vendredi 4 janvier 2013

Une belle réponse à mes voeux

"Je ne suis toujours pas certaine d'avoir gardé le trésor de la foi chrétienne, m'écrit-on, car souvent je prie , je demande, et je n'obtiens rien quoique ce ne soit pas pour mes satisfactions personnelles, et mon égoisme, mais je voudrais chercher, travailler et prendre de la peine pour retrouver ce trésor de la foi et mener le bon et le vrai combat et non le faux combat".

Chère Madame, votre réponse est très belle et je la publie ici car elle peut nous aider à réfléchir. Qu'est-ce que cette foi qui semble en même temps toute proche de nous et en même temps indéfiniment différée, donnant l'impression que nous ne l'avons pas, alors même qu'elle nous anime au plus profond ? Je ne vous connais pas, mais je crois que ce qui vous manque ce n'est pas la foi, mais peut-être la pratique et la connaissance de la foi. J'aurais tendance à vous dire comme Pascal : "Vous voulez aller à la foi et vous n'en savez pas le chemin. Apprenez de ceux qui ont été liés comme vous et qui parient maintenant tout leur bien Ce sont gens qui savent ce chemin que vous voudriez suivre. Suivez la manière par où ils ont commencé".

"Je demande et je n'obtiens rien" dites-vous. Mais ce seul désir qui est en vous est une réponse de Dieu. Vous voulez que Dieu s'occupe de vous, comme vous, vous le priez. Cela me fait penser à la prière de La Hire, qui n'était certes pas un intellectuel, mais le compagnon de Jeanne d'Arc. Il faut croire que la sainteté a quelque chose de contagieux : "O Dieu, faites pour La Hire ce que La Hire ferait pour vous s'il était Dieu et que vous étiez La Hire". Cette prière est belle. Cette prière est audacieuse. Cette prière indique que nous sommes, en quelque sorte, dans la charité, "à égalité avec Dieu" comme un ami avec son ami. Mais en même temps, Dieu est l'Infini, qui sait mieux que nous ce qui nous est utile... La foi en acte ? C'est de le lui dire et de le laisser faire.

9 commentaires:

  1. J'ajoute pour cette dame que prier ne s'invente pas, il faut apprendre à prier. (Cela ne signifie absolument pas que c'est un acte scolaire ou technique.)
    Il faut demander à un prêtre (j'allais dire un vrai), et/ou suivre un catéchisme pour adultes, et/ou lire les livres adéquats (à demander aussi à un prêtre).

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  2. Ce qui manque le plus cruellement ce sont des pères spirituels véritables, capables d'engendrer spirituellement. Des livres, du catéchisme, oui, mais la paternité spirituelle, c'est encore autre chose. Rude époque.

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  3. Souvent on demande quelque chose qui est mauvais pour nous si on l'obtenait, donc Dieu ne donne pas - pour nous protéger ! Au fond on le comprend très bien, mais on ne veut pas l'entendre, en nourissant de faux espoirs qui ne sont que mirages et illusions.
    C'est surtout le cas quand on sollicite l'amour de quelqu'un et qui ne répond pas, malgré notre impression que les circonstances sont réunies, que l'entente serait parfaite car intellectuellement la correspondance fonctionne et que tout serait le bonheur suprême si l'objet de notre sollicitude ouvrait enfin les yeux, bon sang !
    Et Dieu ne répond pas, n'accorde pas, restant sourd à nos implorations désespérées et prières à répétition. A moins que.... son silence est la bonne réponse, car au fond de nous-mêmes nous savons que la personne que nous obsède ne pourrait que nous rendre très malheureux. Ce que la raison comprend, le coeur refuse de voir. Mais Dieu le voit et il répond en conséquence.
    Ce cas peux également s'appliquer à un désir d'un poste en entreprise qui ne nous correspond pas, ou à toute autre aspiration périlleuse qui nous poursuit et dont Dieu veut nous protéger malgré nos prières insistantes.

    En effet, en puisant dans le trésor de l'Eglise on trouve quelque réponse, pour les cas évoqués cela pourrait être "La Voie intérieure de l'amour" d'Henri Nouwen auteur catholique d'un grand secours dans la circonstance(trad.fr existe, mais doit dater de mathusalem! ici lien anglais sur amazon):
    http://www.amazon.fr/Inner-Voice-Love-Journey-paperback/dp/B006DNUVH0/ref=sr_1_34?s=books&ie=UTF8&qid=1357323132&sr=1-34

    J'espère peut-être de quelque utilité pour cette dame et d'autres lecteurs du blog

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  4. Ce qui manque aussi c'est une accessibilité constante à la confession, et une incitation à celle-ci. Les horaires devraient être affichés en énorme sur les églises et sur internet, plus lisible encore que pour les messes. Idéalement, dans les villes, il faudrait une quasi-permanence. Et indiquer clairement l'endroit où il faut sonner ou frapper s'il n'y a personne au confessional. Et en parler souvent dans les sermons, dédramatiser, dire comment faire, etc...
    On en parle finalement très peu, alors que c'est le plus important des sacrements comme disait Bossuet, sauf erreur.

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  5. Quand je demande à Dieu de me délivrer du mal, cette prière est quasiment exaucée ipso facto, du moins pour le mal précis que je discerne en moi, et dont je demande la délivrance. Mais c'est toujours à refaire et ce n'est pas facile (et il faut le faire...)

    J'ai découvert aussi que la prière d'action de grâce peut être un remerciement pour une épreuve dont on est sorti meilleur (ou même dont on n'est pas encore sorti). Pas facile non plus...

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    1. Oui c'est vrai : moi aussi j'ai fait cette découverte ! et l'autre aussi !

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  6. Au coeur de ma détresse j'ai invoqué saint Michel et il m'a répondu !!! Merci Seigneur ! st Michel était sans doute à la tête de la légion des anges de Noël se rejouissant dans le ciel et allant porter l'annonce aux bergers - ce que dit l'Apocalypse : Ciel soit dans la Joie !!! car il est mort l'accusateur de nos frères....

    Ste Jeanne d'Arc notre bergère a passé son dernier Noël avec le frère Richard, ce franciscain qui revenait alors de Terre sainte, peut être de Betheleem. Mais en l'occurence on était la veille de la fête de sainte Geneviève !

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  7. Voilà bien de forts bons conseils pour commencer cette nouvelle année que je souhaite très sainte (avant d’être bonne) à tous les métablogeurs, à notre cher A.G2T et au bon Maestro.
    J’y vais donc moi aussi de mon petit grain de sel (il faut bien être un peu le sel de la terre) et donnerais volontiers le conseil suivant que j’ai expérimenté plusieurs fois, dont la dernière fut entre les fêtes de cette année.
    Les exercices de St Ignace sont donc, puisque c’est de ceci dont il s’agit, à mon très humble avis, le meilleur moyen de rentrer dans la Foi avec son corps et avec son âme. J’insiste sur la notion de corps car notre Foi catholique n’est pas une philosophie. Elle s’éprouve dans la chair. Les « exercices » nous y font rentrer avec notre être tout entier. Les fruits récoltés sont infailliblement riches, à condition de suivre la démarche de St Ignace sans tricherie et sans peur. Je conseillerais bien évidemment de se tourner vers les communautés traditionnelles qui seront plus respectueuses de la méthode.
    Ces exercices ne se font pas qu’une seule fois car la Foi n’est jamais entièrement acquise. Cela aussi s’expérimente.
    Une autre pratique aussi très efficace pour faire grandir cette fameuse Foi que l’on cherche dans tous les recoins de son être, c’est l’Adoration Eucharistique. On y apprend autre chose que l’éternelle prière de demande qui n’est vraiment pas le but ultime de celle-ci. « Demandez et vous recevrez », n’oublions pas que c’est justement la Foi que nous devons demandez en premier lieu. Notre Père du ciel sait bien ce dont nous avons besoin. Ne soyons plus des quémandeurs. Demandons à être christiques et le reste nous sera donné par surcroît… Quant à trouver un père spirituel, mon avis là-dessus et mon expérience me feront dire que si la providence nous en met un bon sur notre chemin, c’est une chance à saisir, sinon, s’abstenir. Sainte Thérèse d’Avila a attendu 25 ans qu’une oreille attentive la prenne au sérieux !
    En cette année 2013, année de la Foi, je souhaite à tous de tendre ici et maintenant à ce que St Paul nous prophétise : De toutes les vertus théologales, une seule restera : la Charité.
    Benoîte

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  8. Je lis dans un des commentaires qu'il faut apprendre à prier! Certes, mais on cite aussi l'exemple du paysan d'Ars, debout dans le fond de l'église, sans rien dire et qui répondait sur sa prière : " j'avise le Bon Dieu et il m'avise".
    Tout y est.
    La prière est avant une demande , un réconfort.
    Dieu connaît chacun de nos cheveux, il sait nos épreuves.
    IL est aussi un exemple d'humilité et de patience,nous ne devons pas désespérer de ne pas être exaucé de la manière que nous le voudrions.Les voies de Dieu sont impénétrables et il faut se rappeler que les épreuves ne sont jamais au-delà de nos forces.
    Le martyre est à l'aune des fidèles qui ont la Passion du Christ.

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