J'ai reçu un mail d'une femme de 60 ans (un an de différence avec moi) m'expliquant comment elle venait de découvrir la messe traditionnelle, sans pouvoir spirituellement revenir en arrière. Je lui laisse la parole.
Je me permets de vous envoyer un
petit témoignage de ma découverte récente de la Tradition vivante au moment où l’orage
vient d’éclater accompagné de vents mauvais menaçant les séminaires des
communautés Ecclesia Dei.
J’ai 60 ans et suis entrée au catéchisme en… septembre 1969
; je n’ai donc JAMAIS connu que les messes de Paul VI. Je fréquentais l’aumônerie
au collège, dont la pédagogie était à base de débats (… sur quoi ?… sur rien…)
avec son cocktail de fumée asphyxiante et guitare pour l’ambiance. Quand j’osai
demander au curé qu’on puisse y parler de Dieu et de la Bible, je n’obtins rien
; sûr que cela n’entrait pas dans la « pédagogie » en vogue (pardon
la « Pastorale » !). Je demandai à faire ma confirmation, qui se prépara,
hélas, dans ce cadre délétère (« on n’est pas chrétien tout seul » disaient-ils…
mais je m’y sentais pourtant bien isolée) si bien que lors de la cérémonie, je
n’avais qu’une envie, c’était de m’enfuir, mais c’est la contemplation du grand
crucifix éclairé près de l’autel qui me convainquit de demeurer à ses pieds
quand même.
Je dus attendre mes études d’histoire pour connaître l’histoire
de l’Eglise et tout particulièrement les auteurs du « siècle des saints »,
et les fondateurs du Carmel aussi. Toutefois je discernais un décalage entre ce
que je comprenais des écrits spirituels de ces époques (auxquels j’adhérais
spontanément) et les messes que je fréquentais,
et je ne me l’expliquais pas (mais maintenant que je fréquente la messe dite
traditionnelle, je comprends beaucoup mieux !). La lecture des saints du temps
passé m’a instruite peu à peu de vérités dont le clergé ne nous informait
pas et dont il ne fallait surtout pas parler. Je faisais déjà appel à la
Tradition de l’Eglise pour me nourrir, mais sans le savoir…
Plus tard, appelée à accompagner des adultes vers le
baptême, je découvris la Tradition vivante des églises orientales, à travers
des rituels de l’initiation chrétienne qui pouvaient être conférés à la
naissance et de la messe de saint Jean Chrysostome notamment. J’en fus émerveillée
et regrettais d’être née dans l’Eglise latine, où ces merveilles n’avaient pas
cours et où l’on repousse si tard l’accès aux sacrements, qu’il ne faut pas s’étonner
que les fidèles s’en passent aussi facilement et finissent par ne plus y
croire.
Enceinte à l’époque et sachant que ma fille ne
vivrait pas longtemps, je fis une lettre à mon évêque pour qu’il permette de
lui donner les trois sacrements à la naissance. Las, son vicaire général me répondit
(l’évêque n’a sûrement jamais eu cette lettre entre les mains) qu’il n’en était
pas question pour d’obscures raisons que j’ai oubliées et parce que cela ne
correspondait pas à la « Pastorale » locale. Je compris que ce pauvre
prêtre ne croyait pas en l’efficacité des sacrements… Je coupai donc immédiatement
mes contributions au denier du culte. Je pris du champ pendant plusieurs années.
L’assistance à la messe de Paul VI me devenait de plus en
plus difficile sans que je sache pourquoi. Passons sur les prières pénitentielles
et universelles « faites maison » et qui deviennent souvent un véritable
pensum pour les équipes liturgiques.
Le plus dur pour moi arrive après la fin du canon de la messe. L’acclamation
exigée des fidèles m’est devenue insupportable : « Nous proclamons ta mort
Seigneur Ressuscité… et nous attendons ta venue dans la Gloire ». Attendre
encore sa venue, cela veut dire qu’on pense qu’il n’est pas présent avec nous.
Pourtant, il vient, par le ministère du prêtre, de se rendre mystérieusement présent
sur l’autel sous les espèces du pain et du vin. Il se met à notre portée (et à notre
merci ?) ici et maintenant… et on attend encore sa venue ? Cela signifie-t-il
qu’en réalité, il n’est pas vraiment là dans le pain et le vin ? Une histoire
de fou. Quelle ingratitude et quelle impiété ! Comment s’étonner, avec de
telles formules répétées à chaque office, que de nombreux fidèles ne croient
pas en la présence réelle ? Et l’attente du retour du Christ aux derniers jours
? Cela évoque les discours apocalyptiques de certaines sectes protestantes… Est-ce
notre priorité au moment où le Seigneur est présent sur l’autel et où nous devrions l’adorer hic et nunc.
Ensuite, l’échange de la paix du Christ que les
fidèles sont censés se transmettre les uns aux autres est aussi un grand
moment. Chacun se détourne de l’autel, cherchant à accrocher du regard les
voisins de devant, à côté, derrière, chacun fait des courbettes contraintes ou
des petits coucous, comme si la paix venait non pas du Seigneur mais de chacun.
Pourtant, cette paix surnaturelle ne descend-elle pas vers nous depuis l’autel
où Il est vraiment présent sous les espèces
de l’hostie et du vin. En bonne logique, chacun devrait garder les yeux fixés
sur l’autel dans une posture d’adoration, avec gratitude, pour recevoir au
mieux un don d’une telle valeur, au lieu de s’agiter, de se détourner de l’autel
et de jouer un rôle. Ingratitude et esprit mondain s’imposent, laissant le
pauvre Seigneur bien esseulé à l’autel…
La concélébration voulue par la liturgie postérieure
à Vatican II m’a aussi été souvent difficile à supporter, sans que je sache
pourquoi. Est-ce respectueux, de se répartir la lecture du texte du canon entre
plusieurs prêtres (comme si on honorait un hôte), qui lèvent une main en l’air
de loin, potentiellement plus ou moins distraits et ce, à un moment si
important de la messe. Est-ce le moment de réclamer un geste d’allégeance
formel de la part du clergé (comme ce fut le cas à Dijon) dans une mise en scène
d’unité formelle du clergé ? Dans ce cas, l’esprit mondain triomphe sur la piété
nécessaire pendant le canon. Dieu merci, en milieu rural, on est de moins en
moins menacés par les concélébrations du fait de la rareté des prêtres.
Ainsi pour de multiples raisons,
l’assistance à la messe dite ordinaire
me devint peu à peu de plus en plus difficile, sans que je comprenne toujours
pourquoi d’ailleurs, ou alors il fallait s’abstraire de ce qui s’y passe, ce
qui n’est pas non plus une solution durable.
Il y a un an, la sainte Vierge
eut la bonté de me
faire de nouveau signe lors du pèlerinage du M de Marie qui convergea le 12
septembre 2020 à Pellevoisin dans l’Indre. Des milliers de pèlerins dans ce
petit village !… Quelques jours avant, je vins à la messe dans une paroisse près
de chez moi lors d’une étape de la vierge pèlerine. Pendant la messe, une
parole intérieur s’imposa et me bouleversa : « Mais
ils veulent tous qu’on devienne protestants. » Je n’avais
jamais eu ce genre d’idée…
Je demandai à la sainte Vierge de m’éclairer et de
me guider sur un chemin sûr. J’étais vraiment très perplexe. Je priais, je
lisais (le retour du confinement aida providentiellement). Un jour, je suis
tombée sur le livre de Monseigneur Lefebvre, Lettre aux
catholiques perplexes. Cette lecture m’éclaira sur l’inconfort que j’éprouvais
depuis longtemps à la messe et me réconforta d’une certaine manière. Je fis
ensuite l’acquisition de livres expliquant la messe traditionnelle, et d’un
missel des fidèles. Quelle découverte enthousiasmante ! Je pus accéder à une
messe traditionnelle le jour de l’Epiphanie 2021, jour de la fête de ma fille.
Depuis, j’ai repris une pratique régulière, dans une belle communauté à … 60 km
de chez moi, ce qui occupe bien mes dimanches. La Tradition, cela se mérite !
Je me suis surprise à rêver de faire partager dans ma
paroisse de rattachement cette découverte des bienfaits de la liturgie d’avant
Paul VI selon la belle formule : « il y a plusieurs demeures dans la
maison du Père ». Après tout, il y a plusieurs prières eucharistiques et
cette variété -là n’est pas perçu par l’institution comme un manque d’unité,
puisque c’est elle qui en fit la promotion. Mais si c’était si simple…
Atterrissage brutal le jour de
la fête de Notre Dame du Mont Carmel, 16
juillet 2021 ! Quel vilain « cadeau » à la sainte Vierge fit le
vicaire du Christ ce jour-là.
Pourtant que de vertus dans la
messe ancienne, que je commence à peine à entrevoir. Que de reproches dans ce motu proprio ne sont pas fondés. Le pape l’a-t-il
jamais pratiquée ? « On ne voit bien qu’avec le coeur ».
Le latin n’est pas un obstacle réel car la
traduction française est en regard… Et pourtant, des clercs de plus en plus nombreux, y compris
peut-être au sein du haut clergé, critiquent l’usage du latin. Beaucoup sont
ignorants du latin, et probablement des la liturgie d’avant Vatican II. Je peux
concevoir que quand soi-même on ne maîtrise pas quelque chose, on prenne
ombrage que d’autres en bénéficient ou y trouvent un intérêt. Quel manque de
curiosité intellectuelle et spirituelle. L’ignorance est un fléau…
Le texte du rituel ancien est
pourtant très facile à comprendre.
Il est très concret, en prise directe avec notre condition humaine marquée par
le péché ; il introduit peu à peu l’homme à des vérités surnaturelles et
exprime simplement la foi catholique. On prend un véritable bain de foi
catholique en participant à la messe. Au contraire, les rituels de Paul VI,
souvent abstraits, parlent par périphrases vagues ou pas toujours compréhensibles…
ou par oxymores comme vu ci-dessus.
Je m’aperçus ainsi que le texte ancien du Confiteor avait été caviardé (et pourquoi donc ?) atténuant
les aspects évoquant ce que j’appelle volontiers la cour du Ciel, qui nous relie
à l’Eglise vraiment universelle de tous les temps et à la foi de nos ancêtres
(heureusement que nos saints pères et mères dans la foi étaient là pour m’éclairer
par leurs écrits et sans doute par leur prière dans mon évolution, sinon j’aurais
sombré complètement).
Encore plus important et
impressionnant, cette messe est un véritable repos en Dieu tant pour le prêtre que pour les fidèles,
tous tournés vers l’Orient. Je considère que la messe tournée vers les fidèles
est une violence à l’encontre du prêtre car il se trouve ainsi emprisonné dans
un cercle fermé sous le regard de tous et ne peut se tourner vers le Seigneur
et lui seul, auquel il tourne physiquement le dos. Quelle pression ! Comment résister
? Dans la liturgie ancienne, on entre doucement, progressivement dans le déroulé
de la liturgie ; on n’est pas pressé. Au moment de l’avant-messe, je suis très
sensible à cette prière à deux voix alternant entre le prêtre qui monte à l’autel
et les fidèles qui le soutiennent et prient d’un seul coeur à cette intention.
Cela se double de l’expression répétée d’une grande humilité tout particulièrement
nécessaire pour celui qui s’apprête à offrir le Saint Sacrifice en montant à l’autel.
Très touchant est le moment où le prêtre dit le Confiteor
et où l’assemblée lui répond en demandant au Seigneur sa miséricorde et son
pardon… et ensuite c’est l’inverse et le prêtre donne le pardon venant du
Seigneur. C’est tellement beau… et malheureusement gommé par la nouvelle
liturgie.
Loin d’être une évasion ou l’expression d’une
nostalgie de mauvais aloi, la messe traditionnelle est le repos des âmes dans
le coeur du Seigneur (comme le fit saint Jean), qui les nourrit, les soigne,
les guérit de leur misères qu’elles lui présentent à genoux humblement et dans
la confiance pour repartir avec courage, foi, persévérance, espérance et joie
surnaturelles dans le combat de la vie. Les pieds sur terre et la tête tournée
vers le Ciel, précédés et accompagnés par le Seigneur lui-même, qui fait notre
unité. Ce ressourcement est encore plus nécessaire dans un monde (y compris un
monde ecclésial) de plus en plus marqué par la violence, l’isolement et la désespérance.
Nulle rigidité
là dedans. On est loin ici d’une liturgie lointaine et guindée reprochée, par
ignorance, par certains clercs aux communautés vivant de la messe
traditionnelle.
Avec ces appels permanents à l’humilité du prêtre et au service
au profit des âmes, avant, pendant, après le Sacrifice, face à l’incroyable
splendeur du don qui est fait et qui se donne à contempler, je suis tentée de
penser que cette messe est un antidote contre le cléricalisme et le mépris pour
les fidèles et leurs besoins, si répandu parmi le clergé, trop peu habitué à faire de
nombreux actes d’humilité pendant la messe ordinaire et à recevoir les prières
des fidèles comme dans l’avant-messe traditionnelle.
Pensant à des prêtres dépressifs, insatisfaits
ou en difficultés que j’ai été amenée à connaître, je me suis même dit que les évêques,
s’ils étaient vraiment soucieux de leur santé spirituelle et psychique,
devraient leur proposer de faire une cure de messe traditionnelle, une cure de
jouvence comme le psaume 42 le rappelle heureusement au début de la messe.
Je fais partie de la première génération de ceux qu’on a voulu
sciemment couper de la tradition (que ce soit dans l’Eglise catholique ou dans
l’enseignement) et à qui on a voulu enlever tout point de repère. « Du
passé faisons table rase ! » Nous avons été coupés des racines
catholiques, affamés spirituellement, étouffés et désorientés depuis notre plus
tendre enfance et pendant des décennies. Le fidèle « conciliaire » est laissé sans appui, sans point
fixe, seul devant Dieu et sa conscience, pas de confession (ce n’est pas
moderne et on a peur de déranger des prêtres surchargés), pas de conseils pour
tendre à une sainteté personnelle, puisque c’est la vie communautaire
collective qui est valorisée par rapport aux besoins spirituels des individus.
Des prêtres sont isolés eux aussi, coupés comme les fidèles de la saine
tradition de l’Eglise, isolés dans leurs secteurs paroissiaux immenses, dans
leur presbytère, points de mire de communautés paroissiales qui leur font
souvent sentir qu’ils ne sont que des passants, du fait des mutations rapides, éventuellement
persécutés par leurs fidèles parce qu’ils ne sont pas assez ceci, ou trop cela,
des prêtres n’osant pas dire la vérité à leurs fidèles…
De ce fait, le cléricalisme et l’autoritarisme
triomphent facilement et tristement dans une société ecclésiale atomisée où ceux
qui restent sont en permanence tourneboulés par l’affirmation de vérités évolutives,
d’innovations surprenantes ou de coups d’autorité distillés au goutte à goutte
(qui s’apparentent à un supplice chinois) et qui portent d’autant plus que les
gens n’ont plus de repères solides pour résister aux abus. C’est la technique
utilisée contre la messe et les communautés traditionnelles : quelques ballons
d’essai avec la mise au pas ou la destruction de communautés particulières évoluant
vers la Tradition, suppression de la commission Ecclesia
Dei, motu proprio TraditionisCustodes,
et l’attente angoissée pour savoir à quelle sauce seront assaisonnés
prochainement les séminaires et communautés spécialisés dans le rite ancien,
dans le but d’obtenir des protestations indues de fidélité inconditionnelle à Vatican II (c’est peut-être beaucoup ? Le
bon Dieu nous a donné un cerveau, c’es pour s’en servir au service de la défense
de la foi), et de fragiliser la cohésion et la capacité de résistance. Le
machiavélisme au pouvoir dans l’Eglise ? Est-ce vraiment évangélique ?…
Ceux qui avaient des familles déjà enracinées dans la Tradition ont
pu survivre à la tourmente post-conciliaire, s’accrochant à quelques rares îlots
de fidélité. Les autres, issus de familles moins conscientes, ou éloignés de
ces bastions de résistance, vivant isolés à la campagne ou dans des diocèses où
la chasse à la messe ancienne fut d’une redoutable efficacité, ont erré et se
sont parfois perdus.
En découvrant la messe traditionnelle j’ai
eu le sentiment que j’abordais enfin la Terre promise, que je pourrais vivre désormais
en paix de cette liturgie cohérente et sainte, et je formais même le projet de
la faire connaître dans mon secteur paroissial rural (car le clergé ordinaire l’ignore
complètement, ce qui est stupéfiant) afin d’y faire tout le bien possible (« tenter l’expérience de la Tradition »)
sans mettre en question la participation à la messe ordinaire si les gens préfèrent.
Quand je serai trop vieille pour galoper sur les routes à travers la campagne,
j’aimerais pouvoir bénéficier d’une véritable assistance spirituelle, qui fit
ses preuves à travers les siècles et jusqu’à aujourd’hui, et qui manque tant à nos
contemporains, même si beaucoup l’ignorent encore. Mais je sais bien que des
gens comme moi sont trop minoritaire pour compter. Et pendant ce temps, les
gens sont encore maintenus dans l’ignorance de leurs racines comme il y a
cinquante ans…
En vivant sans réticence aucune de la messe millénaire,
je n’imaginais pas que je commettrais un crime de « lèse Vatican II »
comme le motu proprio dernier l’affirme. Me
voici encore « hors des clous », comme quand, petite, on m’opposait
la soi-disant « Pastorale » pour me refuser de me parler de Dieu à l’aumônerie.
Ce trésor de liturgie que je viens tardivement de découvrir, je ne l’abandonnerai
pas. Des pasteurs (?…) suppriment « paternellement » (?) les messes
traditionnelles « pour leur bien » (?…) à des centaines de fidèles réguliers, jeunes de préférence
tout en chantant les vertus de l’ouverture à l’autre et de la charité. Comme il
y a cinquante ans, ce sont encore les jeunes qui sont les premiers visés, sous
des prétextes fallacieux. Ils ne demandent pourtant comme moi qu’à vivre
paisiblement du don précieux que le Christ fait de lui-même dans une liturgie sûre,
sainte, séculaire, nourrissante, vivifiante et féconde, dépourvue d’idéologie
et facile à comprendre, qui continue donc de ce fait d’attirer, d’inspirer et
de soutenir de si nombreuses vocations religieuses, sacerdotales, et
familiales.
« Calme, Courage, Confiance », dit la sainte Vierge à Estelle Faguette à Pellevoisin en 1876. Restons enracinés. Je prie pour que le ban et l’arrière-ban du Ciel se mobilise à notre demande pour défendre le patrimoine menacé de toute l’Eglise, ainsi que tous ceux qui veulent le servir et le faire vivre, et ramener à une véritable charité pastorale les responsables de tous niveaux dans notre Eglise.
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