mardi 30 avril 2013

"Les gens n'ont plus envie d'être schizophrènes" : vive le printemps chrétien

Le début de cet entretien est paru dans Monde et Vie, dont le dernier numéro comporte un magnifique dossier sur le printemps chrétien que notre France est en train de vivre. Faute de place,la revue n'a pas pu publier intégralement le témoignage de Guillaume et de Carl. Mon amie Claire Thomas me l'a proposé. Le voici donc sur metablog. Ni Guillaume ni Carl ne sont des activistes. Ils voient les choses du point de vue de l'Eglise et de ce que ce printemps change dans l'Eglise de France. 

Le Mouvement initié par la Manifestation pour tous et qui la déborde largement est difficile à décrypter. Pas de leaders affirmés, sinon des gens que l’on désigne par leurs prénoms. Pas de mots d’ordre officiels, des consignes qui passent par les réseaux sociaux. Cela veut-ils dire que ces manifestants sont des manifestants de hasard, des militants de rencontre ? Nous avons souhaité donner la parole à deux jeunes qui participent aux manifestations. Ils ne se connaissaient pas avant que nous n’organisions cette rencontre. Ils ne se sont pas entendus pour délivrer un discours semblable. Leur point de vue et leur formation sont assez différents mais leur enthousiasme est tout à fait convergent. Ils indiquent, sans s’être concertés, que naît dans la rue, en ce moment, un véritable printemps du christianisme en France. 

CT : Guillaume, Carl, j’aurais d’abord envie de vous demander qui vous êtes… D’où parlez-vous ? 

GL : Nous sommes tous deux de simples militants de base, ni Printemps français, ni Veilleurs, ni Camping pour tous, ni Hommens, ni « Salopards », ni « Comité d’accueils » pour ministres en déplacements professionnels, mais n’hésitant pas à aider les uns et les autres. Depuis le début de cette affaire de mariage homosexuel, à Paris, nous essayons d’être présents sur tous les fronts dans une opération qui compte déjà quelques réussites… Vous nous demandez : « Qui êtes-vous ». Disons que nous représentons l’un et l’autre, incognito, deux parmi des milliers, un mouvement fondateur qui implique toute une génération de catholiques : les manifestants viennent de partout mais ils se sont regroupés autour de viviers de gens formés : je pense à l’Institut Albert le Grand (Angers) à l’ICES (La Roche sur Yon), à l’IPC (Paris), qui fournissent des cadres à notre révolte. Pour la plupart, on pourrait dire que nous relevons de « la jeunesse JMJ ». Au départ, nous sommes des catholiques bisounours, soit de formation diocésaine classique, soit des groupes chacha (charismatiques NDLR) qui découvrent l’hostilité des médias et du monde. Ces jeunes gardent encore une sorte de répulsion pour le milieu tradi, mais ils se sont radicalisés par rapport aux médias et au gouvernement. François Hollande a réussi à transformer des bisounours en militants politiques engagés… contre lui. C’est un véritable tour de force ! 

CMR : Je voudrais ajouter une petite précision à ce que dit Guillaume sur la génération JMJ. Je crois que c’est aussi et plus précisément la génération Benoît XVI. Nous n’avons vu, nous, que la fin du pontificat de Jean-Paul II et une fin difficile.. Nous n’avons vraiment reconnu toute l’importance de ce pape qu’au moment de sa béatification… Mais Benoît XVI est un marqueur beaucoup plus important pour notre jeunesse, un marqueur de résistance. Il nous laisse un enseignement, un héritage intellectuel et puis aussi disons qu’il a polarisé les médias davantage encore que Jean-Paul II, ou pour ou contre lui. Personnellement je peux dire aussi que sans son Motu proprio sur la liturgie, je ne connaîtrais pas la liturgie traditionnelle et je ne serais pas le chrétien que je suis.

CT : Mais quelle action envisagez-vous ? 

GL : Descendre dans la rue et manifester, c’est déjà une action en soi, qui montre que les jeunes ne se résignent pas à la ghettoïsation et à l’enfermement communautariste dans leur sacristie. Les mots ont leur importance à cet égard : « la manifestation pour tous » cela dit bien ce que cela veut dire. Il s’agit de chrétiens (contrairement à ce que l’on entend parfois durant les manifestations : la manif black blanc beur a fait long feu), mais ce sont des chrétiens qui s’intéressent à leur pays, qui marchent pour la France et les Français. Pour ce qui est d’actions à mener, on parle aussi de listes aux Municipales, face à des élus UMP qui auront voté pour le mariage homosexuel ou se seront abstenus. Pourquoi pas tenter d’organiser ces représailles politiques ? Cela peut constituer un tremplin pour que certains se lancent en politique

CMR : Je ne crois pas que l’avenir soit à chercher du côté de la politique. Je crois plutôt à l’émergence d’une élite culturelle, consciente de son identité chrétienne et qui la revendique, j’allais dire qui la revendique avec ou sans la foi explicite et personnelle. La société rompt en visière avec le droit naturel. On ne peut plus rester indifférent devant cette rupture. Je vois à Sciences Po quelques étudiants qui ne sont pas catholiques mais qui suivent avec beaucoup de sympathie les militants qui manifestent… 

GL : Pour être plus précis au niveau des actions à soutenir, je dirais d’un point de vue personnel, que je suis 100 % en faveur des actions coups de poing. Il faut le reconnaître, les militants que nous sommes constituent une minorité dans la population, donc vouloir faire des sittings ou une veillée sur le gazon de l’Esplanade des Invalides, cela ne dérange personne, cela n’exerce aucune véritable pression sur le Pouvoir. Ceux, parmi les manifestants, qui se sont nommés Les Veilleurs revendiquent ce genre d’action. Il y a un côté positif parce qu’ils forment leurs militants par des lectures et une ouverture à la culture. Mais faire la comparaison entre les Veilleurs et le mouvement de Gandhi aux Indes, cela ne marche pas ! Gandhi avait avec lui 90 % de la population, c’est la raison pour laquelle ses actions non-violentes ont eu un tel retentissement. Il faut que nous ayons nous aussi des modes d’action qui soient proportionnels à ce que nous sommes. Pour l’instant nous avons fait évoluer l’Opinion publique et c’est bien. D’après les derniers sondages, 56 % des Français sont opposés au Mariage pour tous. Mais on n’a pas assez de militants pour qu’une Opération de style passif fonctionne.

CT : Vous êtes donc pour la violence ? 

GL : Nous ne sommes évidemment pas pour la violence, même si je viens de vous dire les limites de la non-violence. Ce qu’il faut organiser, ce sont des actions démonstratives, symboliques, médiatisables immédiatement. Je crois aussi à ce que le camarade Jean-Christophe Cambadélis appelait le harcèlement démocratique, qui ne s’en prend pas aux personnes mais à leur fonction. Les Comités d’accueil qui un peu partout en France saluent à leur manière les personnalités en voyage ont un impact important. J’en profite pour dire qu’il y a une deuxième comparaison incorrecte, après celle de Gandhi, celle de Mai 68. Les barricades, cela ne fonctionne plus, pourquoi ? En Mai 68, les étudiants avaient avec eux la plupart des intellectuels, tous ceux que l’histoire retient autour de la French theory, Foucault, Derrida, Deleuze etc. Ces intellectuels s’employaient à justifier l’action violente des étudiants. Nous n’avons rien de comparable aujourd’hui. 

 CMR : Pour nous qui tenons ce blog Le Rouge et le Noir, nous pensons que la contre-révolution est culturelle d’abord et intrinsèquement liée à l’évangélisation. On doit constater une ignorance abyssale de notre génération. Dans notre société, il reste des fruits pourris de l’ancienne évangélisation, fruits pourris parce qu’ils ont été coupés de leur racine chrétienne, ce que Chesterton appelait je crois des « vertus chrétiennes devenues folles ». Mais il n’y a plus rien de chrétien, même les connaissances les plus élémentaires manquent… Quel serait le programme des chrétiens de la Manif pour tous ?

CMR : Un programme éthique, avec en première ligne la défense de la famille, de la vie, de la culture de vie. Cette défense passe par un attachement aux réalités, qui signifie immédiatement le refus de toute idéologie. Ce qui nous différencie avant tout du PS et de l’UMP c’est la question des valeurs… Et cette affirmation commune des valeurs chrétiennes, elle favorise l’unité de tous les catholiques sur le terrain. Ainsi j’ai vu des gens de Saint Nicolas du Chardonnet dans le Service d’Ordre de la Manifestation pour tous… On va aussi bien à ce que j’appellerais des « messes jésuites » de la Rue Saint Guillaume qu’au pèlerinage de chrétienté. Sans transition. Il naît un respect mutuel entre jeunes catholiques, une volonté de se comprendre, qui est indépendante des mots d’ordre venant du clergé ou des évêques. 

GL : Vous parlez de valeurs, je crois qu’il ne faut pas hésiter à évoquer un véritable retour identitaire. Dans les « afters » des manifestations, cela finit en veillées scouts avec une affirmation claire de ce qu’on est… des chrétiens !

CT : A quoi vous pensez lorsque l’on vous dit que ce Mouvement est en train de faire époque ? 

GL : Moi, ce phénomène de résistance des jeunes à ce que leurs aînés croient être le sens de l’histoire et la modernité inarrêtable, il me fait penser au film Les invasions barbares. Denys Arcand y raconte une confrontation entre un père et son fils : le père est un débauché qui vit avec sa maîtresse maîtresse, prenant de la drogue pour essayer d’oublier sa maladie. Son fils, Sébastien, lui, a une conception de la famille beaucoup plus traditionnelle. Il ne faut pas oublier que beaucoup des jeunes qui descendent dans la rue sont issus de familles que le divorce a mises à mal : ils sont particulièrement sensibles aux désordres familiaux. En cela, ils sont bien de leur époque dans le jeu de balancier de l’histoire. 

CMR : Avant de dire que ces Manifestations font époque, il faut mesurer le risque de démobilisation, après la promulgation de la loi. On nous prédit cette démobilisation. Il faut qu’on arrive à montrer aux Pouvoirs publiques qu’on est tout aussi mobilisé face à d’autres lois, sur la PMA par exemple ou sur le droit à l’euthanasie. Les catholiques sont enfin entrés en confrontation avec la pensée dominante. Les catholiques bourgeois en ont pris un coup… 

CT : Catholiques bourgeois, qu’entendez-vous par là ? 

CMR : Je ne parle pas d’une classe sociale, je parle d’une attitude, je parle des catholiques bourgeois au sens où en parle un spécialiste d’histoire religieuse comme Emile Poulat, bourgeois au sens que l’on donnait à ce mot à l’époque du Ralliement de l’Eglise à la République (1891). Etre bourgeois, c’est vouloir toujours paraître «modérés», proche du Pouvoir. Tout cela est derrière nous. Aujourd’hui où l’on remet en cause jusqu’au droit naturel, les gens n’ont plus envie de faire de compromis en cachant ce qu’ils pensent vraiment au fond. La nouvelle élite catholique sera plus radicale, moins effacée : les gens ne peuvent plus être des schizophrènes.

(Propos recueillis par Claire Thomas)
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Guillaume Lévi, centralien, a 25 ans. C’est un jeune professionnel, qui prend sur ses loisirs, le soir, pour aller assidûment manifester. Carl Moy-Ruifey, 22 ans, est élève à Sciences Po Paris, militant à plein temps et blogueur à ses heures sur Le Rouge et le Noir.

12 commentaires:

  1. Super jeunes ! oui : on les encourage et on est de tout coeur avec eux. Régulièrement je retwite des msg du Rouge et du Noir : maintenant je continue en ayant eu la chance de connaître quelque choses de ces jeunes qui le font vivre. Abientôt dans la prochaine manif !

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  2. vieux schnock de la génération Jean 23, j'ai hésité avant d'aller ( encore une fois.... je pense à 68, où je travaillais avec les paysans et les ouvriers qui occupaient leurs usines..on avait la subsidiarité qu'on pouvait ).... dans la rue en décembre.
    J'y ai rejoint Civitas, puisque exclu par la "manif pour tous"...
    Puis Civitas s'est exclu tout seul, en prenant quelqu'un pour tête de turc. En personnalisant les choses. Pas très malin. Mais on a les objectifs qu'on peut .
    Les choses sont sans doute d 'ordre culturel, sans doute politique ( au sens du politique, pas des grotesques infâmes) MAIS SURTOUT HISTORIQUE
    Les "exclus de leur propre histoire" comme de leur territoire (voire de leur Eglise!!) , se réveillent et tentent de reprendre place e t initiative. C'est étonnant , surprenant, inattendu, miraculeux !

    Moi qui ai du dire à mes vieux barbons de profs rasoirs de la Sorbonne (pas tous !!!) " vous me faites vieillir"...je dis à la nouvelle génération " merci à vous, vous me faites rajeunir"..

    Cela dit, la tâche est immense et ce cadeau de la Providence nous engage pour trente ans :

    retrouver la racine de la Grâce intégrale avec Sa doctrine, sa liturgie, ses vertus, ses découlements temporels, sociaux etc .ne sera pas une mince affaire!
    Affirmer ( plus que défendre, seule manière de défendre) la Vie théologale, physiologique, culturelle, scolaire, familiale, politique, syndicale, sociale,artistique etc ... par dessous les décombres pesants et persécutants de ce qui usurpe encore un temps ces grands vocables ... tâche titanesque.
    Le faire ouvertement, pas dans des isolats, ou forteresses résiduelles se décrétant d'avance "buttes témoin" quand les falaises tiennent encore ....

    nous avons commencé, en "paroisse virtuelle", nous formant, informant, informant nos voisins, cherchant à assurer le minimum de solidarité ( sécurisation de périmètres agressés par la canaille encouragée par "Tabiro" -gender oblige - etc )

    Mais je radote, j'ai déjà expliqué cela dans un autre courrier ...

    Ne gâchons pas les grâces historiques de Dieu !

    Une Jeanne d'Arc communautaire se lève !

    Pour la paroisse "saint JOB", E3 = MC 4 et la FAAAAF...

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    1. Il y a une inexactitude dans ce texte : Civitas n'a exclu personne. au contraire, tout à coup on a vu Mme Barjot déclarer que Civitas devait être exclu ! Je n'en croyais pas mes oreilles car c'était Civitas qui avait initié les premières manifs contre les pièces de théâtre blasphématoires. On n'entendait pas Mme Barjot à qui on ne pensait pas de toute façon, bien que sa défense du Pape soit très sympathique.

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  3. Bonjour,
    Fervent lecteur de votre blog monsieur l'Abbé, je lis votre interview avec attention.
    Etant monté à Paris deux fois pour manifester (je viens de Vendée) puis ayant veillé à La Roche sur Yon sous les quolibets de contre manifestants scandants" A la messe, on serre les fesses" ou "Homophobie honte de nos vies", j'ai pu ressentir un frémissement de résistance chrétienne qui n'a cependant rien à voir avec ce que peuvent endurer nos frères d'Orient.
    Par contre, si notre revendication s'arrête à l'opposition contre le mariage homosexuel, cela risque de se cristalliser sur une question de morale. Pour que ce mouvement ait un sens et ne devienne pas un simple réservoir politique pour nos futures "élites", ce que me laisse craindre les propos de vos interviewvés (qu'elles soient de l'UMP, Front National ou PS), semblables à ce que SOS RACISME est devenu pour le PS aujourd'hui (voyons Harlem Désir!), il me semble qu'il faille élargir cette veillée à "une veille" pour ceux qui ont perdu leur boulot, qui n'ont plus d'espoir en la vie ou cette société qui devient simplement invivable.
    Autrement, le risque est de veiller entre nous, une élité émergeant, mais pour faire quoi? Qu'on le veuille ou non, les écoles dont parlent ce jeune homme, IPC ou encore ICES sont des écoles privées à forte connotation catholique et représentatives que d'elles-mêmes.J'attend bien plutôt une révolution intérieure, celle que prônait Jacques Ellul, qui renversera les puissants de leur trône.
    Alors veillons et mettons de l'huile dans nos lampes car nous ne savons pas quand l'époux doit venir, ne crions pas avec les vierges folles qui s'époumonnent. La foi est aussi une course de longue haleine.

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  4. à lire sur le web...

    [...] Ce mouvement qui vient de naitre et cherche à entrer dans la vie politique se fera sans doute assez vite croquer par les grands prédateurs. Les leaders de l'aile droite de l'UMP, mais aussi d'anciens du FN, celui du courant légitimiste à l'ancienne (Maurras, Barrès et la messe en latin) vont se précipiter sur cette proie fragile, pour s'empresser de la récupérer. Les meilleurs éléments ont sans doute déjà été repérés et vont se voir proposer des investitures ou de bonnes places sur les listes UMP aux municipales, avec des chances sérieuses d'être élus. Pour certains qui étaient déjà élus, ils vont avoir le choix entre monter une liste "spécifique" et au mieux, fusionner avec un poste de 8ème adjoint, soit être numéro 2 ou 3 de la liste UMP, avec au bout un accès à l'équipe restreinte qui exerce réellement le pouvoir, avec d'autres investitures pour la suite aux cantonales et aux régionales de 2015. Quand on est jeune, ambitieux et qu'on a un peu talent, on n'hésite pas une seule seconde...

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    1. peut-etre, mais ces jeunes gens ne militent pas à l'UNEF qui est comme on le sait le tremplin pour devenir un "responsable" du PS et un jour ( peut-être si les petits cochons , euh non les petits copains ne le mangent pas) SECRETAIRE ! du PS.
      Il y a là un air frais qui nous change des miasmes habituels de la politique auxquels on croyait être habitués.
      La providence aide ceux qui ne ménagent pas leur efforts.
      Sans oublier ceux qui prient.

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    2. Vous êtes naïf ; les gens de l'UMP sont en train de repérer leurs futurs cadres parmi les militants des diverses manifestations anti-homos (appelons les choses par leur nom). Ces petits jeunes gens vont vite s'habituer aux "miasmes habituels de la politique". Ne faite pas d'angélisme.


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  5. Najat Vallaud-Belkacem présidera les fêtes Jeanne d'Arc à Rouen le 25 mai

    http://www.paris-normandie.fr/actu/najat-vallaud-belkacem-presidera-les-fetes-jeanne-darc-a-rouen-le-25-mai?utm_source=feedly

    Pouvons-nous accepter cela ?

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  6. "Ces jeunes gardent encore une sorte de répulsion pour le milieu tradi, mais ils se sont radicalisés par rapport aux médias et au gouvernement."
    Je ne comprend pas bien le sens de cette phrase : est-ce vouloir dire que les tradis sont plus engagés que les non-tradis?
    Personnellement je ne sens pas trop cette répulsion

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  7. "Guillaume Levi, centralien, jeune pro qui prend sur son temps de loisir pour aller veiller".
    Dans cette phrase, hélas, est résumé toute la caricature de ce mouvement...alors que de nombreux jeunes et moins jeunes s'engagent depuis des années dans du bénévolat, sans faire de bruit, mais régulièrement et fidèlement,le milieu tradi découvre l'engagement et le fait savoir avec force cymbales et trompettes.
    Il faut bien entendu combattre ces lois infâmes mais n'oublions pas que la majorité de nos contemporains s'engluent chaque jour davantage dans la crise économique, le chômage et la pauvreté et que CELA AUSSI c'est la culture de mort et que PEUT ETRE Marie-Charlotte et Pierre-Amédée pourraient aussi veiller et se battre pour ces causes.
    Je ne dis pas ou bien, je dis ET....être contre la loi Taubira ET lutter contre les injustices de ce monde...mais bon notre centralien se pose peut-être la question "mais quelles injustices?"

    jean

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    1. Je ne suis pas d'accord avec votre commentaire qui pose comme des faits quelques représentations très contestables - ou qui à tout le moins le suggère. Je conteste par exemple vivement...

      ...que l'engagement bénévole serait étranger aux jeunes tradis
      ...que les tradis se nommeraient tous Marie-Charlotte
      ...que ce prénom (Marie-Charlotte) serait plus ridicule que, par exemple, Vanessa, Prune, ou Samia
      ...que les veilleurs soient nécessairement insensibles à d'autres causes
      ...qu'ils aient face aux malheurs du monde la candeur que vous prêtez (généreusement?) à 'notre centralien'.

      Zou!

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  8. Cher webmestre,
    je reconnais que je suis un peu caricatural....j'ai fréquenté un peu trop longtemps St Nicolas et un certain milieu, et c'est vrai que lorsqu'ils découvrent l'eau tiède, je m'agite un peu.
    Je ne dis pas que les tradis ne s'engagent pas mais cela n'est pas un axe central dans leur vie ni dans leur communauté.
    Vous allez certes me citez quelques illustres exemples,cependant je constate ,hormis les mouvements scouts, un désinvestissement pour le bénévolat, l'action gratuite; on ne peut pas dire que la conférence St Vincent de Paul de st Nic soit débordante d'activité, et lorsqu'on fait un tour à St Eugène,au centre st Paul ce n'est pas ce qui saute aux yeux.
    Le combat pour la liturgie et la foi n'est pas négociable, et en cela je les suis sans problème mais souvent ils s'arrêtent à mi-parcours dans leur réflexion et dans leur engagement dans la Cité.
    Vous avez raison, Samia et Prune sont à la hauteur de Marie-Charlotte, des marqueurs sociologiques.
    Jean

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