Je vous en ai déjà parlé : la loi juive comme la loi musulmane demande que les animaux soient tués d’une manière un peu particulière. Cet abattage rituel dépasse de loin la consommation de viande de ces communautés: Soit que leur religion leur interdise de consommer certaines parties de l’animal (pour les juifs), soit que leurs conditions socio-économiques les poussent vers les bas morceaux (pour les musulmans)....le reste de la bidoche atterrit dans le circuit classique - et c’est ainsi que tous, catholiques ou juifs, athées ou musulmans, religieux ou sans pratique, nous nous retrouvons à manger la viande de vaches de moutons ou de volailles abattus sans étourdissement.
D’aucuns réclamaient que le mode d’abattage figure sur l’étiquette, afin qu’on puisse choisir en connaissance de cause. Certains n'en auraient pas tenus compte - d'autres (soucieux du bien-être animal) pourraient ainsi éviter cette viande abattue sans étourdissement. C’est bien là tout le problème : ces consommateurs sensibles étaient un débouché de moins, cet étiquetage allait contre l’économie de l’abattage rituel. Du coup, cet étiquetage n’était pas requis. Et même : la loi l’interdisait.
Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, avait du reste dit son opposition à ce qui lui apparaissait comme un étiquetage «discriminant pour l’abattage rituel». Il avait assuré que l’on devrait, sur ce sujet, compter «sur [sa] mobilisation et celle des députés français au Parlement européen» pour que rien ne change.
Sa vigilance n’a visiblement pas suffit. Entre les intérêts de l’abattage rituel d’une part, et l’information aux consommateurs d’autre part, les députés européens ont choisit. Ils ont décidé que «la viande provenant d'animaux abattus sans étourdissement (conformément à certaines traditions religieuses) devrait être étiquetée comme telle». Bref : le ministre n’a pas été suivi – les députés européens ont fait le choix de la transparence, sans plus d’états d’âme que lorsqu’ils préconisent dans la même phrase que «la viande composée de morceaux reconstitués» soit indiquée comme telle.
La laïcité y marque un point – au détriment de la crédibilité de Brice.
via fdesouche.com
D’aucuns réclamaient que le mode d’abattage figure sur l’étiquette, afin qu’on puisse choisir en connaissance de cause. Certains n'en auraient pas tenus compte - d'autres (soucieux du bien-être animal) pourraient ainsi éviter cette viande abattue sans étourdissement. C’est bien là tout le problème : ces consommateurs sensibles étaient un débouché de moins, cet étiquetage allait contre l’économie de l’abattage rituel. Du coup, cet étiquetage n’était pas requis. Et même : la loi l’interdisait.
Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, avait du reste dit son opposition à ce qui lui apparaissait comme un étiquetage «discriminant pour l’abattage rituel». Il avait assuré que l’on devrait, sur ce sujet, compter «sur [sa] mobilisation et celle des députés français au Parlement européen» pour que rien ne change.
Sa vigilance n’a visiblement pas suffit. Entre les intérêts de l’abattage rituel d’une part, et l’information aux consommateurs d’autre part, les députés européens ont choisit. Ils ont décidé que «la viande provenant d'animaux abattus sans étourdissement (conformément à certaines traditions religieuses) devrait être étiquetée comme telle». Bref : le ministre n’a pas été suivi – les députés européens ont fait le choix de la transparence, sans plus d’états d’âme que lorsqu’ils préconisent dans la même phrase que «la viande composée de morceaux reconstitués» soit indiquée comme telle.
La laïcité y marque un point – au détriment de la crédibilité de Brice.
via fdesouche.com
Personnellement je vais souvent avec des amis juifs au restaurant et cela ne me fait rien du tout de manger de la viande casher. Après tout Jésus devait bien manger casher lui aussi. Peut me chaut la façon dont les animaux sont estourbis (je prèfère m'apitoyer sur le sort de mes frères humains plutôt que sur celui des animaux).
RépondreSupprimerEn fait derrière tout cela il y a les lobbys végétariens qui voudraient interdire la consommation de viande. Déjà dans certains restaurants de Paris on voit la mention "menu végétarien".
Moi, personne ne m'enpêchera de manger de la bonne viande et de boire du bon vin : "bonum vinum laetificat cor hominum".
Qu'on en finisse avec tous ces pisses-froid. La vie est courte, profitons-en.
Quant à la laîcité cela n'a jamais été ma tasse de thé.
Vous aimez manger de la viande, peu vous chaut comment sont estourbies les bêtes, etc. Vous pourrez continuer. Chouette!
RépondreSupprimerEnsuite, il y a des gens qui n'aiment pas manger de viande. Vous constatez vous même que c'est faisable dans certains restaurants parisiens. On les en prévient. Pour eux aussi: chouette.
Et puis il y a ceux qui mangent de la viande, mais qui préfèrent que l'animal n'ait pas été saigné à la sauvage. Ils posent la question à leur boucher? la réponse était interdite! Ca vient de changer. Pour eux aussi - pour eux enfin: chouette!
Die Liebe ist für alle da - auch für die!
Il y a aussi une taxounette pour financer le certificateur. Selon Kamel Kebtane, recteur de la grande mosquée de Lyon, "Par kilo de viande, la certification halal coûte entre 10 à 15 centimes d'euros." En tout cas, c'est ce qu'il disait au Parisien en2010 : http://www.leparisien.fr/abo-vivremieux/ce-mot-est-completement-galvaude-12-08-2010-1029265.php
RépondreSupprimerJ'ajoute un autre lien intéressant (surtout pour les musulmans qui ont l'air de se faire rouler sur le respect des rites d'abattage) : http://www.observatoireduhalal.com/certification-halal-nimporte-quoi/
Gerald
je ne vois pas ce que la laïcité, une fois de plus, vient faire là dedans ; décidément on la met à toutes les sauces.
RépondreSupprimerTout à fait d'accord avec Anonyme de 06:34, ce n'est pas une affaire de laïcité mais de consommation car le consommateur est en droit de savoir ce qu'il achète. Ce n'est pas parce que cela ne me dérange pas de manger casher avec des amis juifs ou halal avec des amis musulmans que l'on doit me vendre ces viandes en douce. Pour une fois que les députés européens votent une bonne loi cela vaut la peine de le dire.
RépondreSupprimerL'étiquetage de la viande n'est pas une affaire de laïcité - certes. Par contre, quand la loi interdit cette étiquetage (c'est le cas en France jusqu'à aujourd'hui), et quand cette interdiction absurde est prise en fonction des intérêts supposés de tel ou tel groupe religieux - alors on est bien dans l'atteinte à la laïcité.
RépondreSupprimerMoi aussi je mange parfois avec des collègues musulmans -ou juifs (ils sont plus rares) - mais pas casher ni hallal. Une partie d'entre eux s'abstiennent de manger du porc - et d'autres en mangent comme vous et moi.
RépondreSupprimerJe ne sache pas que les chrétiens soient tenus par des interdits alimentaires! Ils sont même tellement libres des interdits des autres qu'ils peuvent les respecter. Je trouve un peu affligeant que ce soit tout ce que vous ayez à dire pendant la semaine sainte!
RépondreSupprimerOn a le droit de savoir ce que l'on mange et de refuser de payer des sacrificateurs musulmans. Evidemment,les chrétiens n'ont pas interdiction de manger hallal. Et alors? Ils n'ont pas non plus interdiction de porter le nikab. Est-ce pour cela qu'on va se laisser imposer petit à petit des bouts de charia? Je sais de quoi je parle: pour ma propre sécurité, j'ai porté le voile pour aller travailler, il y a quelques années. Cela ne m'est pas interdit, mais je m'en serais bien passée. La viande hallal, c'est pareil.
RépondreSupprimerNote au webmestre:
Attention aux "t" parasites: "cela n'a pas suffi", "ils ont choisi" (pas de "t" final)