dimanche 18 mai 2014

Vatican II et mes lunettes

L'occasion de ce post est une invitation vigoureuse de Benoîte que je remercie. Elle en a assez de m'entendre parler de la politique des papes pour mieux me permettre de ne pas aller au fond de la question. Du fond ! On va essayer...

Voici d'abord la perspective de Benoîte que je ne suis pas loin de partager :
"Peut-être est-il temps de comprendre réellement ce « fichu Concile » qui divise l’Eglise. Au lieu d’y chercher le « serpent dans le pré », cherchons-y « le trésor » et « achetons le champs ». Il doit s’y trouver, à nous de changer de lunettes ! C’est brièvement dit mais je pense que l’Eglise nous y oblige et qu’il serait temps de s’y mettre en effaçant bien entendu, en premier lieu toutes les dérives liturgiques et spéculatives".
Le trésor ou le serpent ? Le trésor bien sûr, tout parieur sait cela. Quitte à changer de lunettes, mais c'est possible, il y a des opérations verres & monture très bon marché. Je crois que la grande question que pose Vatican II (et que vient de reprendre l'abbé Barthe dans son petit bouquin sur l'oecuménisme, Penser l'oecuménisme autrement, chez Via romana) est la question catholique par antonomase : la question de l'universel.

Oh ! Il n'avait pas été présenté comme cela ce concile, il a fallu que ses lecteurs (pourtant point très nombreux) changent de lunettes plusieurs fois pour parvenir à ce diagnostic. On nous avait dit qu'il s'agissait avant tout de rejoindre le monde, de redevenir missionnaire (alors que le décret Ad gentes fut vraiment difficile à accoucher), de retrouver le courant de l'histoire que l'Eglise avait perdu à cause de ses raideurs passées (Je me souviens, oh ! c'était il y a très longtemps à Passy-Buzenval du ton de cet aumônier nous disant : "L'Eglise d'avant le Concile a perdu la classe ouvrière, c'est incontestable". Je ne sais pas ce qu'il dirait aujourd'hui, où il n'y a plus d'ouvriers en France et plus personne dans les Eglises sauf à Paris et à Toulon). Autre lecture ? Pour René Rémond, le Concile s'était acharné à désarmer l'anticléricalisme, dont il est bien évident que s'il sévissait, c'était faute à l'Eglise. Il a reconnu finalement dans son dernier livre que l'anticléricalisme sévissant tout autant contre l'Eglise conciliaire d'aujourd'hui, il devait y avoir autre chose. Bref on nous a présenté toutes sortes de lectures et toutes sortes de paires de lunettes. On a beaucoup essayé les verres progressifs. Il faudrait peut-être réfléchir à d'autres types de correction oculaire. La myopie tout bêtement ?

Je crois que Benoîte a raison, elle est d'ailleurs de l'avis de Benoît XVI, ce disant : partisans et adversaires du Concile sont passés - en général - à côté de ce que Dieu avait à nous dire dans ce texte. Soit parce qu'ils cherchaient le serpent dans le pré, soit parce qu'ils se trompaient sur la nature du trésor.

Si l'on fait la liste des impératifs pratiques du Concile - liste non exhaustive mais comprenant de façon certaine : l'adaptation, l'oecuménisme, le dialogue, l'inculturation... Alors il me semble que la grande question posée en filigrane est celle du mode de l'universalité chrétienne. L'opposition de l'ONU n'est pas un hasard : qu'est-ce que l'ONU ne peut pas supporter dans l'Eglise romaine ? Son caractère universel. On est en pleine concurrence des institutions et des idéologies. D'un côté la culture de mort, de l'autre l'Evangile de la vie, si l'on reprend les formules merveilleuses de Jean-Paul II. Deux projets universels qui s'excluent l'un l'autre.

23 commentaires:

  1. Cher Monsieur l'abbé,

    Je crois que l'heure tardive où vous avez été émoustillé à lancer cette analyse et la promptitude avec laquelle vous l'avez postée (je connais ça) est cause que vous êtes tombé dans la simplification, et ça ne vous réussit pas.

    1. Votre aumônier de Passy-Buzenval ("Auteuil, Neuilly, Passy
    ", tel est notre ghetto -celui où se recrutent les marcheurs de "la manif pour tous"- est un fantasme) me rappelle, mot pour mot, sauf qu'il ne faisait pas référence à Vatican II, ce que nous disait le Père Hazmann dont j'ai déjà parlé ici et qui est bien oublié, bien qu'il soit ancien recteur de la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre -dans l'Eglise, on ne se précipite pas pour aller rechercher la brebis perdue-, dans les cours d'apologétique qu'il donait au début des années 1990, et que fréquentait l'élite quadra des cathos de droite, prédécesseurs et peut-être parents des marcheurs d'aujourd'hui:

    "Malheureusement, l'Eglise n'a pas réussi avec la classe ouvrière ce qu'elle a réussi avec les masses paysanes."

    Pendant des siècles, les sociétés étaient paÏennes parce qu'agraires. Et puis le progrès technique a donné naissance au paradigme industriel, dont le marxisme s'est fait la religion matérialiste.

    L'eglise a condamné le marxisme en bloc, sur lequel le capitalisme l'a emporté, ce qui fait qu'il n'y a plus d'ouvriers en france. Mais parce que l'Eglise a cru qu'il valait mieux cautionner la religion de l'Argent plutôt qu'un matérialisme athée, on l'accusera de collusion avec le machinisme cupide pour priver les hommes de leurs emplois au nom de la peur de l'extinction du paupérisme, qui démentirait la parole de l'Evangile:
    "Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous", car ils vous sont doublement nécessaires: ils sont nécessaires à votre salut individuel et à votre imprégnation des masses.


    2. A vous lire, il n'y aurait pas plus de fidèles dans les églises que d'ouvriers en france, sauf à Paris et à Toulon, diocèses dont les profils vous plaisent.

    Désolé, mais depuis 2009, j'ai vécu successivement à Mulhouse et à LIlle, et la plupart du temps, j'ai trouvé des églises à moitié pleines, dans des diocèses au profil très différent, celui de Strasbourg étant marqué par l'humanisme rhénan et le centrisme démocrate chrétien hérité du MRP (et donc lointainement du sillon. Eh oui, l'influence du sillon en alsace!

    Pierre Mauroy définissait LIlle comme une ville socialiste et catholique. L'empreinte de ce catholicisme opposé au socialisme est marquée. Le clergé lillois est globalement aussi conservateur que le clergé parisien, mais il l'est d'une façon plus souriante, car il accommode ce conservatisme d'un charismatisme propre à intégrer la diversité communautaire qui forme la population du Nord de la France.
    (à suivre)

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  2. (Suite)

    3. Vous trouvez extraordinaire l'opposition désespérément binaire de Jean-Paul II: "culture de mort" versus "Evangile de la vie", et vous reprenez à votre compte l'opposition de Benoîte: l'ONU contre le Vatican.

    Je ne déroulerai pas ici la polysémie de "la vie" et de "la mort", ce commentaire prendrait le format d'un article. Mais quant au "conflit des universels" qui devrait engager une lutte à mort entre l'ONU et le Vatican, je me limiterai à ces trois questions:

    A. L'ONU est-elle complice du mondialisme qui se confond désormais avec la mondialisation parce qu'elle soutient les Américains ou parce qu'elle est dominée par eux? L'ONU, née juste avant la guerre froide, au sein des oppositions qui devait l'engendrer, a dû entériner la logique des blocs et des puissances, et les Etats-Unis se maintiennent artificiellement comme puissance virtuelle, en dépit de l'économie réelle, qui les aurait depuis longtemps déclaré en faillite, si c'était encore l'économie qui gouvernait, et non pas les finances avec leurs artifices.

    B. S'il y a incompatibilité entre l'universel catholique et l'universel onusien, comment se fait-il que Jean-Paul II était un nationaliste identitaire alors que Benoît XVI voyait dans la division de l'humanité en nations l'oeuvre du diable, et était plutôt partisan d'une autorité mondiale?

    C. Enfin, pourquoi l'universalisme catholique pourrait-il seulement prospérer au sein des différences nationales?

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  3. NON NOUS NE SOMMES PAS MYOPE : après la Messe st Pie V la volonté de Notre Seigneur Jésus Christ est VATICAN II.
    Karl Marx fut le scientifique qui devellopa la THEORIE COMMUNISTE, ainsi c'est lui qui "réflechit", Mr l'abbé, et ce fut Lenine qui par obeisance planta le décor et mit en pratique le marxisme en Russie. Tout comme Jean XXIII conceptualisa VATICAN II par la réflection et ce fut son disicple Jean Paul II, son successeur qui le renda possible par obeisance en plantant les decors de ce Concile.
    La reflection précede l'execution. Vatican II comme le communisme furent des théories qu'ils fallu mettre en pratique. "il vaut mieux obeir que de commander" ( imitation de Jesus christ). De même être noble ou aristocrate est "la capacité de faire des compromis" si nous devons faire un compromis en acceptant vatican II pour ramener les bebis à la Foi ; ma foi pourquoi pas ?

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  4. Plus d'ouvriers en France ? Juste 15 % de la population...

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  5. Je n'ai pas même pensé au Généralk De Gaulle en citant ce lieu commun : "Réfléchir c'est commencer à désobéir". Je pense que s'il y en a un auquel on ne peut pas reprocher de ne pas avoir réfléchi, c'est bien De Gaulle.
    Ce que je pense de De Gaulle ? Je suis gaullien, par toute la sympathie que j'ai pour Machiavel et pour le XVIème siècle italien. Mais De Gaulle est plus Mazarin que Richelieu...

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  6. Il n'y a plus d'ouvriers ! Dites-vous Monsieur l'abbé.
    Et pourtant, il y en a encore (pour combien de temps?) 6 à 7 millions en France et j'en côtoie quelques centaines tous les jours... entre la province agricole et Paris il y a tout un monde.
    En fait, ils sont gommés, effacés pour vous, les citadins, (Julien W compris) mais ils représentent encore 25% des actifs (enfin entendons nous sur le mot actifs…)
    « Ils représentent 23% des actifs et n'occupent que 2% de l'espace médiatique (Selon l'Observatoire des Inégalités). » Dit cet article : http://www.franceinter.fr/emission-la-bas-si-jy-suis-archives-2011-2012-les-ouvriers-les-oublies.
    L’espace médiatique, celui qui fait ou mieux, qui fabrique l’opinion.
    La coupure entre la France réelle et la France légale est aujourd’hui devenue la coupure entre la France réelle et la France médiatique (Idem pour l’Eglise d’ailleurs).
    C’est essentiellement dans l’Industrie (bâtiment et TP compris) qu’on les trouve. Cela n’intéresse plus personne en France et pourtant, c’est l’activité principalement productive.
    Ah ! les services, ah ! le tourisme, ah ! le commerce, ah la R & D etc … mais si personne ne fabrique ?
    Que va-t-on vendre ? Des prestations ? Pour qui ?
    Naturellement ce milieu a évolué mais il permet encore à des individus travaillant de leurs mains (de moins en moins) de faire vivre une famille. Et si elle était chrétienne ?

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  7. Si valetis, valeo. Le Monde connait son terme : tout se détracte. ça commence par la désobéissance à Dieu : la messe st pie V est une hérésie qui vécue. Vatican II est la Renaissance ; sorte de déluge : Jean XXIII est Noé. Ceux qui sont monter dans son bateau (concile Vatican II) seuls ceux la seront sauvés.
    La fin du monde approchant, un groupe d'humains prennent la décision d'enfermer une partie de la population dans une cité souterraine, Sion, pendant deux cents ans. Aussi, ils confient à Jean XXIII une boîte, ne s'ouvrant qu'après deux cents ans (2200 environ), contenant les informations permettant de quitter Sion. Mais, un jour, la boîte est égarée. Les habitants de Sion vivent avec la lumière dans leur cité. Mais le générateur permettant cette illumination ne marche plus comme avant, et sans le matériel adéquat pour le réparer, les lumières de la ville vacillent, et les habitants prennent peur. VALE !

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    1. Chers amis, nous disons au-revoir à Azur (et à Asmar?) dont les commentaires abscons ne sont appréciables qu'à petite dose, laquelle est atteinte.
      --
      RF, qui sert ici de modérateur.

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  8. Si valetis, valeo. Quelle est la symbolique du drapeau de l'Union Européenne ? Les 12 étoiles sont la Couronne de la Sainte Vierge Marie (d'où pourquoi après adhésion le nombre 12 fut maintenu) et le bleu est son manteau. Alors qui dit que l'Union Européenne n'est pas chrétienne ? Nous vivons du saint Empire à l'UE. Vale !

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  9. C'est assez bien pensant finalement toute cette analogie du changement de lunettes .
    C'est évidemment plus confortable que de rester sur le front de la recherche de la vérité et que d'essayer de remonter le fleuve .

    Le point aveugle et étonnant de tout cela est la question de savoir pourquoi les "partisans" de ce Concile se seraient trompés à ce point de Trésor ....

    C'est pour le moins que ce Concile n'était pas clair et que sont trésor était caché .....

    Ni thuriféraire ni contempteur de Vatican 2 . Ce concile exige , plus qu'un changement de lunette , un effort , un engagement , une conversion dans une herméneutique de CONTINUITé comme disait quelqu'un que l'on oublie un peu vite malgré qqes apparitions ponctuelles

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  10. J ´insiste encore que l ´Évangile doit être la principale préoccupation à la tête des religieux. Conciles sont importants, mais ils n´améliorent pas notre foi.
    L´oecuménisme est nécessaire, car nous ne pouvons jamais changer les croyances des autres gens ; aussi le dialogue semble être important, car dans um monde agressif comme le nôtre, il faut dialoguer ...au moins pour avoir un peu plus de paix.
    Il me semble que Jésus aussi a parlé avec des gens de différentes croyances : romains, juifs, paiens, etc. Rien de nouveau. Mais il est temps de cesser de discuter sur les conciles ; chacun a eu son temps : vatican I, vatican II... et quoi d´autre au futur ?
    Mais ce que n´ira pas vraiment changer, c`est l´Évangile : pour celui-ci, nous devrons ouvrir nos yeux . « Aimer Dieu et le prochain comme soi même. » Si on a la difficulté de nous rester unis entre nous, catholiques, il faut ouvrir les yeux : ou changer les lunettes, comme vous voulez.
    St. François de Salles a dit « Où il ya de l´homme, il y a de l´hommerie » Personne ne cédant pas et pensant que sa façon de voir le monde est la meilleure...
    Je pense que Dieu ne nous demandera pas un jour si nous croyons au Vat I, Vat II, messe traditionnel, nouvelle messe..., etc, etc. Il va nous demander ce que nous avons fait .( le bien ou le mauvais.) Si nous avons suivi les commandements, etc.Cela c`est bien plus difficile!
    Donc, il faut changer les lunettes pour prêcher et vivre mieux l ´Évangile... c`est ce que le monde a besoin !...

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  11. @Semetipsum, Je vous donne d'autant plus volontier acte de m'être laissé entraîné par M. l'abbé de t à dire qu'il n'y avait plus d'ouvriers en france alors que cette affirmation n'apportait rien à mon analyse et que j'y ai souscrit sans y avoir réfléchi, que je suis le premier à dénoncer l'inflation des services sans services, plutôt une inflation de normes pour occuper les bureaucrates, alors qu'on n'a cure de recenser les services qui ne sont pas rendus et qui pourraient créer les emplois de demain.

    Je fais aussi amende honorable de ne pas ou plus fréquenter assez d'ouvriers, bien que vivant dans une région industrielle. J'adopte malgré moi la représentation parisienne, et l'affirmation qu'iln'y a plus d'ouvriers en france ne me fait pas autant bondiir que le lieu commun que les églises sont vides. Elles ne sont pas vides dans les métropoles, ni dans les régions à forte implantation chrétienne. Ceux qui me reprendront diront que je persiste à regarder le monde à travers la ville.

    Mais les ouvriers sont devenus mes invisibles, je prends cette constatation comme une correction fraternelle, d'autant que je mets un point d'honneur à me déclarer populiste parce que démocrate (je rappelle que populiste veut dire démocrate et non pas lepéniste). Aux prochaines élections européennes, je m'apprête à voter Mélanchon tout en regrettant que l'électorat de cet homme qui "parle cru et dru", et produit à mes yeux l'alternative européenne la plus cohérente à ce jour, que cet électorat soit essentiellement constitué d'enseignants, je ne sors donc pas de mon milieu de "cultureux" du tertiaire !

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  12. Horreur et stupéfaction ! Qu’apprends-je ? Un de nos camarades, le plus prolifique de la bande, s’apprête à voter Melanchthon. Moi qui croyais que nous votions tous pour MLP au motif qu’il n’y avait personne plus à droite. Je suis baba.

    PS- Monsieur RF, vous avez sucré Azor et Médur bien tardivement. Quand je pense au sort de certains de mes messages je ressens une sorte d’insatisfaction nauséeuse.

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    1. Oui, il paraît que cela s'appelle de l'audace...quoiqu'on peut y discerner une certaine autosatisfaction digne de monsieur Prudhomme ou d'un héros de Labiche.
      Il n'y manque que les petits cris d'horreur de son entourage à une telle profession de foi.
      Pour ma part j'en redemande , on ne rigole pas tous les jours.

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  13. Les commentaires de Julien W sont toujours intéressants. On sent qu’il a beaucoup lu Maxence Van Der Meersch.

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  14. Curieux ces échanges sur la classe ouvrière dans le cadre de Vatican II !
    Les prêtre ouvriers furent pensés dès 1942 à Colombes par un ou deux prêtres qui assistaient à la déchristianisation de ce qu'on appelait avant guerre la banlieue rouge.
    Et en parallèle je revois les images des grandes croix au chantier Lénine de Gdansk et la foule recueillie des ouvriers lors de la première messe sur le site et aussi qui se confessent à des prêtres en surplis.
    Si l'Eglise de France a perdu la classe ouvrière , c'est peut-être qu'elle n'a pas fait ce qu'il faut en temps utile et si VII ( en France toujours) a été une tentative pour rattraper le temps et les âmes , elle a vidé les églises. Pas grave disaient certains , car ces fidèles l'empêchaient d'atteindre les " brebis égarées".
    Attendons le siècle pour un résultat.
    Qui aurait pensé lors des persécutions religieuses de la révolution française que le XIX ème siècle serait une pépinière de Saint(e)s et de congrégations charitables pour répondre aux ignorances des républiques.
    La 3ème ne s'y est pas trompée qui a repris les persécutions.
    Et cette 5ème finissante et déboussolée en a fait son ultime combat.

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  15. "D'un côté la culture de mort, de l'autre l'Evangile de la vie, si l'on reprend les formules merveilleuses de Jean-Paul II. Deux projets universels qui s'excluent l'un l'autre."

    Merci Monsieur l'abbé, merci beaucoup.
    Mais surtout merci Benoîte, je ne crois pas qu'elle ait raison. Elle a raison.

    Vous remerciant.

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  16. On parle subitement beaucoup des « ouvriers ». Mais aussi des « travailleurs » et des « pauvres ». Nous laisserons aux docteurs en Sciences Humaines le soin de définir soigneusement ces 3 concepts. Les utiliser indistinctement, en les mêlant, les confondant, glissant de l’un à l’autre dans une dynamique démonstrative, est une caractéristique – un stigmate – de l’entrisme trotskiste.

    Personnellement cela ne me dérange pas qu’il y en ait au CSP et sur Metablog. Tant que je pourrai le dénoncer.

    Rappelons que pour les trotskistes les 3 concepts sont réunis dans celui d’exploités. Il y a les exploiteurs et les exploités. C’est tout. Ils oublient de dire que parmi les exploités il y a aussi des salauds.

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  17. Adaptation, œcuménisme, dialogue, inculturation, ratages d’un côté, quelques succès de l’autre . Il faudrait tout reprendre dès le début et tout revoir. En attendant chacun fait sa cuisine !
    D’autre part, plus l’Eglise voudra chercher l’homme jusqu’aux confins de lui-même et jusqu’aux confins de la terre, plus l’ennemi usera de violence et de ruse. Parfois pourtant les forces diaboliques, non seulement se font démasquer, mais par la Grâce de Dieu sont source d’un bien supérieur... Prenons l’exemple de la théorie du Gender. Ajoutée au mariage pour tous, on a vivement (et à raison), soupçonné une volonté de destruction de la civilisation chrétienne, par la mort de la famille. Analyse que je dénonce toutefois comme étant bien insuffisante. En effet toutes les religions étant visées, c’est l’humain au plus profond de lui-même qui est dans le collimateur : Son âme. On en est arrivé à cette parole de l’Evangile : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l'âme; craignez plutôt celui qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne ». (Matthieu 10:28) Ce qui est nouveau, c’est que le mal propagé étant planétaire (mondialisé), cette citation du Christ prend tout son sens. On pourrait la mettre au pluriel : "craignez ceux qui peuvent faire périr les âmes et les corps ". Et nous voilà au cœur du sujet. Certains musulmans ont saisi avec un grand discernement la profondeur de ce mal. Comme beaucoup d’Evêques, de nombreux Imams n’osent pas voir la réalité en face, mais lorsque des voix s‘élèvent comme celle de Farida Belghoul, de Salim Laïbi et de Albert Ali, force est de reconnaître la justesse de leur réflexion et de leur engagement. Ces musulmans nous appellent à l’œcuménisme. Ce renversement des rôles n’est certainement pas pour plaire à tous les catholiques et leur superbe doit en prendre un coup ! L’Abbé (G2T) parlait de l’œcuménisme par l’action. On pourrait aussi se souvenir de Ninive où Jonas (Yûnus ou Dhû-n-Nûn dans le coran) fit jeuner hommes et bêtes. «Pénitence» ! Repenser à soi, à notre vie et à notre nature éminemment spirituelle car nous ne sommes pas innocents de ce qui nous arrive. Le rapport avec Vatican II ? Sans ce Concile, ce rapprochement ne serait même pas envisageable ! (Faire pénitence ensemble). Voilà une « perle de grand prix » ! Et pour ces courageux frères, je recopie le Dies Irae dans sa traduction française :
    « Jour de colère, que ce jour-là

    Où le monde sera réduit en cendres,
[…]
    Lorsque le Juge siégera,
 tous les secrets apparaîtront,
 et rien ne restera impuni.
[…]
    Rappelle-toi, Jésus très bon que c’est pour moi que tu es venu.
    Ne me perds pas en ce jour-là
    .
À me chercher tu as peiné.
    Par ta Passion tu m’as sauvé ».



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  18. Vous ne pouvez pas dire, en toute honnêteté intellectuelle et dans l'esprit de l'amour christique, que le passé de l'Eglise n'a pas été émaillé d'outrances de toutes sortes....s'il n'y avait que la classe ouvrière....Vatican II a apporté un souffle de tolérance qu'il était temps que l'Eglise trouve en elle-même. oui, l'Esprit a soufflé en ces jours, ou une réalité se fit jour : l'amour inconditionnel de Dieu pour tout homme, allant lui préférer sa liberté à son salut, au nom de sa liberté. N'Est-ce point ce que vous prêchez tous les dimanches ? c'est ça Vatican II : c'est l'amour de Dieu pour l'homme, sa dignité Deo gratias étant importante à ses yeux. Jésus releva Marie Madeleine dans sa dignité, et refoula les "juges", les "préjugés" sociaux" de l'époque.....ce que nous nommâmes en ces années de renouveau le machisme : car le mari doit aimer sa femme comme lui-même. UN mariage n'est plus un acte d'allégeance, mais une union entre deux cœurs qui s'aiment et veulent fonder un foyer dans cet amour. le reste qui circule dans vos sphères sophistes n'est qu'une adhésion mal contrôlée à un courant politique plus ou moins flou non compatible avec le christianisme de nos jours. In Christo. sincèrement.

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  19. Cher Monsieur l'abbé,

    J'avoue avoir quelque peine à saisir cette forme singulière de snobisme qui nous fait croire que nous serions en mesure de trouver, alors que le Magistère, théoriquement plus compétent que nous, s'y acharne depuis plus de quarante ans, ce "trésor" qui serait dans le champ du Concile ; comme si nous voulions à tout prix montrer que nous ne sommes pas comme les traditionalistes de base, dont nous avons fini par intégrer qu'ils sont nécessairement plus ou moins idiots et bornés.
    Je ne suis pas sûr qu'en définitive cela soit beaucoup plus constructif - même si c'est évidemment beaucoup moins déplaisant, stupide et agressif - que les éditoriaux à répétition de La Porte Latine ; car l'on finit par donner au Concile un sens ou un intérêt que manifestement il n'a pas.
    Très honnêtement, j'ai quelque doute que le problème se trouve là où vous le situez.

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  20. Le Trésor du concile, je l'ai trouvé, c'est la liberté sous toutes ses formes:

    -la liberté religieuse,
    -la liberté des consciences
    -la liberté d'adapter la liturgie à ses désirs/besoins
    -la liberté d'exprimer des opinions théologiques dans une grande tolérance romaine
    -etc...

    En quoi cette liberté est-elle un trésor? Parce qu'elle ouvre des perspectives nouvelles, elle prépare à la nouvelle transformation de l'Eglise qui va pouvoir mieux s'adapter ou se détruire, selon la volonté de celui qui l'a instituée. Qui sait ce que nous réserve l'avenir?

    Babakoto

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  21. J'ai oublié de préciser que cette liberté ne s'applique pas aux ennemis de la liberté. Ceux-là sont persécutés, comme il se doit.

    Babakoto

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