mercredi 7 décembre 2011

[Vu Sur le Net] Vieillissements

Le tissu social catholique disparaît en France par mutation démographique. Concrètement: les catholiques deviennent vieux, puis les vieux catholiques meurent. Illustrations:
  • La Compagnie des Filles de la Charité publie les statistiques pour sa province sud. En gros, les presque 400 sœurs se répartissent en trois groupes : les septuagénaires (un quart), les octogénaires (deux cinquièmes), les nonagénaires (un cinquième). Comme le constate Rothomagus sur le FC: «le nombre de soeurs centenaires dépasse celui des moins de 50 ans». Dans sa récente interview, Mgr Fellay parlait d’«un couvent conçu pour trois cents religieuses, alors qu’elles ne sont plus que trois» - il en parlait comme d’une image dela crise de l'Eglise. C’est ici (presque) la réalité. Alors on regroupe: les Filles de la Charité viennent de quitter Lunel (Hérault). Elles y étaient présentes depuis 1657.
  • La Croix se penche sur les prêtres qui ont quittés le sacerdoce. Ils seraient… 10.000 en France. Or il n’y a plus que «10 à 15 prêtres» à quitter le sacerdoce chaque année. C’est assez dire que les ’10.000’ viennent des cohortes de prêtres ordonnés dans les années 50 à 70. De manière symptomatique, l’Association pour une Retraite Convenable veille à leurs intérêts. Ces ’10.000’ nous disent ce qu’était l’Eglise – et ce qu’elle n’est plus.
  • C’est alors qu’il faut s’adapter. L’Aisne Nouvelle a rencontré Frédéric Da Silva, un jeune prêtre de 35 ans. Il déclare : «Je dessers quatre-vingt-dix clochers. On essaie de faire en sorte qu'il y ait une messe au moins une fois par an dans chaque village. Mais à quoi bon faire la messe là où il n'y a plus de chrétiens.»
  • Pour finir: les difficultés de Témoignage Chrétien. Il y a la crise de la presse, mais aussi la disparition d’une sociologie que nous explique Paolo Rodari: «La descente a en fait commencé dans les années soixante [quand] les catholiques progressistes commencent à prendre leurs distances avec l'institution. […] Donc, ils n'ont pas transmis à leurs enfants et petits-enfants leurs pratiques religieuses, leur foi. ‘Et ils ne leur ont pas transmis non plus l'abonnement’.»

1 commentaire:

  1. Blog new look ? C'est pas mal, ça change.

    Pour en revenir à l'article, oui, tout est dit, pas de commentaire.

    Sauf que , concernant la transmission de la foi, comment pouvaient-ils, ces progressistes, transmettre quelque chose qu'ils n'avaient pas ? Comment l'ont-ils perdue, la question serait peut être intéressante à creuser, éventuellement. En voulant faire leur petit "mai 68" et tout contester ? C'est possible. Je suis persuadée que parfois, en en faisant trop dans le mal, ou en voulant faire des expériences tarabiscotées, on s'éloigne tellement de Dieu, que celui-ci retire ce qu'il avait donné : la foi par exemple. Je me trompe peut-être....

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