jeudi 11 octobre 2012

Aujourd'hui, l'année de la foi

La perspective que Benoît XVI exposait le 11 octobre 2011 dans la belle Exhortation apostolique Porta fidei est mise en oeuvre aujourd'hui, jour anniversaire du concile Vatican II, jour inaugural de l'année de la foi et de la nouvelle évangélisation.

Cette année de la foi - l'encyclique sur la foi, achevant la trilogie des vertus théologales, que l'on nous promet et qui serait "déjà terminée" - tout cela a une importance considérable pour l'avenir de l'Eglise. A force de se présenter comme une stratégie pour l'Eglise dans le monde de ce temps, Vatican II nous a fait oublier que la foi est une grâce, la première grâce efficace, celle qui fait entrer l'âme dans le Royaume de Dieu. Porta fidei : on pourrait traduire par un génitif explétif : la foi est une porte, elle est la porte qui nous introduit dans l'intimité divine. "Sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu" (Hébr. 11, 6). Voilà ce que vient nous rappeler l'année de la foi.

Pour que la grâce de la foi nous soit donnée que faut-il faire ? Autant que nous la connaissons... la volonté de Dieu. C'est la meilleure introduction, la meilleure manuduction à la foi. Il faut chercher, il faut demander, il faut frapper à la porte de la foi, frapper pour entrer. Sans peur. "Frappez et l'on vous ouvrira". Il faut se purifier du désir athée qui domine aujourd'hui et entrer dans un désir de vérité, qui va bien au-delà de nos satisfactions addictives.

Pourquoi la foi est-elle comme impuissante aujourd'hui ? Parce que des chrétiens, sous prétexte de Concile, lui ont ôté sa dignité.

On en a fait un acte de la conscience humaine, sous prétexte comme dit Pie IX dans le Syllabus que "la raison humaine est l'unique arbitre du vrai et du faux, du bien et du mal" (Proposition 3). On en a fait l'adhésion à une croyance, elle-même conçue comme étant à géométrie variable, adaptable selon les époques et les expériences de vie, éventuellement progressive ou progressiste. On en a fait un projet subjectif, un élan de la subjectivité face à la dureté du monde : mais que pèse-t-elle alors ? On a souhaité en ôter tout caractère surnaturel, on a fait, depuis Blondel jusqu'à Henri de Lubac, le procès du surnaturel chrétien, jusqu'à écrire ce terme entre guillemets (dans une certaine Petite catéchèse) ou simplement à le prohiber en théologie. Mais que peut-on comprendre à la foi si l'on ne reconnaît pas son élan surnaturel et si l'on n'y voit plus l'aide de Dieu ? La foi est ce secours qui nous fait vivre debout... ou elle n'est rien.

Pourquoi la foi est-elle comme impuissante aujourd'hui ? Parce que des laïcs laïcistes lui interdisent toute expression dans l'espace publique.

En 2010 à Westminster Hall devant les deux chambres anglaises, en 2011 à Berlin devant le Bundestag, Benoît XVI a montré quelle est l'expression publique de notre foi catholique. Il avait à ces moments-là comme un mandat pour cela. En général, dans l'ordinaire de nos vies, les choses sont plus simples. Dans Porta fidei au n°10, le pape rappelle bien, néanmoins, que la foi a nécessairement une dimension publique. Il faut témoigner de sa foi, témoigner par la parole peut-être si l'on a les grâces pour cela, mais surtout témoigner par l'action, par une certaine manière d'être responsable dans sa vie professionnelle ou dans sa vie familiale qui n'appartient qu'aux chrétiens. C'est cette responsabilité qui sauvera le monde et qui empêchera l'histoire de se terminer sur un fiasco. Ce comportement responsable des chrétiens qui savent être d'une pièce, qui ne font pas une (petite) case pour le spirituel et une grande place à tous les appétits mondains, voilà ce que saint Paul appelait le "catechon", ce qui empêche, ce qui retarde la catastrophe annoncée (cf. II Thess. 1, 6-7 : où l'on voit très clairement l'oeuvre de la foi en chacun). La laïcité fait de nous des "mutins de Panurge" comme disait très bien Philippe Muray. Nous nous croyons mutins alors que nous sommes les moutons d'une correctness qui ne peut mener qu'à la catastrophe (petit aperçu en ce moment au Proche Orient). Il faut que les chrétiens, sans prétention et comme naturellement, redeviennent, dans leur sphère personnelle, dans leurs familles, dans leurs métiers, des sauveurs du monde. Vous avez bien lu : non pas qu'ils doivent se rallier au monde, mais, autant qu'il est en eux et sans forfanterie, qu'ils doivent sauver le monde là où ils sont, avec le Sauveur Jésus-Christ, par cette charité qui, ouvrant nos coeurs à l'esprit, nous donne une intelligence rayonnante des situations.

Pourquoi la foi est-elle comme impuissante aujourd'hui ? Parce que les sociétés dans lesquelles nous évoluons ne connaissent plus que le désir athée - désir de "jouir sans entrave", nous qui "désirons sans fin" (Vaneighem), quitte à trouver, si l'on fume un peu... Trouver quoi ? "Sous les pavés la plage"... N'importe quelle illusion, stupéfiante ou non.

Il faut retrouver le désir de vérité, pour sortir du cycle infernal et répétitif de la consommation. Il faut non seulement avoir envie de chercher mais avoir envie de trouver. Et de changer. Pour cela, il faut, chacun, nous sentir responsable de ce que nous trouvons et de ce que nous ne savons pas trouver. Cette histoire d'orpailleur s'appelle le salut.

La foi est impuissante aujourd'hui parce qu'on la fait ressembler à un produit de consommation parmi d'autres, un MOYEN pour l'épanouissement personnel, avec le label fatidique : "satisfait ou remboursé". Si tu n'y trouves pas ton compte, tu peux zapper.

Mais la foi n'est pas un produit, c'est une alliance, qui requiert le plus grand sérieux... C'est un choix... C'est une raison, "la raison de Jésus-Christ" comme disait Pascal.
C'est LA raison, raison d'agir, raison d'aimer, raison de vivre, parce que, comme je le disait en commençant, c'est une grâce, et de toutes la première.

15 commentaires:

  1. La Foi ne peut pas être impuissante puisqu'elle est un don, une vertu théologale. C'est le coeur de l'homme qui choisit de la refuser. La Foi soulève les montagnes, la Foi sauve, la Foi est toute puissante, puisqu'elle est un don de Dieu. C'est l'homme qui choisit de ne pas avoir foi en la Foi.

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  2. Peut-on dire alors que la Foi fait de nous des êtres surnaturels, fameuse lumière à ne pas mettre sous le boisseau?

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  3. Il est quand même étonnant de constater que les églises se sont vidées au fil des ans alors que les lieux de pélerinages catholiques comme Lourdes , ND de la Garde à Marseille ou encore ND de Fourvière à Lyon sont emplis d'une foule recueillie qui fait ses dévotions avec ferveur.
    Comme si les personnes venaient retrouver une transcendance disparue dans leurs paroisses.
    S'il y a eu une querelle où des modernistes ont cru triompher on peut leur attribuer ce désastre de la confusion dans les esprits.
    Il y a peu RCF annonçait le résultat d'un sondage dont les résultats indiquaient que 51% des catholiques pratiquants était favorables à l'euthanasie , proportion qui monterait à 96% pour les catholiques non-pratiquants.
    Propos inquiétants qui relèveraient d'une intoxication ou d'atteinte au moral des troupes pour le moins.

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  4. Bref, il nous faut prendre la Foi au sérieux!
    Sur Radio Courtoisie j'entendis une fois quelqu'un qui faisait la différence ( toute profane et laïque )entre comprendre et croire ( y croire )comprendre ce que l'on fait ou devons faire et puis y croire. Les deux pour l'auteur n'allant pas ensemble spontanément. Une espèce schizophrénie. Mais je n'était pas disponible et je sais pas qui parlait ( ni suivi correctement l'émission ). Et j'aimerais bien le savoir!

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  5. Le désir de vérité est probablement le moins naturel, tout simplement parce qu'il ne l'est pas. Au rebours de l'immanentisme, la Foi n'est pas donnée: elle ne se transmet pas génétiquement ou patrimonialement. Elle est un don de Dieu, mais que nous demandons aussi à Dieu de renforcer. Elle exige de notre part un véritable effort, ce qui est assez paradoxal. Mais elle n'est pas innée.

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  6. Oui, la foi , c'est ce qui nous fait vivre. A nous de vouloir vivre de la faire vivre.
    Merci Monsieur l'Abbé

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  7. Si c'est un don de Dieu, il est offert à tous les humains qui bien entendu, sont libres ou non d'y donner suite. Il eststupide de "demander" la foi, il suffit d'y adhérer. Pas la peine de se poser des questions à la mords moi le noeud.

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  8. @ Anonymus
    ci-dessus,
    La Foi, pas innée ? Il faut être vigilant sur les termes que l’on emploie. La parabole du Semeur nous explique que les semailles ont eu lieu, sur tous les terrains. Cela donne à chaque être humain la Grâce de la Foi. Ensuite, c’est une question de réception. : Les ronces, la sècheresse, la bonne terre etc. Sans ce don de Dieu donné à tous, pas de Foi, pour personne. Le Christ est venu non seulement nous sauver mais aussi, par et avec Sa parole qui est puissance de Vie et de conversion « mettre le feu » à notre esprit. Alors, dans cette perspective, ne peut-on pas dire que la Foi est devenue innée, et que le fameux « effort » n’est que proportionnel à notre surdité ?
    Je suis bien d’accord avec L’AG2T, la Foi n’est pas une adhésion à une religion comme elle le serait à une idéologie ou à une ligne de parti, non, elle est une Grâce, une semence qui ouvre le cœur et l’Esprit. C’est une épée qui tranche. Elle est radicale et nous coupe des attachements et des désirs. Elle nous sème l’amour inconditionnel. Plus on la reçoit plus on reçoit aussi l’Amour ( Caritas) et l’Espérance. C’est la spécificité de notre religion ! La Foi englobe l’Amour et l’Espérance du salut. C’est « 3 en 1 »… parce que nous le valons bien ! (NON, nous ne valons rien du tout : Dieu, ce n’est pas l’Oréal)
    La Foi est donc aussi un appel. C’est un doux murmure avec la force de l’ouragan ! Cet appel attend une réponse toute aussi tranchante, radicale : Tout donner et perdre sa vie.
    Pour résumer, la Foi est une Grâce qui n’arrive pas seule et qui attire comme un aimant celui qui l’accueille. Elle est aussi « Chemin » : En fait, tout un programme. Elle englobe toute la vie chrétienne.
    Témoigner pour sauver le monde ? La Foi chrétienne est comme le feu, sa nature est de se propager : Jean le Baptiste avait annoncé à propos de Jésus: "Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu"
    « C'est un feu que je suis venu allumer sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé!" Lc 12,49-53
    Benoîte



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  9. La Foi est une Porte et le Pape en est le Pont? Ce pont se trouve-t-il avant ou après la porte comme au moyen-age avec ses ponts couverts ou encore actuellement aux états-unis cf. le merveilleux film de Clint Eastwood " Sur la route de Madison"?
    J'aime ces images mais je préfère celle du pont que je trouve plus dynamisante ( un chemin à parcourir )alors que la porte me fait penser par association d'idées à "porte de prison" et, pour les plus cultivés, à un auteur allemand, considéré comme un précurseur du surréalisme ( j'ai oublié le nom de cet auteur et le titre du roman auxquels je me réfère, excusez-moi ) Il est dans la rue, il ouvre une porte et c'est un autre monde qui apparait. Porte bien sûr mais il y a eu avant dérive solitaire dans la ville ( et il fait nuit )
    Ce qui m’ennuie, oh un petit peu seulement,avec la porte c'est que c'est signe qu'on y est arrivé. En termes sportifs c'est la ligne d'arrivée!
    Je ne vois pas de porte autour de moi mais beaucoup de chemin à parcourir!
    Un aristocrate déjà intégriste à une époque ou Mgr Lefèbre était encore êvêque m'initia à la radiesthésie qui relève du preternaturel. Or en niant voire en condamnant le preternaturel, les aristotéliciens de l'église ont ouvert la voie à la disparition du surnaturel. Nos amis juifs et arabes acceptent encore le preternaturel et ils ne s'en portent pas plus mal et la foi semble bien vive dans ces milieux et nous n'avons guère que quelques sacramentaux qui tombent en désuétude.
    Mais de grâce arrêtons ces exhortations sulfureuses chères à nos islamistes qui ne conduit nulle part et qui ne les conduiront nulle part à eux aussi. Ils font peur à certains et c'est bien leur but mais, comme aurait dit le Grand Timonier ce ne sont que des tigres de papier! ( et comme l'était d'ailleurs l'URSS, nous savons tous ce qu'il est advenu de celle-ci! )

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  10. Oui d'accord Benoite et autres anonymes

    M'enfin dans aucun commentaires je ne vois que la foi à un contenu et un objet . Pas seulement un sujet.
    Elle est un Don de Dieu qui demande , en même temps , une annonce explicite , audible et articulée et/ou visible par l'art. Les "vieux" aphorismes latins ont leur utilité tel le "fides ex auditu" tiré de St Paul. C'est facile à mémoriser et c'est clair net et précis.

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  11. Les semailles ont eu lieu? Alors pourquoi, chez certains, demeurent-elles inconscientes?

    La foi innée? Alors pourquoi nous est-elle présentée comme un processus de renaissance?

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  12. Je vous conseille de lire la lecture du Nouveau Testament appointée pour aujourd'hui :

    Lecture de la lettre de saint Paul, Apôtre, aux Galates 3, 6-14


    Frères, Abraham eut foi en Dieu, et de ce fait, Dieu estima qu'il était juste. Comprenez-le donc : les vrais fils d'Abraham, ce sont les croyants. D'ailleurs l'Écriture avait prévu, au sujet des nations païennes, que Dieu en ferait des justes par la foi ; c'est pourquoi on y trouve cette bonne nouvelle annoncée à Abraham : En toi seront bénies toutes les nations.
    Ainsi, ceux qui sont croyants sont bénis avec Abraham le croyant. Quant à ceux qui se réclament de l'obéissance à la loi de Moïse, ils sont tous atteints par la malédiction dont parle l'Écriture quand elle dit : Maudit soit celui qui ne s'attache pas à mettre en pratique tout ce qui est écrit dans le livre de la Loi.
    Il est d'ailleurs clair que par la Loi personne ne devient juste auprès de Dieu, puisque l'Écriture dit : C'est par la foi que le juste vivra.
    La Loi, c'est tout autre chose que la foi, puisque la Loi dit : Celui qui met en pratique les commandements vivra à cause d'eux.
    Quant à cette malédiction de la Loi, c'est le Christ qui nous en a rachetés en devenant objet de malédiction, pour nous sauver, car l'Écriture déclare : Maudit soit celui qui est pendu au bois du supplice.
    C'était pour que la bénédiction d'Abraham s'étende aux nations païennes dans le Christ Jésus, et qu'ainsi nous recevions, grâce à la foi, l'Esprit promis par Dieu.

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  13. Merci Anonyme

    Il faut lire , et si possible comprendre , toute la Bible....Vaste programme.
    Le Christ nous sauve par la foi sans supprimer la loi ou plutot les lois. Loi de Dieu , "loi ancienne" , "loi nouvelle", et lois humaines....

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  14. @ Hermenias :
    Bien évidemment, la Foi a un contenu et un objet. Il ne me semblait pas que le sujet du présent billet était de discuter sur le Credo.
    @ Anonyme radiesthésiste :
    Chacun a vraiment sa propre conception de Dieu et du surnaturel ! J’ai bien peur qu’à ce niveau là, rien ne puisse alors se discuter. J’essaierai tout de même de vous donner mon humble avis au sujet du paranormal :
    Le paranormal n’a rien de très surnaturel. Toutes les religions primitives et antérieures au Christianisme ont utilisé ces techniques. Les Chinois, les Egyptiens, les Indiens etc. On guérissait, on faisait des prouesses physiques, on se savait se rendre invisible, on prédisait l’avenir etc. En fait tout cela est l’utilisation de lois physiques parallèles à celles que nous utilisons aujourd’hui.
    Ce sont des techniques que l’on peut apprendre, (d’un maître, d’un chaman, d’un guérisseur etc.) Chacun peut s’y mettre. Cela ne demande aucune Foi, sauf évidemment celle de croire à ce que l’on fait. Le paranormal ne présuppose aucune Transcendance. D’ailleurs, vous voyez bien que l’Eglise est très méfiante à ce sujet. Pourquoi l’est-elle ? Parce qu’Elle est bien consciente de ce phénomène et de la confusion que cela peut mettre dans les esprits. Cela peut donner une fausse image de la religion si on met du surnaturel là où il n’y en a pas.
    Je ne suis pas en train de dénigrer la radiesthésie. Ce n’est pas mon but ! (surtout que j’ai moi-même un vague don )
    Le Christ dit bien que celui qui a la Foi, on le reconnaîtra à cela, qu’il guérira les malades, ressuscitera les morts, boira du poison sans danger etc. Seul, le Christ nous entraine dans le surnaturel. On en revient à la case départ : Suivons-le, ayons la Foi, l’Espérance et beaucoup de Charité et le reste nous sera donné par surcroît ! Les dons de Dieu, par le Christ, ne sont pas de l’ordre du paranormal, mais du surnaturel. L’homme nouveau, baptisé en Christ retrouve sa vraie nature. La démarche est inverse et cela a son importance. Constatez vous-même combien peu de chrétiens témoignent de ces dons. Quels sont les clercs qui obéissent à l’injonction du Christ qui leur demande d’aller soigner les malades, chasser les démons et ressusciter les morts ? Je n’en connais aucun.
    Désolée, cher ami anonyme, mais le paranormal chez les juifs comme ailleurs, ne fait pas exception à la règle. Cela n’a rien de transcendant !
    Pour finir : Si l’Eglise décortique chaque apparition mariale et chaque guérison miraculeuse, c’est bien pour être sûre que la chose vient vraiment du ciel et non pas de forces paranormales terrestres.
    Benoîte




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    1. "lois physiques parallèles à celles que nous utilisons"

      Vous savez, nous n'utilisons pas les lois physiques, en tout cas pas de la manière dont nous utilisons une technologie. Ce sont bien plutôt les lois physiques qui gouvernent notre univers. Elles étaient là, à l'identique, il y a mille, ou un million, ou un milliard d'années.

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