lundi 7 juillet 2014

Quel humanisme ?

Notre ami anonyme, grincheux et grinçant, a pourtant parlé d'or. Je cite à nouveau son texte sur l'humanisme qui mérite une analyse approfondie :
"Le Christ est l'humaniste par excellence : avec la femme adultère par exemple, et tant d'autres.... il a relevé les pêcheurs, les a rétablis dans leur humanité, pardonnés qu'ils étaient : nous sommes tous des pardonnés en puissance".
L'humanisme chrétien consiste à dire, comme je l'ai souligné dans le post précédent que nous sommes tous des pardonnés. Non pas en puissance mais en acte. Il nous faut chacun accepter d'entrer dans ce pardon pour devenir ce que nous sommes. Mais comment entrer dans le pardon si nous ne reconnaissons pas nos fautes. Attention ! Les fautes que nous avons commises d'abord. L'état de péché dans lequel nous sommes ensuite, ce que nous appelons e péché originel, cette incapacité à faire le bien, c'est-à-dire à aimer purement. L'humanisme chrétien vers lequel nous emmène notre contradicteur est cet humanisme du péché et de la grâce... A la bonne heure. Je crois vraiment qu'il n'y en a pas d'autres.

Mais qui dit "humanisme du péché et de la grâce" dit humanisme qui ne repose pas sur une idée générale que l'on peut se faire de l'homme, mais sur une vue singulière portant sur chaque être humain, celle qu'a Jésus du haut de cette Croix d'où il attire tout à lui. En ce sens, Pascal fait dire au Christ dans Le Mystère de Jésus : "J'ai versé telle goutte de sang pour toi".

J'ai beaucoup réfléchi à l'idée d'humanisme intégral développée par Jacques Maritain. Je crois vraiment que la faille que l'on découvre dans le raisonnement du grand néothomiste français, proposant le catholicisme comme un humanisme, c'est que l'Eglise catholique déteste, a toujours détesté et détestera toujours les idées générales. L'idée de l'humanisme, reposant sur une certaine idée de l'homme, n'est pas chrétienne, car, pour nous chrétiens, chacun réalise "l'idée de l'homme" à sa manière, parfaitement singulière, unique, incommensurable - immense ou monstrueuse. Parce qu'il pèse chaque instant de vie comme un instant d'éternité, dans une sorte d'existentialisme eschatologique, le christianisme n'est pas tant un humanisme intégral qu'un personnalisme intégral. C'est chaque personne qui vaut devant le Christ, qui vaut le sang du Christ... et pas je ne sais quelle idée de l'homme.

Voilà, me semble-t-il, le grand apport de Pic de la Mirandole dans son De dignate hominis : souligner qu'il n'y a pas d'idée de l'homme qui suffise à définir un être humain. L'homme est ce qu'il se fait. Devant Dieu, il est ses oeuvres et surtout il est sa foi. Ou son antifoi, qui est encore une foi.

8 commentaires:

  1. L' humaniste vous remercie d' avoir su la comprendre, et précise, ds le cas d' un choc ecclésial qu'elle a pu causer ds l' esprit brillant du philosophe par disons un emportement impulsif la menant à des mots disons excessifs quant à un talent légèrement "massacrés" dudit philosophe, mais qu'elle espère aura été compris comme ce qu'il fut vraiment, un amour de la vérité, une passion pour le doux maître qui règne sur son coeur, et cherchant avant tout à apporter transmettre la vraie vie en Dieu dont certains paroissiens ont bien besoin engonces dans une conception d' un Dieu les jugeant, le Christ ayant dit " je ne suis pas venu juger l' homme mais lui donner la vie. Certes sans exclure la vie chrétienne et ses sacrements, ex celui de pénitence, il lui semble que la rencontre, la connaissance de Dieu doit primer, c par notre baptême ou dans sa propre expérience que cela se fait : en fait cela implique l' acceptation de la nécessaire subjectivité de chacun de nous, dans notre chemin de vérité menant à la vérité objective divine. Elle voulait rafraîchir des esprits bien fatigués par une haute exigence du bon cure qui leur demandait de passer un week end à faire l' examen de conscience, alors qu'à son avis la célèbre conversion des fleurs aurait suffit, ainsi que l' enseignement d' un Dieu vivant que le dit prêtre connaît lui et elle compte sur lui pour avoir pitié d' une réelle misère morale et spirituelle remarquée par elle, ce qui aiderait aussi à une vie sociale bien insérée et mieux vécue: le Christ c la vie ! C tellement simple d' être heureux qd on aime. Sincèrement.

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  2. l'anti foi étant une foi : d'où porteuse de sens et susceptible de suivre un chemin "détourné", la menant parfois à la Vérité ou du moins au Bien, qui, peut, constitué la condition nécessaire au salut : on dit hors de l'église point de salut, mais depuis longtemps, des siècles, les hommes de bonne volonté, ceux qui n'ont pas l'accès nécessaire à la Vérité mais vivant dans le bien trouvent grâce aux yeux du Seigneur ;: d'où la conclusion : la liberté religieuse et l'oeucuménisme étant inscrit dans notre religion depuis la nuit des temps. sincèrement.

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  3. Vous écrivez: ...”comment entrer dans le pardon si nous ne reconnaissons pas nos fautes. »
    Peut-être quelqu´un ne peut pas reconnaître une faute qu ´il a commis pendant l ´enfance, quelque chose oubliée. Mais un adult sait bien quand il commet une faute, en général. Ici, je parle de fautes communs.
    Cependant, certains, pour des problèmes de formation religieuse, ou disons, pour quelque « déformation religieuse » , comme des gens extrémistes, qui pensent avoir toujours la vérité, c`est vrai que des gens comme ça ne sont pas capables de reconnâitre quand ils se trompent. Quoi faire ? Seulement le Christ peut faire cette guérison de l ´âme. La question de la foi c´est beaucoup complexe ; lorsque quelqu´un est resté pendant beaucoup d´années avec ce type de « formation », qui enseigne « seulement le groupe auquel j ´appartiens a la vérité », c´est bien vrai la difficulté de reconnaître les propres fautes... Donc, il nous reste seulement prier pour des gens comme ça. Et ce n´est pas facile rester pendant des années dans la prière, pour obtenir une guérison spirituelle.
    C`est douloureux et difficile. Mais Jésus a dit : « demandez et vous recevrez. » Je crois en un Dieu vivant, qui travaille et vient nous aider. S ´il est difficile garder la foi, plus difficile est garder l ´espoir, mais Dieu est plus grand. Dieu est le Dieu de l´impossible.

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    1. l'humaniste répond à un jugeur oh combien jugeur devant l'éternel (un évangile à ce sujet...) : sans l'amour, ou disons la charité nous ne pouvons rien : ces gens certes pétris de certitudes, leur principal défaut, et aussi ayant été mis à l'index des temps modernes : pour les ramener à nous, "faisons un petit bout de chemin " avec eux....petit bout de chemin prôné par un certain MGr Gaillot, qui a disons dit des énormités doctrinales : mais une paix s'imposait qui a eu lieu : lors d'un certain diner avec l'abbé Laguérie. le Jugeur par excellence oublie la réalité que Dieu n'oublie pas : la réalité sociale, socioculturelle : une stigmatisation due en partie à leur passé obtus, se révélant des éternels insoumis, stigmatisation qui a rendu cette frange de la population écclesiale "persécutée" car mal aimée : réalité humaine, donc nécessitant une réaction et une attitude "charitable", de la part du reste de l'Eglise : une église divisée contre elle même s'affaiblira, sorry. charité pourtant promue par Benoit XVI.....et étant donné que Dieu est patient : tout espoir n'est pas perdu. A méditer je vous y invite mes amis : ce que Mgr Noia a dit fort brutalement ce fut son tort, les évèques.....je vous y invite dans l'amour de Dieu, qui lui : ne vous juge pas : je ne suis pas venu pour juger le monde mais pour le sauver : demandez tout simplement l'inspiration de l'Esprit : il vous guidera dans votre quotidien, et ainsi vous aurez fait un grand pas, votre chemin à vous, dans votre vérité, rejoignant la Vérité objective de vos frères chrétiens, en union de prières. sur ce bonne journée ! un jour nouveau s'annonce pour une pâque nouvelle annoncée par l'humaniste écrivant un bouquin, qui j'espère vous plaira. sincèrement : en ajoutant : l'humaniste fut certes un peu "directe", mais jamais grincheuse ou grinçante : juste passionnée par la vérité qu'elle essaie de ne plus mettre à la sauce piquante de son style légèrement polémique, et pamphlétaire, écrivant un livre sur notre siècle, qui je le dis franchement ne sera pas forcément conforme à l'idéal de chacund d'entre vous ? en attendant elle a fait un bout de chemin avec vous. en union de prières.

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  4. Cartes postales

    Fabius a déclaré « Les glaces de l’Arctique fondent ».
    Mano Gasse et le petit bosco du Medef se sont embrassés sur la bouche.
    Au sujet des intermittents du spectacle on a prononcé le mot « culture ».
    A l’UMP on se sucre avant même d’être élu président.
    We have three farthings left in our PIB.
    Au Brésil on aurait été éliminé.

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    1. Bjr! Je nie la présence obligatoire du Christ dans la présentation de l'Humanisme, je sentirais plutôt une sorte d'athéisme dans ce comportement mettant au centre de tout l'Homme...Je ne vois pas non plus ce que Fabius vient faire là-dedans ! Mais je vous laisse à vos querelles! Je recherche une ou des personnes capables de parler des différentes phases historiques de l'Humanisme, afin d'animer un cycle de conférences (2014/2015)
      D'avance merci! louis.hutin@outlook.fr

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    2. L'humaniste vous répond qu'elle ne risque pas d' assister à aucune conférence quelle quelle soit, elle n' est pas allée jusque dans les obscures chemins de la connaissance universitaire qu'elle execre pour des raisons disons humaines, humaines, purement humaines, et ma foi la compagnie desdits athées non perdus d' avance selon elle, et dont Jésus a dit lui même, les publicains et les prostituées vous précéderont dans le royaume des cieux. Selon leur repentir je précise au cas où un doute subsisterait. Deo gratias elle est littéraire sans gros diplômes et ça lui va bien !
      In nomine parti....sincèrement votre, bof...! Sans rancune suffira...!

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    3. l' humaniste précise aussi que le Christ est venu pour l' homme, son bonheur sur terre en plus du ciel étant promis, dans son amour, fidèle à sa promesse, il élève les humbles, rabaisse les orgueilleux.oui je vous invite tous au bonheur en Dieu, par exemple en relisant les écrits de Ste Faustine, modernes et tellement actuels. Sincèrement votre.

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