mardi 16 octobre 2012

Diviseurs et divisions : la fatalité

L'Institut du Bon Pasteur se déchire publiquement depuis trois mois et demi. La Fraternité Saint Pie X a pris le même chemin, avec l'éviction programmée (non encore actée à ce jour) de Mgr Williamson et la fondation par l'abbé Chazal d'une "Fraternité Saint-Pie X" (bis) aux Etats unis. Mauvais temps sur le Tradiland.

On peut évidemment se dire : ils sont fous ces tradis, mais quelle mouche les a piqués ? On peut aussi penser, comme moi, que les tradis ne sont pas pires que les autres et essayer d'expliquer le "syndrome Caïus Detritus" (pour ceux qui connaissent leurs classiques) qui a saisi le milieu.

"Existe-t-il une communion sans transcendance ? " se demandait Malraux dans la préface qu'il a donnée à L'enfant du rire de Pierre Bockel. Il laissait la question pendante, comme pour répondre par la négative : non il n'existe pas de communion sans transcendance. Personnellement je répondrait par l'affirmative avec René Girard : lorsqu'il n'y a pas de transcendance positive et enthousiasmante qui puisse cimenter une unité, on peut avoir une unité négative, celle dans laquelle on découvre que si différents que l'on soit les uns des autres, on est tous contre. Contre quoi ? Peu importe. Il faut seulement que cette commune opposition relève d'une forme d'évidence. Ainsi à la FSSPX, on était tous contre le Concile. Et puis Benoît XVI nous explique que le Concile, c'est plus compliqué que cela, qu'il y a la lettre (positive) et l'esprit (négatif), que pour tout le reste c'est l'inverse, la lettre tue mais l'esprit vivifie, mais pour le Concile, il importe d'être conciliaire à la lettre et de vomir l'esprit (un faux esprit) du Concile. Bref ça devient très compliqué. Il y en a qui sont tout à fait d'accord avec lui, d'autre partiellement, d'autres encore pas du tout. Et voilà l'unité perdue.

Dans le camp opposé, les progressistes ont toujours été contre, mais alors contre vent debout, ceux qu'ils appelaient les "intégristes". La définition d'intégristes, en 1950, quand on n'avait pas encore inventé Al Qaïda, était assez large. Dans un appendice célèbre à son énorme bouquin Vraie et fausse réforme, le Père Congar expliquait doctement : "Un intégriste est un catholique de droite". Ca permettait de faire d'une pierre deux coups : religion et politique, c'était le m^mee diable, les anciens de l'Algérie française, bref les catholiques de droite. Aujourd'hui les progressiste ont perdu à peu près toutes leurs certitudes, ils n'en finissent pas de se recentrer. Mais une chose demeure : l'antiintégrisme. C'est leur ciment.

Les tradis, eux ne s'entendent plus sur ceux avec qui il faut être... CONTRE. Faut croire qu'ils ne sont pas si sectaires qu'on le dit. Ca leur coûte... leur unité.

Chacun focalise en effet sur la plus petite différence, selon le célèbre complexe du porc épic. Et ainsi nous sommes tous contre... Mais au lieu d'être contre ceux qui sont pour, on est contre ceux qui sont contre parce qu'ils sont contre d'une manière qui est légèrement différente de la nôtre. Exemple ? Le plus grand ennemi de Fellay, celui à qui il ne fera pas de quartier, c'est Williamson. Un émiettement de la galaxie traditionaliste est à prévoir... tant que l'on en reste à l'unité contre et tant que l'on n'a pas efficacement désigné ce pour quoi l'on devrait s'unir.

Mais dans "l'unité pour", il me semble qu'il faut encore distinguer deux cas de figure : l'unité d'un mouvement et l'unité d'une institution.

L'unité d'un mouvement est très difficile à réaliser. Il faut avoir en commun les objectifs et la manière de les atteindre dans une véritable unité d'action. Raison pour laquelle la vie des mouvements est le plus souvent brève et traversée de scissions.

L'unité d'une institution est juridique, elle repose donc sur une forme de coercition (ou au moins sur un calcul intéressé, celui qui tient compte du fait de se retrouver éventuellement en dehors du droit). Il y a deux grands type de droit associatif, le droit humain, qui est variable et jamais exclusif et le droit divin, qui est immuable et unique. L'Eglise est de droit divin. Le pape est de droit divin dans l'Eglise comme un père dans sa famille. L'évêque est de droit divin dans son diocèse. Par définition, aucun homme ne peut modifier le véritable droit divin (je ne parle pas de l'idéologie bourbonnienne, qui induisait un mixte entre Eglise et Etat, ce qu'on a appelé le gallicanisme).

Si l'on prend les communautés traditionalistes, soit elles relèvent du droit divin de l'Eglise universelle, qu'elles reconnaissent et qu'elles font leur, auquel elles participent pour une part en le reconnaissant et dans la mesure où elles le reconnaissent (voilà le pb de l'IBP), soit pour des raisons de crise et d'opération survie, elles ne le reconnaissent pas comme contraignant. Elles relèvent alors du droit humain et des jeux d'appareil qui fatalement l'accompagnent. C'est ce que l'on est en train d'apercevoir à la FSSPX : gare aux dégâts. Candidus (voir son post sur tradinews) a raison de dire que, alors que  l'Eglise conciliaire' n'est plus vraiment l'ennemie, seule une autorité charismatique pourrait obvier à un éclatement qui est écrit dans la pâte humaine.

18 commentaires:

  1. Nom de nom, Monsieur l'abbé, comme vous me fatiguez à m'empêcher de condamner en paix ! Un jour vous m'insuppportez,un jour (comme aujourd'hui) vous m'enthousiasmez (avec de "nettes réserves" pour les deux derniers aliénas - selon lexpression des évaluations de films affichées à l'église de mon enfance...)

    (s) Un conciliaire progressiste (quand même) fraternel.
    (Je suppose que vous pouvez saisir mon adresse de courriel).

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  2. La nouvelle date semble-t-il du mois d'août, et elle a apparemment été rendue publique le 21 septembre dernier: il y a bien eu schisme à l'intérieur de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X. Un schisme mené, non par Mgr Williamson, mais par quelques prêtres lefebvristes, dont les très conservateurs abbés Chazal et Pfeiffer, du district d'Asie. Ces derniers mois, les deux abbés s'étaient élevé avec vigueur contre tout rapprochement éventuel avec Rome; malgré l'échec des négociations, ils n'ont pas manifesté le désir de retourner dans le giron de la Fraternité, et ont donc annoncé le lancement de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X de la Stricte Observance (FSSPX-SO). Cinq prêtres au total, dont trois américains et deux Français, qui se considèrent désormais comme les véritables dépositaires de la Tradition catholique.

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    1. Jésus ne s'était-il pas levé contre la "Stricte Observance" ?

      Qu'elle est petite, la foi de ces gens-là ! Croient-ils vraiment que Dieu tout puissant et misércordieux va se formaliser de la façon dont ces poussières d'humaines créatures Le perçoivent et Le prient ? Tant qu'il y a du respect (donc les dérives fantaisistes à écarter) et de la solennité conférant de l'importance à l'acte de la messe et de la prière, qu'est-ce que cela peut Lui faire si une telle ligne ou une telle d'un rite ou d'un autre est prononcée ? Cela paraît extravagant.
      Dans nos boussoles, il y a le décalogue, puis les deux commandements du Christ, puis le Successeur de Pierre, le premier des serviteurs. Tenons-nous en déjà à là, c'est déjà énorme.

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  3. Unité sans Transcendance ? Un vrai leurre et c’est valable dans tous les groupes, « macros » ou « « micros » comme la famille ou même le couple. Un incident arrive et l’unité se rompt…
    Rappelez-vous, M.AG2T, les vœux religieux et ecclésiastiques. Ce n’est pas pour rien qu’on y a introduit l’obéissance. Obéissance à l’Eglise, au Magistère, à son Supérieur. Le concept d’obéissance demande et produit l’esprit d’humilité car il ne s’agit jamais d’obéir à une perfection supposée, mais à un mélange d’injonction divine et humaine (au sein de l’Eglise). Cet esprit là n’existe plus. Malgré tout les discours de chacun, même les plus traditionnalistes, le « je », le « moi » prend le dessus. Obéir à ce qui nous est contraire est très difficile. Se rendre schismatique est un acte plus grave encore.
    Vous m’objecterez que si la FSSPX n’avait pas quitté l’Eglise pour être gardienne de la Tradition, on n’aurait peut-être jamais eu le Motu Proprio. Je commence moi-même à douter de cet argument. Si les traditionalistes avaient fait leur boulot à l’intérieur de l’Eglise, en s’appuyant sur les textes qui n’ont jamais aboli la Tradition, ils auraient sans doute renverser le rapport de force à l’intérieur de celle-ci.
    Les déchirements au sein de la « Frat » sont terribles et témoignent de la part de ceux qui attaquent, d’un esprit diabolique. Le « diviseur » se réjouit. C’est tout à fait honteux et cela laisse PAS supposer la présence de la Transcendance. Quant à l’IBP, il me semble, bien que je me refuse à connaître réellement l’objet de la dispute, que le problème soit différent. Moins grave. Il n’est pas question pour quiconque de sortir de l’Eglise.
    Benoîte


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    1. "... si la FSSPX n'avait pas quitté l'Eglise ..." ... qui dit qu'elle l'ait fait ? pas elle en tout cas.

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  4. Les mauvais fruits d'un conciliabule sont à présent visibles et éclatants. ET cependant l'aveuglement (volontaire?) persiste et signe dans les rangs de la tradition....
    Mysterium iniquitatis.....
    Les modernistes de Rome - qui ne sont PLUS catholiques - sont châtiés à travers cet énorme châtiment qui frappe le traditionalisme... Ainsi le pasteur étant frappé, c'est l'ensemble du troupeau qui est frappé......

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  5. Quand on vit un peu loin de tous les "milieux", on est un peu triste : il fut un temps où l'on parlait de l'unité de l'Eglise catholique, et force est de constater que celle-ci est aussi fragmentée que la france.Il y a autant de petites églises que de mouvements, on a du mal même à définir de l'extérieur ce qu'est un catholique. Un catholique qui s'affirme comme tel ne fait qu'exprimer ce qu'il estime être ou doit être un catholique, autant dire que réunir trente catholiques vous donneront trente définitions chacune plus "personnelle".On est fatigué de ces querelles incessantes qui paraissent signer la mort du catholicisme en europe et particulièrement en France. Pendant que nous sortons de l'Histoire, on a l'impression d'assister à des discussions qui n'intéressent personne et qui sont surtout inaudibles. Où est l'esprit combattant des chrétiens ? je m'aperçois que la "tradition" est aussi divisée que les autres que je n'arrive même pas à définir : "progressistes", "libéraux" ? comme vous le dites, monsieur l'abbé, nous dirons "anti-intégristes", car eux-mêmes, ne croient plus en grand chose (ils répètent comme des perroquets les slogans creux de notre époque). Ils n'ont même plus cette foi ridicule et déconcertante des années 70. Le cinquantenaire du concile qu'ils célèbrent (cela va de soi) ennuie à mourir et finalement, tout le monde s'en fout. Cela est célébré comme une corvée même par les anciens combattants de ce concile, cela fait flop comme le prix nobel donné à l'union européenne. On ne se révolte pas, on ne se gausse pas, on ne rit pas, on s'en fout : est-ce cela le désespoir ? mais soyons honnêtes, pour moi qui suis sur le parvis, que dire des mouvements de la tradition ?? que de querelles, que de divisions et aussi de haine !! on s'est épuisé à combattre et on a oublié, me semble-t-il, le combat pour l'Eglise et le Christ. La tradition qui voulait redevenir le coeur de l'Eglise et sa "révolution" se fragmente et finalement comme les autres ressasse comme un perroquet par habitude..Ce que vous écrivez est très pertinent mais va vous faire des ennemis dans certains groupuscules qui visiblement s'éloignent et n'aiment plus l'Eglise dans le fond, ils se prennent pour Sertorius mais en fait ne défendent que leur survie terrestre, les petits calculs.. Ainsi va le monde, ainsi va la cour...longue vie au centre saint paul qui offre un refuge dans l'Eglise. Merci d'avoir évoqué la préface merveilleuse de Malraux qui comprit le christianisme mieux que bien des chrétiens (les voix du silence..). J'ai gardé dans ma bibliothèque ce livre tant cette préface est intelligente.
    Patricia

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  6. Bref, monsieur l’abbé, le Saint-Père, Vicaire du Christ, détient le pouvoir de délier et de délier dans son Eglise (Mt 16:18-19), ainsi que ceux qui sont en communion avec elle (Mt 18 :15-20) – donc avec Lui, le Christ. Si donc, quelques-uns, dans l’Eglise militante, doivent nous inspirer confiance, c’est bien le Pape et ceux qui ne lui barguignent pas leur soutien, à commencer par les évêques, nous sommes d’accord (!).
    Rien de tout ça ne se rencontre aujourd’hui dans la FSSPX. Et de ce point de vue, en commentant les divisions des tradis et autres intégristes, vous faites bien de citer René Girard. Vous auriez d’ailleurs pu ajouter, vu leur propension à se désigner les uns les autres à la vindicte – bouc émissaire à bouc émissaire et demi, Fellay/Williamson/etc. –, qu’ils ne font qu’appliquer là, précisément, le précepte girardien (concernant le rituel païen du bouc émissaire) : « C’est Satan qui expulse Satan »…
    Qu’ils s’expulsent donc mutuellement… mais par pitié sans en prendre le Christ à témoin !

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  7. Pierre Bockel et André Malraux se rencontrèrent en juillet 1944, alors que prenait forme la brigade Alsace-Lorraine dont l’abbé Bockel allait devenir l’aumônier catholique et André Malraux le commandant. De cette période naîtra une amitié qui ne finira plus.

    Après la guerre, les deux hommes se revirent souvent et parfois dans des circonstances tragiques : ainsi, en mai 1961, après la mort accidentelle des deux fils d’André Malraux, Pierre-Gauthier et Vincent, pour lesquels le père Bockel célébra une messe.

    En 1973, André Malraux écrivit une préface particulièrement substantielle pour le récit autobiographique que le père Bockel L’Enfant du rire (Grasset, 1973). André Malraux y écrit notamment : « Chacun sait, à Strasbourg (et quelques-uns savent, ailleurs) que l'abbé Bockel est un prêtre selon l’Évangile. Toute sa vie exemplaire nous interroge sur ce qui l’anime. »

    WIKIPEDIA

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  8. L'unité ? Il n'y a qu'une unité, celle de l'Eglise du Christ, qui est son Corps. C'est l'unité que je vis chaque jour dans cette petite chapelle du Sacré Coeur d'une ville du Sud-Ouest, devant moi, un colosse genre Bob Marley qui chante faux. A ma droite une dame très BCBG, derrière un couple d'étudiants, , une petite mamie tirée du livre de Sempé, un homme au visage sombre, une jeune maman africaine ... et la messe, chaque jour, est célébrée par un jeune prêtre indien, chinois, indonésien, chilien, en formation à la catho, dans un français hésitant. Et on communie au corps du CHrist... et la ferveur est palpable. Là est l'unité. A côté, toutes ces querelles semblent vaines.

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    1. Je partage cette approche !

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    2. mouais. c'est très bien le local. on peut n'être pas sensible à la doctrine et la liturgie. n'empêche que ce n'est pas trivial.

      l'unité n'est pas la finalité. la Vérité dans la Charité, la Charité dans la Vérité, semblent plus proche de la finalité.

      mais dès que le mot Vérité est prononcé, se pose la question de Pilate.

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  9. Codig rêve éveillé! il est mûr pour l'embrigadement planétaire sous les bannières de l'Antéchrist: il trouvera sa liturgie sans doute très "catholique"!!!!!! Pauvres gens!
    Où est la charité de la Vérité dans tout ça???

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    1. "Antéchrist" ??
      Celui qui voit le diable partout, le porte avec lui !

      A relire St Paul sur le "ni Grec ni Juif, mais tous unis dans le Christ" pour ceux qui s'offusquent encore de l'aspect planétaire de la foi et rêvent de se barricader derrière le mur du gallicanisme par exemple

      La Grâce et le Salut sont des dons gratuits, ceux qui s'agitent sans arrêt dans leurs oppositions contre le Pape, contre le magistère entier de l'Eglise, contre ceux dont les yeux s'ouvrent comme par ex Mgr Fellay etc en croyant gagner ainsi leur place au Ciel, ne ressemblent qu'à cette pauvre Marthe que le Christ remet en place (avec certes toute la charité qui est la Sienne)

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    2. La vérité c'est l'évidence. Et l'évidence c'est ce que dit Codig. La charité c'est le Christ.

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  10. Monsieur l'abbé,
    Etes-vous toujours membre de l'IBP? Que devient cet Institut que vous avez cofondé en 2006? Etes-vous appelé à enseigner au séminaire de Courtalain? Les abbés Vignalou et Lorber nous y donnaient les exercices de Saint Ignace naguère.

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  11. Ces querelles m'attristent profondément et je prie pour qu'elles puissent cesser rapidement.
    Nous savons tous qui est surnommé "le diviseur", et c'est l'écouter que se quereller.

    Ce qui nous manque le plus à nous Catholiques, c'est la CHARITE

    Ubi caritas et amor, Deus ibi est. Congregavit nos in unum Christi amor. Exsultemus, et in ipso jucundemur. Timeamus, et amemus Deum vivum. Et ex corde diligamus nos sincero. Ubi caritas et amor, Deus ibi est. Simul ergo cum in unum congregamur: Ne nos mente dividamur, caveamus. Cessent iurgia maligna, cessent lites. Et in medio nostri sit Christus Deus. Ubi caritas et amor, Deus ibi est. Simul quoque cum beatis videamus, Glorianter vultum tuum, Christe Deus: Gaudium quod est immensum, atque probum, Saecula per infinita saeculorum. Amen.

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  12. TRanscendance ! Le reproche que l'on peut faire aux modernistes c'est qu'ils ne croient pas à la transcendance qui était indissosiable du catholisisme au point d'apparaître dans le scénario de film à caractère pas forcément religieux.C'est le chemin que prend Dieu pour atteindre des âmes qui n'y croient pas ou qui s'amusent à le défier comme le jeune Ratisbonne.Je conserve le souvenir du film " Les clés du Royaume" où le jeune missionnaire en Chine trouve le soutien inattendu autant qu'inespéré du mandarin local dont il a sauvé l'enfant . Ou encore ce film avec Humphrey Bogart jouant le rôle d'un gangster poursuivi en Chine par une triade qui trouve refuge dans une mission catholique et qui à la suite d'un quiproquo le prend pour le père missionnaire attendu. Se souvenant des bribes de son catéchisme il ne détrompe pas les soeurs et sans dire la messe maintient l'équivoque.Et cet homme qui fuyait et se cachait pour sauver sa vie la donne finalement quand des révolutionnaires cherchent le Vrai missionnaire.
    La transcendance c'est le Ciel qui descend sur terre.
    Je pourrais citer ussi "Le général della Rovere " de Vittorio de Sica qui joue un escroc qui vole des identités jusqu'au moment il est pris par son personnage au point de donner sa vie pour en sauver une autre.
    Pas de VRAIE RELIGION sans transcendance.

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