospère parce que chaque Président d'association rêve de devenir Président de la république, et nous élisons pour Président de la république un type qui a une tête de directeur d'école.

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  9. Ce texte est incompréhensible car il y a des mots qui ne veulent rien dire. Pourriez-vous vous relire et supprimer les erreurs de saisie et/ou d'orthographe. Je m'associe à 06:36. Un exemple cette phrase :

    "Les élites et les marges communient dans la mêmeté et cette communion s'effectue de la manière la plus claire dans les talk-shows et autres débats télé où l'on n'a pas peur de recevoir un rappeur qui ne sait pas aligner deux mots sans borborygme et un ministre qui n'a pas peur de les aligner encore et encore, ses deux mots à lui, dans une sorte de vide sidéral de la pensée."

    Cette phrase incohérente montre le vide sidéral de votre pensée, pour employer votre expression prétentieuse. Il suffisait de dire "vide de la pensée", l'adjectif sidéral n'ajoute rien à votre propos.

    Tout le reste et les commentaires sont à l'avenant : du charabia amphigourique. Vous devriez ouvrir au CSP des ateliers d'écriture où l'on apprendrait que se qui ce conçoit bien s'énonce clairement etc...

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    1. "Si tu vois des cochons dans les arbres, c'est que les cochons sont fous!" (adage chinois - qui s'applique particulièrement bien dans votre cas)

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  10. Pauvre France! En tout cas merci à M. l'Abbé de m'avoir fait hurler de rire...Aurait-il de l'humour? C'est probable.En tout cas il en a le sens!

    Quant à moi , M. l'Abbé - pardon!- mais je suis résolument A LA DROITE du Seigneur.....

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  11. Les carottes cuites, brûlées, les cochons et les redresseurs de tort, j’adore ! Les pharisiens encore plus ! On atteindra bientôt le sommet, accrochez-vous bien !

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