mercredi 22 juin 2011

La gnose ? Mais je suis pour !

Très grande leçon de philosophie, très belle leçon de modestie avec Jean Borella, ce soir au CSP. Il nous a fait l'histoire du terme "gnose" des origines à Bossuet... Et sa démonstration, que je ne reprendrai pas ici en détail, est terriblement convaincante.

Il montre que le terme de "gnose" n'a pas été employé durant tout le Moyen âge et qu'il ressurgit au XVIIème siècle. Auparavant on le trouve chez saint Paul (24 fois), chez saint Pierre (trois fois) et dans une formule énigmatique du Christ : "Malheur à vous docteurs de la loi, parce que vous avez enlevé la clef de la connaissance (gnosis). Vous-mêmes n'êtes pas entré, et ceux qui voulaient entrer, vous les en avez empêché" (Lc 11, 52).

Ce terme de gnose est utilisé ensuite dans un autre cadre que celui des Evangile, pour désigner une connaissance ésotérique, portant sur la nécessaire révolte contre le mal (qui est le monde lui-même) et donnant à chacun la conscience de son caractère divin.

Faut-il, parce que d'autres ont utilisé le terme, le leur abandonner ? On risque ainsi de valider l'image d'un christianisme bébête, reposant avant tout sur un altruisme moral, mais n'apportant ni connaissance ni mystère : le christianisme de mon enfance, années 70.

Jean Borella a énormément cherché autour de cette question de la gnose... Et il a trouvé un texte de Bossuet, qui, je crois, dit tout : "Je ne vois point qu'il faille entendre sous le nom de gnose un autre mystère que le grand mystère du christianisme, bien connu par la foi, bien entendu par les parfaits à cause du don d'intelligence sincèrement pratiqué" (il y a une page de ce tonneau). Plus loin, de manière encore plus forte, Bossuet équipare gnose (il écrit : gnosis, en caractères grecs) et tradition non-écrite: "Tout cela pris ensemble compose la tradition de la science du salut que l'on appelle gnosis".

Dans les deux passages que j'ai cité, Bossuet insiste sur le caractère pratique (et non purement spéculatif ou spéculaire) de ce savoir nouveau, qui réalise en nous ce qu'il signifie. Il oppose ce caractère pratique à "la passivité des nouveaux mystiques" qui tentent de récupérer la gnose mais la déforment puisqu'ils en font un pur savoir. Cette vérité toute pratique et réalisant ce qu'elle signifie, je l'appelle quant à moi l'évidence chrétienne...

J'ai tendance à dire que sur un tel sujet - la gnose - si Bossuet a parlé, la cause est entendu. Merci et honneur à Jean Borella !

16 commentaires:

  1. Il me semble que ce sur quoi doit s'exercer notre vigilance en matière de "gnose" est que ne soit pas privilégiée la connaissance sur le Mystère. La difficulté à employer ce terme aujourd'hui est dû à sa connotation ésotérique, depuis les "sociétés secrètes" et l'idée qui s'est répandue, vulgarisée, que l'Eglise ait caché des choses à la connaissance des fidèles! . Or le christ a ouvert la mystagogie aux profanes. S'il y a "initiation chrétienne", elle est à la fois sacramentelle et ne relève pas du secret, mais de la décision de celui qui veut s'unir au christ de progresser spirituellement en marchant à sa Suite. D'autre part, quelle part fait Jean borella à saint-Irénée?

    Il n'en demeure pas moins que le christianisme a un problème avec la connaissance. Tour à tour il la sublime quand elle est matérielle; et il s'en méfie quand elle est spirituelle. A prendre l'interdit de connaître au pied de la lettre, on ne rappellera jamais assez qu'il visait la connaissance morale, donc ni la connaissance matérielle, ni la spirituelle n'étaient en cause.

    Qu'est-ce qui a pu étendre cet interdit en méfiance à l'égard de toute connaissance? Le lien intrinsèque qu'il semble y avoir entre "connaissance" et "pouvoir". Si la gnose (au sens moderne) continue d'être condamnée, c'est parce qu'elle reproduit le schéma d'autodivinisation proposé par l'"antique serpent". Du moins est-ce ainsi que les tenants du "new age" nous présentent la gnose comme une façon d'accéder à sa divinité sans Médiateur. Mais, si l'on va plus loin, la méfiance du christianisme à l'égard de l'argent comme à l'égard de toutes les idoles vient de ce que les servir peut facilement nous conduire à nous laisser griser par le pouvoir qu'elles donnent. En soi, on peut être médium comme on est musicien. Mais on doit toujours s'en rapporter à la question de saint-augustin:
    "qu'as-tu que tu n'aies reçu?"
    Le musicien parle aux âmes; le médium croit les connaître, il doit redoubler de vigilance à ne pas en abuser! Les mages furent les premiers adorateurs du christ; mais c'est précisément parce qu'ils n'étaient les esclaves, ni de leurs calculs, ni de la magie, si tant est qu'ils l'aient pratiquée. Ils prosternaient leurs calculs et leur magie devant l'enfant dieu, comme les bergers venaient Lui offrir leur pauvreté! "tout est grâce" à condition de rendre grâces! C'est-à-dire d'avoir de la re-connaissance pour les dons qu'on a reçus!

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  2. Le point de vue d'un franc-maçon sur la gnose est il bien...catholique?

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  3. Cher anonyme de 11h03: précisez!

    Qui est franc-maçon dans votre phrase? Borella? Tanoüarn? Bossuet? vous? dans les trois premiers cas, je dirais que vous êtes dans le registre du loufoque. Dans le 4eme cas, je dirais que c'est bien votre affaire. Mais peut-être y a-t-il un 5eme cas, qui m'échappe?

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  4. Pour ma part, la conférence, certes très intéressante, ne m'a pas convaincue de l'importance ni même de l'intérêt d'avoir à recourir au concept Gnose pour enrichir notre foi. Borella disait bien qu'après la fin 4è et le 5è s. on n'en parla plus jusqu'au XVIIè où l'on redéfinit la gnose comme hérésie. Il me semble clair en effet qu'après une réfutation aussi pointue, détaillée, magistrale que celle d'Irénée de Lyon au 2è s. on avait bien distingué la co-naissance dans le Christ d'avec une connaissance naturelle, directe, spirituelle, élitiste qui plus est, avec la déité fut-elle Dieu créateur ou Dieu initial ou même le Logos.
    Ce n'est pas parce que st Jean dit que le Verbe éclaire tout homme venant en ce monde qu'il faut en faire le plus grand des gnostiques.
    Ce n'est pas parce que st Thomas d'Aquin dit que "la lumière de l'intelligence est comme dérivée de Dieu" qu'il faut recourir à ce terme de gnose demeuré très particulier, circonscrit au long des siècles en concept chargé de représentations ambigües et parfois ésotériques.
    Contrairement à l'abbé de T. je pense qu'il faut laisser ce concept là où il et c'est-à-dire en dehors de l'Eglise d'autant qu'il renaît actuellement d'une façon plus ou moins occulte comme toujours à travers beaucoup de désirs de croyances qui entendent fermement se passer de l'Eglise. Je pense que vous avez entendu comme moi de pseudo-philosophes éclairés actuels dire avec sagacité combien il importait actuellement d'accéder à l'ère de la spiritualité en quittant l'ère des religions.
    Cela me fait vraiment penser à "la voie sacrée" que nous présentait M.Borella.

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  5. (suite) Mais pour nous Chrétiens cela n'a plus le moindre intérêt car pour nous cette voie a pour nom propre : Christ. C'est Lui en qui tout se récapitule, Lui qui, non pas demeuré dans les hautes sphères de la Pensée ou de l'Idée ou du Royaume, a voulu prendre chair comme nous, avec nous, en nous. Faire son Royaume parmi nous et avec nous : Eglise. Depuis que nous sommes unis à Lui, plus de gnose. Et si vous déplorez le catéchisme de votre enfance, cher M.l'Abbé, ce n'est pas d'une somme de connaissance que celui-ci vous dépouillait mais bien de sa Personne-même, de sa vie. C'est une fois que vous l'avez connu ou reconnu qu'Il vous enseigna Lui-même et par l'Esprit-Saint à travers non pas la gnose mais le Trésor de l'Eglise en particulier la Tradition que vous avez découverte avec éblouissement.
    Je ne pense pas non plus comme Julien que l'Eglise a des difficultés avec la connaissance. C'est tellement le contraire qu'à travers ses sacrements et non à travers d'improbables stades d'initiation ou châteaux spirituels, elle nous propose de participer spirituellement et charnellement à cette co-naissance (disait en effet Claudel pour qui l'aspect charnel est essentiel) qui nous fait réellement épouser le christ (Baptême qui nous fait prêtre, prophète et roi; Eucharistie qui nous unit corps et âme à Dieu; Confirmation qui nous donne la plénitude des dons de l'Esprit-Saint: science, intelligence participant à la co-naissance en la PERSONNE du Christ, etc.)
    Un seul de ces sacrements vous installe au coeur de la trinité sainte, comme Marie. Oui, c'est cela l'évidence chrétienne.
    Là où il y a gnose il n'y a pas d'incarnation.
    Toucher à la sémantique entendue, toucher aux représentations construit au long des siècles, brouille les pistes et l'on se perd.
    Même si l'on sait que "gnôsis" signifie "connaissance" -et encore ce peut être science...- elle signifie communément une certaine connaissance (éclairée, naturelle, directe, qui se passe du rédempteur.). Laissons-lui ce sens commun. C'est pourquoi la tradition a traduit le gnôsis chez st Paul non par gnose mais par Royaume ou science où d'autres termes selon ce qu'il voulait exprimer.
    On ne peut admirer la Tradition et ne pas lui faire confiance.

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  6. Cher anonyme de 13h56,

    Bien que j'aie grande envie de me précipiter sur le livre de Jean borella et d'en faire la demande au vénérable (de son vivant?) frère thierry, je suis d'accord avec vous quand vous écrivez... sagement:
    "Toucher à la sémantique entendue, toucher aux représentations construites au long des siècles, brouille les pistes et l'on se perd."
    Il n'y a rien à faire, la gnose a une connotation sulfureuse et les mots sont leur connotation. "Les pistes" de "l'eglise" sont suffisamment embrouillées pour qu'on n'en rajoute pas. Et la Tradition n'est pas la dernière à semer la zizanie. Le diable, n'est-ce pas lui, le grand "embrouilleur", celui qui sème l'embrouille? Mais Dieu aussi a "brouillé les langues" à babel (comme, à l'assemblée Nationale, on a installé tout un système pour que les communications téléphoniques ne puissent parvenir au portable des députés dépités). Seulement, je vous l'accorde, les langues ne sont pas "les pistes"; et puisque la gnose nous embrouille, autant que peuvent le faire à une oreille non exercée les glossolalies, autant que peuvent perturber les âmes les "paroles de connaissance" (qui ne sont que "transes prophétiques" ou "dons de prophéties"), abandonnons la gnose et préférons l'Union à dieu. Puisque la gnose nous embrouille, d'autant qu'elle s'emploie, si j'ose dire, en matière spirituelle, laissons là la gnose, mais n'oubions pas en la laissant que la moindre ruse du diable n'est pas de ne pas nous faire céder à la peur. Si nous avons peur, nous cédons au diable. Et si nous avons peur des mots: c'est que le Verbe n'a pas encore purifié notre coeur au point que nous puissions croire que "ce n'est pas ce qui entre dans la bouche de l'homme qui le rend impur", mais ce qui sort de son coeur." Il y a des mots que nous aimons un peu trop nous mettre en bouche, gourmands, goulus et volubiles que nous sommes! Mais que ce péché de gourmandise n'empêche pas le Verbe, de ses charbons ardents, de purifier notre langue pour que rien de ce que nous disons ne soit trouvé mauvais, ni n'aille à l'encontre de sa gloire levant en nous depuis Ses Entrailles jusqu'à notre coeur!

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  7. Gnose (gnôsis) apparait non seulement dans les évangiles mais chez les pères grecs comme St Grégoire de Nysse qui parle de la "Montagne de la Theognosis" dans sa "Vie de Moïse".
    Gnôsis qui signifie connaissance (ou science) dans un contexte chrétien c'est donc tout simplement la connaissance surnaturelle de Dieu et Jean Borella a raison de le remettre au goût du jour.
    On retrouve encore ce terme aujourd'hui chez les grands théologiens orthodoxes comme Vladimir Lossky dans la "théologie mystique de l'Eglise d'Orient" , et chez bien d'autres ...

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  8. "la moindre ruse du diable n'est pas de ne pas nous faire céder à la peur. Si nous avons peur, nous cédons au diable." mouaih... il y a aussi parfois chez certains une "peur d'avoir peur" qui peut être une peur panique, irrationnelle... Je me souviens par exemple d'une personne demandant en privé à un conférencier si les thématiques qu'il développait étaient liées à une dénonciation de la franc-maçonnerie. On avait l'impression que cette personne était prête à avaler n'importe quoi, si absurde que ce fût, s'il n'y avait pas de rapport à la f.M., mais ne voulait rien entendre qui pût s'y référer...
    Dans le même ordre d'idées, j'ai lu récemment quelque chose de très vrai sous la plume de Jacques Attali. Celui-ci disait qu'il y avait actuellement comme une complicité entre les gouvernants dont le message était "soyez tranquille" et les gouvernés qui semblent ne rien avoir à exprimer de plus profond aux gouvernants que de leur demander de pouvoir être tranquilles... M. Attali avait peut-être, d'ailleurs, oublié le cas de la grippe H1N1 ou des prétendues "armes de destructions massives" de Saddam Hussein. Bizarrement, malgré la soft-ideolgy ambiante, lorsqu'on dénonce une forme de paranoïa collective, on s'entend bien souvent de nos jours accuser de "conspirationnisme". Diantre...

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  9. Ce n'est pas la peur qui me fait (moi pauvre de moi) laisser là la gnose. C'est l'amour de la Vérité, c'est-à-dire du Christ. Les mots sont parfois des contrefaçons et, en effet...des pistes du diable. L'évangile d'hier conseillait de se méfier des faux prophètes, des loups déguisés en agneaux. Je pense plutôt à un mauvais acteur qu'à un animal féroce dans notre siècle, le lion cherchant querens quem devoret prend souvent des allures moralisatrices onusiennes (!), des allures de philosophe à la mode engagé, docteur-clean aussi avec son arsenal de mort médicalisée, ah oui, j'oubliais la dame patronnesse reconvertie au Planning familial faussement bienveillante et conseillant aux petites filles la pilule du lendemain, le faux-sage protégeant la planète, persécutant ses voisins parce qu'ils ne font pas bien le sacro-saint rite du Tri, tous ces parfaits, dans la pureté de leur pensée unique. Des allures de clerc mielleux, ambigu et totalitaire, à des années lumières de l'humble gloire de ce Dieu Authentique qui lève en nous depuis nos entrailles jusqu'à son coeur trinitaire.
    Aïeaïeaïe...le goût des mots m'a prise et j'aperçois le p'tit bout d'une queue fourchue.

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  10. Anonyme de 22h07, On sait bien que "gnôsis" se trouve chez les pères grecs. Et vous voyez bien qu'on le traduit, dans un contexte chrétien, par science ou connaissance ou encore Royaume...
    Mais dans le contexte chrétien, on ne le traduit pas par "gnose". Pourquoi ? parce que ce terme est depuis longtemps réservé à l'appellation de certaines hérésies.
    Jean Borella n'a pas raison de l'employer en parlant de vraie gnose, d'autant plus qu'il est obligé immédiatement de traduire ce nouveau terme par "voie sacrée". Bref, il ne cesse de chercher de nouveaux noms à Celui qui EST la voie, dont le Nom est au-dessus de tout Nom et qui à nous s'est livré jusqu'à nous donner justement ce Nom puisque nous nous appelons depuis Antioche : "Chrétiens".

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  11. il est toujours sidérant de voir les intellectuels raffiner sur les concepts...et oublier que le mot qu'il veulent "réhabiliter" est l'arme essentielle des ennemis du Dieu vivant et de l'Unam Sanctam.
    je le sais par expérience, ayant cherché pendant trente ans dans toutes les gnoses ce que le "christianisme conciliaire" ne me donnait plus ...avant de retrouver la doctrine catholique dans la Tradition ( et pas les ralliés)
    D'ailleurs, compulsez les "textes gnostiques " dans la Pléiade et leurs notes et introductions, et vous verrez ce qu'il en est ...
    Voyez la collection rouge de chez Brépols...

    Cela a été un des chefs d'oeuvre de duplicité du concile de rendre le sens des mots le plus souple possible pour permettre toutes les confusions("avancées") révolutionnaires possibles... celles qu'on veut maquiller en faisant de l'herméneutique de continuité pour masquer le chaos et le "solve" afin de mieux collaborer à l'ordre(mondialiste)et au "coagula" gnostique ...

    Que les amis de Sernine-Cellier reprennent le chantier n'est pas étonnant...

    Ceux qui ont eu l'esprit gâché et la pensée faussée (c'est à dire qui ont été arrachés à l'union vivifiante au Christ et à son corps mystique) pendant 40 ans de désert stérilisant ne s'y joindront pas !

    D'ailleurs bien des prêtres ecclesia Dei et des biformistes diocésains ne s'y trompent pas, eux qui prient que la FSSPX ne signe pas avec "Rome"...
    Car c'est le même problème

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  12. Nous n'avons aucun besoin de réhabiliter le mot "gnose", qui est devenu, dans notre langage chrétien, un terme péjoratif, que l'on réserve à un savoir ésotérique faussement spirituel, qui ne sert tout au plus qu'à acquérir des pouvoirs paranormaux plus ou moins diaboliques. Il n'y a pas de science secrète dans le vrai christianisme : tout est public. Ce qui est à savoir est révélé à tous. Ce qui n'est pas révélé à tous n'est pas non plus à savoir. Avoir un mot pour désigner la science qui "enfle", par opposition à la science du Christ, qui fait aimer l'insignifiance sociale, c'est très commode pour la transmission de la vraie et saine théologie catholique.

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  13. " La question de la renaissance de certaines traditions du gnosticisme antique sous la forme de ce qu'on appelle le New age est différente. Il est impossible de se laisser bercer par l'illusion que ce retour de la gnose préluderait à un renouveau de la religion. Il s'agit tout simplement de la version moderne d'une attitude spirituelle qui, au nom d'une prétendue connaissance supérieur de Dieu, finit par rejeter définitivement sa Parole en la remplaçant par des paroles toutes humaines. La gnose n'a jamais disparu du champ du christianisme. Elle a toujours cohabité avec lui, parfois en tant que courant philosophique, plus souvent sous des formes religieuses ou parareligieuses, en opposition nette , même si elle n'est pas explicite, avec l'essentiel du christianisme ."

    Voilà une citation de... Jean-Paul II à la page 147 de la version française de "Entrez dans l'espérance" chez Plon-Mame

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  14. "Il n'y a pas de science secrète dans le vrai christianisme : tout est public. Ce qui est à savoir est révélé à tous"

    Mais précisément c'est ce que soutient J Borella. De même qu'il explique dans un de ses ouvrage qu'il n'y a pas deux églises mais une seule Eglise qui seule a l'autorité légitime pour interpréter le mystère chrétien.
    Dans ce qu'il appelle la gnose doctrinale il y inclut même les dogmes catholiques et notamment le crédo. Voilà qui ferait horreur aux amateurs de choses cachées et d'initiations secrètes.
    Pourtant ce qui était caché depuis la fondation du monde a été révélé peut on lire dans le NT.
    Par ailleurs il est écrit que les docteurs de la loi ont enlevé la clef de la gnose (science).
    Dans ces conditions on peut dire que le christianisme est la véritable Gnose.

    Encore une fois, il y a gnose et ce qu'on appelle "la gnose" ou le "gnosticisme", mais ce que J. Borella, comme les théologiens orthodoxes, désigne par ce nom c'est la connaissance chrétienne de Dieu, par le Fils qui est la connaissance du Père et dans le St Esprit. C'est donc simplement la science du Christ.

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  15. Eh bien alors, va pour la "science du Christ" !

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  16. La gnose que ce soit dans l'hindouisme, le bouddhisme ou le christianisme est universelle ! Pour l'hindouisme "la moksha", le bouddhisme "le nirvana" et le christianisme ésotérique "la transfiguration" revetir le corps immortel comme disait Paul ! Le but de notre incarnation est la liberation.Nous pouvons nous libérer dans cette vie et retourner auprès de notre père ( le royaume des cieux, notre état originel )! La réincarnation est une réalité mais c'est un piège ! La samsara est un piège ! Il faut se libérer de ce cycle de réincarnations voilà le but de toute vie ! Considérons notre pèlerinage sur terre comme un apprentissage, oú nous devons être de plus en plus conscient que nous sommes des etres célestes et que nous ne sommes pas ce corps comme le disent les gnostiques et l'advaita vedanta.

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