C’est un peu le propre des vieilles querelles que de s’autoalimenter. Tout contribue alors à entretenir la fâcherie. Il arrive cependant que l’on se dise: «Au fond c’est idiot!» et que l’on repose les cartes à plat.
Premier exemple: La Vie. Voici une publication peu suspecte de sympathie pour les traditionalistes. Lesquels, quand ils en parlent, ricanent de son changement de nom («La Vie… ex-Catholique»). Au lendemain de la création de l’Institut du Bon Pasteur, La Vie publie en une la photo de l’abbé Laguérie avec comme titre «Pourquoi cet homme devait rester dehors». Cela n’empêche pas le rédacteur en chef de participer au colloque que l’abbé de Tanoüarn organise à La Mutualité deux mois plus tard. A quelques centaines de tradis enthousiastes, Jean-Pierre Denis déclare que l’«une des difficultés du christianisme dans la société est l'excès de tiédeur», et que les ‘intégristes’ posant des questions «il faut avoir le courage de leur répondre». Il expliquera ensuite sa participation par son peu de goût pour l’«ouverture à [son] propre nombril et la tolérance en caoutchouc». Chapeau.
Second exemple: Témoignage Chrétien, à la gauche du précédent. ‘TC’ a soutenu les prêtres ouvriers, la décolonisation, le renouveau liturgique, et Mgr Gaillot. En 2007 Jérôme Anciberro y écrit «Guillaume de Tanoüarn : L'intello des tradis». Un article sans concessions mais sans effort d’animosité non plus. Anciberro mentionne effectivement une condamnation de l’abbé: 3.000 euros pour une phrase jugée raciste, dans Pacte - l’abbé ne l’a pas écrite mais en tant que rédacteur en chef il est tenu pour coresponsable. Anciberro ne s’y attarde guère et donne acte à l’abbé de ce que cette boulette ne saurait le définir. Re-chapeau.
Troisième exemple: Golias, et pas plus tard que cette semaine. Golias est cette revue «particulièrement critique vis-à-vis de l'institution ecclésiastique» (cf. wikipedia) et encore plus vis-à-vis des traditionalistes, avec des dossiers parfois… insuffisamment travaillés. Entre nous, c’était vraiment mal parti, et ma surprise a été à la hauteur du fossé qui nous sépare quand j’ai lu vendredi qu’«intellectuel brillant, de Tanoüarn est avec Claude Barthe l’une des têtes cléricales les mieux faites de la galaxie traditionaliste», que ses propos sont intéressants, etc. Bien sûr il y aurait à redire sur certaines formulations mais enfin… le changement est notable. Et de même que Golias décerne des «mitres» aux évêques qui lui plaisent plus ou moins, je lui attribue pour ce texte: un chapeau.
Est-ce à dire que tout est rose et que tout le monde est appelé à être pote? Absolument pas. Juste qu’il y a peut-être une possibilité que progressistes et traditionalistes discutent, sans se boucher le nez de part et d’autre. Sereinement, de s’opposer sur ce qui nous sépare, plutôt que de se séparer sur ce qui nous oppose. Et si chacun en retire ne serait-ce que le début du commencement d’une idée, ça vaut le coup.
Premier exemple: La Vie. Voici une publication peu suspecte de sympathie pour les traditionalistes. Lesquels, quand ils en parlent, ricanent de son changement de nom («La Vie… ex-Catholique»). Au lendemain de la création de l’Institut du Bon Pasteur, La Vie publie en une la photo de l’abbé Laguérie avec comme titre «Pourquoi cet homme devait rester dehors». Cela n’empêche pas le rédacteur en chef de participer au colloque que l’abbé de Tanoüarn organise à La Mutualité deux mois plus tard. A quelques centaines de tradis enthousiastes, Jean-Pierre Denis déclare que l’«une des difficultés du christianisme dans la société est l'excès de tiédeur», et que les ‘intégristes’ posant des questions «il faut avoir le courage de leur répondre». Il expliquera ensuite sa participation par son peu de goût pour l’«ouverture à [son] propre nombril et la tolérance en caoutchouc». Chapeau.
Second exemple: Témoignage Chrétien, à la gauche du précédent. ‘TC’ a soutenu les prêtres ouvriers, la décolonisation, le renouveau liturgique, et Mgr Gaillot. En 2007 Jérôme Anciberro y écrit «Guillaume de Tanoüarn : L'intello des tradis». Un article sans concessions mais sans effort d’animosité non plus. Anciberro mentionne effectivement une condamnation de l’abbé: 3.000 euros pour une phrase jugée raciste, dans Pacte - l’abbé ne l’a pas écrite mais en tant que rédacteur en chef il est tenu pour coresponsable. Anciberro ne s’y attarde guère et donne acte à l’abbé de ce que cette boulette ne saurait le définir. Re-chapeau.
Troisième exemple: Golias, et pas plus tard que cette semaine. Golias est cette revue «particulièrement critique vis-à-vis de l'institution ecclésiastique» (cf. wikipedia) et encore plus vis-à-vis des traditionalistes, avec des dossiers parfois… insuffisamment travaillés. Entre nous, c’était vraiment mal parti, et ma surprise a été à la hauteur du fossé qui nous sépare quand j’ai lu vendredi qu’«intellectuel brillant, de Tanoüarn est avec Claude Barthe l’une des têtes cléricales les mieux faites de la galaxie traditionaliste», que ses propos sont intéressants, etc. Bien sûr il y aurait à redire sur certaines formulations mais enfin… le changement est notable. Et de même que Golias décerne des «mitres» aux évêques qui lui plaisent plus ou moins, je lui attribue pour ce texte: un chapeau.
Est-ce à dire que tout est rose et que tout le monde est appelé à être pote? Absolument pas. Juste qu’il y a peut-être une possibilité que progressistes et traditionalistes discutent, sans se boucher le nez de part et d’autre. Sereinement, de s’opposer sur ce qui nous sépare, plutôt que de se séparer sur ce qui nous oppose. Et si chacun en retire ne serait-ce que le début du commencement d’une idée, ça vaut le coup.
M'est avis qu'à "Virgo Maria" ou au "Courrier de Tychique", ils se triturent le neurone qui leur reste en se demandant comment tirer le meilleur (c'est à dire le pire) du texte de Golias. Pour les y aider, je suggère: "Golias: l'aveu" ou encore "Tanoüarn marqué du sceau de la bêêête".
RépondreSupprimerConsidérer les catholiques comme se répartissant sur un beau dégradé allant des propros extrêmes comme golias aux tratras extrêmes comme les sédévacantistes a-t-il véritablement un sens ?
RépondreSupprimerLe dialogue est-il toujours bon ? par exemple avec ceux qui refusent le principe même de dialogue, puisque situant le réel en eux-même ?
Pourquoi ne pourait-on essayer l'oecuménisme au sein de l'Eglise catholique. Arrêter les anathèmes et dialoguer sérieusement, sans démagogie et sans concessions ; sans que chacune se croit obligé d'abandonner ses propres idées. On pourait échanger nos idées et tenter de voir ce qu'il y a de bien chez l'autrené. Certes ce serait dur et le résultt est aléatoire mais on pourrait peut-être essayer.
RépondreSupprimerLe dialogue oeucuménique inter-chrétiens a été un échec car on a trop joué à "embrassons nous folleville" sans expliquer ses propres idées car on voulait à tout prix aboutir à un accord irréaliste. L'inter communion est un mirage, tout le monde le reconnait maintenant. Il y a moins de réunions oecuméniques mais elles sont plus profondes car personne ne se fait de cadeau.
Et si un jour nous pouvions communier ensemble à la même messe entre catholiques "intégristes" et "progressites". Ce serait une vraie "bonne nouvelles".
Non tous les "tradis" ne sont pas des "fachos" et tous les "progressistes" ne sont pas des "cocos".
je ne sais si ces" chapeaux" ne sont pas le signe d'une espèce de regroupement (comme clui de l'AGRIF et du MRAP sur les problèmes de "racisme anti blanc") où l'essentiel va passer à la trappe, un regroupement "centriste" mais pas centré sur le centre , que je formulerai (????): Jésus Christ est Il mort et Ressuscité pour régner sur de pures âmes individuelles noyées dans un des multiples mondialismes en vigueur: réput'blique universalisable, peuples "élus", international-socialisme, communismes recyclés, écologismes idolâtres etc
RépondreSupprimerou bien pour régner sur des familles vraies (monogames fidèles fécondes), des métiers et des régions prospères, des nations ayant encore le sens de leur vocation (et ne se bornant pas au constat statique de leur identité socio-historique statistisée)et un univers ordonné et hiérarchisé dans la "tranquillité de l'ordre"...
Autrement dit : monte-ils au Père des Splendeurs pour que nous y tendions et y soyons un jour chez nous( nous, tous appelés, et pas quelques "chrétiens anonymes de qualité" ou quelques tradis d'élite?? Mais qui appelle encore? est-ce pour maintenir les non-catholiques dans l'"invincible ignorance" qui leur permettrait d'avoir des circonstances atténuantes ...que nous n'appelons plus ...les privant des arrhes - dès ici bas- de la félicité au service du Dieu Vivant et vrai ?
tout le reste me paraît- (courte vue???) sans portée (mais non sans Protées) . l'idiot inutile
Le webmestre autait tort de se réjouir d'une caresse de ce faux-c.. de Golias.
RépondreSupprimerMoi, cela m'inquiète.
Qui demande à ce canard de distribuer des bons points ou des sanctions?
Est-ce qu'on est sur terre pour plaire à Golias?
C'est quoi ce club de censeurs-scruteurs-exécuteurs?
ces anti-cléricaux notoires? ces journaleux haineux obsessionnels qui surveillent l'Eglise catholique?
Des furieux? des perturbés? des jaloux? des frères trois-points?
J'ai fais la preuve pendant plus de 20 années que la FSSPX était oecuménique, et ce, même si elle n'acceptait pas l'oecuménisme.
RépondreSupprimerJ'ai fais de belles correspondances plusieurs années avec plusieurs prêtres de cette Fraternité sans pourtant n'avoir jamais assister à leur culte de ma vie! (Puisque étant de l'Église officielle).
Et ce, jusqu'à ce que l'un de leurs curés quand même gentil mais qui m'apparaissait un peu plus bourru, n'étant pas tout à fait d'accord avec moi, survolta l'atmosphère en qualifiant mon action oecuménique de ''papillonage intellectuel''.
C'est à partir de ce moment là que j'ai compris qu'il en restait pas très long. Ils auront à faire des choix déchirants. Benoît XVI les attends toujours.
"tradis d'élite" ??!? Elite de quoi ?? Comme cela rappelle cet homme se félicitant de ne pas être comme les autres, pécheurs et "faibles sur la doctrine" (ha! ha!)
RépondreSupprimerLe Christ ne fait-il pas appel à tous les hommes de bonne volonté ?
L'abbé de Tanouarn semble bien incarner cette bonne volonté, d'où il est normal que tout le monde reconnaît plus ou moins sa valeur, que les chrétiens de tout bord ont envie de le lire et échanger avec lui.
Bravo Monsieur l'abbé!
Ha vous avez pris cela pour un compliment ? Vous n'avez pas lu le dernier paragraphe de l'article ; une dernière petite piqure d'épingle empoisonnée qui, en fin de compte, donne le ton, l'air de rien surtout. Du compliment, après ces quelques mots on passe à la bassesse. Méthode sournoise.
RépondreSupprimerSi nous sommes des fidèles du Christ, nous devons nous aimer et non pas passer notre temps à nous dénigrer les un sles autres. Certes nous n'avons pas les mêmes idées, mais cela ne doit pas nous empêcher de nous aimer.
RépondreSupprimerMes enfants ont des idées assez différentes des miennes et ont rejeté toute espèce de religion ; cela ne m'empêche pas de les aimer et de dialoguer calmement, sans invective.
Bravo, Monsieur de Tanouarn, continuez.
Je ne suis pas intimement persuadé que cet article est une vrai fleur. Je ne sais pourquoi, mais j'y ai lu une certaine forme d'ironie... méfiance.
RépondreSupprimerQue Dieu vous entende et surtout tous les catholiques et tous les chrétiens : mais si j'en crois les derniers articles écrits, par exemple, dans le journal la Vie : il appert - terme juridique - que les catholiques comme moi n'ont pas leur place dans l'église catholique. Où dois-je aller alors ? Car la foi, je ne l'ai pas reçue de ces gens-là, et je ne l'ai pas reçue non plus, excusez-moi de l'IBP. Ce n'est donc pas eux qui vont permettre qu'elle me soit ôtée. Enfin, heureusement, Dieu, lui, connaît notre place...
RépondreSupprimerA Bordeaux, des groupes politiques, des associations, des prêtres du diocèse demandent que notre église soit, appréciez et savourez le terme, ÉVACUÉE !
Ceci me pose question, mais une vraie question, presque existentielle : mais qu'appelle-t-on CHARITE ? J'ai l'impression que quelque chose m'a échappé, que je n'ai pas compris. J'aimerais bien recevoir une réponse à ce sujet car j'avoue me sentir désorientée.
Chèe Anisvert,
RépondreSupprimerPour avoir sa place dans l'Eglise catholique il faut et il suffit de see soumettre à son enseignement tel qu'il est enseigné par le Pape,, successeur de Pierre et garant de la foi catholique "reçue des Apôtres". Bien entendu, il faut adhérer à la doctrine exprimmée par les documents issus du Concile Vatican II qui ne doivent pas être compris ni interprétés comme une rupture avec le passé bimillénaire, mais au contraire dans la continuité avec tous les conciles précédents et la Tradition.
Cher anonyme du 6 mai 2010 19h53 : merci de votre réponse, c'est bien ce que je fais, tout ce que vous dites. C'est ce qui pose problème manifestement et qui fait qu'en réalité je semble en dehors des clous. En effet, il y a la théorie, par exemple le catéchisme de l'Eglise catholique, et je parle de celui de 1992, et puis il y a ce qui se fait, ce qui se dit, ce qui se pratique concrètement, en réalité.
RépondreSupprimerPar exemple, lorsque je lis ce que raconte un prêtre lors de la sortie de son dernier roman au sujet de la messe et qu'il croit dénoncer ceci "Ils ont une conception des catholiques suivant un prêtre sacrificateur." en parlant des tradis, alors que moi je lis dans le même CEC 1992 aux chap. 606 à 618, justement que, je cite, le Christ s'est offert Lui-même à son Père pour nos péchés, et par ex. au § 616 Sur la Croix Jésus consomme son sacrifice, il me semble qu'il y a là une contradiction. Je lis aussi au § 1322 "La Sainte Eucharistie achève l'initiation chrétienne. Ceux qui ont été élevés à la dignité sacerdoce royal par le Baptême et configurés plus profondément au Christ par la confirmation, ceux-là, par le moyen de l'Eucharistie, participent avec toute la communauté au sacrifice même du Seigneur". Je cite de plus le § 1358 où il est écrit explicitement ceci : "IL nous faut donc considérer l'Eucharistie :
-comme action de grâce et louange au Père ;
-comme MEMORIAL SACRIFICIEL du Christ et de son Corps
-comme présence du Christ par la puissance de sa Parole et de son esprit"
Alors quoi ? Cela a été écrit en 1992, ce n'est donc pas moyenâgeux ni poussiéreux, ni sorti d'une sacristie pleine de toiles d'araignées comme j'en ai déjà vue, mais pas chez les tradis !
Si on va par là, c'est donc bien moi qui n'a pas ma place dans l'église ?
Ou alors, ne s'agit il que de tournures de phrase comme j'ai pu le lire d'un autre diocèse, de façon de parler car les gens sont trop bêtes pour trouver les mots exacts ?
Tout ceci ne répond pas non plus à la question initiale posée sur la Charité.
A moins, que naïve que je suis, j'ai vraiment cru que c'était quelque chose de concret, de réel, de palpable pratiquement, et n'ai pas compris qu'il ne s'agissait que de spéculations intellectuelles, d'abstraction, d'un pur concept éthéré pour les gens qui aiment se faire des nœuds au cerveau.
@ Anisvert, qui écrit: "... les catholiques comme moi n'ont pas leur place dans l'église catholique"
RépondreSupprimerVous, je ne sais pas. Mais voici comme je vois les choses: +je n'ai pas ma place dans l'église catholique... de mon quartier+ mais +j'ai ma place dans l'Eglise catholique sur cette Terre.