lundi 6 avril 2015

L’Airbus et les shebabs

On nous a beaucoup parlé du crash de l’Airbus A 320 de la Germanwings, et d’autant plus que l’avion s’était écrasé dans le massif des Trois évêchés à proximité de Barcelonette, sans cause apparente. Aucune revendication terroriste. Pas de panne. Simplement un avion qui dévisse et qui s’écrase à flanc de Montagne. Comment cela a-t-il pu se passer ? 

Les motivations d’Andreas Lubitz, le copilote, sont clairement suicidaires. Un journal allemand a évoqué l’attentat suicide, arguant que le pilote se serait converti à l’islam. Pour l’instant cette piste n’est pas confirmée du tout. Des recherches informatique qu’il n’avait même pas pris la peine d’effacer font état de ses préoccupations autour d’une entrée « porte de cockpit » et aussi autour des « procédures de suicide ». L’acte est prémédité.

Andreas Lubitz a froidement programmé son acte de terrorisme individuel (une sorte de terrorisme à l'état pur) pour infliger son suicide à d’autres, ces gens de tous horizons qui avaient pris place dans le vol 4U9515, qui n’ont pas d’autres torts que d’être clients de la Germanwings. Les syndicats de pilotes stigmatisent les conditions de travail dans ces Compagnies low cost. Payé 3000 euros par mois, un pilote de la Germanwings doit encore rembourser sa formation à la Compagnie. Il devait rester au jeune Andreas quelque chose comme 1500 euros et il en avait pour quinze ans à ce régime, se farcissant une vie éclatée dans tous les aéroports du monde, sans contrepartie financière. Il vivait en partie chez ses parents ? On comprend qu’il n’ait rien pu bâtir de solide et que ce garçon de 28 ans chez papa-maman est dans une situation sociale précaire, qui doit se répercuter sur sa psychologie. La sensation d’échec est là très probablement. Le cocon aussi. D’après sa petite amie, le pilote aurait laissé échapper : «  Un jour je vais faire quelque chose qui va changer le système, et là on connaîtra mon nom... ». Cette mise en cause du système doit être soulignée. 

Mais au delà même du système, il y a une psychologie. Le Système fournit les conditions du développement du mal psychique mais ne l’explique pas. Quelle psychologie faut-il pour penser que son suicide vaut la mort de 150 personnes ? Qu’il y ait un besoin de vengeance contre la Compagnie, qu’il y ait un sentiment d’injustice… Oui, certes. Il y a aussi manifestement ce besoin que l’on parle de lui. On retrouve un tel besoin chez Anders Breivik, le tueur en série norvégien, qui a froidement exécuté 77 personnes en une journée. Mais il y a surtout et il y a d’abord chez ce jeune homme comme chez Breivik d’ailleurs, une construction psychique aberrante, un égocentrisme proprement dément tant il est loin de la réalité. Je pense à l’ouvrage classique de Christopher Lasch sur la culture du narcissisme : parce que la nature a horreur du vide, le moi devient la dernière valeur dans le nihilisme ambiant, valeur évidemment surinvestie. On comprend ce que veut dire saint Augustin lorsqu’il nous donne à choisir entre le mépris de soi et le mépris de Dieu. Nous n’avons le choix qu’entre Dieu et une idole qui est le Moi. Pour peu qu’elle s’estime malmenée cette idole peut devenir un dieu Moloch et réclamer du sang.

C’est un nombre de victime sensiblement équivalent qu’ont fait les quatre terroristes islamistes somaliens (des shebabs) le 3 avril à Garissa à l’Est de Kenya, choisissant les chrétiens plutôt que les musulmans pour la mort, avant d’être eux-mêmes éliminés par les forces de sécurité. Pendant toute une après midi sur le Campus, ces quatre terroristes ont tenu en joue 350 étudiants. Pour tuer. L’attentat du Bardo en Tunisie, le 20 mars, répondait au même principe du meurtre de masse : 22 morts pour deux tireurs, finalement tués par les forces de l’ordre. C’est le côté très moderne d’un islamisme, qui, quoi qu’on en dise, n’en est plus tout à fait au Moyen âge, cultivant un nihilisme vraiment postmoderne. Suicide organisé ou attentat suicide, les profils psychologiques sont marqués par le même nihilisme.

Le nihilisme, voilà le plus grand danger, un danger qui fait des morts...

12 commentaires:

  1. Sans oublier le nihilisme de Charlie.
    Il y a un très bon roman de Volkoff sur le nihilisme. Les vrais initiés, ceux qui ont atteint le degré supérieur de la connaissance, savent le vrai secret, la clef de tout: il n'y a rien. Et donc tout est possible: détruire l'univers ou se gratter la fesse gauche, c'est pareil.

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  2. Tout le monde n’a pas la chance d’être manutentionnaire ou femme de ménage ou caissière ou même instituteur. Certains, comme ce jeune Andréas L., doivent se contenter d’un salaire de pilote. On comprend mieux, effectivement, qu’il ait pété les plombs.

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  3. Moi je ne comprends pas le lien entre Airbus, Hollande et sa Julie... la conduite du Scooter et celle d'un Airbus conduisent-ils au même mur ?

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  4. Notre cher Abbé, le Carême terminé, s’est hâtivement jeté sur les reliefs de l’Airbus. Passons au crible ce qu’il en extrait.
    D’abord, il est fort préjudiciable de faire un melting pot de toutes les avanies qui se sont abattues ces dernières semaines sur l’humanité souffrante. Tous ces événements doivent être analysés selon des procédures distinctes, seules aptes à en tirer la substance de chacune. C’est faute de les assortir.
    Ecartons aussi toutes les considérations sur le statut social du pilote de ligne. Non seulement cela n’intéresse personne mais il est à craindre que la peinture qui nous est montrée ne soit pas très proche de la réalité. Décrire cette corporation comme un ramassis de gueux est probablement excessif [Pour Hollande et sa Julie, je ne sais pas, mais les pilotes - et pourquoi pas les co – sont réputés avoir femme dans chaque aéroport – ce qui est fort onéreux quoi qu’on die].
    Ecartons encore toutes références à des délires journalistiques boches sur la dimension « attentat islamique ».
    Quant à l’analyse psychologique, centrée sur la personne du malheureux, elle ne fait qu’égarer.

    Car ce qui apparaît premier en cette affaire c’est la multitude de gens – parents, amis, petites amies, collègues, médecins, enseignants, supérieurs hiérarchiques, recruteurs, et au sommet les responsables des compagnies d’aviation - qui eurent à faire à lui le long de sa courte vie et qui lui prêtèrent une attention plus ou moins soutenue sans qu’aucun n’arrive à le dissuader, à le faire douter, à l’arracher à son rêve immature : piloter un avion de ligne.
    C’est cela qui interroge.
    Comment ne pas alors penser à cette civilisation du bisounours. Tout le monde il est beau, tout le monde il est égaux, tout le monde a droit à. Un monde où une personne sans voix se proclame chanteur, une naine mongoloïde devient star de cinéma, un analphabète écrivain, un repris de justice responsable politique.
    Dans une telle société égalitariste peut-on dire à une jeune âme « Mon ami, j’ai le sentiment que vous n’avez pas toutes les capacités pour conduire votre projet » ?
    En d’autres termes peut-on écarter un dingue d’une profession à risques ?

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  5. Dialogue tiré de la nouvelle EROSTRATE, de JP SARTRE, tel que cité par WIKIPEDIA (pour les moins de 40 ans, je précise que JP SARTRE est un auteur français du siècle passé).

    « — Je le connais votre type, me dit-il. Il s'appelle Érostrate. Il voulait devenir illustre et il n'a rien trouvé de mieux que de brûler le temple d'Éphèse, une des sept merveilles du monde.
    — Et comment s'appelait l'architecte de ce temple?
    — Je ne me rappelle plus, confessa-t-il, je crois même qu'on ne sait pas son nom.
    — Vraiment? Et vous vous rappelez le nom d'Érostrate ? Vous voyez qu'il n'avait pas fait un si mauvais calcul.»

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  6. MAG2T, excusez moi mais votre analyse est effarante ! Non seulement parce qu’elle est totalement fausse mais surtout parce que vous êtes tombé dans le piège de la désinformation ou du bourrage de crâne, (comme vous voudrez). Il me semblait que ce n’était pas votre genre de croire à tous les mensonges des médias. Il faut croire que je me suis trompée.
    Demandez aux Chasseurs Alpins qui connaissent parfaitement ce massif et qui savent que la roche, dans sa première couche, est très friable et qu’un impact d’avion aurait fait un énorme trou. Demandez aussi aux habitants qui ont entendu 2 bruits successifs. Repensez aussi à toutes les autres incohérences du récit : On ne peut pas entendre la respiration (enregistrée) dans la boîte noire. On aurait du par contre entendre l’alarme stridente qui se déclenche lorsque la porte du cockpit se bloque. Enfin pourquoi et comment toute cette histoire peut elle attirer la colère d’Obama ?
    Enfin, il paraît clair pour tous les spécialistes (militaires, pilotes et autres) que l’avion aurait explosé en vol avant de s’écraser et que la bonne piste serait plutôt… mais là, je m’arrête car c’est tout de même à chacun de faire ses propres recherches.
    Alors du coup, on ne sait pas ce que St Augustin vient faire dans cette galère !

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    1. On connaît le principe du pipotron : un logiciel débite du texte à la demande, enchaînant des phrases produites à partir des expressions marquantes d’une phraséologie.

      Par exemple, si l’on fait tourner un pipotron diocésain, on obtient: «La modernité demande d'envisager la relecture enthousiaste des forces de proposition, sans négliger la révolution du vivre-pour. Il apparaît alors que le pourquoi superflu des traditions rend obsolète la mission transformante des incertitudes sociales (etc etc)»

      Un pipotron sociétal donne quant à lui: «Tant que durera la morosité présente, il serait intéressant d'arrêter de stigmatiser la totalité des voies évidentes, à long terme. Compte tenu de l'inconstance induite, il est très important d'imaginer la simultanéité (etc) (etc)»

      C’est je crois le principe des interventions de Benoîte, lectrice à la fois taquine et pince-sans-rire de ce MétaBlog. Son domaine? L’hermétique. Elle vient de nous livrer un pastiche d’anthologie, se basant sur la catastrophe aérienne, qui-ne-serait-pas-ce-que-vous-croyez. Le principe? Sortir quelques vérités inaliénables (oui, les Chasseurs Alpins connaissent la montagne), et laisser entendre qu’elles contreviennent à ce que vus pensez savoir. La-dessus, suggérer et sous-entendre, en demandant au public de ‘réfléchir’ et de ‘tirer les conclusions’ – sous peine de passer pour naïf et idiot. Sacrée Benoîte! Si près du poisson d'avril!

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  7. Merci Monsieur l'abbé de votre réflexion.
    Le nihilisme et l'égalitarisme se justifient réciproquement.
    Pourtant, l'égalitarisme se répand peut-être plus-facilement dans les esprits.
    PR

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  8. Cher Monsieur l'abbé,

    Autant je crois qu'il est intéressant de mettre sur le même plan tous ces crimes pour les vouer à une commune condamnation qui ne distingue pas entre ce qui relève du terrorisme et ce qui relève du crime de droit commun aggravé par le nombre, autant je crois que c'est vous tromper vous-même que de dire que tous ces attentats et tous ces crimes ont été indifféremment poussés par un même nihilisme égologique.

    Il convient au contraire de distinguer: Andreas Lubitz a commis un suicide narcissique; Anders Breivik a commis un attentat ou un crime de masse xénophobe envers ses concitoyens d'identité qu'il jugeait des traîtres à celle-ci; les terroristes tunisiens ont commis un attentat contre des touristes, qu'ils jugeaient leurs nouveaux colonisateurs; les terroristes kényans ont commis un attentat confessionnel; le terroriste de l'hyper kasher a commis ce qu'on appelle aujourd'hui un attentat antisémite ou antijuif; les massacreurs terroristes des rédacteurs de "Charlie hebdo" ont commis un attentat antivoltairien ou antinihiliste.

    Tous ces crimes sont différents, mais doivent être condamnés avec la même sévérité, et c'est en quoi votre analyse tombe juste, même si votre description des avanies contemporaines n'a en effet pas attendu bien longtemps la fin du carême et la solennité de la Résurrection du Sauveur, comme si ces avanies vous manquaient...

    Ce qui ne doit pas m'empêcher de vous souhaiter de profiter à plein du temps pascal, ainsi que tous les métablogueurs.

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    1. Ah le fameux « pas d'amalgame » !

      Avant toute action, l'homme a toujours un même dilemme a résoudre en pensée. Il doit choisir entre l'humilité, c'est-à-dire l'obéissance à Dieu, ou l'orgueil c'est-à-dire obéir non à Dieu, mais à soi-même ou à quelqu'un d'autre où suivre tout intérêt qui n'est pas voulu par Dieu. Vous appelez ce dernier nihilisme égologique, soit.

      Alors ces crimes, ont-ils été perpétués par obéissance à Dieu ? La réponse est non. Car Dieu ne nous demande pas d'être suicidaires, terroristes ou autre. Il nous a donné un décalogue et deux autres commandements d'amour et il nous demande d'aimer Sa volonté. Il nous a dit « « tu ne tueras pas » et Il nous demande d'aimer ce commandement. En plus de cela, par un autre commandement, Il nous demande d'aimer - encore une fois - le prochain comme soi-même. Cela présuppose que la religion catholique est la seule vraie religion (car dans d'autres religions la doctrine ne consiste pas à appliquer la loi de l'amour, ainsi la guerre sainte existe p.ex dans l'islam).
      A partir de là, on voit que ces criminels n'étaient pas disposés à obéir à la volonté de Dieu, mais qu'au contraire ils n'obéissaient qu'à leur propre volonté. Monsieur l'Abbé a donc très bien pointé cet orgueil, ce « j'obéis à moi-même », ce manque de hiérarchie de valeurs auxquelles il faut obéir, ce nihilisme donc.

      Dieu a dit : tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée; et ton prochain comme toi-même. Le point commun entre ces criminels est qu'il ne voient pas la différence de gloire qu'il y a entre le Créateur (Dieu) et la création (l'homme) d'une part. D'autre part ils ne se considèrent pas faisant partie de la création, ils ont une plus grande considération d'eux-mêmes que de leur prochain. Lequel des ces criminels a considéré une seconde que celui qu'il allait tuer était un être humain comme lui-même ? Et que donc il n'avait pas le droit de porter atteinte à sa vie, si ce n'est parce que Dieu l'a interdit, au moins parce que sa personne-cible avait le même droit de vivre que ce criminel lui-même (au nom des droits de l'homme au moins) ?

      On trouve l'ordre imposé par Dieu dans la doctrine catholique avec les commandements tout d'abord. Ensuite il est aussi dans la nature humaine, dans la conscience humaine pour les humains qui ne sont pas catholiques. Dans certaines lois, non encore dénaturées, on trouve l'ordre de Dieu aussi.

      Ainsi il faudrait que vous prouviez qu'au moins l'un de ces crimes a obéi à la volonté de Dieu, contenue dans la doctrine catholique, la conscience humaine ou encore la législation. C'est uniquement dans ce cas que le crime n'aurait pas été poussé par le nihilisme.

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  9. « En toute chose malheur est bon » disent les vieux Français. Cet adage pourrait-il s’appliquer à ce malheureux jeune homme qui avait probablement trop lu « Der Kleine Prinz » au point de désirer finir dans la même gloire que son auteur ?

    Imaginons ces gens craintifs, férus de science des matériaux, n’ignorant rien des algorithmes des systèmes complexes, du comportement des mécanismes informatiques, électromécaniques, cybernétiques, etc ,sans parler des réactions aléatoires de l’atmosphère, lesquels vont devoir ajouter à leur angoisse la mauvaise santé psychique des pilotes.
    Nul doute qu’ils ne remonteront jamais dans un avion.

    C’en est fait des bobos, zozos, conos qui, le week-end venu, se rendent aux Açores, à Pétra ou dans les fjords de Norvège.
    Alors une civilisation va peut-être renaître : celle de la pédale. Comme en 36, chantait Montand, on va partir « à bicyclette » sur les routes départementales et autres chemins vicinaux , interdits pour la circonstance aux bagnoles.
    On verra sur des tandems des familles normales, le papa devant, la maman derrière et les bambins confortablement installés dans des caisses à savon montées sur roues, tractées par leurs géniteurs vrais. Les plus lascifs s’arrêteront à Nogent ; les plus forts pousseront jusqu’au château de Richard Cœur de Lion.
    Même les anciens seront de la partie roulant sur des bécanes électriques, satisfaisant aux normes écolos les plus strictes.
    Les très anciens auront les larmes aux yeux ; ils se remémoreront la débâcle de 40, ses routes encombrées, ses drames permanents, la misère étalée pour tout un peuple. En ce temps-là déjà les pilotes allemands virevoltaient dans le ciel de France.
    Le chef de l’état de cette époque était bien incapable d’imaginer que trois quarts de siècle plus tard il serait à l’origine d’un drame familial de grande ampleur entre les membres d’un clan sur lequel repose tous les espoirs de la nation.

    L’histoire est un miroir aux alouettes.

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  10. L’Assemblée Nationale vient d’adopter par 50 voix contre 24 une décision portant sur l’ouverture de salles de shoot (Gone with the pig). Alors que, dans tous les pays qui les ont expérimentées on déchante et où il est question de mettre fin à ce genre d’excentricités.

    Parallèlement on apprend qu’un nouveau projet est dans les cartons du ministère de la fin de vie, qu’il pourrait être rapidement mis en chantier – sans doute avant les régionales. Il s’agirait d’un dispositif nouveau, à l’usage des fans d’aviation qui souhaiteraient mettre fin à leurs jours, afin qu’ils puissent passer à l’acte sans dommages collatéraux pour les usagers du transport aérien.

    Le procédé est ingénieux : un cockpit – type chambre de simulation pour l’apprentissage du pilotage – qui ne s’ouvrirait que de l’extérieur, avec porte d’accès étanche en titane renforcé et toilettes incorporées.
    Le système fonctionnerait par dépressurisation et suppression de l’alimentation en oxygène – une sorte de chambre « agaz » (alfa privatif grec) – avec une ambiance sonore adéquate : le final du Crépuscule des Dieux, déjà utilisé dans la Luftwaffe.
    L’opération serait prise en charge par la sécurité sociale au motif que mourir jeune et en pleine santé est une opération budgétairement positive.
    Amateurs, à vos manches à balai.

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