Jésus est le nom que lui a donné son père Joseph, comme il est écrit dans la Loi de Moïse. par sa mère aussi en saint Luc, "tu lui donneras le nom de Jésus" ) et d'abord par l'ange Gabriel, aggelos, l'envoyé. Jésus est donc le nom donné par Dieu à cet enfant "avant même qu'il fût conçu dans le sein de sa mère". "Christ" est un nom humain, le nom du Messie, qui signifie "oint". Jésus est un nom divin, au sens où c'est un prénom donné par Dieu et au sens où, de façon absolument unique, ce prénom, nous le verrons, signifie le Dieu qui le donne.
Apparemment pourtant c'est un prénom fréquent, qui correspond à Josué, le successeur de Moïse, celui qui fit entrer les Hébreux dans la Terre promise, celui qui pour cela est appelé "Dieu sauve". Yehoshua. En 134 de l'ère chrétienne, un certain Yehoshua Ben Korba, le fils de l'étoile porte aussi ce prénom. Il se fait appeler le Messie et tente de lever le drapeau de la révolte contre l'occupant romain. Les Josué sont des soldats, des combattants ils sont bénis par Dieu comme l'a été Josué, le successeur de Moïse ; ou bien ils s'imaginent l'être comme Ben Korba, le fils de l'Etoile, lui aussi crucifié par les Romains. Mais parce que son royaume était de ce monde, on n'en entendit plus parler de lui après sa défaite.
Jésus, lui, n'est pas un combattant : "Celui qui vit par l'épée périra par l'épée". Il n'a que faire de ces guerres intestines qui traversent l'humanité blessée. Son nom est Salut, Yeshua et non Yehoshua, comme le remarque Jacqueline Genot Bismuth. Je vous le disais : un nom divin, car seul Dieu peut sans mentir se dire le salut de l'homme. C'est notre statut ontologique qui nous conduit à la mort. Seul le statut théologique de cet homme nommé salut peut nous procurer une alternative réelle au royaume des morts.
Comme me disait un paroissien en parlant du salut : il n'y a pas grand chose en magasin. Il ne peut pas y avoir grand chose en magasin. En soi l'humanité est déjà perdante ; elle est perdue. Le salut vient d'ailleurs, la vie éternelle ne relève pas de la biologie humaine, quoi qu'en pense M. Attali, qui nous propose, moyennant l'usage de quelques pièces détachées, de vivre 150 ans. La vraie vie est un cadeau merveilleux, le cadeau du Ressuscité, le cadeau de cet homme qui s'appelle Salut, de cet homme qui est Dieu comme notre salut ne peut être que divin. Le salut seulement humain consiste à jouer la montre : 150 ans au lieu de 80 : une paille. Le salut qui s'appelle Yeshua, s'appelle ainsi parce qu'il n'a pas besoin que Dieu sauve. Il est le salut. Il se communique aux hommes par la foi : je crois dans Jésus, le salut.
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