mercredi 4 juin 2014

Le séisme politique

A l'instigation d'une amie qui me veut du bien, je viens de voir la dernière ZEN (Zemmour et Naulleau), une émission passionnante avec Alain Finkielkraut et Michel Onfray [cf: vidéo insérée après cet article]. Le sujet ? Tout, enfin je veux dire tout ce dont je ne vous ai pas parlé depuis 15 jours, le "séisme" des 25 %, la machine européenne qui s'emballe et dont plus personne ne veut sauf une Upper class très intéressée, qui devrait encore arriver à ses fins tant est grande la force de l'inertie, les explications de ce séisme: Traité transatlantique pour les uns, immigration et grand remplacement pour les autres. Nous vivons un moment historique où la pratique (libérale et multiculturelle) est en train de se séparer de la pensée (identitaire et nationale).

La pratique libérale assumée largement par la Gauche n'ose plus se penser elle-même. Elle va jusqu'au bout de sa logique, on sent qu'elle y va de plus en plus vite parce qu'elle se sent menacée (ce Traité transatlantique quand même, qui, entre autres, va forcer les agriculteurs français à vendre leur blé aux EU, au prix indiqué par les acheteurs, dans une sorte de gigantesque et de très antiécologique nouvelle Politique Agricole Commune etc, c'est de la provocation). L'Europe continue, l'Europe décide, elle force le passage vers l'avenir radieux imaginé naguère par Jean Monnet, cette alliance commerciale et politique avec les EU, à parité euro-dollars. Voilà le but, on le sent, on le sait. Mais l'Europe n'en parle pas, elle n'aime pas qu'on parle d'elle (quelle discrétion nouvelle cette campagne des Européennes). L'Europe ne fait plus de promesse, elle ne défend plus un idéal d'avenir, parce que le calcul est trop visible et qu'il est trop laid. Elle garde pour elle la rationalité commerciale et financière, oui. On sait que les rationalisations européistes ne sont pas perdues pour tout le monde. Mais l'Europe a perdu la pensée. Elle ne se pense plus.

La pensée est désormais massivement anti-européenne, alors que la Upper class reste massivement européenne. Voilà le divorce auquel on assiste. Il risque d'y avoir de la vaisselle cassée.

L'émission montrait bien cette immense fracture entre la classe intellectuelle, un peu en avance, et la classe politique, toujours en retard. Il y en a un (et un seul pour l'instant) parmi les politiques qui l'a compris et analysé, ce divorce, c'est Laurent Wauquiez, oui le maire du Puy, un catho revendiqué, ça fait toujours plaisir, un européiste convaincu et repenti. Il faut lire son Europe il faut tout changer (éd. Odile Jacob). Il souhaite lui aller non dans la logique du renoncement, de l'abstention et de l'autodestruction, non! Il est travaillé par une aspiration à retrouver le gouvernement de soi : "Debout la France"... (il n'y est pas à Debout la France, mais il pousse ce cri).

La prise de conscience de ce qui se passe est retardée par les dernières vagues de ce que Pierre-André Taguieff appelle l'antilepénisme ordinaire, dans un bouquin absolument fulgurant que vous devez lire : Du diable en politique (éd. CNRS 22 euros)... Taguieff montre que le FN est le seul à pouvoir faire de la politique, car dès qu'il touche une question, la Pensée unique déclare que c'est sale et qu'il ne faut pas en parler. Résultat ? Des thèmes de gauche tombent sans coups férir dans l'escarcelle du FN : la laïcité, le peuple et bientôt l'antisémitisme (on ne peut plus en parler sans risquer l'islamophobie : les événements de Bruxelles renforcent ce point. Alors ? Qui en parlera ? Qui mettra en garde contre la banalisation de l'antisémitisme dans certains milieux ? Le FN). Le drame c'est que la Correctness interdit de penser et que la pensée n'est plus du tout correcte. Elle se retient pour l'instant, mais pour combien de temps ?

Mais c'est un véritable consensus anticorrectness qui émerge en ce moment et l'émission ZEN en était le signe irrécusable. Les deux invités étaient l'un de droite (Finkielkraut) et l'autre de gauche (Onfray), mais ils avaient le même discours, que Finkielkraut a résumé en sortant une citation de sa poche. La philosophe Elisabeth de Fontenay, qui n'est pas de droite, écrit ceci, qui aujourd'hui fait un consensus intellectuel à droite et à gauche, contre la Pensée unique : "C'est une erreur politique que de neutraliser l'un des éléments les plus vivaces de l'expérience humaine, le sentiment d'appartenance à une nation ou à un peuple, car cela engage les hommes à se précipiter dans l'abstraction marchandes, qui les rend équivalents mais pas égaux".

J'ajoute que c'est quand il y a désaccord entre la politique et la pensée commune qu'ont lieu les révolutions...

15 commentaires:

  1. C'est assez rare, mais pour une fois je ne suis pas d'accord avec vous. Non , la pratique n'est pas libérale, elle est interventionniste (je ne dis pas étatiste vu que cet interventionnisme ne passe plus nécessairement par les états).
    Cet interventionnisme est particulièrement flagrant au niveau du système financier dans lequel des monnaies de singe ont un cours forcé. Qu'il s'agisse du dollar pour lequel la FED fait tourner la planche à billets ou de l'euro pour lequel la BCE n'a pas le droit de faire tourner la planche à billets mais pour lequel les banques commerciales font de la création monétaire illimitée sachant qu'en cas de besoin elles pourront emprunter à la BCE à des taux artificiellement faibles.

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    1. Ah, la sympathique rhétorique que voilà! Voilà un syllogisme que n'aurait pas renié en son temps le Soviet Supreme!
      "Si notre économie n'est pas suffisamment performante, c'est qu'elle n'est pas encore assez communiste!" qu'ils nous disaient.
      Remplacez le dernier mot de la phrase par "libérale" et le tour est joué!
      Finalement, c'est ce bon Hegel qui avait raison, l'Histoire et ses ruses n'ont pas fini de nous étonner....

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    2. Je n'ai pas dit que notre économie n'était pas suffisamment libérale, j'ai dit qu'elle ne l'était pas.
      De plus, le Soviet Suprême ne faisaient pas de syllogismes (qui sont justes) mais des sophismes (qui sont des syllogismes faux).
      Enfin, les faits sont têtus et manifestement vous n'avezpas d'argument à m'opposer.

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    3. J'ai à vous opposer que l'ensemble des principes sur lesquels reposent notre économie sont inspirés par les principeslibérale : libre circulation des biens, des services et de hommes, individualisme méthodologique (la République ne reconnait officiellement que des individus et aucune communauté), privatisations à la chaine des services publics, dérégulations des marchés financiers etc. Vous croyez que quand François Hollande s'entoure de Gattaz et Macron c'est pour faire de l'économie planifiée? Il faut vraiment être complétement aveuglé par son idéologie pour ne pas admettre que nous vivons dans un monde dominé par le néo-libéralisme. Et pour couper court à l'argument de la place prépondérante de l’État dans notre société je rappellerai que toute personne s'étant un peu penchée sur le sujet sait très bien que celui-ci n'a jamais freiner l'expansion du capitalisme et s'en est fait, au contraire, bien souvent le promoteur zélé. Et pour enfoncer le clou, je vous invite à consulter les travaux de Marcel Gauchet sur les origines libérales du marxisme , deux idéologies reposant in fine sur une même axiomatique : idéologie du progrès, productivisme, machinisme, économicisme (est-il nécessaire de rappeler tout ce que ce bon Karl devait à Smith et Ricardo?), compétitivisme etc.
      Comme quoi, le libéralisme a encore de beaux jours devant lui.

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    4. Accuser le libéralisme économique en France est soit de l'aveugmenet, soit de la mauvaise foi. Comment un pays où la dépense publique représente 55% du PIB peut-il être considéré comme libéral ? Où il y a encore de scandaleux monopoles publics comme celui de la sécu ? Où le cours des devises ont été arbitrairement figées (je parle de l'euro) ? Où la banque centrale manipule les taux d'intérêt pour arbitrer entre inflation et croissance ?Où vous êtes taxés lorsque vous créez une entreprise avant même d'avoir sorti le moindre euro de chiffre d'affaires ? Un pays où le salaire minimum est si élevé que ceux dont la productivité est inférieure n'ont de fait pas le droit de travailler ? Un pays où l'on autorise les locataires qui ne paient pas leur loyer à rester deux ans dans l'appartement qu'ils occupent ? Et je ne parle que de libéralisme économique, mais je pourrais parler de liberté de parole, de presse, etc.
      Franchement, si vous considérez que la France est un pays libéral, alors vous ne seriez bien qu'en URSS !
      Peut-être le malentendu repose-t-il sur le caractère ambigu du mot "libéralisme" qui est souvent à tort confondu avec l'anarchisme, ou la loi de la jungle. Alors parlson de société de concurrence où les pouvoirs publics ne veillent qu'à respecter l'équilibre enter les joueurs, mais en se cantonnant au rôle d'arbitre. Car l'entière liberté donnée aux plus puissants ne serait pas du libéralisme puisque la liberté des plus faibles serait compromise.

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    5. En voilà une excellente idée! la privatisation de la sécu! Voilà qui contribuera à faire un peu de ménage chez les plus pauvres qui ne pourront pas avoir accès aux soins de santé! Lumineuse idée pour se débarrasser enfin de ces parasites qui nous coutent si chers! Il est vrais que le sort de nos compatriotes les plus modestes ne semble pas vous empêcher de dormir. Ah le salaire minimum trop élevé! Il est vrai qu'avec 1 133,82 € par mois on roule sur l'or! Et je ne parle pas de tous les petits CDD précaire à mi-temps. Quel scandale quand on pense à tous ces honnêtes travailleurs sri-lankais qui accomplissent leur besogne pour moins d'un euro par jour. Mais rassurons-nous, nous pouvons compter sur des gens comme vous rééquilibrer tout ça (par le bas, cela va sans dire).
      Et puis, ces locataires qui ne paient pas leurs loyers! foutons les donc dehors! qu'ils se débrouillent! la belle morales individualiste libérale que voilà! L'éthique du propriétaire bourgeois dans toute sa splendeur. Me, myself and I, comme disent nos voisins d'outre-manche.
      Passons sur les anathèmes habituels de l'accusation de sympathie sovietoide à quiconque émet quelques réserves envers votre système dont nous voyons les résultats mirifiques aujourd'hui. Nous ne sommes plus dans les années Reagan. Cette rhétorique de chasse aux sorcières à fait son temps.
      Et pour répondre à la fin de votre message, la libre concurrence entre des individus autonomes et égaux sur laquelle repose l'idéologie libérale et une pure fiction dans la mesure où le jeu du marché est prédéterminé par les asymétries caractéristiques des acteurs qui y interviennent ainsi que la par exemple démontré en son temps la nécessaire intervention de l'Etat afin de lutter contre l'émergence de monopoles. Sans intervention des pouvoirs publics, le mécanisme du marché concentre naturellement le capital et la puissance dans les mains des mêmes acteurs. Nous le voyons d'ailleurs très bien actuellement au-travers de l'importance de groupes privés, industriels ou financiers dont la puissance économique dépasse celle des Etats et qui leur imposent de ce fait leur ligne politique foulant ainsi au pied les fondement de la démocratie et la volonté des peuples.

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  2. Oui un rare moment de télé, avec simultanément au moins 3 personnes intelligentes qui tentent de parler vrai.

    Onfray est fascinant, il s'obstine à l'athéisme alors que quasiment toute sa pensée devrait l'en détourner, et malgré cette lutte interne terrible il est en apparence très calme.

    Finkie lui est pétri de contradictions, moindres mais multiples, et par contre ça se voit physiquement, ça le torture.

    Zemmour reste au dessus des deux, avec cet avantage évident que donne la simplicité de la cohérence.

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    1. Très juste,
      Il ne doit pas être facile d'être dans la peau de Finkie, lui qui prétend défendre une forme d'universalisme républicain alors qu'il est, par ailleurs, fervent partisan d'une forme de nationalisme théologico-racial pour sa communauté...
      Faites ce que je dis mais pas ce que je fais...
      Ce qui explique par ailleurs le ralliement d'une certaine extrême droite raciste et culpabilisée à son discours. Heureusement que ce bon Finkie est là pour pouvoir s'abriter derrière le bouclier de sa judéité et continuer à déverser sa haine du musulmans et les arabes en toute tranquillité! A ceux-là, je conseille de prendre garde à ce que leurs propres contradictions ne viennent pas les frapper des mêmes stigmates physiques que leur nouvelle idole et de surveiller si quelques tremblements et autres tic incontrôlables ne viennent pas troubler le bon usage de leur membres.

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    2. Onfray me fait penser à quelqu'un qui cherche à vendre sa maison. Il la fait visiter à fond, la vante, l'explique de façon très claire, très pertinente. Mais il laisse les volets fermés.

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  3. Je dois faire un aveu : Je suis une « fan » de Zemmour ! Il est pour moi le journaliste politique de loin le plus intelligent. Au delà de sa grande culture historique et politique, il sait manier l’esprit d’analyse et de synthèse. Il n’est pas, comme tant d’autres, juge et partie. Il prend ses distances. Il est à l’aise dans tous les siècles de notre histoire et cela lui donne l’objectivité qui manque à beaucoup. Mais il a quelque chose de plus : Sa distance n’est pas seulement intellectuelle. En effet, pour manier les idées avec objectivité il faut aussi avoir une certaine vacuité psychologique. La conscience (ou l’inconscient) ne doit pas être encombrée par des problèmes affectifs. Le sentimentalisme déforme la réalité. Tout le contraire de Finkelkraut !

    On a pu apercevoir en effet dans cette émission que vous citez, comment Finkie tombe dans un piège grossier. Mais ce faisant, il m’a aidé à comprendre un phénomène qui m’était étranger : La judéité. Le piège, c’est l’antisémitisme brandi par un gouvernement qui désire cacher son ignoble dessein lequel consiste à vendre la France à un monde de requins (une seule banque, comme dirait E.Chouard). Le gouvernement n’a rien à dire car il ne peut pas se révéler en tant que criminel. Il brandi donc des leurres. De même, certains musulmans sont tombés dans une trappe politicienne qui tenterait de leur faire croire qu’au bout du « grand remplacement » le pouvoir tomberait entre leurs mains. Je ne sors pas du sujet, car la manipulation est perverse. Un jour donc, Finkie déclara devant un public avide de mots contradictoires, que la religion juive avait inventé la laïcité (!!!) en transmettant la nationalité par la mère (!!!) Pas le temps sur ce blog de mettre K.O cette idée saugrenue. Imaginez plutôt les applaudissements et oubliez notre bon roi Henri qui, avec son Edit de Nantes, acceptait toutes les religions dans son royaume pourvu qu’elles ne se permettent pas d’être au-dessus des lois (« comme à Rome » dirait Zemmour) ! L’émotion de Finkie se révèle par contre très instructive sur la qualité de la réaction quelque peu hystérique d’une partie du monde juif français qui a encombré toile et écrans ces derniers temps. « Incorporer la mère » équivaut à perpétuer une culture. Chaque mère juive possède cet aspect mi humain - mi divin de réaliser, par l’enfantement, ce destin de civilisation ! Finkie montre sa douleur : Il a mal à sa mère. Et lorsqu’à l’Académie Française, il jubile dans l’émotion opposée en incorporant tous ses frères juifs avec lui dans cette institution, il porte alors sa mère au pinacle. Il la vénère. Voilà des réactions « à fleur de peau », psychologiques. On est loin de la rationalité grecque. Mais on est encore plus loin encore du monde chrétien, car aussi mauvais que nous puissions être, nous avons hérité d’une Egalité et d’une Fraternité qui, prenant sa source dans « un autre monde » (Mon Royaume n’est pas de ce monde, disait le Christ), nous éloignent définitivement de ces réactions épidermiques (sauf exception, bien entendu). C’est exactement à partir de ceci que la religion catholique tire son universalité : L’amour doit être universel ou n’être pas. Notre Fraternité devient ontologique ( en Esprit et en Vérité). A l’opposé, selon la Loi du maître et de l’esclave… la victime recherche son bourreau et le bourreau la sienne… et le tribalisme, son bouc émissaire…Alors, non Finkie, Les français ne tomberont pas dans ce piège! Freud revient, on a les mêmes à la maison (maison France) ! Zemmour, juif lui aussi, possède cette liberté d’esprit qui lui fait don de clairvoyance. Tout à coup, ce qu’il dit peut devenir une « évidence ».






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    1. Les confidences de Jérôme Lavrilleux (qui ne semble pas partager votre admiration pour Laurent Wauquiez)
      Jérôme Lavrilleux, l'ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé et député européen, après s'être exprimé sur l'affaire Bygmalion, se lâche sur certains ténors de l'UMP: «Le problème dans ce milieu, c'est qu'il y a des gens morts de l'intérieur : Baroin, Juppé. Copé ne l'est pas. Fillon non plus, lui, il est complexé de l'intérieur, il est dans l'auto­-émasculation tout en ayant besoin de prouver sa virilité. Wauquiez, c'est une raclure. NKM, ce n'est pas une belle personne. Le Maire est très sympa et vivant, alors qu'il a l'air d'un poisson froid. Sarkozy, c'est le plus vivant de tous, mais à quoi ça sert ?»
      (Un entretien à retrouver dans son intégralité dans le numéro du Point en vente jeudi.)

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  4. Les masses se soulèvent et toujours elles retombent.

    On parle de séisme, mais où sont les secousses?

    Taguieff défend le Pen, allez chercher l'erreur?

    Le parti socialiste est devenu ouvertement libéral et le front National ouvertement socialiste.

    On assiste à une redistribution des symboles.

    Papes et rois abdiquent, déposent leur autorité perpétuelle.

    Le Trône est à terre et l'Autel temporaire.

    Les rois font ce que les royalistes ne voulaient pas.

    Dans le déboussolage, les symboles sont à louer et non plus alloués.

    La république désincarnée se défend d'aimer ses enfants.

    L'administration est un monstre froid qui n'aime pas que l'on froisse ses papiers.

    La nation n'est plus une matrice adoptante faute de prendre langue.

    Le "soviet" commissionnaire européen pratique comme la Chine le libéral-bureaucratisme.

    Le leurre des 25 % est un vote inutile.

    On parle de séisme, mais où sont les secousses?

    Les masses se soulèvent et toujours elles retombent.

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  5. J'en profite pour citer un extrait de l'essai "La Paix", écrit en 1942, par Ernst JÜNGER, officier de la Wehrmacht, en poste à Paris:
    "La véritable défaite du nihilisme, condition de la paix, n'est possible qu'avec l'aide de l'Eglise. De même que le loyalisme de l'homme, dans l'Etat nouveau, ne peut reposer sur son internationalisme, mais sur sa fidélité nationale, son éducation doit se fonder sur sa foi et non sur son indifférence."
    Je recommande la lecture de cet essai de JÜNGER.

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  6. Rien a voir, et je n´aime pas la politique, mais je pense que il faut bien penser à ce qui est vraiment bon pour une nation. Ce qui apporte une améloration à la vue des citoyens, et surtout la paix. Si les gens dans l´Europe en général ne pensent pas a cela, si les gens cherchent les positions extrémistes,(n ´importe quel) , le monde pourra avoir une autre guerre. Attention, je parle de l ´Europe en général, où on voit grandir les idées extremistes et le neo-nazisme. Il faut bien penser, car une troisième guerre serait terrible. Les hommes me semblent aujourd´hui bien plus préoccupés avec leurs propres intérêts qu` avec les autres. Que Dieu ait pitié de tous...

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  7. Sur les conseils d’une amie l’abbé est allé faire son marché chez ZEN. C’est une boutique qui ouvre tard, à une heure où les vieilles gens dorment à poings fermés. Il est plus pratique de traverser la rue et de se rendre en face, chez ZED le samedi entre 14 h et 15 h (approximativement).

    Chez ZED Z est doublement mis en valeur. D’abord par la présentatrice-arbitre, une demoiselle pulpeuse, de nature plutôt comique, avec un patronyme qui évoque une délicieuse charcuterie italienne et dont les yeux de braise émettent d’enveloppantes ondes en direction de son préféré-dorloté héros. Ensuite par la nullité du personnage qui lui est opposé, un faire-valoir bas de plafond, dont l’insignifiance touche à la vulgarité. Si bien que, mathématiquement parlant, ZED = Z.

    Le D de ZED est un dénommé Domenach - un nom aussi courant en Bretagne que Mouloud Badaoui dans le neuf trois - un clan où l’on trouve notamment des as du vélo, des vedettes du ballon rond, un sinologue distingué, l’ex-directeur d’une revue « en lutte contre le désordre établi » et celui qui sert de repoussoir à Z. Ce monsieur est le spécimen type de l’intélaud modèle 68, précisément ceux qui, depuis cinquante ans, déversent des ordures sur l’identité de la France, sa culture, son art de vivre. Des gens stipendiés par d’abominables merdias, eux-mêmes soumis à des puissances annihilantes.

    Dans ce marigot Z est une oasis de fraîcheur et d’intelligence ; une fois n’est pas coutume, je suis en accord avec Benoîte - que je morigène trop souvent je l’avoue. Cet alignement est bien commode, il m’évite d’intervenir sur le fond.

    D’autant que, selon moi, la question est ailleurs. Z balance à longueur d’années, dans les studios radio, les plateaux TV et même dans le grand quotidien NAP – où on lui concède encore, de temps en temps, une dizaine de lignes en bas de page – des horreurs qui enverraient en prison, sans passer par la case départ, n’importe lequel d’entre nous qui s’aviserait de les proférer. Cette anomalie est angoissante dès lors qu’elle est perçue ; elle conduit à l’autisme politique que l’on constate chaque jour. La dépossession de la parole va-t-elle conduire à celle de la pensée ? D’urgence il convient de poser dans notre intérêt propre cette antique question soixanthuitarde : D’où parles-tu ?

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