jeudi 1 mai 2014

J'ai assisté à l'enterrement d'un chat

Comment s'appelait-il le chamour? Il n'avait pas de nom. Un nom eût semblé réducteur. Il était "le chat". Parvenu à l'âge vénérable de 19 ans, âge splendide pour un chat, atteint d'un cancer du foie qui l'empêchait même de boire, il s'est éteint sans souffrance sous la seringue du vétérinaire. Ses propriétaires ont tenu à l'enterrer, à côté d'un autre chat, mort dix ans auparavant. J'ai béni la tombe de cette créature de Dieu, d'une simple mais sentie bénédiction. Il suffisait de regarder les deux petits de la maison, quatre et sept ans, leur sérieux, leur gravité, pour comprendre que cette si simple cérémonie était sous le signe de la piété.

Ce court hommage ne relevait absolument pas de je ne sais quel fétichisme animiste. Le chat, réceptacle de tendresse, se charge de toutes les affections dont il est entouré. Il devient quelque chose d'humain, par toutes les caresses dont il a été sujet et objet. Il est un appel à la solidarité avec le monde animal dont nous sommes issus. Une occasion aussi de mesurer l'extraordinaire mystère qui nous a faits "humains". Nous sommes tellement supérieurs aux chats et aux chiens qui partagent souvent notre existence. Et en même temps (il suffit d'écouter un animal ronfler) nous leur sommes tellement proches. Un texte de l'Ecclésiaste dit cela avec force:
"Le sort de l'homme et le sort de la bête sont un sort identique ; comme meurt l'un ainsi meurt l'autre et c'est un même souffle qu'ils ont tous les deux. La supériorité de l'homme sur la bête est nulle, car tout est vanité. Tout s'en va vers un même lieu : tout vient de la poussière, tout s'en retourne à la poussière. Qui sait si le souffle de l'homme monte vers le haut et si le souffle de la bête descend en bas, vers la terre?" (Eccl. 3, 19 sq.)
L'Ecclésiaste semble ici ne pas croire en l'immortalité de l'âme humaine. Cela avait beaucoup marqué Cajétan. On retrouve en tout cas l'anthropologie fondamentale énoncée au Commencement du Livre, en Genèse 2, 7 :
"Yahvé Dieu modela l'homme avec la poussière du sol, il insuffla dans ses narines une haleine de vie et l'homme devint une âme vivante".
L'homme est cet individu absolument unique fait de poussière et de souffle. Le souffle? C'est l'esprit. La poussière avec le souffle? C'est l'âme, la psyché, avec les tours et les détours, les sinuosités du souffle dans la poussière.
Mais l'animal? N'est-il pas aussi souffle et poussière? C'est en tout cas la question que pose Qohélet. L'animal, comme l'homme, vient de la poussière et retourne à la poussière. Et qui dit que le souffle de l'homme s'élève et s'élèvera au dessus de la poussière? Qui sait si le souffle de l'homme descend en bas comme le souffle de l'animal? On retrouve chez Qohelet le grand existentialisme biblique, sublimé par le Christ : tu es ce que tu fais. Tu deviens ce que tu aimes. "Là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur".

Regarder l'animal en face, c'est accepter de considérer aussi la précarité de notre situation d'animaux plus ou moins raisonnables. Pour prétendre à être vraiment autre chose que l'animal, il faut nous laisser racheter. Nous ne nous sauvons pas nous-mêmes, pas tout seuls. Sans le Christ, qui nous fait vivre, que serions-nous?

Et lorsque l'on a éprouvé cette fraternité par le bas avec l'animal, lorsque l'on a compris que sans le Christ et sans son salut, nous sommes tous des bêtes, juste "des êtres pour la mort" (Heidegger), alors que nous reste-t-il à faire? Il nous faut sauver l'animal. Pourquoi cette oeuvre de Dieu n'aurait-elle pas droit à un salut? Peut-on penser que Dieu fait toutes ces belles choses en vain? Peut-on donner raison à l'Ecclésiaste qui ne voit en toutes choses que "vanité et poursuite du vent"? Chaque animal, chaque végétal, chaque composition de paysage est une pensée de Dieu. En tant que telle, elle ne meurt pas. "Les concepts des créatures sont des concepts de Dieu" dit Cajétan sublimement en jouant sur le sens du génitif. Il avait compris la transcendance analogique du Logos mieux que beaucoup.

Mieux que les cartésiens en tout cas. C'est le délicat Malebranche qui avait compris le problème que pose à la conscience la souffrance animale. Je soulignais tout à l'heure que le Chat a été euthanasié. C'est normal : lui ne peut pas donner un sens à la souffrance, comme d'ailleurs il ne peut donner un sens à sa vie. Seul l'homme cherchant le sens de sa vie, donne un sens à sa souffrance - et cela d'ailleurs qu'il le veuille ou pas, que ce soit pour la révolte ou pour l'amour. Il n'y a pas d'acte humain indifférent. Il n'y a pas de vécu humain sans signification et l'absence revendiquée de signification est encore sans doute la plus terrible des significations.

Malebranche qui avait si bien compris cela, ne pouvait supporter la souffrance animale et, au lieu de remettre les bêtes au Logos commun dans un acte de foi (ce que je tâche de faire ici), il a pensé qu'il valait mieux les exclure de ce logos, en faire de pures mécaniques, incapables de vrais retours sur elles-mêmes. On sait qu'il battait sa chienne, lui le doux, le délicat, en disant : "Ça crie mais ça ne sent pas".

Si l'on est d'accord avec Malebranche, il n'y a pas d'enterrement de chats. Mais alors il faut aller jusqu'au bout et ôter aux bêtes toute forme d'âme. Est-ce bien raisonnable? Ni Aristote ni Leibniz ne l'auraient admis.

Je crois qu'il faut être capable de contempler le Logos, oui, le Verbe de Dieu, indéfiniment participable par ses créatures, qui, chacune, en expriment quelque chose. De la même façon, les hominidés, néanderthaliens et autres, ou les géants dont parle la Bible, ou les extraterrestres putatifs ne sont pas des hommes, ils n'appartiennent pas à l'espèce homo sapiens, mais ils participent à leur façon au Logos divin, dont rien ne vient limiter la fécondité que sa propre volonté et le principe de contradiction.

Comment Malebranche accepte-t-il, lui, d'expulser les animaux du Logos? Il le fait par sensibilité, parce que la souffrance animale, cette souffrance sans signification, cette souffrance qui ne peut jamais devenir un sacrifice, lui est insupportable. En ce domaine comme en d'autres, la raison se contredit elle-même, Malebranche le montre bien : c'est son amour raisonnable pour les animaux qui les lui fait expulser de l'Intelligence universelle, pour qu'ils ne souffrent pas.

Cette question de la souffrance animale requiert non seulement notre raison mais notre foi : dans la foi, nous savons que nous comprendrons un jour le sens de la vie animale et le mode d'immortalité des chats et des chiens.

21 commentaires:

  1. Monsieur Chrzaszcz1 mai 2014 à 20:43

    Merci monsieur l'abbé, vous répondez partiellement aux questions que je me posais dans mon commentaire de février, et que je vous avais déjà exposées il y a deux ou trois ans. Vous comprendrez qu'avec un nom de coléoptère comme le mien, ce sont des sujets que l'on ne peut ignorer.

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  2. Nous ne savons pas le destin des animaux. Pour la plupart des hommes, ils n´ont pas une âme et n´ont pas de la vie eternelle.
    Cependant, nous irons savoir ces choses dans l ´autre vie... et pourquoi pas ? Ils ont des souffrances, des sentiments. Et peut-être qu´ils auront aussi une autre vie...
    C´est de la folie ? Il semble être plus acceptable que l´homme soit le seul a avoir cela... mais les animaux n´ont pas des péchés, donc pourquoi ne pas imaginer qu´ils pourront aussi avoir une autre vie ? Intéressant...

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  3. Merci pour ce très beau texte sur les animaux,
    François Q

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  4. Très beau texte, merci monsieur l'abbé d'éclairer les choses. Amitiés catholiques et animalières avec cet article paru dans Présent le 17 avril.

    Noé le zoophobe

    « Noé l’écoterroriste », écrivait Caroline Parmentier jeudi dernier ; mais aussi le zoophobe – un comble !

    Amis des bêtes, vous n’aimerez pas le Noé de Darren Aronofsky ! Dans l’arche telle que l’a imaginée le réalisateur, les animaux sont moins nombreux qu’au zoo de Vincennes. De pauvrettes images de synthèse suggèrent à peine la faune entière convergeant et entrant dans l’arche. Quand on sait ce que les peintres ont fait de cette étonnante procession…

    Une fois embarqués, pas un poil, pas une plume, rien. Noé et les siens se livrent à de curieuses fumigations sur des bêtes qu’on ne discerne pas, et elles s’endorment pour la durée du voyage. Or la Bible nous dit que Dieu chargea Noé de prendre à bord « de tout ce qui se mange » pour sa famille et pour les animaux. C’est tout le problème de ce film de ne pas tenir compte du peu qui est écrit et d’inventer des inepties pour développer un scénario.

    Ce Noé selon Aronofsky ne manifeste aucun amour des bêtes, alors que le Noé biblique – c’est inhérent à l’histoire, au cortège animalier dont il a la responsabilité – est un saint François d’Assise en version patriarche. Rien de tel ici. On ne verra pas Noé, durant l’errance sur les eaux, câliner un chat, apprendre un tour de cirque à des perruches ou, tout simplement, vivre en bonne intelligence avec un lion comme saint Jérôme, ou avec un chien comme tout un chacun.

    Certaines critiques défendent Aronofsky : le cinéaste serait « fidèle au texte biblique… interprété par la tradition talmudique et midrashique » (sic). D’ailleurs, ajoute le site france-catholique.fr, « c’est sans doute leur manque de proximité avec les racines juives qui fait pousser à certains commentateurs des cris d’orfraie ». Que Noé soit aussi antipathique, aussi méprisant à l’égard des bêtes que désireux de tuer sa descendance, faut-il en accuser la tradition talmudique ou l’esprit tordu du réalisateur ?

    SAMUEL

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  5. Enfin un abbé qui en parle !!!
    Et ce n'est pas faute de poser la question ...
    Merci monsieur l'abbé .

    ps : J'ai eu un chat siamois qui a vécu 21 ans ...

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  6. Les animaux comme toute la création a été créee par Dieu qui les a mis à la disposition de l’homme.
    Les hommes n’en sont pas propriétaires bien qu’ils en tirent beaucoup de bienfaits , de joies et d’émerveillements. Les animaux de compagnie en sont une manifestation extrême qui ne doit pas renfermer leurs maîtres, même s’ils sont un refuge contre la méchanceté. De plus les bêtes ont une valeur éducative chez les enfants qui , par leur intermédiaire, découvrent les joies mais auss ipréparent aux épreuves de la vie : la souffrance et le chagrin de la mort.
    Heureusement la religion , catholique, d’espérance prend le relais et tend une main réconfortante à ceux qui ,petit à petit, ont été préparés à affronter par l’expérience d’un être aimant et dépendant d’eux pour aussi ouvrir les coeurs à autrui.
    Le bon sens chrétien recommande cependant de ne pas confondre sensibilité et sensiblerie.

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  7. Ce n'est quand même pas difficile à comprendre, et les philosophes l'ont dit depuis longtemps : bien sûr que les animaux ont une âme, mais une âme animale, comme les plantes ont une âme végétative, et tout ce qui vit ici-bas à une âme, au point que l'on dit même parfois d'une maison qu'elle a une âme pour dire que ses propriétaires ont de la personnalité ! Mais si seule l'âme humaine est immortelle, c'est parce qu'elle est seule capable de connaître la vérité et que la vérité ne meurt pas : "La vie éternelle, c'est de Te connaître, Toi le seul vrai Dieu, et Celui que Tu as envoyé, Jésus-Christ." (Jn 17.3). D'où aussi la possibilité pour les âmes humaines, en ignorant la Vérité, de se perdre pour toujours...

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  8. Notre abbé est sur faissebouc. Je suis son ami. Je suis fier et heureux. C’est un immense honneur pour moi qu’il m’ait accepté. Quand j’étais enfant je m’accrochais au bas de la soutane de tous les prêtres que je pouvais approcher. Ils répondaient à mes questions simplistes. Pas toujours. Aujourd’hui, grâce à la technique, je suis branché direct.

    Je vais donc pouvoir dire à mon nouvel ami tout le mal que je pense du chat, animal détestable, et plus généralement de la choquante domesticité animale si contraire à la création. Que l’on pense, par exemple, aux affres d’un labrador, sain de corps et d’esprit, contraint de partager la vie d’une dame lunatique, bougonne et malpropre. Intolérable !

    Décidément les humains sont bien légers, irresponsables. On comprendra que je suis en complète opposition avec Malebranche.

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    1. Eh oui , vous pourriez aussi vous insurger sur les déjections canines qui obligent les piétons à garder dans les villes , les yeux au sol. Les chats, de caractère plus indépendants courent la fredaine et se multiplient sans difficultés grâce à la compassion des voisins qui les sourissent, seuls les chasseurs se montrent intransigeants , au-delà de 200 mètres des habitations les matous vagabonds reçoivent du plomb.
      Tout est affaire de mesure.
      Les maîtres doivent s'occuper de leur animal et veiller à ne pas en gêner autrui. Sinon...
      la vie harmonieuse se délite et à cause de méchantes gens ,les animaux sont détestés.

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  9. La petite cérémonie pour le Chamour est un acte de pure charité.
    Kifkif (*) pour la défense et illustration du suicidé de Notre-Dame.
    Lampedusa pareil, François dixit.
    En revanche, conspuer un politicien Ibère sur la place Saint-Pierre ce n’est pas bien du tout, comme l’a fait remarquer un prélat de l’archevêché de Paris Mgr Boldefarine.

    (*) Ce n’est pas un mot anglais. Son utilisation est permise et n’entraîne pas le versement d’une indemnité.

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  10. Merci monsieur l'Abbé pour ce texte.
    Nous avons récemment fait euthanasier un chat très malade auquel nous étions très attachés et j'ai pas mal culpabilisé de lui donner la mort, d'autant plus que je milite contre l'euthanasie etc...
    Je n'avais rien trouvé sur la position de l'Eglise sur ce sujet.
    Votre argument sur le sens de la souffrance est tout à fait juste, néanmoins j'ai eu le sentiment que l'euthanasie des animaux banalise le geste.

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  11. Et l' amour que Dieu a pour nous?
    "vous valez beaucoup plus que des moineaux". Ceci dit les animaux ont l' âme des bêtes, et sont exempts du peche originel, ce qui leur assure une vie bien moins compliquee ici bas et la destinée céleste que Dieu leur réserve sans nul doute. Mais non, l' être humain a infiniment de valeur aux yeux de Dieu, et cela date de bien avant les droits de l' homme, quant à eux infiniment nécessaires en cette période cruciale pour l' humanité, et la tradition elle même a bénéficié d' une reconnaissance typiquement droit de l'hommesque grâce à Benoît xvi, tentant de la tirer de sa marginalisation. Reste à mieux comprendre ces dits droits de l' homme et si possible sortir de tout ce micmac politique pour continuer à progresser vers une Renaissance de la tradition, fraîchement ancienne et enrichie d' un certain Vatican II, compris un jour ou l' autre, en dehors des erreurs qui ont pu avoir lieu, et alors : l' église sortira grandie, fortifiée, et peut être aurons nous droit à un autre st Nicolas, phare du Christianisme.

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  12. "Le mal est extrème; le bien est radical." Hannah Arendt
    Merci, mr l'abbé, pour cette réflexion touchante, innovante, suscitée par l'enterrement d'un minouchat, d'un presque visage, d'un gros patapouf, que je sais, qui vécut heureux... s'en allait souvent, la nuit, au temps des vacances, le calme revenu après les longues soirées humaines, ouvrir le réfrigérateur plutot que chasser la souris ou le mulot ! réflexion suscitée par la grace d'une famille catholique qui sait très intégralement oser aimer, oser accueillir, d'une famille où s'exprime presque malgré elle, démentant un prétendu poète ! que la chair n'est pas triste mais pauvre, participative de cette histoire de la joie, du nécessaire dépassement de soi, qu'est le monde !...
    Le monde est pauvre; au coeur du monde il y a un visage !... Georges, ce petit garçon de bientot sept ans, un des deux petits évoqués ici, ce petit que je sais, qui est une ame si particulière, après l'enterrement de chamour, de ce petit bout de coeur qu'il faut bien croire déjà immortel ! s'est en allé le dessiner, appuyé sur le bord d'une marche. C'était rien qu'un visage le souvenir ! quasiment un visage malgré les deux petites oreilles caractéristiques ! Je remarquai, sans rien dire, que la denture ne présentait pas les crocs habituels : c'était une denture humaine ! Nous sommes du pays de notre enfance, oui !... Monde de l'enfance heureuse, monde de l'innocence, que les hommes quittent si souvent sans le moindre regret, sans la moindre nostalgie, tant, peut-etre, ils y ont trop la possibilité, le temps, de rever, de s'illusionner, autour des betes nécessaires, des pauvres betes, des betes... qu'elles soient aimables, secourables, ou bien poétiques ou sauvages,.... ou mangeables !... Betes aimables, secourables, où le chat, qui est une expression touchante du tragique du monde, tient, assurément, la première place ! c'est par là qu'il est souvent le compagnon des poètes, des écrivains, qui veillent, des vraies familles où le jour, par nécessité ou joyeuse improvisation se prolonge tard dans la nuit !...
    Ps : Je crois que Malebrance, qui battait son chien pour mieux se convaincre qu'il était étranger à la souffrance ! était un sans coeur meme si le dogme du péché originel mis en place par st Augustin a fait pas mal de dégat dans les rapports de l'homme avec le monde naturel, avec la chair ! Il me rappelle un prétendu paien qui, me reprochant ma compassion vis à vis des créatures, et d'autant qu'elles sont aimables, secourables, me disait qu'après tout l'arbre que l'on abat crie aussi peut-etre,... en silence !.....
    A retrouver :La Prière, de F. Jammes et mis en musique par G. Brassens
    A voir ou revoir : La vache et le prisonnier et Heureux qui comme Ulysse

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  13. Je me souviens avoir un jour placé mon chat dans les bras du petit Jésus de N.-D. de Fatima (nombre de mes amis d'enfants étant de nationalité portugaise) ayant lu l'extraordinaire histoire de N.D. du Laus demandant à Benoîte RENCUREL sa chèvre, qui vaut bien un chat " Jésus tu n'as pas de chat au paradis" Le Vieux Chat, qui portait le nom d'un des cameraman du jour du Seigneur, mourut cette année là tout doucement, rendis son âme de chat la veille du treize mai, le douze au soir dans la nuit.. le chat avait été beaucoup aimé; peut être trop... et j'avais prié le petit François Marto. quelque temps auparavant.. Quelques années plut tard. mon regard a croisé celui d'un chat plage des rosaires à St Brieuc.... Le chaton a été adopté aussitôt lorsque l'après midi de mon aquisition, je me suis aperçue, on est de nouveau un douze mai .... Le chat est devenu la mascotte de la famille, en Bretagne il chasse le serpent ( de la genèse) ... Il a des dons extraordinaires.... RICHELIEU le Cardinal avait douze ou treize chats avec lesquels il s'amusait aussi je crois, mais destinés à chasser les souris du Louvre . et avec lesquels on le représente. L'un s'appellait je crois, rubis sur l'ongle, un autre mephisto. Les chats sont sans doute progressistes, quoique parfois de robe traditionnelles ( siamois) : se souviennent que jadis, ils agrémentaient les feux de la saint Jean jetes dans des cages dans le brasier, pour distraire les villageois.

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    1. En l'occurrence, c'est peut -être la seule fois dans ma vie que j'ai réellement senti un rapport de cause à effet immédiat "prière/exaucement" grâce à Jésus-Christ Notre unique Sauveur... je donne mon chat/ Dieu le prend, et m'en rend un autre, très prompt à me consoler lorsque je suis malade....Cependant ce chat mange aussi les mésanges.

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    2. J'en profite pour mettre un lien sur la Vie de Benoîte Rencurel, dont la chèvre, je ne le savais pas, est resprésentée sur la sculpture .... Le sanctuaire est en passe de devenir célèbre grâce au groupe de chanteur Les Prêtres, Alleluia.... et Benoîte bientôt sainte http://voyages.liberation.fr/grandes-destinations/dans-les-pas-benis-de-benoite

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    3. enfin ce soir j'ai compris. NE MANQUEZ PAS LA MESSE DU 26 mai au cénacle .. amenez vos animaux de compagnie, n'ayez pas peur : Jésus est vivant. Il est même Le Vivant. La Pentecôte est la plus grande preuve de la résurrection du Christ. Ce soir, mon chat présente des troubles inhabituels. IL sait parler mais que dit il avec ses yeux , il me dit ''tu vois, j'ai peur'', regarde par la fenêtre'' j'ai peur de dehors''... il regarde dehors, d'ordinaire ce chat c'est du béton il fonce.....or, . un imperceptible mouvement du regard me montre que quelque chose ne va pas mais quoi. Je ne sais pourquoi j'ai songé à la Pentecôte; C'est vrai j'ai toujours eu un chat courageux. Les disciples ne voulaient pas sortir, ils avaient peur.... pas de doute mon chat me fait un reproche : comme si c'était de ma faute à moi, qu'il devint poltron, ce chat, peureux...c'est rappelle toi.. et soudain je me souviens;;. C'était avec internet, les début, j'ai mis la messe au Cénacle avec le Pape,avec canal internet et KTO lorsque deux lurons, chat et chatte sont arrivés en se chamaillant dans la chambre..... devant toute la cour papale et tout... les douze apôtres devaient sans doute regarder la KTO au ciel... et tous ils ont reçu la flamme de l'Esprit Saint; de feu... Or, dans quelques jours, le Pape dira de nouveau la messe au Cénacle et bien ^sûr je l'avais oublié;.. Le message du chat était clair......................très clair Et je le transmets à tous, chrétiens, et baptisés, ne manquez pas la messe de la Pentecôte au Cénacle, Marie est l'épouse du St Esprit et priez la... vous recevrez en abondance le don de l'Esprit .Consolateur, le Paraclet et il n'y aura plus d e peur en vous...

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    4. en fait, la bible dit quelque part que les animaux qu'à l'époque on voyait sans beauté ( on n'admirait pas les merveilles de la Création des yeux de Marie, la nouvelle Eve) sont sans mérite, sinon ceux qui ont sauvé leur maître, c'est à dire pas la Sagesse qui fait que les hommes se jugent et se comparent entre eux sur le mérite, les dons et les talents.

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  14. Cher MAG2T, merci pour avoir béni cette créature de Dieu, pour avoir eu le courage de le faire et de le faire savoir puisque dans le milieu ecclésiastique ce n’est pas chose courante, ni appréciée.
    Mais par contre, vous vous étonnez de l’existentialisme de l’Ecclésiaste. Cela ne collerait-il pas avec votre vision de l’ancien Testament ? Encore une fois, la promesse de vie éternelle n’apparaît pour la première fois qu’avec le prophète Daniel, 150 après l’Ecclésiaste ! Avant cela, Yahvé fait descendre et remonter du Shéol, le fils d’homme (cantique d’Anne, Samuel) et lui promet sur terre, paix et postérité, pas plus. L’horizon spirituel est terrestre, donc bien « existentiel » : « le bonheur qui convient à l’homme c’est de manger et de boire et de trouver tout le bonheur dans le travail… » ( Ecc.5-17) (Le passage sur la femme plus amère que la mort, est croustillant ! !) l’Ecclésiaste, Heideggerien avant la lettre ?
    Mais pour revenir à nos moutons et à nos chats, je me demande si vous étiez au courant, lorsque vous avez écrit ce billet, du changement dans le code civil, (en date du 15 avril dernier) qui fait passer l’animal, considéré jusqu’à présent comme « bien meuble » à l’état d’ « être vivant doué de sensibilité ». Il est vrai que la conception de l’animal-machine de Descartes semble s’effacer petit à petit de nos perceptions mentales. N’avions-nous pas mal interprété la parole du Christ : « Soyez sans crainte : vous valez plus que tous les moineaux du monde »Saint Luc 12,1-7 ? Car n’oublions pas que la mission du Christ est une mission de rachat et la nature n’ayant pas à être rachetée, elle n’est pas concernée par la Rédemption. Elle attend, elle aussi, la Parousie mais « dans les douleurs de l’enfantement »
    Vous prétendez « encore » être « vraiment autre chose que l’animal ». L’homme occidental ne lâche pas si facilement sa vision cartésienne du monde ! Pourquoi vouloir à tout prix avoir la supériorité ? Et laquelle ? Vis à vis de Dieu qui est dans l’obéissance, l’homme ou l’animal (et toute la nature) ? Nous sommes les champions quant au mal et au péché. Mais l’animal ? Un certain François d’Assise nous parle d’eux comme étant nos frères. Qui aujourd’hui comprend son cantique des Créatures ? Vous avez raison sur ce point, c’est sa Foi qui s’exprimait. Nous, humains destructeurs et prédateurs de l’univers, nous n’avons rien compris. Nous sommes par contre les champions de la vanité (pour finir avec l’Ecclésiaste). Premiers pour le mal, derniers dans l’amour et l’obéissance mais nous voulons tout de même la première place, rien que ça ! « Le péché que je préfère » dit le diable dans le film « l’avocat du diable », « c’est la vanité ! »





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  15. Chers amis des bêtes, ôtez-moi d’un doute : la petite Fiona, dont on vient de rappeler à notre souvenir la mémoire douloureuse, n’avait-elle pas un petit chien, un petit chat ? Attention à votre réponse ; il est à craindre que certains vont se déconsidérer définitivement. J’aimerais pas.

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    1. Je crois avoir lu dans Ste Thérèse, qu'elle enterra un petit oiseau. Des clarisses avaient un chat, Saint François un loup.....en fait l'évangile dit que pas un oiseau ne tombe à terre sans que le Père des Cieux ne le sache. Combien un homme vaut plus qu'une brebis. Et d'un enfant Jésus dit, celui qui accueille un petit enfant en mon nom c'est moi ( Dieu le Fils et le Père ) qu'il accueille. mais ce sont des métaphores ; Les anges rapportent sans cesse au Père ce que font les tout petits... rien de ce qui leur arrive n'est caché au Très Haut. Et pour celui qui scandalise un enfant, c'est mieux qu'il soit jeté au fond de la mer....traditionnallement on dit que c'est par la faute du démon que la mort est entré dans le monde, Adam et Eve en furent les premières victimes et puis ensuite Jésus est venu détruire les œuvres du mal définitivement. mai s le démon l'antique serpent, agit encore ; pédophilie, enlèvement d'enfants, mépris des handicapés.... Simplement Dieu a eu la victoire sur la mort, et les morts ressuscitent, les petits comme les grands; les méchants sont châtiés. Mais je l'ai lu dans les propos de Nathan à David, jamais Dieu n'a interdit d'aimer les animaux : mais il reproche à David, un adultère, un assassinat... le mal arrive sur la terre encore....mais il n'aura jamais le dernier mot. le livre de Job le montre, c'est difficile de consoler... mais c'est Dieu qui a le dernier mot, le mot de la fin.

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