dimanche 19 septembre 2021

Pourquoi François, malgré ses dires, ne sait pas sentir l'odeur du troupeau

 J'ai reçu un mail d'une femme de 60 ans (un an de différence avec moi) m'expliquant comment elle venait de découvrir la messe traditionnelle, sans pouvoir spirituellement revenir en arrière. Je lui laisse la parole.



                Je me permets de vous envoyer un petit témoignage de ma découverte récente de la Tradition vivante au moment où l’orage vient d’éclater accompagné de vents mauvais menaçant les séminaires des communautés Ecclesia Dei.

                J’ai 60 ans et suis entrée au catéchisme en… septembre 1969 ; je n’ai donc JAMAIS connu que les messes de Paul VI. Je fréquentais l’aumônerie au collège, dont la pédagogie était à base de débats (… sur quoi ?… sur rien…) avec son cocktail de fumée asphyxiante et guitare pour l’ambiance. Quand j’osai demander au curé qu’on puisse y parler de Dieu et de la Bible, je n’obtins rien ; sûr que cela n’entrait pas dans la « pédagogie » en vogue (pardon la « Pastorale » !). Je demandai à faire ma confirmation, qui se prépara, hélas, dans ce cadre délétère (« on n’est pas chrétien tout seul » disaient-ils… mais je m’y sentais pourtant bien isolée) si bien que lors de la cérémonie, je n’avais qu’une envie, c’était de m’enfuir, mais c’est la contemplation du grand crucifix éclairé près de l’autel qui me convainquit de demeurer à ses pieds quand même.

                Je dus attendre mes études d’histoire pour connaître l’histoire de l’Eglise et tout particulièrement les auteurs du « siècle des saints », et les fondateurs du Carmel aussi. Toutefois je discernais un décalage entre ce que je comprenais des écrits spirituels de ces époques (auxquels j’adhérais spontanément) et les messes que  je fréquentais, et je ne me l’expliquais pas (mais maintenant que je fréquente la messe dite traditionnelle, je comprends beaucoup mieux !). La lecture des saints du temps passé m’a instruite peu à peu de vérités dont le clergé  ne nous informait pas et dont il ne fallait surtout pas parler. Je faisais déjà appel à la Tradition de l’Eglise pour me nourrir, mais sans le savoir…

                Plus tard, appelée à accompagner des adultes vers le baptême, je découvris la Tradition vivante des églises orientales, à travers des rituels de l’initiation chrétienne qui pouvaient être conférés à la naissance et de la messe de saint Jean Chrysostome notamment. J’en fus émerveillée et regrettais d’être née dans l’Eglise latine, où ces merveilles n’avaient pas cours et où l’on repousse si tard l’accès aux sacrements, qu’il ne faut pas s’étonner que les fidèles s’en passent aussi facilement et finissent par ne plus y croire.

                Enceinte à l’époque et sachant que ma fille ne vivrait pas longtemps, je fis une lettre à mon évêque pour qu’il permette de lui donner les trois sacrements à la naissance. Las, son vicaire général me répondit (l’évêque n’a sûrement jamais eu cette lettre entre les mains) qu’il n’en était pas question pour d’obscures raisons que j’ai oubliées et parce que cela ne correspondait pas à la « Pastorale » locale. Je compris que ce pauvre prêtre ne croyait pas en l’efficacité des sacrements… Je coupai donc immédiatement mes contributions au denier du culte. Je pris du champ pendant plusieurs années.

 

                L’assistance à la messe de Paul VI me devenait de plus en plus difficile sans que je sache pourquoi. Passons sur les prières pénitentielles et universelles « faites maison » et qui deviennent souvent un véritable pensum pour les équipes liturgiques.

                Le plus dur pour moi arrive après la fin du canon de la messe. L’acclamation exigée des fidèles m’est devenue insupportable : « Nous proclamons ta mort Seigneur Ressuscité… et nous attendons ta venue dans la Gloire ». Attendre encore sa venue, cela veut dire qu’on pense qu’il n’est pas présent avec nous. Pourtant, il vient, par le ministère du prêtre, de se rendre mystérieusement présent sur l’autel sous les espèces du pain et du vin. Il se met à notre portée (et à notre merci ?) ici et maintenant… et on attend encore sa venue ? Cela signifie-t-il qu’en réalité, il n’est pas vraiment là dans le pain et le vin ? Une histoire de fou. Quelle ingratitude et quelle impiété ! Comment s’étonner, avec de telles formules répétées à chaque office, que de nombreux fidèles ne croient pas en la présence réelle ? Et l’attente du retour du Christ aux derniers jours ? Cela évoque les discours apocalyptiques de certaines sectes protestantes… Est-ce notre priorité au moment où le Seigneur est présent sur l’autel et où nous devrions l’adorer hic et nunc.

                Ensuite, l’échange de la paix du Christ que les fidèles sont censés se transmettre les uns aux autres est aussi un grand moment. Chacun se détourne de l’autel, cherchant à accrocher du regard les voisins de devant, à côté, derrière, chacun fait des courbettes contraintes ou des petits coucous, comme si la paix venait non pas du Seigneur mais de chacun. Pourtant, cette paix surnaturelle ne descend-elle pas vers nous depuis l’autel où Il est vraiment présent sous les espèces de l’hostie et du vin. En bonne logique, chacun devrait garder les yeux fixés sur l’autel dans une posture d’adoration, avec gratitude, pour recevoir au mieux un don d’une telle valeur, au lieu de s’agiter, de se détourner de l’autel et de jouer un rôle. Ingratitude et esprit mondain s’imposent, laissant le pauvre Seigneur bien esseulé à l’autel…

                La concélébration voulue par la liturgie postérieure à Vatican II m’a aussi été souvent difficile à supporter, sans que je sache pourquoi. Est-ce respectueux, de se répartir la lecture du texte du canon entre plusieurs prêtres (comme si on honorait un hôte), qui lèvent une main en l’air de loin, potentiellement plus ou moins distraits et ce, à un moment si important de la messe. Est-ce le moment de réclamer un geste d’allégeance formel de la part du clergé (comme ce fut le cas à Dijon) dans une mise en scène d’unité formelle du clergé ? Dans ce cas, l’esprit mondain triomphe sur la piété nécessaire pendant le canon. Dieu merci, en milieu rural, on est de moins en moins menacés par les concélébrations du fait de la rareté des prêtres.

                Ainsi pour de multiples raisons, l’assistance à la messe dite ordinaire me devint peu à peu de plus en plus difficile, sans que je comprenne toujours pourquoi d’ailleurs, ou alors il fallait s’abstraire de ce qui s’y passe, ce qui n’est pas non plus une solution durable.

 

                Il y a un an, la sainte Vierge eut la bonté de me faire de nouveau signe lors du pèlerinage du M de Marie qui convergea le 12 septembre 2020 à Pellevoisin dans l’Indre. Des milliers de pèlerins dans ce petit village !… Quelques jours avant, je vins à la messe dans une paroisse près de chez moi lors d’une étape de la vierge pèlerine. Pendant la messe, une parole intérieur s’imposa et me bouleversa : « Mais ils veulent tous qu’on devienne protestants. » Je n’avais jamais eu ce genre d’idée…

                Je demandai à la sainte Vierge de m’éclairer et de me guider sur un chemin sûr. J’étais vraiment très perplexe. Je priais, je lisais (le retour du confinement aida providentiellement). Un jour, je suis tombée sur le livre de Monseigneur Lefebvre, Lettre aux catholiques perplexes. Cette lecture m’éclaira sur l’inconfort que j’éprouvais depuis longtemps à la messe et me réconforta d’une certaine manière. Je fis ensuite l’acquisition de livres expliquant la messe traditionnelle, et d’un missel des fidèles. Quelle découverte enthousiasmante ! Je pus accéder à une messe traditionnelle le jour de l’Epiphanie 2021, jour de la fête de ma fille. Depuis, j’ai repris une pratique régulière, dans une belle communauté à … 60 km de chez moi, ce qui occupe bien mes dimanches. La Tradition, cela se mérite !

                Je me suis surprise à rêver de faire partager dans ma paroisse de rattachement cette découverte des bienfaits de la liturgie d’avant Paul VI selon la belle formule : « il y a plusieurs demeures dans la maison du Père ». Après tout, il y a plusieurs prières eucharistiques et cette variété -là n’est pas perçu par l’institution comme un manque d’unité, puisque c’est elle qui en fit la promotion. Mais si c’était si simple…

 

                Atterrissage brutal le jour de la fête de Notre Dame du Mont Carmel, 16 juillet 2021 ! Quel vilain « cadeau » à la sainte Vierge fit le vicaire du Christ ce jour-là.

 

                Pourtant que de vertus dans la messe ancienne, que je commence à peine à entrevoir. Que de reproches dans ce motu proprio ne sont pas fondés. Le pape l’a-t-il jamais pratiquée ? « On ne voit bien qu’avec le coeur ».

                Le latin n’est pas un obstacle réel car la traduction française est en regard… Et pourtant, des  clercs de plus en plus nombreux, y compris peut-être au sein du haut clergé, critiquent l’usage du latin. Beaucoup sont ignorants du latin, et probablement des la liturgie d’avant Vatican II. Je peux concevoir que quand soi-même on ne maîtrise pas quelque chose, on prenne ombrage que d’autres en bénéficient ou y trouvent un intérêt. Quel manque de curiosité intellectuelle et spirituelle. L’ignorance est un fléau…

                Le texte du rituel ancien est pourtant très facile à comprendre. Il est très concret, en prise directe avec notre condition humaine marquée par le péché ; il introduit peu à peu l’homme à des vérités surnaturelles et exprime simplement la foi catholique. On prend un véritable bain de foi catholique en participant à la messe. Au contraire, les rituels de Paul VI, souvent abstraits, parlent par périphrases vagues ou pas toujours compréhensibles… ou par oxymores comme vu ci-dessus.

                Je m’aperçus ainsi que le texte ancien du Confiteor avait été caviardé (et pourquoi donc ?) atténuant les aspects évoquant ce que j’appelle volontiers la cour du Ciel, qui nous relie à l’Eglise vraiment universelle de tous les temps et à la foi de nos ancêtres (heureusement que nos saints pères et mères dans la foi étaient là pour m’éclairer par leurs écrits et sans doute par leur prière dans mon évolution, sinon j’aurais sombré complètement).

 

                Encore plus important et impressionnant, cette messe est un véritable repos en Dieu tant pour le prêtre que pour les fidèles, tous tournés vers l’Orient. Je considère que la messe tournée vers les fidèles est une violence à l’encontre du prêtre car il se trouve ainsi emprisonné dans un cercle fermé sous le regard de tous et ne peut se tourner vers le Seigneur et lui seul, auquel il tourne physiquement le dos. Quelle pression ! Comment résister ? Dans la liturgie ancienne, on entre doucement, progressivement dans le déroulé de la liturgie ; on n’est pas pressé. Au moment de l’avant-messe, je suis très sensible à cette prière à deux voix alternant entre le prêtre qui monte à l’autel et les fidèles qui le soutiennent et prient d’un seul coeur à cette intention. Cela se double de l’expression répétée d’une grande humilité tout particulièrement nécessaire pour celui qui s’apprête à offrir le Saint Sacrifice en montant à l’autel. Très touchant est le moment où le prêtre dit le Confiteor et où l’assemblée lui répond en demandant au Seigneur sa miséricorde et son pardon… et ensuite c’est l’inverse et le prêtre donne le pardon venant du Seigneur. C’est tellement beau… et malheureusement gommé par la nouvelle liturgie.

                Loin d’être une évasion ou l’expression d’une nostalgie de mauvais aloi, la messe traditionnelle est le repos des âmes dans le coeur du Seigneur (comme le fit saint Jean), qui les nourrit, les soigne, les guérit de leur misères qu’elles lui présentent à genoux humblement et dans la confiance pour repartir avec courage, foi, persévérance, espérance et joie surnaturelles dans le combat de la vie. Les pieds sur terre et la tête tournée vers le Ciel, précédés et accompagnés par le Seigneur lui-même, qui fait notre unité. Ce ressourcement est encore plus nécessaire dans un monde (y compris un monde ecclésial) de plus en plus marqué par la violence, l’isolement et la désespérance. Nulle rigidité là dedans. On est loin ici d’une liturgie lointaine et guindée reprochée, par ignorance, par certains clercs aux communautés vivant de la messe traditionnelle.

                Avec ces appels permanents à l’humilité du prêtre et au service au profit des âmes, avant, pendant, après le Sacrifice, face à l’incroyable splendeur du don qui est fait et qui se donne à contempler, je suis tentée de penser que cette messe est un antidote contre le cléricalisme et le mépris pour les fidèles et leurs besoins, si répandu parmi le clergé, trop peu habitué à faire de nombreux actes d’humilité pendant la messe ordinaire et à recevoir les prières des fidèles comme dans l’avant-messe traditionnelle.

                Pensant à des prêtres dépressifs, insatisfaits ou en difficultés que j’ai été amenée à connaître, je me suis même dit que les évêques, s’ils étaient vraiment soucieux de leur santé spirituelle et psychique, devraient leur proposer de faire une cure de messe traditionnelle, une cure de jouvence comme le psaume 42 le rappelle heureusement au début de la messe.

 

                Je fais partie de la première génération de ceux qu’on a voulu sciemment couper de la tradition (que ce soit dans l’Eglise catholique ou dans l’enseignement) et à qui on a voulu enlever tout point de repère. « Du passé faisons table rase ! » Nous avons été coupés des racines catholiques, affamés spirituellement, étouffés et désorientés depuis notre plus tendre enfance et pendant des décennies. Le fidèle « conciliaire » est laissé sans appui, sans point fixe, seul devant Dieu et sa conscience, pas de confession (ce n’est pas moderne et on a peur de déranger des prêtres surchargés), pas de conseils pour tendre à une sainteté personnelle, puisque c’est la vie communautaire collective qui est valorisée par rapport aux besoins spirituels des individus. Des prêtres sont isolés eux aussi, coupés comme les fidèles de la saine tradition de l’Eglise, isolés dans leurs secteurs paroissiaux immenses, dans leur presbytère, points de mire de communautés paroissiales qui leur font souvent sentir qu’ils ne sont que des passants, du fait des mutations rapides, éventuellement persécutés par leurs fidèles parce qu’ils ne sont pas assez ceci, ou trop cela, des prêtres n’osant pas dire la vérité à leurs fidèles…

                De ce fait, le cléricalisme et l’autoritarisme triomphent facilement et tristement dans une société ecclésiale atomisée où ceux qui restent sont en permanence tourneboulés par l’affirmation de vérités évolutives, d’innovations surprenantes ou de coups d’autorité distillés au goutte à goutte (qui s’apparentent à un supplice chinois) et qui portent d’autant plus que les gens n’ont plus de repères solides pour résister aux abus. C’est la technique utilisée contre la messe et les communautés traditionnelles : quelques ballons d’essai avec la mise au pas ou la destruction de communautés particulières évoluant vers la Tradition, suppression de la commission Ecclesia Dei, motu proprio TraditionisCustodes, et l’attente angoissée pour savoir à quelle sauce seront assaisonnés prochainement les séminaires et communautés spécialisés dans le rite ancien, dans le but d’obtenir des protestations indues de fidélité inconditionnelle  à Vatican II (c’est peut-être beaucoup ? Le bon Dieu nous a donné un cerveau, c’es pour s’en servir au service de la défense de la foi), et de fragiliser la cohésion et la capacité de résistance. Le machiavélisme au pouvoir dans l’Eglise ? Est-ce vraiment évangélique ?…

                Ceux qui avaient des familles déjà enracinées dans la Tradition ont pu survivre à la tourmente post-conciliaire, s’accrochant à quelques rares îlots de fidélité. Les autres, issus de familles moins conscientes, ou éloignés de ces bastions de résistance, vivant isolés à la campagne ou dans des diocèses où la chasse à la messe ancienne fut d’une redoutable efficacité, ont erré et se sont parfois perdus.

                En découvrant la messe traditionnelle j’ai eu le sentiment que j’abordais enfin la Terre promise, que je pourrais vivre désormais en paix de cette liturgie cohérente et sainte, et je formais même le projet de la faire connaître dans mon secteur paroissial rural (car le clergé ordinaire l’ignore complètement, ce qui est stupéfiant) afin d’y faire tout le bien possible  (« tenter l’expérience de la Tradition ») sans mettre en question la participation à la messe ordinaire si les gens préfèrent. Quand je serai trop vieille pour galoper sur les routes à travers la campagne, j’aimerais pouvoir bénéficier d’une véritable assistance spirituelle, qui fit ses preuves à travers les siècles et jusqu’à aujourd’hui, et qui manque tant à nos contemporains, même si beaucoup l’ignorent encore. Mais je sais bien que des gens comme moi sont trop minoritaire pour compter. Et pendant ce temps, les gens sont encore maintenus dans l’ignorance de leurs racines comme il y a cinquante ans…

 

                En vivant sans réticence aucune de la messe millénaire, je n’imaginais pas que je commettrais un crime de « lèse Vatican II » comme le motu proprio dernier l’affirme. Me voici encore « hors des clous », comme quand, petite, on m’opposait la soi-disant « Pastorale » pour me refuser de me parler de Dieu à l’aumônerie. Ce trésor de liturgie que je viens tardivement de découvrir, je ne l’abandonnerai pas. Des pasteurs (?…) suppriment « paternellement » (?) les messes traditionnelles « pour leur bien » (?…) à des centaines de fidèles réguliers, jeunes de préférence tout en chantant les vertus de l’ouverture à l’autre et de la charité. Comme il y a cinquante ans, ce sont encore les jeunes qui sont les premiers visés, sous des prétextes fallacieux. Ils ne demandent pourtant comme moi qu’à vivre paisiblement du don précieux que le Christ fait de lui-même dans une liturgie sûre, sainte, séculaire, nourrissante, vivifiante et féconde, dépourvue d’idéologie et facile à comprendre, qui continue donc de ce fait d’attirer, d’inspirer et de soutenir de si nombreuses vocations religieuses, sacerdotales, et familiales.

« Calme, Courage, Confiance », dit la sainte Vierge à Estelle Faguette à Pellevoisin en 1876. Restons enracinés. Je prie pour que le ban et l’arrière-ban du Ciel se mobilise à notre demande pour défendre le patrimoine menacé de toute l’Eglise, ainsi que tous ceux qui veulent le servir et le faire vivre, et ramener à une véritable charité pastorale les responsables de tous niveaux dans notre Eglise.


jeudi 2 septembre 2021

Idolâtrie du vaccin

La centralité du vaccin (c’est-à-dire de la prévention et non du soin) dans le dispositif anti-épidémie, est remarquable lorsque l’on aborde la question du Passe sanitaire. On sait que le vaccin n’empêche pas la contamination mais seulement l’apparition de formes graves du virus. D’où vient que l’on suspende l’obtention du passe sanitaire à l’obtention du vaccin puisque la contamination est toujours possible et qu’elle peut s’effectuer sous une forme grave chez ceux qui ne sont pas vaccinés ou chez qui l’immunité vaccinale baisse ? 

On a beaucoup dit que les protocoles curatifs n’avaient pas été testés dûment. Mais le vaccin, censé protéger à 90 %, se révèle valable à l’usage dans seulement 50 % des cas. A ce jour bien peu de gens le soulignent et l’on continue à exiger la vaccination comme s’il s’agissait d’une protection totale. Et l’on fait comme si les variants successifs ne diminuaient pas l’impact du sacro-saint vaccin, en vouant aux gémonies tous ceux qui pour une raison ou pour une autre refusent de le prendre. L’Antivax ? C’est le bouc émissaire. « C’est lui le pelé le galeux dont vient tout le mal ». 

En réalité, si l’épidémie dure depuis deux ans, ce n’est pas à cause de ceux qui ne sont pas vaccinés mais simplement parce que, alors que 70 % de la population française est en passe d'être vaccinée, le vaccin paraît loin d’apporter une protection totale à qui s’y fie. Si l'on continue à n'utiliser que les vaccins, la farce covidesque risque de durer très longtemps. Il faut soigner et pas seulement vacciner.