Merci d'abord à tous les lecteurs de ce Blog qui se sont rendus aux Premières assises de la Résistance chrétienne, merci à cette foule réactive, empathique, motivée... chrétienne ! Mes excuses aux quelques personnes que nous avons dû refuser, consignes de sécurité oblige. Merci aux intervenants (parmi lesquels au dernier moment Béatrice Bourge). Leurs interventions, noblement chrétiennes et non partisanes, nous les reprendront j'espère, dans un petit livre à paraître au mois de juin : Résistance chrétienne.
Quel était le but de ces Assises ? Essayer de penser ce qui allait se passer le lendemain Avenue de la Grande Armée et aussi sur les Champs-Elysées. J'entends l'un d'entre vous me dire : - Dans le feu de l'action, on ne pense pas, monsieur, on crie... Et je répondrais, Brel ou pas Brel : - Encore faut-il tenter de comprendre pourquoi on crie.
Gabrielle Cluzel a évoqué la détermination de cette "France bien élevée", qui a un moteur diésel : un peu long à chauffer, mais increvable. Cette France - cette "âme de la France" comme disait hier à chaud Mgr Aillet sur Radio Notre Dame - elle est increvable, parce que motivée, puisant ses motivations au plus profond de sa tradition et de sa fidélité au "droit naturel et chrétien". Mais elle est foncièrement légitimiste aussi, foncièrement loyaliste. Qu'un gouvernement ait réussi à se mettre à dos la France des JMJ (c'est de cela qu'il s'agit et pas d'une mythique Extrême droite), c'est un voyant qui s'allume rouge sur le tableau de bord politique de notre pays. Quand on y réfléchit, il faut remonter à 1905-1906, à la loi sur les Inventaires pour retrouver un moment où les catholiques aient prêché la résistance à l'autorité. Il y a là un signe d'un changement profond dans les relations non seulement entre l'Eglise et l'Etat (ça c'est pas grave, entre institutions on s'arrange toujours, il y a toujours des compromis historiques possibles) ; la vraie déchirure est entre l'Etat, entre les élites appointées par l'Etat et l'âme objectivement chrétienne de la France, cette âme bien plus prégnante en ce Pays que ne l'imaginent les "spécialistes scientifiques", distraits par les chiffres alarmants de la courbe des pratiquants. La France, c'est une âme ou ce n'est rien. La France est le seul pays où l'on prend feu et flamme sur des symboles. Il y a eu l'Affaire Dreyfus. Il y aura la question du mariage homosexuel, comme une écharde dans la chair de M. Hollande, qui devra se souvenir durant tout son quinquennat de ce slogan imaginé par de jeunes manifestants en verve : Hollande sers les fesses, on arrive.
Le sitting Avenue de la Grande armée était bien mieux organisé que les projections sur grand écran qui ont eu lieu au Champ de Mars le 13 janvier. Moins de "musique" facile. Moins de prises de parole facile (j'ai dit : "moins"). Moins de bisounourseries. Quelques discours flamboyants (celui d'Henri Guaino, celui d'Hervé Mariton). Quelques témoignages magnifiques (la jeune Coréenne adoptée). Un million quatre cent milles personnes réceptives. Sans haine, mais avec le feu au coeur. De quoi être ou redevenir fiers d'être Français. Une telle foule, une telle qualité de foule, c'est unique au monde. Quant à la "prise" temporaire des Champs Elysées qui a suivi, c'est la réponse du berger à la bergère, c'est la marque d'une fierté chrétienne outragée par un personnel politique haineux et dont M. Mariton, désignant nommément Manuel Valls, a pointé "la morgue".
Béatrice Bourge avait bien raison, samedi soir, de nous rappeler que le mariage homosexuel n'est que le premier acte d'un "plan diabolique" (dixit le pape François) pour déshumaniser la France (et le monde). Elle parlait plus précisément d'un "effet domino". Le fait est qu'il faut tout faire pour... gagner du temps. Le plan de nos élites, c'est de faire passer la loi en juin pour passer en septembre à la GPA et à la libre utilisation des cellules de l'embryon humain... La résistance chrétienne ne fait que commencer. Nous sommes "le peuple de la vie" disait Jean-Paul II. Soyons fiers de rendre ce témoignage, face à ce que l'Epître aux Hébreux appelle "l'Empire de la mort".
Impressionnant! On n'avait encore, en effet, jamais vu une telle mobilisation autour d'un rassemblement UMP!
RépondreSupprimerVoir l'ampleur de cette pieuse assemblée amassée derrière la figure tutélaire de ST Gaino, espoir et salut de la France, cela fait chaud au coeur! Et le tableau ne serait pas complet sans l'ineffable Christine Boutin dans le rôle de la sainte martyrisée par la Rome apostate. Grandiose! On voit qu'ils ont fait un effort niveau com'rue de Vaugirard.
L'émotion était palpable dans les regards de cette foule endeuillée, comprenant enfin l'infamie du traitement réservé à son ancien président dont les avertissements, comme ceux de tout prophète digne de ce nom, n'ont pas atteint les cœurs d'un peuple à l'âme endurcie.
Heureusement, la chrétienté pénitente semble enfin prête à accueillir le messie Copé qui expulsera définitivement la bête socialiste de son trône de feu et restaurera pour les siècles des siècles le royaume du Très Haut. Quel programme!
Monsieur l'abbé, j'étais samedi soir aux assises de la résistance chrétienne et je vous remercie pour cette initiative. Ces assises ont été fort riches par la diversité des intervenants, mais si je devais résumer en quelques mots ce qui pour moi a été l'essentiel au terme de cette soirée, je dirais que c'est cette affirmation que la résistance pour être chrétienne doit opposer à la violence de nos adversaires la douceur du Seigneur dont nous avons à être les témoins ; douceur non pas aux couleurs rose-bonbon mais cette douceur qui va jusqu'au pardon. La fermeté dans la résistance, l'affirmation tranquille mais constante de la vérité ne doit pas nous faire oublier que le véritable ennemi est "celui qui est menteur dès l'origine" et que notre résistance pour être véritablement chrétienne doit vouloir le salut de tous ceux qui s'opposent plus ou moins violemment au Christ et à son Eglise en s'attachant à des idéologies trompeuses, mais dont Dieu seul "qui connaît le coeur de l'homme" est juge, et prier pour cela.
RépondreSupprimerIl manque un vrai " chef " aux dires des manifestants ...
RépondreSupprimerDe Tanoüarn Président ? :)
Je blague M. l' Abbé , mais bravo pour ce billet !
Sauf votre respect je dirais , comme les chrétiens de Milan criant "Ambroise évêque" à l'époque de St Augustin , Guillaume évêque !
SupprimerMais il est vrai que nous sommes dans des époques dites "démocratiques" et en réalité bureaucratiques....
Très belle mise au point . Je tente une motion de synthèse entre votre optimisme Monsieur l'abbé le.pessimisme de l'abbé Barthe et les toujours judicieuses de Catherine Rouvier -- sur un point d'apparence mineur : hier devanttous ces CRS qui nous bloquaient et nous gazaient mais saperlipopette il.fallait chanter "les bleus sont là dites les gars avez-vous peur? '' . Que ceux qui ne connaissent pas, apprenent ce très beau chant et si la prochaine fois nous sommes cent devant leurs boucliers à l'entonner cela aura autrement de la gueule que cette Marseillaise republicaine qui m'écorche le gosier. ''Nous n'avons qu'un espoir au.monde...'' Tous en choeur. Louis.
RépondreSupprimerMerci, cher Monsieur l'Abbé, d'avoir organisé ces premières Assises de la résistance chrétienne et d'avoir si bien choisi les intervenants:
RépondreSupprimerFoi sereine et fière, intelligence, douceur mais fermeté, humour et gaité , tout ce qu'il faut pour aller de l'avant en ces temps que voudrait s'approprier le Prince de ce monde!
Le petit buffet fut aussi parfait!
Hier, j'ai regretté qu'il n'y ait pas un orateur de la qualité de ceux de Samedi soir.Il faut dire que l'optique n'était évidemment pas la même. Cela viendra peut-être!!
En tout cas encore merci et bonne semaine sainte à tous.
Il y a aussi cette parole de l'Ecriture Sainte commentée par saint Thomas d'Aquin qui est à méditer pour une juste résistance chrétienne :
RépondreSupprimer« Selon Chrysostome, de même que les javelots lorsqu’ils se heurtent à quelque chose de dur blessent durement, mais lorsque rien ne leur fait obstacle, perdent leur force aussitôt envoyés et retombent, de même, si nous nous opposons à ceux qui ne respectent rien en leur résistant vivement, leur fureur ne fait alors qu’augmenter, mais si nous leur cédons, nous apaisons sans peine leur folie. Pour cette raison, le Christ, en prenant le large [en Jn 6], a apaisé la fureur des Juifs née des paroles précédentes, nous donnant ainsi un exemple à suivre – Ne tiens pas tête à l’effronté (Si 8,14) »
Saint Thomas d’Aquin, Commentaire sur l’évangile de saint Jean, n°840, Cerf, p. 368
25 mars 2013 13:29
Donc il faut tout accepter par avance .
SupprimerTant pis pour ceux qui plus tard paieront cet angélisme.
Un problème de taille , comment distinguer la lâcheté ordinaire d'une douceur issu de textes bibliques mal digérés.
C'est cette interprétation avantageuse de la Bible qui a conduit les Puritains de la Nouvelle Angleterre à considérer les amérindiens ( accueuillants ) comme des philistins à éliminer .
Elites appointées par l'Etat... Voilà une expression triplement choquante.
RépondreSupprimerCe ne sont pas des élites.
Elites appointées = contresens.
Depuis quand l'Etat recrute des élites. Cela se saurait, non !
Je pense que c'est Joseph Lecon-Rousset qu'il faut lire, tant cet aphorisme est navrant.
RépondreSupprimerFaux ami : en français appointé (vieilli) ne veur pas dire nommé ou recruté mais rémunéré (cf. appointements).
Une autre rencontre est-elle prévue ? peut-être après le 4 avril svp ? Et prenez une salle plus grande..
RépondreSupprimerMERCI de tout !