Je lis l’information dans La Croix du 20 septembre:
«une commission mixte a été constituée, avec des experts de la commission Ecclesia Dei et de la congrégation du culte divin, pour l’aggiornamento des mémoires des saints et pour la ‘possible insertion de nouvelles préfaces’ dans le Missel romain préconciliaire de 1962, auquel Benoît XVI a donné pleinement droit de cité en 2007.»
Certains seront pour et d’autres contre, comme lorsque Benoit XVI avait modifié une prière du Vendredi Saint. Peu importe au fond – l’information qui compte est que le Missel tridentin est vivant. Sa réactualisation indique assez qu’il s’agit d’un livre actuellement en vigueur, et non d’une forme antérieure. Oui, ce missel est «préconciliaire de 1962», mais il est aussi « postconciliaire », et il sera bientôt «de 2012».
Tous autant que vous êtes vous me faites penser aux moines de Constantinople qui discutaient du sexe des anges alors que les Turcs étaient aux portes de la Ville.
RépondreSupprimerVous discutez de misérables histoires de liturgie alors que nous sommes à la veille d'une débandade générale de l'Eglise catholique en Allemagne, en Autriche et bientôt en France. Tout le monde est en train de se "désinscrire" les gens sont écoeurés.
Ce n'est pas de retour en arrière que l'on a besoin mais d'aller de l'avant. Le Pape lui même vient de dire qu'il comprenait que les fidèles aient envie de quitter l'Eglise après les scandales pédophiliques. La catholique Irlande est en train de se vider.
Ce serait marrant un Pape qui quitterait son église pour rejoindre, mettons la Confession d'Ausbourg ; après tout Benoit XV est peut être le plus grand connaisseur actuel de la pensée de Martin Luther.
Ressaisissez-vous.
NB sur que vous ne publierez pas ce message qui tire la sonnete d'alarme mais je m'en fous. Continuez votre politique de l'autruche.
NB2 Je ne sais pas encore si je quitterai l'eglise catholique purement et simplement ou si je m'inscrirai dans une communauté libérale de tendance catholique ou protestante. Est-ce que cela a beaucoup d'importance.
cher anonyme -- justement! je ne pense pas que le missel tridentin soit le passé, qu'il appartienne au passé. Je crois bien au contraire que cette liturgie a un rôle à jouer dans la reconquête des esprits. Vous écrivez qu'il faut se "ressaisir"? Justement.
RépondreSupprimerRéponse au Webmestre :
RépondreSupprimerJe lis ceci dans les dépèches de l'AFP :
"Je peux comprendre que devant de telles informations, surtout pour ceux qui sont proches des personnes touchées, quelqu'un dise : ce n'est plus mon Eglise", a déclaré Benoît XVI, 84 ans, en répondant à des journalistes qui l'accompagnaient de Rome à Berlin.
Des dizaines de milliers de catholiques, mais aussi des protestants, ont officiellement demandé à être rayés des registres de ces Eglises, secouées par des affaires de pédophilie.
Les sondages montrent qu'une grande majorité d'Allemands est indifférente à cette visite(sic).
NB vous pouvez contrôler sur des sites de news. Et le plus dur reste à venir.
A Berlin il y a eu en 1989 la fin de la DDR ; j'ai l'impression qu'aujourd'hui dans cette même capitale réunifiée c'est la fin de l'Eglise romaine et que les fidèles sont en train de casser un nouveau mur.
VIVE LA LIBERTE (des enfants de Dieu).
Je ne sais pas si ce missel appartient au passé ou pas (en fait pas, puisque tout ce qui appartient au passé, appartient aussi au présent, on le voit bien avec les fameux scandales).
RépondreSupprimerTout ce que je peux dire c'est que ça n'est pas parce qu'il y a des problèmes là, qu'il faut s'interdire d'agir sur d'autres sujets ici.
Pour le dire autrement : les moines avaient bien raison de parler du sexe des gens des anges lorsque les Turcs étaient aux portes de la ville, c'est pas eux qui allaient prendre les armes et leur tirer dessus.
De la même manière, les personnes qui s'occupent de liturgie, peuvent continuer de s'en occuper en période de crise. Car la crise c'est tout le temps, et s'il fallait sortir des crises pour s'occuper de quoi que ce soit d'autre et bien on ne ferait rien.
Pour le dire encore autrement : c'est pas la fin du monde, alors on peut réfléchir à l'avenir ! Et si c'est la fin du monde, et bien réjouissons-nous ! Le Seigneur arrive !
Pour le dire d'une autre manière (encore !) : le Christ nous a promis de ne jamais abandonner son Église alors ne désespérons pas !
Et continuons de parler liturgie (au bon moment et a bon escient évidemment), car c'est quand même le coeur de notre vie chrétienne hein ;)
P.S. : et si vraiment vous êtes vraiment désespéré, voilà de quoi vous réjouir : il y en a d'autre qui ne prévoient pas seulement la fin de l'Église en Europe, mais carrément la chute de l'Europe, et aussi de la France. Alors vous voyez, je vais vous libérer d'un poids : pourquoi vous occuper de cette pauvre Église en France alors que c'est toute la France qui est en train de s'écrouler ?
Ça va mieux ?
Très belle méditation du Pape sur le Droit devant la Diète fédérale.
RépondreSupprimer"Nous Allemands, nous savons par notre expérience que ces paroles ne sont pas un phantasme vide. Nous avons fait l’expérience de séparer le pouvoir du droit, de mettre le pouvoir contre le droit, de fouler aux pieds le droit, de sorte que l’État était devenu une bande de brigands très bien organisée, qui pouvait menacer le monde entier et le pousser au bord du précipice. Servir le Droit et combattre la domination de l’injustice est et demeure la tâche fondamentale du politicien."
"Wir Deutsche wissen es aus eigener Erfahrung, daß diese Worte nicht ein leeres Schreckgespenst sind. Wir haben erlebt, daß Macht von Recht getrennt wurde, daß Macht gegen Recht stand, das Recht zertreten hat und daß der Staat zum Instrument der Rechtszerstörung wurde – zu einer sehr gut organisierten Räuberbande, die die ganze Welt bedrohen und an den Rand des Abgrunds treiben konnte. Dem Recht zu dienen und der Herrschaft des Unrechts zu wehren ist und bleibt die grundlegende Aufgabe des Politikers."
Permettez-moi une remarque, cher Anonyme de 23h39 (premier intervenant) qui je l'espère vous fera tenter une approche moins véhémente.
RépondreSupprimerVous parlez des "scandales pédophiliques"...Songez, s'il-vous-plaît que les "fidèles" qui y trouveraient prétexte à quitter l'Eglise, sont bien légers, dans leurs jûgements et expéditifs, dans leur condamnation.
Pour la énième fois, ce ne sont pas les braves curés qui sont pédophiles, du moins certains d'entre eux prétendument mais certains pédophiles qui se glissent dans l'état clérical, pour assouvir leur "passion" (curieuse passion mais tous les goûts sont dans la Nature, c'est ainsi).
Nous avons donc des pédophiles, déguisés en curés, tout autant qu'ils revêtent éventuellement le survêtement de prof. de gymnastique, ou d'employés de colonie de vacances et non pas des curés qui concentreraient une dose exceptionnellement élevée de perversité...GROSSE NUANCE!
Maintenant, si vous vous voulez hurler avec les loups, pour en rajouter une couche d'ignominie et d'insulte sur notre Église, vous êtes libre de le faire. Ce que l'on peut éventuellement lui reprocher, c'est de ne pas avoir détecté bien en amont, les causes frelatées d'une fausse vocation religieuse. Il y aurait certainement beaucoup à dire, sur ce sujet, pour ceux qui le connaissent de près.
Cher premier Anonyme (de 23h 39), vous n'avez pas saisi que la "débandade générale" était un corollaire de l'aggiornamento qui a fait que l'Eglise s'est mise à courir après le monde...mais le monde ne l'a pas reçue!(cf.préambule Evangile selon st Jean)
RépondreSupprimerOn s'est mis à avoir honte de nos traditions, de nos liturgies, de nos dogmes. Il fallait PLAIRE.
50 ans après, on en est là: le clergé européen s'est doucement laissé allé, fondu dans les masses laborieuses, effacé, désertant sa mission première (le sacré, le spirituel, les sacrements, le respect de la Vie, la louange, le courage, la prière, les temps de recueillement, de pénitence, le carême, etc.), les laïcs s'en sont donné à coeur joie d'organiser de festives et inventives liturgies avec chants ineptes et engagés ou cucu-la-praline, l'Eglise de France a fait dans le discours "social".
Conséquences ? divisions, prêtres indignes, jeunes enfuis, parents et enfants difficiles et capricieux envers leurs paroisses, grands-parents dégoûtés, évêques peureux, Islam envahissant, judaïsme dominateur, Protestantisme donneur de leçons, médias totalitaires et méprisants et vous qui n'avez qu'un désir : quitter la barque!
Et après ça, c'est la faute à ces obsédés de liturgie Tridentine????
Allez, allez, restez dans la barque et reconstruisons ensemble, mais pour commencer il faut tâcher d'y voir plus clair dans les causes de la débandade.
Dieu est Miséricordieux et je trouve aussi qu'après tout cela, notre société dans son ensemble (celle qui s'affranchit des discours médiatiques et des pressions idéologiques) est bien bonne finalement, avec l'Eglise de France.
(J'ajoute que la liturgie n'est pas une fioriture mais qu'elle porte littérallement -au sens d'une mère qui porte en elle son enfant- le Mystère même de Dieu parmi nous. Donc un "signifiant" à ne pas traîter à la légère...surtout en un temps où l'on admire tellement les liturgies et traditions des églises chrétiennes d'Orient!)
Colette, à : Anonyme de 8h54, le 23 septembre :
RépondreSupprimerBravo !
Et pourquoi ne pas dire nettement au Premier Anonyme : vos revendications ont déjà été acceptées ailleurs, alors, allez-y !!... et laissez en paix l'Eglise catholique avec ses spécificités millénaires qui ont fait, avec la grâce de Dieu, sa gloire, sa force, et qui CONTINUENT de le faire, contre vents et marées... mais laissez-la donc en paix, sous la houlette d'un pape assoiffé d'unité, mais lucide, mesuré, bienveillant, CROYANT !
Au premier anonyme :
RépondreSupprimer"Ce n'est pas de retour en arrière que l'on a besoin mais d'aller de l'avant", dites-vous ; outre le fait que je ne vois pas le rapport entre ceci et le thème abordé dans le présent article, vous nous parlez ensuite de... Benoît XV, qui fut pape il y a près d'un siècle.
Cocasse lapsus, non ?
@ anonyme de 15:43
RépondreSupprimerNe faites pas le faux innocent ; vous aviez très bien compris que je parlais de Benoït 16 et qu'il s'agissait d'une erreur de saisie.
Bravo pour la charité chrétienne. Décidément les cathos ça tape dur. Je pense que dans la vie vous ne devez pas être très indulgent(e).
à l'annonyme du 22,
RépondreSupprimerQu'un pape rejoigne la confession d'Augsbourg ( par exemple )Cela s'est presque déjà passé mais en sens inverse. Je fais allusion à JP2 dont on peut croire qu'il fut mandaté par le KGB! D'où d'ailleurs la tentative d'assassinat...Et son extraordinaire piété suite de son repentir. Et dans son cas il faut prendre le repentir dans le sens grec de metanoïa.
réponse à JB Bourgoin,
RépondreSupprimerÉtymologiquement parlant, le mot crise -issu du grec, « Κρίσις »- associe les sens de « jugement » et de « décision » mis en oeuvre pour dégager une décision entre plusieurs positions ou tendances opposées sinon conflictuelles.
Vous avez parfaitement raison de prendre : "crise" dans un sens positif. D'ailleurs, il existe une très bonne revue "KRISIS" fondée par quelqu'un qui n'est pas spécialement catholique.mais çà c'est un détail.