jeudi 5 novembre 2015

Hommage à René Girard

J'attendais cette triste nouvelle depuis quelques mois déjà : René Girard est mort le 4 novembre à Stanford en Californie, à l'âge de 91 ans, et il faut bien dire que la nouvelle a tardé à venir en France. Elle est capitale, pourtant, cette nouvelle à deux titres :

René Girard a offert la dernière pensée globale du monde humain, qui ne soit pas seulement une déconstruction, qui ne se contente pas non plus de régner sur quelques détails de la condition de l'animal humain, mais qui soit véritablement une anthropologie. Il y avait eu Marx ; il y avait eu Freud ; il y avait eu Levi Strauss... Qui d'autre ? Michel Foucault ? Il faudra demander à François Bousquet ce qu'il en pense... Y a-t-il une vision de l'homme chez Foucault ? Il s'est battu toute sa vie pour ne pas en avoir. Mais on peut sans doute concéder qu'à la fin de sa vie, dans ses Cours au Collège de France, il se rapproche du stoïcisme, du christianisme ou des deux (cf. par ex. Subjectivité et vérité). Qui d'autre ? René Girard justement, lecteur aigu de ses prédécesseurs, Freud et Lévi-Strauss, auxquels il a opposé sa vision de l'homme et du désir.

René Girard a montré que le christianisme représentait le salut historique de l'humanité, en tant qu'il venait mettre fin aux constructions sociales archaïques, issues d'un désir obstinément mimétique et qui engendrait la montée aux extrêmes et la sanctification de la violence. Le christianisme représente une inversion de ces "valeurs" issues de démonstrations violentes. "Heureux les artisans de paix car ils seront appelés fils de Dieu". Le Christ prêche cette paix, qui n'est pas issue de la stabilité d'un rapport de force, mais d'une intention humaine. Dans le Christ et dans le nouveau système de valeurs qu'il offre à l'humanité, il devient possible de rechercher la paix pour elle-même.

Je me souviendrai toute ma vie de ce jour où mon ami François et moi, nous nous sommes annoncés chez lui dans le VIIème. Il avait la gentillesse de nous recevoir alors qu'il était au milieu de sa famille. Il nous parlait. O temps suspends ton vol. Le monde familier qui l'entourait n'existait plus pour lui. Cette longue conversation qui n'était pas la première, m'a beaucoup fait réfléchir sur le mal. François, passionné de Thomas d'Aquin, trouvait Girard pessimiste. Quant à moi, j'ai décidé ce jour-là de remonter, avec Girard, de saint Thomas à saint Augustin.

Girard est-il pessimiste ? Il le serait, il serait gnostique si l'on découvrait dans son oeuvre un refus quelconque de la chair et de la condition charnelle de l'homme. C'est tout le contraire. Le désir charnel n'intéresse pas Girard comme il intéresse Freud, parce que Girard le méridional sait très bien ce que Freud ne sait pas : le désir n'est pas une production physique de l'animal humain mais une construction psychique. C'est cette construction psychique qui est mauvaise. c'est la spirale rivalitaire que s'invente l'homme (ou la femme !) d'où vient tout le mal. C'est le désir quand il devient mimétique, quand il imite le désir de l'autre.

Je pense toujours à une anecdote lue dans Milan Kundera (qui lui-même a lu non seulement Lacan mais certainement Girard) : on te donne le choix entre sortir pendant 24 H avec la plus belle femme du monde à ton bras mais sans rien faire avec elle ou bien faire tout ce que tu veux pendant 24 H avec la plus belle femme du monde sans que jamais personne ne puisse rien en savoir... L'homme psychiquement construit choisit toujours la première solution. Voilà le désir selon René Girard : non pas un pessimisme ontologique sur la chair, mais une crainte devant la facilité avec laquelle se construisent des structures de péché, jusque dans notre psychisme, et souvent sans que nous en ayons clairement conscience.

Il se trouve que ce pessimisme bien tempéré est effectivement celui de l'Eglise romaine, au moins du temps où elle croyait au péché originel. Aujourd'hui où ses membres souvent n'y croient plus, cela reste son dogme, infaillible. Et je crois que l'oeuvre de René Girard est propre à nous le faire redécouvrir.

Oh ! Ce n'est là que mon témoignage de prêtre catholique... Beaucoup ont lu Girard sans aller jusque là. Je pense, entre beaucoup d'autres, au surprenant Christophe Donner et à son beau roman sur Louis XVII, Un roi sans lendemain (Grasset). Mais parmi ceux, tellement nombreux qui se dirigent vers le christianisme, combien doivent quelque chose à la lecture de Girard, à sa quête inlassable et tellement sincère, à ses lectures aigües qui ne vous laissaient pas indemnes (car Girard fut d'abord un critique littéraire et ensuite seulement un anthropologue).

Qui a pu lui résister frontalement ? Un M. Pommier qui porte bien son nom a tenté de le brocarder : il n'a trouvé pour cela qu'un jeu de mots vaseux, dont il a fait le titre d'un minable factum. Le problème ? L'oeuvre de Girard, portant sur ce qui est premier dans la vie humaine, est simplement irréfutable ; elle revêt aujourd'hui d'ailleurs une sorte d'évidence pour quiconque s'en saisit. Elle n'est ni une idéologie ni un dogme de substitution, pourtant. Mais elle offre une claire vision sur ce qu'est le mal, sur les raisons de son avènement. Que souhaiter de plus ?

René Girard n'a pas créé un système, il propose à Ariane un fil pour sortir du labyrinthe. Il est le Petit Poucet qui a semé des cailloux et qui parvient, à la stupéfaction de ses pairs, à sortir sans une égratignure de la Forêt profonde où, jeune Rastignac inconscient et critique littéraire atypique, il était parti jadis chercher le secret de la destinée humaine entre Proust et Dostoïevski.

René Girard était un grand Monsieur. Il nous laisse bien seuls...

19 commentaires:

  1. Effectivement, grande solitude à l'annonce de cette triste nouvelle.

    Que penser de cette critique d'Alain de Benoist ?
    http://files.alaindebenoist.com/alaindebenoist/pdf/rene_girard.pdf

    J'ai survolé très vite ce document: j'ai l'impression qu'il reproche juste à René Girard son christianisme.

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  2. je vous répète ce que je vous ai déjà dit sur tweeter vous êtes le premier en France a avoir annoncé sa mort ce qui en soit est déjà une marque d’intérêt certain!
    quant à moi c'est sa théorie sur le mimétisme qui a retenu mon attention.

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  3. attention M. l'abbé a ne pas condamné le desir mimetique. Pour R. Girard celui-ci est inscrit par Dieu dans le coeur de l'homme. C'est la substitution de l'objet initial, Dieu, le tout autre, par un autre objet, un autre homme qui lui est semblable, qui initialise le cycle mimetique.
    l'homme cree a l'image de Dieu et fait pour lui ressembler. il est logique que l'homme desire imiter Dieu.

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    1. Désir mimétique "inscrit par Dieu dans le coeur de l'homme" ?

      C'est vous qui le dites et c'est à réfléchir . Je ne sais pas si c'est ce que développe R.GIRARD mais j'ai compris le "désir mimétique" comme une conséquence de la nature depuis "la chute" , comme une loi de la pesanteur spirituelle , une sorte de tendance "naturelle" à tomber vers le bas , un atavisme , une loi de répétition , un destin implacable dont le Christ , parce qu'il est vrai Dieu et vrai homme , nous libère .

      L'être humain n'imite pas Dieu . Comment le pourrait-il ? Mais il est sauvé par Lui et le chrétien suit le Christ non par répétition "mimétique" mais par l'adhésion libre de la foi

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    2. Oui et non! Dois-je cous rappeler ce qui fut un best-seller de l'époque ' L'Imitation de N.S. J.-C.?
      D'autre part l'imitation est bien le moyen "royal" de comprendre le "comment faire" quoi que soit.
      Et puis imitation est aussi identification à un maître, à son propre père qui permet au garçon de s'édifier.
      Girard, me semble-t-il, postule que c'est spontanément que l'homme désire imiter.
      Ensuite les psychologues de tout bois ont formalisé cette attitude spontanée.

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  4. Rien à ajouter au commentaire lumineux.

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  5. Depuis une quarantaine d’années nous suivions, admiratifs, ses travaux. Pendant que les physiciens, dans leurs laboratoires, cernaient de plus en plus finement la création, et parallèlement à eux, il abordait les prolégomènes d’une analyse scientifique de l’incarnation.
    Ce n’était pas rien.
    Notre Abbé, qui eut la chance de l’approcher, s’est attaché à le comprendre, à l’expliquer, à le louer.
    Pas toujours !
    Dans son hommage il aurait pu, tout de même, s’abstenir de citer un Foucault, prince de l’inversion pour qui « le criminel est une victime et la victime un coupable », ou un Pommier, malingre sorbonnard trois fois pointé, roquet velléitaire mordillant des chausses hors de sa portée.
    Grande est notre tristesse. Double est-elle. Ses yeux se sont fermés dans la merde californienne, loin de la lumière dorée de sa Provence, des cigales et du romarin, du vent de la garrigue, tout ce qui fait cet espace marqué de la civilisation des hommes.
    Que René Girard soit mort à Stanford, ignoré durant sa vie par toute la soi-disant classe intellaud franchouillarde, en dit long sur l’état de notre pays.

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    1. Oh Foucault est aussi autre chose. Vous le caricaturez. Mais j'aime bien la fin de votre commentaire ( et comment ne pas aimer notre si radieuse Provence? LOL )

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    2. .
      Expédier Foucault en une phrase peut paraître léger. Le personnage est probablement le plus doué de sa génération : intelligence, mais aussi extrême finesse (cf. Proust). Et c’est là le problème : à ceux à qui il a été beaucoup donné, il sera beaucoup demandé.
      Or ce qu’il y a de plus « charnu » dans son héritage est substantiellement contenu dans cette terrible phrase « le criminel est une victime et la victime un coupable », pierre angulaire de la doxa judiciaire, inculquée dès la première leçon aux élèves de l’école de la magistrature, largement appliquée dans les prétoires quand un des quatre murs est celui des cons.

      Au départ il y a Damiens, son égratignure royale, l’erreur du Roi, l’insoutenable martyre, détaillé avec complaisance et au final la théorisation : « Surveiller et punir ». Damiens est le bouc émissaire ultime. Toute la nation, assistant au spectacle, est réconciliée. Foucault serait-il girardien ?

      On connait le résultat des courses. L’insécurité grandissante. La trouille permanente du bourgeois et celle, pire, de ceux qui ont presque rien.
      L’horreur : on viole en bandes, on fait cuire les bébés, on extermine sa famille et on disparait, on écrase les piétons dans les clous ; si bien qu’on est tenté de trouver des excuses à Cahuzac.
      Et puis l’indicible. Patrick Henry, amateur de ski pendant qu’un enfant de 8 ans meurt dans le noir, l’effroi, le désespoir. Cet Henry qui ne fut pas « coupé en deux » grâce à l’habileté manœuvrière de Badinter, premier disciple de Foucault. Enfin, pour faire bonne mesure un prénom, seulement un prénom : Fiona.

      Foucault le professeur, le gourou, le maître, le théoricien, a modifié profondément notre société. On dit même qu’il a intoxiqué les US. On affirme péremptoirement que c’est Freud, chichiteux charlatan, qui leur aurait apporté la vérole. Il se pourrait bien que ce soit plutôt Foucault.

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  6. Merci pour ce bel hommage qui nous permet de mettre en perspective cette personnalité si étonnante.

    À ceux qui veulent obtenir un aperçu d'une part de sa théorie et de son lien intime avec l'histoire de la Rédemption, je recommande La Route Antique des Hommes Pervers ; tout petit ouvrage qui, à partir du livre de Job, expose de manière agréable et magistrale la portée radicale du sacrifice de la Croix.

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  7. Emmanuel Lyasse

    Il est dommage que vous n'ayez pas lu Pommier au-delà de son (très bon) titre.
    Si vous aviez lu par exemple son commentaire de l'interprétation par votre idole de la bénédiction de Jacob (à la lueur des problèmes de cyclope d'Ulysse), vous seriez, je l'espère moins méprisant. Ce qui vous conduirait peut-être à accepter de considérer que tout ce que dit Girard (Dieu ait son âme !) à propos de sacrifice est grotesquement faux.

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  8. De mortuis nil nisi bene. Girard n'était pas Heidegger, en philosophie il n'a pas laissé des marques. Il a fait parti de la vanité française.

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  9. "Le désir charnel n'intéresse pas Girard comme il intéresse Freud, parce que Girard le méridional sait très bien ce que Freud ne sait pas : le désir n'est pas une production physique de l'animal humain mais une construction psychique."
    Je ne crois pas que Freud ait ignoré la chose, trop vite dit..Mais n'importe quel méridional sera d'accord avec Girad sur ce qui est à mon sens une socialisation du désir. Les méridionaux vivent dehors c'est bien connu et le "social" a une importance inconnue des gens du nord.

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  10. Les événements les plus douloureux ont parfois des conséquences inattendues. On sait maintenant qu’il y a en France au moins deux admirateurs du Pommier : notre camarade anonyme de 14h37 et un personnage qui s’est rendu célèbre par des imitations du général de Gaulle, si parfaites que toutes les voitures radio goniométriques du Gross Paris se mettent en action dès qu’il se met à déclamer. Tous deux sont associés à la « défense et illustration » du contradicteur alimentaire de R. Girard.
    Jusqu’à plus ample information nous considérons que nous sommes en présence de deux personnes effectivement distinctes.

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  11. Outre que René Pommier fut mon maître et un peu mon ami, j'ai assez vite perçu que René Girard n'était peut-être pas volontairement un mystificateur, mais pouvait amener le type de réactions que l'on observe dans une exposition d'art contemporain: "Mon gamin de dix ans en ferait ou en dirait autant."

    Car enfin que dit rené Girard? Il dit que l'animal humain reste marqué à vie par cette réaction infantile de vouloir ce que l'autre a, pour finir par casser son jouet s'il parvient à s'en emparer. En d'autres termes, il récite le poème en prose de Baudelaire intitulé "Le jouet" ou développe ce que Proust appelait "le démon de la jalousie".

    Girard était un enfant, au point de ne voir dans le christianisme que l'irénisme du Royaume qui aurait été opposé à la violence. Il se serait corrigé, avez-vous dit ailleurs, en revoyant son interprétation de la lettre aux Hébreux dans un sens plus sacrificiel. En attendant, comme un enfant est rarement dénué d'orgueil, il a feint de ne pas avoir déduit du christianisme son schéma du bouc émissaire: la victime innocente dont on finit par faire un dieu. Il a fait le retournement habile d'opposer le Christ, dieu sacrifié, aux autres victimes divinisées. Le problème est que ça ne change rien, sinon pour la vanité du penseur. Ca ne change rien, parce que le christianisme n'a jamais transformé les structures historiques. Au pire, René Girard l'a réduit à être une mécanique aussi peu opérationnelle que sa propre pensée, phénoménologie du désir, mais non guérison de son impitoyable compétitivité rivalitaire.

    Du reste, Jean-Michel Oughourlian, qui fut comme vous un ami fasciné du grand conteur enfantin, et l'un des maîtres d'oeuvre des "Choses cachées depuis la fondation du monde", rien que ça, a dit que la sagesse qu'il avait tiré DE LA fréquentation DE son maître revenait à peu près à se contenter de ce qu'on a. Je préfère devenir stoïcien avec Claude Lévistrauss que de me perdre en des banalités de ce genre avec René Girard, bien que je croie en effet que tout le malheur de l'homme vient de ce qu'il se compare et que, pour éviter d'avoir à se désoler en se regardant, il vaut mieux ne pas s'imaginer qu'on va se consoler en se comparant, et il faut se tirer de la comparaison.

    C'est aussi Jean-Michel Oughourlian qui m'a fait comprendre, en application de la "psychologie interdividuelle", assurait-il, que la schyzophrénie résultait d'un jeu de rôles, ce que j'ai pu vérifier avec des personnes concernées sans que ça nous dise comment sortir du cercle vicieux, où le malade n'est pas, non pas tellement celui qu'on croit que celui qui n'aurait pas dû l'être ou que celui qu'on a rendu tel alors qu'il n'y a pas à proprement parler d'individu schizophrène, il y a des relations qui rendent schyzophrène parce qu'elles sont dysfonctionnelles.

    Votre amitié vous aveugle quand, citant Kundera et pour illustrer le désir mimétique, vous dites qu'un homme au psychisme bien construit préférerait ne pas toucher à la plus belle fille du monde à condition de rester seul avec elle plutôt que de lui faire tout ce qu'il veut pourvu que les autres le sachent (cf. l'affaire actuelle de la "sex tape" qui secoue le monde du football). Si vous me donnez cette alternative à moi, je ne choisirai pas la sex tape, mais la première solution, et pourtant je ne suis qu'un simple romantique. D'où vient que tout à coup, à la faveur de votre amitié pour le grand homme qui vient de disparaître, vous confondiez, vous qui en êtes le pourfendeur, le romantisme avec la maturité psychique que vous portez aux nues?

    Je veux bien croire enfin que René Girard a écrit des choses décisives sur le livre de Job et je remercie le commentateur qui nous a indiqué ce petit livre, je tâcherai d'en prendre connaissance. Requiescat in pace, mais au paradis de Dieu et non au crépuscule des idoles!

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    1. "il y a des relations qui rendent schizophrène parce qu'elles sont dysfonctionnelles" Bien d'accord et dans la cas d'un enfant avec ses parents c'est pas de la gnognotte mais la psychose caractérisée est le plus souvent irréversible hélas!
      Girad fait partie de ces "littérateurs" plus littéraires donc que philosophes.
      Autrefois existaient les "facultés de Lettres & Sciences Humaines" il aurait été plutôt coté Lettres quoique la philo. y était aussi! Ce qui caractérisait bien ce que je considère comme un problème Pour moi un vrai philosophe c'est un homme qui s'exprime comme un scientifique ( petit a petit b petit c etc...)
      Merci de m'avoir fait connaitre ce psychologue arménien au non à coucher en exil!

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  12. Pour ceux qui veulent s'initier France Culture rediffusé des entretiens de Girard interrogé par le brillant Enthoven' La simplicité de Girard est délicieuse. Émission ''à voix nue'' 20h.Luiggi

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  13. @Roger,



    Permettez-moi de pousser d'un cran votre réponse à l'anonyme qui n'a pas eu besoin de René Girard pour déécouvrir que le péché originel était une conséquence de la chute et à qui vous avez judicieusement rappelé que "L'imitation de Jésus-Christ" a été à l'origine d'une dévotion dont Michelet disait qu'elle a fait émerger le peuple dans l'histoire et a inspiré des figures telles que Jeanne d'Arc.

    Mon ami alain Heim, qui m'a autorisé à le citer, estime que notre société trop éprise de liberté ne voit pas qu'elle ferait mieux de choisir la voie de l'imitation. On n'imite pas dieu, mais il y a un modèle.

    Il y aurait une mauvaise imitation, celle du désir mimétique, et une bonne imitation, celle qui cherche la configuration de notre personne au modèle divin de Jésus-christ. Le livre qui a "vulgarisé" cette idée met un peu trop l'accent sur l'obéissance du Seigneur-Fils à Dieu son Père. Cette obéissance est une des focales de l'Evangile, mais Jésus a du caractère, Il a de la personnalité. Il s'agirait donc, à l'exemple de Jésus, de devenir obéissant tout en ayant de la personnalité.

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  14. TROIS PAROLES par décence et en prévision de la semaine médiatique réparatrice à venir.
    Je ne suis pas Bataclan.
    Je ne suis pas stade de France.
    Je ne suis pas rue de Charonne.

    TROIS ACTIONS
    Organiser la désimmigration (*) immédiate et massive.
    Transformer la mer Maginot en barrière infranchissable par l’utilisation de tous les moyens de défense dont nous disposons ; y compris l’armement classique !
    Rouvrir le tribunal international de Nuremberg pour juger, condamner et exécuter tous les gibiers de potence responsables du déclenchement de la troisième guerre mondiale.

    TROIS REFLEXIONS
    Ils ont une religion terrible.
    Ils nous haïssent.
    On est allé les emmerder chez eux.

    UNE PREVISION qui n’engage pas car je me trompe toujours.
    La prochaine fois il y aura 500 morts.

    UNE REFLEXION DANS L’ORDRE DU GEOPOLITIQUE
    Les aficionados de l’Algérie Française reconnaîtront-ils un jour que le Général a été bien inspiré de plier les gaules afin de se consacrer à la force de frappe ?

    UNE REPONSE PERSONNELLE à notre Abbé qui s’obstine a touiter, procédé généralement réservé aux analphabètes capables de marcher dans la rue en mâchouillant de la gomme et de s’exprimer à l’aide des 150 mots dont ils disposent en tapant sur leur hifaune.
    Je vais bien. Je vous remercie. Et vous-même ? Prenez bien soin de vous. Dans votre quartier ce n’est pas forcément aisé. Cordialement, Respectueusement votre.

    UN DERNIER VŒU
    Ne pas mourir idiot et me retrouver au paradis avec 70 vierges à contenter chaque jour. Une horreur !

    (*) Désimmigration : action de désimmigrer, comme décrasser, désherber, désintoxiquer, désamianter, dépolluer, désagréger, débarquer, décoloniser, décramponner, démoustiquer, déodoriser, dépoussiérer, dératiser…

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