lundi 12 novembre 2012

Tolérance ? C'est dans l'Evangile

"Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés". On connaît cette formule catégorique de l'Evangile. C'est le moment de s'en souvenir, alors que l'évangile d'hier dimanche  nous remettait devant la parabole du Bon grain et de l'ivraie, avec cet ordre du Seigneur : "Laissez les pousser ensemble jusqu'à la moisson" déclare le Christ. La moisson, c'est la Fin du monde, lorsque le Christ reviendra comme Juge, pour rendre à chacun son dû : à l'ivraie le feu, au bon grain, les greniers du Maître. Le Christ nous interdit formellement d'être des jugeurs, jusqu'à la fin du monde où Lui, parce qu'il sonde seul les reins et les coeurs, pourra juger chacun sans risque de se tromper.

Il s'agit bien de la tolérance chrétienne. D'où vient-elle ? Non pas d'un penchant irrépressible à la transigeance, comme le tolérantisme actuel, mais  d'un aveux d'ignorance. A juger les autres, on risque de confondre le bon grain et l'ivraie. Il faut donc s'en abstenir, ne pas se prendre pour des justes, ne pas croire que, simples humains, nous pouvons faire ou rendre la justice, mais seulement avoir faim et avoir soif de cette justice, en acceptant de considérer que seul le Christ peut nous désaltérer.

En face de la tolérance évangélique, la tolérance telle qu'on l'invoque aujourd'hui n'est qu'une de ces nombreuses idées chrétiennes devenues folles. Elle conduit à ne plus dire le vrai et le faux, le bien et le mal et à égaliser tous les comportements. Prétendre que l'un vaudrait mieux que l'autre, ce serait justement "manquer de tolérance". Ce refus de penser les différences, cette non-pensée est un piège, qui mène droit au nihilisme. Si tout vaut tout rien ne vaut rien et seul vaut... le rien. Il y a aujourd'hui, ici et là, une véritable ivresse du Rien, un culte enthousiaste et expérimentateur.

A ce sujet, je ne peux que vous recommander l'excellente revue Monde et Vie qui, dans son dernier numéro, aborde, "ces idées chrétiennes devenues folles". Des exemples ? Le (prétendu) mariage homosexuel qui devient un droit au nom de l'égalité. Quelle égalité ? Encore une idée chrétienne au départ, mais qui est méconnaissable. Pour appliquer les idées chrétiennes de liberté d'égalité et de fraternité (et celle de laïcité aussi) il faut toujours se souvenir que le Christ affirme : "Mon Royaume n'est pas d'ici". Il y a une dualité chrétienne, entre nature et grâce, entre temporel et spirituel. Ceux qui confondent ces deux dimensions de l'être, ceux qui veulent établir le paradis sur la terre font du christianisme une idéologie...

La tolérance chrétienne n'a pas d'autre limite que le jugement dernier (la moisson) : même un criminel ne doit pas être jugé sur le fond car Dieu seul est son juge. Il est puni (dimension afflictive et exemplaire de la peine) et mis hors d'état de nuire par la société (dimension médicinale) qui a droit de se protéger (violeurs récidivistes, tueurs en série ou simples voleurs à la tire), mais il n'est pas jugé sur le fond. Seul Dieu est son juge et jusqu'au dernier moment il peut se convertir. Le Christ a volu le Bon larron sur une croix à côté de la sienne. Et il lui a dit : "Ce soir, tu seras avec moi en paradis".

Il n'était pas question pour le larron crucifié de remettre en question la peine à laquelle il était soumis. Ce malfrat d'ailleurs en reconnaît lui-même le bien fondé du point de vue des royaumes de la terre : "Nous sommes là [sur la croix], c'est justice..." Et le Christ lui-même lui montre que le Royaume des Cieux est construit sur d'autres critères. Sa justice est différente.

22 commentaires:

  1. - Son prochain : il faut l'aimer (pas le tolérer !)
    - Ses idées : elles sont soit vraies soit fausses (pas de tolérance)
    - Ses comportements : ils sont soit bons soit mauvais soit neutres (rien à tolérer non plus).

    Finalement la "fenêtre de tir" de la tolérance est assez réduite. Elle ne s'exerce que sur des conséquences inévitables de comportements bons: on tolère le bruit des voisins car il est bon qu'ils reçoivent des amis de temps en temps.

    La tolérance me semble finalement être un phénomène assez anecdotique.

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  2. M. l'abbé, pour un professeur et docteur de philo, vous voilà bien confus. "La tolérance chrétienne n'a pas d'autre limite que le jugement dernier". Cela ne veut rien dire.

    La tolérance du Christ, c'est-à-dire son acceptation temporaire d'un mal en vue d'un plus grand bien, (ça aurait été bien de le rappeler) a pour horizon le jugement général.

    Mais pas la tolérance du chrétien qui a pour horizon sa conscience. Ou alors, quand nous voyons ce que nous voyons et que nous entendons ce que nous entendons, nous n'avons plus le droit de penser ce que nous pensons.

    "même un criminel ne doit pas être jugé sur le fond" ben alors sur quoi ??? Qu'est-ce que vous appeler le fond ? Ah, sa conscience, ah. Merci d'être un peu plus clair.

    Vous n'êtes pas bon quand vous faites du commerce pour vendre votre revue ;)

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    1. L'abbé à raison lorsqu'il dit que : "même un criminel ne doit pas être jugé sur le fond".Le jugement sur le fond est laissé à dieu qui seul peut sonder les reins et les corps.

      La société juge des actes afin de maintenir l'ordre social, ce qui est le minimum. La peine pénale à pour but de punir un comportement répréhensible, de faire peur aux délinquants et criminels potentiels et de retirer de la circulation temporairement ou définitivement les individus dangereux. Le magistrat ne prononce pas un jugement de valeur sur une personne, ile ne dit pas s'il est bon ou mauvais ; il constate simplement qu'un acte commis a été mauvais et que son auteur encourt une sanction que l'infraction soit un viol ou un dépassement de vitesse. Il faut toujours distinguer l'infraction de l'auteur de l'infraction. Sur la Croix, Jésus n'a pas réduit le "bon" larron à son geste criminel. Nul n'est condamné définitivement et tous peuvent se racheter même le plus abobinable des gredins.

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  3. …Tant il est vrai que tolérance et amour sont contradictoires. La tolérance a des limites qu’elle ne cache même pas : Elle tolère tout en matière d’idéologie ou de mœurs, tout, sauf le christianisme ! En cela elle prouve qu’elle est l’inverse de l’amour chrétien. Elle en est la singerie et je ne dirais pas que c’est une idée chrétienne devenue folle, mais qu’elle est même une forme de régression sociale. En effet, la société actuelle a sa Loi, les droits de l’homme, sa Morale, la pseudo tolérance et son bouc émissaire, les chrétiens qui cristallisent sa violence,ce qui lui permet sa survie (momentanée). Le Christ nous avait délivré de ce système, il me semble !( La société chrétienne a crée un système juridique indépendant du religieux)
    Si on lit « les signes des temps » comme il a été écrit quelque part…on peut se demander si cette mondialisation des forces anti-chrétiennes ( de tolérance et de haine) ne serait pas, (n’ayons pas peur des mots !) un signe de la fin des temps. Une sorte d’accélération du temps et des évènements apocalyptiques. (Apocalyptique dans le sens où les camps sont clairement définis) Je ne crois pas à l’innocence du monde athée. Je crois que chacun connaît fort bien le camp qu’il a choisi, même s’il ne le formule pas.
    Je ne peux pas m’empêcher de citer Pascal parce que la parole de grands chrétiens donne de l’enthousiasme. Il ne parle pas de tolérance, mais d'amour!
    Benoîte
    « Ceux qui vivent sans connaître Dieu et le chercher, ils se jugent eux-mêmes si peu dignes de leur soin, qu’ils ne sont pas dignes du soin des autres et qu’il faut avoir toute la charité de la religion qu’ils méprisent pour ne pas les mépriser et les abandonner dans leur folie. Mais cette religion nous oblige de les regarder toujours, tant qu’ils seront en cette vie, comme capables de la grâce pour les éclairer, et de croire qu’ils peuvent être dans peu de temps plus remplis de foi que nous ne sommes, et que nous pouvons au contraire tomber dans l’aveuglement où ils sont. » (Pascal, id., fr 42



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  4. "La tolérance Chrétienne n'a pas d'autre limite que le jugement dernier"
    C'est tellement vrai, et tellement juste que Notre-Seigneur lui-même n'a pas jugé la femme adultère, se contentant de dire à ses accusateurs "Que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre".
    Dieu fait homme venu pour racheter au prix de son précieux Sang a refusé de juger.
    Comment donc, nous pourrions nous octroyer ce droit de juger autrui ? Comment nous qui sommes si imparfaits et qui ne pouvons pas sonder le for intérieur pourrions-nous avoir les éléments pour juger en justice et en vérité ?

    A tous ceux qui jugent, j'ai envie de dire comme l'Archange saint Michel :
    "QUI est comme Dieu ?"
    "Quis ut Deus ?"
    "Mi ka El ?"

    On peut juger une idée, une pensée, une idéologie mais pas un être humain, parce que juger n'appartient qu'à notre Créateur : seul Celui qui est Amour peut juger avec Clémence et Justice.

    La tolérance du Chrétien n'est pas la tolérance du non Chrétien, et je pense que c'est là que réside la divergence de vues.
    Là où Monsieur l'Abbé parle de la tolérance au sens Catholique, certains auteurs de commentaires entendent tolérance au sens où les non Chrétiens emploient ce terme.
    Pourtant il y a un monde entre les deux acceptions : quand l'un est animé par l'amour du prochain, qui est le plus grand des commandements, l'autre n'est mu que par l'idéologie libérale (incompatible avec notre religion).

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  5. Eh bien, j'opposerai Saint-Paul à Pascal pour soutenir que la tolérance est peut-être le plus haut degré de la morale chrétienne, quand on la regarde de haut. Saint-Paul dit en effet que nous devons "nous supporter les uns les autres". Entendu littéralement, on se dit qu'il faut bien se souffrir, ça n'est pas très engageant, ma bonne dame, que les "braves gens" doivent se commettre avec les mécréants et que nous devions aimer "les créatures", nous qui, par exception, n'en serions pas et aurions acquis une sorte de privilège d'être tout seuls avec le SEUL. Sauf qu'à prendre ce mot dans son acception noble, il s'agit beaucoup moins de nous souffrir que de nous soutenir. Or cette soutenance mutuelle est le plus fin ressort de la communion des saints. Le plus fin et le plus souple.

    Un de mes amis aime à dire que ceux qui ont un bon fond iront au paradis et que ceux quiont un mauvais fond iront en enfer. A chaque fois qu'il m'assène cela, je lui demande:
    "Mais que fais-tu des gens qui ont un double fond?"
    Or il n'entend pas ma question. Il me répond toujours que les gens qui ont un double fond, ça n'existe pas. Oh si, ça existe! C'est même un peu chacun de nous.

    Et redisons pour finir avec sainte Thérèse, l'enfantine poétesse:

    "Moi, quand j'aurais commis tous les crimes possibles,
    Je garderais toujours la même confiance,
    car je sais bien que cette multitude d'offenses
    N'est qu'une goutte d'eau dans un brasier ardent."

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  6. Quand l'Abbé invite à la tolérance chrétienne, il ne me semble pas nous amener à relativiser le bien et le mal (il le dit clairement) mais plutôt à nous rappeler qu'il ne faut pas juger notre prochain comme seul Dieu peut le faire; cet article veut nous apprendre à nous réapproprier des mots que l'époque laïque a dénaturés; quittons Pavlov et ne crions pas au loup à l'apparition d'un simple mot!

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  7. Puni mais pas jugé!
    Mon père, je vous aime!

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  8. Liberté dans le Père, Egalité dans le Fils, Fraternité dans l’Esprit ?
    Liberté, Egalité, Fraternité des Personnes divines ?
    Communion trinitaire dans la liberté, l’égalité, la fraternité ?
    Qu’en pensez-vous, monsieur l’abbé ?
    Notre devise républicaine serait-elle chrétienne sans le vouloir ?
    Prendre appui sur une telle communion, n’est-ce pas la vraie révolution ?
    L’idée révolutionnaire de liberté, égalité et fraternité a germé dans les années 1770-1780 chez des anciens élèves du collège Louis-le-Grand qui avaient nom Robespierre et Desmoulins. Elèves qui n’eurent cependant pas la chance d’être éduqués par les jésuites, expulsés de l’établissement en 1762. Ceci expliquant cela ? Une idée chrétienne devenue folle ?

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  9. anonnyme de 10h1613 novembre 2012 à 18:05

    Je vois qu'un simple mot fait réagir!!!! Que de messages!!!
    On a pu dire à son sujet qu'il y a des "maisons" pour cela!C'est vrai...Mais dès qu'on évacue la notion conjointe de "jugement au for interne" on tombe dans un flot de discours plus ou moins pertinents...
    Alors si je peux me permettre de donner à tous nos chers lecteurs une règle absolue concernant la tolérance, c'est celle-ci: posez-vous toujours l'unique question : "empiété-je sur le domaine réservé de Dieu ou pas? puis-je me substituer à Son Infinie Miséricorde ET à Son Eternelle Justice?" Si la réponse est non et s'impose d'elle-même à votre esprit, c'est que vous touchez là les limites propres de votre tolérance....A vous de conclure et d'en tirer toutes les conséquences pratiques...C'est plus facile que ça en a l'air....
    Sursum corda!

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  10. La parabole de l'ivraie et du bon grain va beaucoup plus loin que le discours sur la tolérance et le jugement dernier. Elle est le plus grand texte anti- manichéen et anti-utopique qui se puisse trouver. En effet si le Maître de moissons laisse pousser l'ivraie avec le bon grain c'est qu'il n'appartient pas aux hommes de dénouer le bien du mal qui depuis la chute sont intimement mêlés, certes il appartient au disciples du Christ de combattre le mal et de reconnaître le bien mais les dénouer certes pas . Tous les systèmes humains qui ont voulu hic et nunc la séparation ont été homicides et jusqu'au dernier ( pour l'instant) le système communiste manichéen et utopique établissant un bien frelaté et un mal erroné, aucune société ne doit et ne peut les séparer en ce monde sans risquer l'utopie meurtrière.Le chrétien doit paradoxalement ,non pas se résigner au mal mais le combattre par les seuls moyens de la grâce ce qui n'exclut en rien les oeuvres en ce monde, mais il ne pourra jamais construire un monde parfait. L'utopie dualiste n'est pas une idée chrétienne devenue folle mais une idée folle devenue faussement chrétienne.

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  11. Bravo anonyme de 19h! Vous avez tout compris! Encore bravo!
    Car vouloir dénouer le bien du mal c'est en effet s'attribuer un pouvoir qui n'appartient qu'à Dieu.

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  12. Excusez-moi d’insister. J’en suis désolée à l’avance, mais M.AG2T, où avez-vous vu que la tolérance met tout sur le même niveau. Cela me semble erroné. C’est au nom de la tolérance que le christianisme est miné de toutes part. La tolérance de notre monde athée possède un bien et un mal. Tout est bien, sauf le domaine chrétien. Cette limite dans l’acceptation de l’autre montre bien que ce mot est un leurre. C’est pourquoi, il faut être très clair et précis sur le sens exact qu’on lui donne. Et pour répondre à Marie, pourquoi parler de « tolérance chrétienne » ? Cela ne donne pas la dimension de l’amour évangélique et cela brouille les esprits. Le Christ dit : « aimez-vous les uns les autres » et non pas « tolérez-vous les uns les autres » On entend là toute la différence.
    Ce n’est pas parce que Dieu attend la Parousie pour séparer le bon grain de l’ivraie qu’on peut parler de tolérance chrétienne. Dieu ne tolère pas le mal. Il attend la brebis égarée, par amour.
    Non, le chrétien ne doit pas être tolérant parce que ce mot cache la haine d’un « certain » autre. Il doit aimer tous les autres. C’est beaucoup plus exigeant. Je conclurai en disant que cette notion de tolérance n’est pas une idée chrétienne devenue folle, mais une idée folle qui imite l’amour et qui trompe son monde.
    Benoîte

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  13. Bravo, denis, pour votre analogie entre notre devise républicaine et la trinité. J'en avais eu une fois l'intuition, que je voulais développer dans la préféce d'un écrit poétique, vous me la redonnez, claire et limpide, je vous en remercie.

    Quant aux conséquences qu'il faut tirer de cette analogie entre la "société divine" et la société humaine, c'est toute l'affaire. D'une part, la société humaine ne doit pas singer la société divine, mais elle en est le reflet, elle doit donc L'imiter sans la singer, on est là sur la corde raide, et cela mériterait un plus ample (et très nécessaire) développement politique. De politique vraiment chrétienne, sortant des sentiers battus et rebattus de la "royauté sociale" (plutôt qu'universelle) et autres versions plus ou moins nostalgiques de l'etat confessionnel qu'on ne retrouvera pas, sauf miracle de l'histoire (et serait-ce un miracle)!

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  14. En fait le Christ rajoute autre chose il dit que la
    " mesure " qu'on aura pour les autres, servira pour nous, avec l'estimation qu'on a eu des autres on sera nous aussi estimés. Cependant que seul Dieu sait comment. Si on juge quiconque, on sera nous aussi jugé par l'Amour et puis sur l'Amour ensuite. Le mieux étant alors non de tolérer (ce qui implique qu'on nous jugera à peine "tolérables") mais de refuser de porter le moindre jugement sur quiconque c'est à dire de le mesurer ou de le peser comme saint Michel sur sa balance puisque seul le Christ en a le droit et il dit ceci " Le Père ne juge personne" alors voilà le Père dit il aussi est plus grand que le Fils : et si on invitait Dieu le Père, à vivre en nous? Alors on serait plus que des hommes, parce que les hommes jugent tout le temps, condamnent tout le temps...

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  15. En revanche, la tolérance effectivement être remise en question lorsqu'il s'agit des actes : trouver intolérable, certaines formes du mal, de programmes télévisés, la pornographie, la pédophilie : c'est la remise en question de toute une société quelque qu'elle soit lorsqu'elle pactise avec le mal et fait du mal au prochain. Ce qui est jugé ce n'est pas l'homme mais le mal qu'il fait....par son incrédulité dans la foi de Jésus Christ.

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  16. Par exemple une société esclavagiste (antiquité, époque classique, code noir) était une forme de société " intolérable " dans son fondement moral quoique Saint Paul aie parlé de esclaves. Or tout le monde, tous les pays trouvaient cela plus que tolérable, grâce à quelques citations de Saint Paul) et cela entrait dans la loi, et dans la norme (, normal, naturel, légitime, hormi quelques saints pris de sainte colère et indignation ( et de l'église aussi d'ailleurs ). Existe -t-il d'autres cas où le mal est intolérable? L'élimination des enfants handicapés avant la naissance? eh bien de nos jours, tout le monde trouve cela normal est ce normal et tolérable ou est ce que l'eugénisme et de la barbarie, comme l'affirmait le professeur Lejeune.=? Cela n'engage pas à juger quiconque y compris les femmes qui ont eu recours à cela par manque de foi dans le Christ sauveur , mais les lois.

    Il y a sans doute d'autres cas où on peut se poser la question : pornographie, pédophilie, films pédophiles, prostitution publique, vente de drogues licite, vente d'armes au niveau mondial, etc...etc...

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  17. Oui mais si Jésus dit dans l'Evangile qu'il a laissé au Fils le jugement tout entier, et si le Fils vit dans l'eucharistie par son sang et son corps, n'est il pas forcé qu'Il juge cependant les hommes venant dans ses disciples ? ce qu'il demande c'est qu'on ne juge personne "à la manière des hommes" ! tandis que à Lui est reservé le Jugement....et aussi la Miséricorde...et on sait qu'elle est insondable, infinie...

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  18. On résume beaucoup de bonnes choses avec cette phrase "Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés"

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  19. Liberté, Egalité, Fraternité.
    Libres en Christ
    Egaux en Christ
    Frères en Christ
    Chaque bon sentiment exprimé « sans Dieu » est détourné et va dans la direction opposée.
    Benoîte

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  20. Je préfère la formulation de saint Paul qu'il n'y a plus ni homme ni femme, et, ni esclave ni homme libre mais qu'ils sont tous "un" dans le Christ : libres, égaux, fraternels. " Ga 3:26 28- Car vous êtes tous fils de Dieu, par la foi, dans le Christ Jésus. - Vous tous en effet, baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ : il n'y a ni Juif ni Grec, il n'y a ni esclave ni homme libre, il n'y a ni homme ni femme ; car tous vous ne faites qu'un dans le Christ Jésus." ce qui induit qu'il n'y a plus de rapports d'inégalité, de subordination (d'esclavage) , d'hostilité mais la fraternité, la liberté et l'égalité.....

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  21. je ne pense pas que la tolérance soit une catégorie chrétienne. Je pense qu'elle relève de la technique du pouvoir. Tous ces beaux discours sur la tolérance ne sont que poudre aux yeux pour "accompagner" des attitudes considérées comme tolérantes.

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