Le cardinal Javier Lozano Barragan est l’ancien «ministre de la Santé» du Vatican, il a déclaré mercredi que les homos «n'entreront jamais au Royaume des Cieux». Il pense pouvoir s’appuyer sur les Saintes Écritures («ce n'est pas moi qui le dis, mais saint Paul»). Certes, «peut-être qu'ils ne sont pas coupables» mais rien n’y fait: les homos «n'entreront jamais au Royaume des Cieux». Mais alors, quelle attitude adopter face à ces gens qui sont promis aux feux de l’enfer? «Ce sont tout de même des personnes et il faut donc les respecter» dit le cardinal, et aussi : «Nous […] ne pouvons pas condamner». Du reste nos pauvres condamnations humaines, que pèseraient-elles face à la certitude des tourments éternels? «En tant que personnes, nous avons tous les mêmes droits» dit le cardinal. Question théologique à 100 balles, Éminence: un homosexuel a-t-il le droit d’accéder aux sacrements? le laissez-vous entrer dans votre confessionnal? Comment donner l’absolution à une âme damnée? Ne serait-ce pas sacrilège ? Tout de même, c’est «hénaurme».
J’avoue que je n’y ai pas cru, j’ai pensé à une erreur de traduction, à des propos mal rapportés, qui seraient démentis. Du coup je ne suis pas rassuré par les déclarations du Père Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège. En réagissant le jour même (les homos «doivent être accueillis avec respect et délicatesse») le Père Lombardi confirme hélas que les propos du cardinal Barragan ont bien été tenus. Bref, et comme le fait remarquer Nemo du Forum Catholique: «Monseigneur W peut se rassurer, il y a pire que lui...»
Mise à jour du 6 décembre: le Cardinal Barragan est revenu sur ses paroles dans tous les sens du mot revenir: "Qu'un homosexuel donné ne puisse pas se sauver, je ne l’ai jamais dit, puisqu’il peut se sauver". Chouette! mais alors, le cardinal n'a jamais fermé les portes du Ciel aux homosexuels? Non, il n'a jamais dit cela, c'est Dieu Lui-même qui l'a dit ("Esto es lo que dice la palabra de Dios, no es lo que yo dije"). Aïe.
J’avoue que je n’y ai pas cru, j’ai pensé à une erreur de traduction, à des propos mal rapportés, qui seraient démentis. Du coup je ne suis pas rassuré par les déclarations du Père Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège. En réagissant le jour même (les homos «doivent être accueillis avec respect et délicatesse») le Père Lombardi confirme hélas que les propos du cardinal Barragan ont bien été tenus. Bref, et comme le fait remarquer Nemo du Forum Catholique: «Monseigneur W peut se rassurer, il y a pire que lui...»
Mise à jour du 6 décembre: le Cardinal Barragan est revenu sur ses paroles dans tous les sens du mot revenir: "Qu'un homosexuel donné ne puisse pas se sauver, je ne l’ai jamais dit, puisqu’il peut se sauver". Chouette! mais alors, le cardinal n'a jamais fermé les portes du Ciel aux homosexuels? Non, il n'a jamais dit cela, c'est Dieu Lui-même qui l'a dit ("Esto es lo que dice la palabra de Dios, no es lo que yo dije"). Aïe.
Je ne crois pas qu'il y ait lieu de s'offusquer d'une telle déclaration. Le pécheur, tout pécheur, devra toujours être purifié pour pouvoir entrer dans le Royaume des Cieux. Saint Paul dit aussi que le fornicateur n'a pas sa place dans le Royaume des Cieux. Il me semble que c'est pareil. Le pécheur homo ou le pécheur fornicateur, ou le pécheur ivrogne ou encore le pécheur homicide, tout cela est péché et n'a pas sa place dans le Royaume des Cieux.
RépondreSupprimerIl faut vivre saintement ou y tendre le plus possible pour entrer en Paradis. Cela peut prendre du temps, le temps d'une vie, mais on n'entrera pas en Paradis en état de péché mortel.
Le Cardinal a donc raison.
Rosalie de Merode
Nous n'avions pas non plus besoin de cet article scandalisé cher webmestre. Une réaction qui de plus se base sur une dépêche de l'agence de presse afp dont on sait que ces derniers temps elle aime bien souffler sur les braises des polémiques entre catholiques.
RépondreSupprimerLa position de l'Eglise est claire sur ce point, ni, Dieu, ni l'Eglise ne condamne les personnes qui ont des inclinaisons homosexuelles, elle condamne par contre avec la plus grande fermeté et la plus grande constance depuis sa fondation tout acte homosexuel comme étant contraire à la nature humaine. (cf CEC n.2357)
Cependant il faut acceuillir les homosexuels avec le plus grand respect (cf CEC n.2358) et si ils présentent des tendances réellement foncières, ils seront appelés à la chasteté (cf CEC n.2359).
Le cardinal Barragan ne dit donc rien de plus que ce que dit le Catéchisme de l'Eglise Catholique. Si l'on pratique des actes homosexuels (comme d'ailleurs tout autre pêché grave) sans se repentir, on s'est alors soi-même éloigné de l'amitié de Dieu et on ne peut prétendre à la vie éternelle dans son Royaume.
Une chose est une inclinaison qui ne peut pas être en elle même condamnable, une autre est l'acte lui-même qui est le fruit d'un choix. Dire que l'acte sexuel n'est pas libre, c'est nous ravaler au rang de bêtes sauvages guidés par leurs instincts. Au contraire, admettre un que l'acte sexuel fait intervenir un libre choix de l'homme, c'est le rendre par là-même responsable de sa sexualité. Et c'est parce que nous sommes libres sur ce point que nous pouvons abuser de notre liberté, aller contre la volonté du Créateur, et commettre un pêché. C'est sur cet acte que nous serons jugé, et que l'Eglise peut condamner, nullement sur les inclinaisons mauvaises, qu'elles soient innées ou non.
Et c'est quelqu'un qui éprouve de telles inclinaisons qui écrit ce post.
C'est bien vrai, nous n'avions pas besoin de ça. Mais je rassure le ouaibmestre, en fait, nous n'avons jamais besoin de la vérité. C'est bien trop inconfortable. "Ne disons pas aux pécheurs qu'ils se damnent" voici votre position. Vous avez raison, c'est commode et confortable, mais c'est vous qui vous damnez en même temps.
RépondreSupprimerStupéfiant, en effet, cher Webmestre, merci de l'info.; on dirait qu'ils le font exprès: à chaque fois, balle dans le pied assurée...Ils marchent vraiment sur la tête, et bien entendu, lorsqu'il eût fallu agir de toute urgence, par exemple, dans les affaires du clergé irlandais: RIEN! avec les résultats catastrophiques différés et amplifiés à l'infini, par les ennemis de l'Église.
RépondreSupprimerBRAVO, MESSIEURS! "NULLITUDE" ABSOLUE, comme dirait Ségolène! C'est sûr que c'est plus facile d'enquiquiner les pauvres cathos. qui veulent leur messe en latin et en ont ras-le-bol des pîtreries modernistes.
P.S. A comparer avec l'intelligence et la vraie compassion du Père Tony Anatrella, lorsqu'il évoque ce sujet, et lui, il a vraiment subi pourtant les vives attaques du lobby homo. qui a tenté de le faire taire.
Cher Thierry, vous vous égarez ? Ce n'est pas parce que l'adage populaire voudrait que "toute vérité ne soit pas bonne à dire" qu'il faudrait que l'Eglise acceptât de se bâillonner pour satisfaire au politiquement correct ambiant ! Si les hiérarches ce l'Eglise ne proclament plus la vérité et la mettent sous le boisseau, qui éclaira les consciences ?
RépondreSupprimerAttention à ne pas confondre adresse politique et silence moral ! (et dépêche d'agence avec déclaration cardinalice !)
Merci cher Antoine, de votre judicieuse remarque, que je partage pleinement d'ailleurs mais là, il semble être question de portes irrémédiablement closes, pour l'Éternité, à des âmes qui ont peut-être demandé sincèrement l'absolution. Je ne suis vraiment pas capable de vous répondre théologiquement parlant, il me semble que personne ne peut être irrémédiablement exclu de la Vie Éternelle, qui vient se placer sous le regard de Dieu. Mais bon! c'est un sujet qui a du faire déjà couler beaucoup d'encre et que l'on peut aborder à bien des niveaux différents, j'imagine. "Dieu reconnaîtra les siens" n'est-elle pas une expression qui apporte une première réponse?
RépondreSupprimerL'Eglise doit proclamer la Vérité, ici en l'occurence il s'agirait de rappeler que l'union en Dieu est bien l'union de l'homme et de la femme; l'union qui seule permet à l'être humain de devenir plein et entier.
RépondreSupprimerL'homme laïc sans la femme, la femme laïque sans l'homme ne sont pas complets, l'aboutissement de l'être humain est cette union des deux.
A partir de là, il y a des circonstances et modes de vie différents, et, à mon humble avis, seul Dieu pourra vraiment juger ce qu'il en est d'un tel ou tel autre. L'homme,même un évêque, a-t-il reçu le pouvoir ou la grâce de décider du sort post-mortem de son prochain ?
Qu'en sait-il de ce malheureux tombé peut-être dans l'homosexualité par un manque cruel d'amour de sa mère (ou le surplus de cet amour maternel jusqu'à l'écoeurement -> plus fréquent que l'on n'imagine!) et qui au final n'aspire qu'à être aimé par quelqu'un qui semble enfin lui apporter un équilibre dont il a été privé enfant ? Ou cette fille, violée adolescente, qui ne supporte pas l'idée même de contact avec un homme et qui se réfugie dans les bras d'une femme ? Il y a souvent des drames terribles derrière le vécu humain, si anodin en apparence.
Ces "homos" sont-ils pires que ce/cette célibataire vertueux/se endurci(e), incapable d'aimer autre que soi, avec sa foi désincarnée du démon et qui fait souffrir ceux/celles qui auraient eu l'imprudence de vouloir briser le mur de sa "vertu" en en tombant amoureux ? Qui "mérite" davantage l'enfer ? ...
Le fait est que la réponse ne nous appartient pas. Ce n'est pas à l'homme de statuer sur le destin du prochain, Dieu saura très bien s'en charger.
Par contre, l'Eglise se doit, par souci de Vérité, de rappeler quelles sont ses convictions en ce qui concerne la Vie Bonne, rappeler l'union de l'homme et de la femme comme modèle de vie chrétienne, conformement à la loi naturelle.
Cet évêque a donc eu raison de s'exprimer (fond), mais a eu tort sur la forme, ayant statué d'emblée sur qui est condamné à l'enfer; il aurait mieux fait de rappeler quel type de vie est voulu par Dieu et comment essayer de gagner notre Paradis.