mardi 17 septembre 2013

Mgr Parolin et le célibat des prêtres

Cela commence très fort pour le nouveau jeune Secrétaire d'Etat choisi par le pape François, Mgr Pietro Parolin. On vante ses capacités de diplomates. Ici et là, sur Internet, on l'appelle déjà Pierre le Romain, selon le nom énigmatique que Malachie dans sa célèbre prophétie donne au pape successeur de Benoît XVI (dont la devise toute de paix est rappelons-le La gloire de l'Olivier). Et voilà qu'un journalistes argentin l'a poussé dans ses retranchements à propos du célibat des prêtres. Il n'en a pas fallu d'avantage pour que tous les médias du monde, comme aux ordres, répètent que l'équipe François Parolin était en faveur de la suppression de l'obligation du célibat des prêtres. Voilà de quoi aguerrir rapidement et durcir le cuir de notre futur Secrétaire d'Etat.

Et voilà une occasion de parler ou de reparler du célibat des prêtres. Effectivement cette question est libre : l'Eglise romaine ordonne déjà des gens mariés, au Liban par exemple. Mais qu'aurions-nous à y gagner en Occident ? Notre vieille Institution ecclésiale a très bien compris que le mariage des prêtres (avec l'introduction d'une pièce rapportée dans l'apostolat quotidien) poserait plus de problèmes qu'il n'en résoudrait. Non seulement des problèmes quotidiens : ça encore, ça se règle. Mais des problèmes graves. L'Eglise en effet a un enseignement extrêmement strict sur le mariage : il n'est pas facile d'observer les règles édictées par Notre Seigneur. Souvenez-vous saint Pierre, lorsque Jésus insiste sur l'interdiction du divorce (ou de la répudiation) : "Si telle est la condition de l'homme par rapport à la femme, mieux vaut ne pas se marier". Mais comment garantir que les "couples sacerdotaux" soient irréprochables, alors même que l'homme ne rapportera à la maison qu'un très petit budget mensuel ? Alors que l'institution du mariage est en pleine crise, comment imaginer que le mariage des prêtres se passera sans le divorce des prêtres ? Voilà, à mon avis la question immédiate, non pas la plus profonde (on peut la résoudre en prenant toutes sortes de garanties sur les personnes), mais néanmoins la plus concrète et la plus impérieuse. Autant à une époque socialement homogène, dans des civilisations où le mariage va de soi, on peut prendre ce risque ecclésial du mariage des prêtres, autant à notre époque où le mariage est en crise, cela ne semble pas très prudent - hic et nunc - d'introduire le mariage dans le sacerdoce.

Mais il y a je crois une raison plus intime de défendre le célibat des prêtres comme une grâce. Par le Christ, nous sommes délivrés de la loi et de sa pesanteur. Se marier pour un prêtre, c'est rentrer dans la voie commune, c'est risquer de concevoir sa vie selon les normes communes en cherchant une rentabilité et des investissements qui permettent de constituer un pécule familial qui devienne un capital. Et c'est manquer le grand saut qui caractérise aujourd'hui toute vocation religieuse : je me remets au Seigneur, je n'ai que lui, je ne vis que pour lui dans une radicalité qui doit devenir quotidienne. "Je suis dans la main de Dieu, va-t-il serrer ?" (Bernanos). Le célibat donne une sensation j'allais dire presque physique d'abandon au Seigneur et de liberté spirituelle totale. Qu'avons nous d'autre à notre disposition pour dire à notre Dieu que notre amour n'est pas seulement verbal, pour prier avec notre vie et pas seulement avec des mots ? On est tellement facilement dupe de sa propre rhétorique... Le célibat dans une chasteté toujours recherchée - une chasteté "aimée" comme dit saint Benoît - c'est la consécration de son énergie à une expérience intérieure qui est surnaturelle. C'est une ouverture aux bonheurs de l'Esprit, qui ne s'éprouvent que dans le renoncement au quotidien.

43 commentaires:

  1. Voilà qui regarde l'Eglise des religieux.
    On peut avoir de la tristesse et de la compassion pour les prêtres qui se sont mariés et comprendre qu'ils sont dans une situation impossible.
    Un déchirement plus grand est demandé à des personnes qui n'ont pas eu assez de force pour poursuivre l'état auquel ils s'étaient consacrés.
    Des prières pour tous.

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  2. Voilà que l’on passe sans transitions de la philosophie à la cuisine. Mr l’ab met les mains dans le cambouis. Et selon son habitude il dit tout en une page.
    Cependant ne soyons pas trop naïfs : la bagarre qui s’annonce sera telle que celle autour de la messe va nous sembler aussi pâle qu’une fragile bluette.
    Le débat va s’étendre hors de la catholicité ; ça va cogner du côté des merdiats, notamment les plus dégueulasses. Comme on n’est jamais si bien servi…ne nous gênons pas, utilisons le sarcasme.
    Pour commencer attendons-nous à croiser Mr le Curé poussant un landau suivi de son Vicaire portant son nouveau-né dans un harnais ventral. Nous aurons aussi le plaisir d’apercevoir ces 2 sympathiques voisins au supermarché, rayon des couches-culottes. Les clubs de rencontre sur Internet auront l’honneur d’annoncer la présence d’ecclésiastiques dans leur clientèle. On verra dans les cures des chambres d’enfants pimpantes et gaies et les gazouillis se mêler aux exhortations les plus graves. Etc…
    Dans une prochaine leçon nous traiterons l’aspect manifestement le plus insolite du problème : la femme du prêtre, sa formation, son avenir, sa psychologie, son rôle dans la paroisse…

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    1. Non Caserte, il n'y a pas de honte à acheter des couches culottes chez Leclerc (ou ailleurs). Il y a une trentaine d'années j'achetais des couches culottes à la grande surface quand je croise mon voisin en tenue jaspée (cela dira quelque chose aux anciens OR) et képi ; il était alors colonel du régiment local dissous depuis (par la suite il est devenu général) et ne craignait pas d'acheter des couches culottes et des petits pots pour le dernier de ses huit enfants. Quelle belle leçon cet officier donnait à tous en montrant que les tâches apparemment les plus humbles sont peut-être les plus belles aux yeux du Seigneur ; je pense que si ses soldats l'avaient vu, aucun n'aurait plus réchigné à nettoyer les "ch...". En Angleterre j'ai souvent vu de dignes "parsons" diplômés d'Oxfords en "dog-collar" qui faisaient les courses comme tout le monde pour leur famille.

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    2. Sans beaucoup d'espoir, je voudrais vous faire remarquer que votre intervention témoigne d'un horizon strictement réduit au catholicisme romain (et encore, seulement pour le dernier millénaire). La vie conjugale des prêtres ou pasteurs et de leurs épouses s'appuie sur vingt siècles d'expérience chez les orthodoxes et certaines Eglises catholiques d'Orient, cinq siècles chez les anglicans et protestants. Les scènes qui vous semblent délirantes sont tout simplement très banales ailleurs que dans votre très petit landerneau. Votre "argumentation" ne fait que réduire à un tic mental la valeur du célibat que vous prétendez défendre.

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    3. Monsieur l'abbé,
      je crains que certaines ne lisent ici sous votre plume, apparemment, un schéma très plat de valorisation du célibat: non pas une voie particulière ("certains se font eunuques pour le Royaume"), mais une voie supérieure, et même seule authentique: "Qu'avons nous d'autre à notre disposition pour dire à notre Dieu que notre amour n'est pas seulement verbal, pour prier avec notre vie et pas seulement avec des mots ?". Les chrétiens non célibataires le sont-ils donc seulement verbalement ? J'ose espérer qu'il ne s'agit ici que d'une rédaction trop rapide, et non de cette exaltation fort peu "christique" du sacerdoce si fréquente dans le monde tradi...

      Par contre, permettez-moi de vous remercier pour votre saisissante et si pudique expression du sens du célibat " dans une chasteté toujours recherchée" pour un prêtre, un pasteur : une blessure vivifiante, si j'ose dire, qui soutient l'humilité, càd la chasteté spirituelle, contre la tentation permanente d'auto-célébration... Dire tant en si peu de mots...

      Et merci donc pour le rappel de ces mots eux aussi si sobres et si forts de S. Benoît: "aimer la chasteté"... (A ce propos, connaissez-vous ce déjà vieux classique, "le temps du désir", du jésuite et psychanalyste Denis Vasse ?).

      Hélas: presque tout le monde confond chasteté et continence ! Alors que le chemin de la chasteté - du renoncement libérateur à la satiété - passe aussi bien à travers l'amour charnel qu'à travers la continence ... Il y a là vraiment une "bonne nouvelle" pour la culture affolée de sexe (entre autre) qui est la nôtre.
      Mais justement: cette culture ne pourra entendre la bonne nouvelle de la chasteté que si celle-ci n'est pas identifiée à un célibat exalté comme supérieur et étranger à la condition commune. Or, historiquement, le lien serré noué entre célibat et sacerdoce n'a-t-il pas nourri l'alternative: ou bien la continence, ou bien la licence ? Ou bien le spirituel, ou bien le sexuel ? N'a-t-il pas sa part de responsabilité dans cet affolement auquelle est livrée la sexualité ? Encore une fois (cfr. notre débat sur Descartes), le défi n'est-il pas de déconstruire ces alternatives ruineuses ? Et la réunion du rôle pastoral avec le mariage ne serait-elle pas un progrès dans cette déconstruction ?

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    4. J’aime bien cette image du curé portant son bébé sur son cœur. Cela a un côté Saint-Christophe des plus charmants.

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    5. Excellent !
      Il y aurait beaucoup de choses à dire sur le célibat des prêtres.
      On se demande même pourquoi ces ringards du concile d'Elvire l'ont instauré !
      Il existe des tas de raisons pour s'opposer au mariage des prêtres qu'il serait assez long d'exposer ici.
      Les arguments des pro-mariage sont d'ailleurs assez curieux:
      -On n'aura plus de prêtre pédophile (ben voyons !)
      -On va résoudre la crise des vocations (Ça m'étonnerait !)
      -C'est un signe vers la modernité (en réalité, c'est l'inverse !)

      Prochain épisode: Les femmes prêtres !Et puis bien sûr la papesse pour corriger
      cette Honteuuuse discrimination sexiste (Jésus était sexiste, vous ne le saviez
      pas ?)
      Je passe sur les prêtres homosexuels, hein !

      eric-p

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  3. Je ne suis pas trop de votre avis. Outre que le clergé marié ne pose pas de problèmes dans les autres Eglises chrétiennes, il faudra bien y venir face au manque de prêtres. J'ai lu que déjà des évêques nomment des laîcs "curés" pour diriger des paroisses. J'ai également lu que les évêques ne pouvaient plus "tenir le rythme" alors qu'en est il pour des prêtres qui ontà gérer deux ou paroisses "nouveau syle" c'est à dire d'une quinzaine de communes chacune.

    Vos considérations métaphysiques sont certes admirables mais comme on dit chez moi "nécessité fait loi".

    Ne pourrait-on d'ores et déjà ordonner prêtres tous les diacres permanents ou permettre à des laïcs de célébrer l'eucharistie.

    Dans le village où je me suis marié l'église n'ouvre plus qu'une fois par mois pour une cérémonie sans prêtre et occasionnellement pour les (très) rares mariages et les enterrements (une dizaine par an). Le maire m'a confié que dans ces conditions il ne pourrait plus subvenir indéfiniment aux travaux d'entretien de l'église, les contribuables rechignant à payer pour un bâtiment si peu utilisé par une dizaine de personnes.
    Le pauvre curé lui passe son temps en voiture à courir d'un clocher à l'autre. Il a bien tenté d'organiser un co-voiturage pour les paroissiens mais cela n'a pas donné grand chose. Il a peur qu'à la suite d'un prochain décès d'un confrère on ne le "charge" d'une paroisse supplémentaire, ou alors il rendra son tablier ; il faut le comprendre cet homme quand il voit ses ouailles bénéficier des 35 heures et que lui il fait trois journées en une 365 jours par an les années sextiles et 366 les années bissextiles. Je ne comprends pas que les syndicats, si prompts à s'émouvoir à juste titre du sort des travailleuses et des travailleurs, ne se soient jamais penché sur celui des prêtres qui sont de véritables sous-smicards si l'on calcule le coût réel de leur heure de travail (cela ne fait pas 8€ brut). J'attends que la CGT et le CCFD soulèvent ce véritable scandale. Il faut dire que faire vivre un famille de 4 personnes avec 800 € bruts par mois ce sera dur surtout avec bac +8.

    En Alsace les prêtres sont rémunérés sur la base des instituteurs et les aumoniers militaires comme un adjudant, c'est pas le pactole mais c'est quand même mieux.

    Je ne suis pas contre une certaine pauvreté individuelle si elle est acceptée dans la dignité mais pas pour la misère ni l'exploitation de l'homme par l'homme.

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    1. Tout à fait de votre avis. Est-ce que les évêques ne pourraient pas consentir des délégations eucharistiques à des fidèles laïcs comme cela se fait pour les enterrements ou les mariages ?

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    2. C'est quoi un prêtre pour vous, un fonctionnaire comme les autres ?
      Affreux votre jargon "délégations eucharistiques à des fidèles laïcs".

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    3. Un prêtre c'est un ministre du culte catholique. Puisqu'il y a des délégations épiscopales pour les enterrements en faveur des laïcs, pourquoi ne pourrait-il y en avoir pour les célébrations eucharistiques ? Expliquez moi ? Fonctionnaire (je n'en ai pas honte) et simple fidèle de base, je ne demande qu'à comprendre.

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  4. Cher MAG2T, on attendait votre billet sur ce coup là et vous avez raison car tout s’accélère. En l’espace de 6 mois, un autre François a imposé aux français une loi détruisant les fondements de notre civilisation. Voici maintenant les prémices d’un Printemps catholique. Il n’y a pas de fumée sans feu et il se pourrait bien que l’Eglise s’abaisse jusque dans les bas-fonds « du monde » jusqu’à permettre au prêtres de mêler sexe et Eucharistie, car c‘est quand même bien de cela dont il s’agit, sinon, pourquoi le mariage ? Les Évêques réticents au Motu Proprio vont s’y engouffrer tête baissée. Mgr Gaillot aura le vent en poupe suivi par tous les francs-maçons de France et de Navarre et par tous ces petits journalistes véreux qui osent encore se prétendre catholiques.
    Il y a plusieurs niveaux à cette discussion : Le niveau spirituel qui trouve la justification du célibat dans la Parole même de Dieu que sont les Evangiles. « Que celui qui a des oreilles entende »… Je ne m’étendrai pas sur ce point car « ceux qui ne croient pas, ne comprennent pas » ou ne veulent pas comprendre. Inutile d’insister et de perdre son temps à prêcher dans le désert. Puis enfin, vous l’avez bien résumé, même s’il manque à votre analyse l’incompatibilité entre le caractère sacré du prêtre et le côté profane de l’époux.
    Le 2ème aspect de la chose est sociologique : En effet, contrairement à ce que l’anonyme précédent veut nous faire croire, chez les protestants, le mariage n’a donné aucun ressort à leurs Eglises. Celles-ci sont encore plus vides que les nôtres. Ils ont des pasteurs et des pasteures et des gays pasteurisés… et tutti quanti, mais pas de fidèles ! Cela prouve que ce calcul est faux et qu’il est basé sur un mensonge.
    Il y a aussi dans ce cas de figure toute une série de problèmes qui apparaîtront dont celui du divorce, des séparations que vous dénoncez déjà et qui est tout à fait réaliste. Puis comme vous le suggérez, il y a la femme l’épouse. Quelle sera sa place ? Son pouvoir ne s’étendra-t-il pas de sa maison à l’Autel, sans parler des marmots qui seront aussi « chez eux » ?
    Tout ce qui veut la mort de l’Eglise à l’intérieur de celle-ci ou à l’extérieur feront pression pour que ce projet aboutisse. Surtout les femmes. En effet ce sont elles qui en mal d’affection ou de solitude « satellisent » les prêtres. Elles tournent autour pleines des intentions les meilleures… Platoniquement… Certaines en suivent à la trace comme des toutous, boivent leurs paroles et pour les plus « inconscientes » d’entre elles se défendent bien d’avoir quelque sentiment humain même si on voit leurs yeux briller à l’apparition de leur idole et qu’elles fassent « innocemment » des scènes de jalousie… Les moins respectueuses envers la chasteté de « l’autre Christ » qu’est le prêtre et donc les plus voraces d’entre elles, se jetteront corps et âme sur leurs proies. Ce scénario est malheureusement le plus courant. Désolée d’avoir à le dire et redire, mais le problème c’est la femme. C’est elle qui par sa nature a besoin de ce contact charnel et qui en use et en abuse…(même topo dans le monde)
    Puis pour finir, il y a ce petit crétin de journaliste de la gauche chrétienne, anciennement à la tête d’une société de minitel rose… qui prétend que le célibat des prêtres entrainerait des perversions alors que scientifiquement cela ne tient pas debout. Un pervers ne se marie pas, il cherche un lieu où il pourra trouver ses proies. Une famille est un obstacle à ses pulsions. Nous allons être abreuvés de crétineries, de mensonges et de grands manques de Foi ! Je suis d’accord pour penser que cela provoquera un schisme et je sais déjà de quel côté je serai.







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    1. Il est parfaitement exact que le mariage des prêtres ne sera pas une réponse à la crise dramatique des vocations. La déchristianisation sévère de l'Europe occidentale est à la base du désordre et l'on attend son analyse sérieuse, un peu plus fouillée que la seule concurrence de la société de consommation.
      Le reste est du journalisme.

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    2. Tout à fait de votre avis. Si Rome abolit le célibat des prêtres, il y aura schisme.
      C'est clair et net. Nous refusons que l'église catholique devienne un bordel comme
      on peut déjà le constater chez les anglicans.

      Les catholiques "progressistes" me diront alors comment comptez-vous résoudre
      la crise des vocations ?
      Aussi surprenant que puisse paraître ma réponse, je ne suis pas sûr qu'il y a
      crise des vocations. Simplement il y a des chrétiens qui estiment que le sacerdoce
      n'est plus nécessairement une priorité, que la foi dans notre Seigneur
      Jésus-Christ peut s'exprimer d'une multitude de façons différentes.
      L'essentiel amha est de ne pas oublier le message du Christ et surtout ne pas le défigurer, le déformer.
      À chaque problème, il y a des solutions.
      Les catholiques peuvent trouver des solutions à ce problème voire faire des miracles !

      Je suis catholique peu pratiquant mais très attaché à la figure du Christ.
      J'ai choisi le mariage car le reste de ma famille s'est éloignée du Christ
      et ma famille doit survivre face à cette vague de propagande antichrétienne qui
      tue l'âme du christianisme dans ce pays.
      Le sacerdoce aurait été suicidaire pour le reste de ma famille.

      On parle aussi de "déchristianisation" de la société alors que les français
      ont réalisé les plus grandes manifestations de l'esprit catholique depuis Clovis !
      (Manif pour tous)

      Je ne suis donc pas sûr que l'église ou les catholiques disposent d'une bonne analyse de l'état de la foi
      dans notre pays.
      Personnellement, j'ai même tendance à croire que la qualité de la foi des fidèles
      s'est améliorée. Ce serait une erreur que de croire (et les laïcs le font systématiquement pour nous ridiculiser) que les catholiques sont des béniouioui
      ou des idolâtres. Rien de tout celà en ce qui me concerne ou en ce qui concerne de nombreux catholiques rencontrés lors de la Manif Pour Tous.
      Plus que jamais dans cette société consumériste et technocratique la voix du Christ est nécessaire pour notre pays et le salut du monde.

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    3. Cher anonyme de 16H23 -- si Rome abolit l'obligation de célibat... vous nous dites qu'il y aura schisme. Je vous réponds que lorsque Rome a chamboulé la liturgie (Pie V --> Paul VI), beaucoup de gens ont été bouleversés, fâchés, énervés, etc. A 99%, ils ont plié... avec le résultat que l'on connait aujourd'hui. -- Si donc Rome change un point de la discipline des clercs, eh bien... pareil!

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  5. Et pour certains prêtres, qui demanderaient inévitablement à bénéficier du "mariage pour tous"?

    Tout ça ne va pas être sîmple....

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  6. J’ai vu juste. Le débat va être énorme. Déjà 2 honorables blogueurs tombent dans le chaudron. L’un explique qu’il y a et qu’il y a eu au cours des siècles des rites, des églises ou des chapelles, disséminés dans tous les continents, dans lesquels on avait des pratiques différentes. Je le remercie. Pour ce qui me concerne je suis un catholique français, de stricte obédience apostolique et romaine, ayant vécu en France au cours du XXème, essayant, avec l’aide de Dieu, de déborder un peu sur le XXIème. Vu mon âge je ne suis nullement disposé à changer de religion Si nécessaire je peux développer.
    L’autre narre sa rencontre avec un colonel. Je suis formel : cet officier contrevenait absolument au règlement militaire – dans l’esprit comme à la lettre. Dans le temps il aurait pris « 15 pains », comme on disait alors. Maintenant je ne sais ce qu’il en est.

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    1. Je signale à Caserte que le terme "15 pains" ne s'est jamais appliqué aux officiers. D'autre je ne vois pas ce qu'il y a de déshonorant à ce qu'un officier aille faire les courses et Caserte serait bien inspiré de me montrer le règlement qui s'y serait opposé. De nos jours c'est différent car le port de l'uniforme est interdit en dehors du service même aux non-officiers. G2S a raison le clergé marié ne pose aucun problème aux Eglises dans lequel il est admis. J'ai bien peur que si l'Eglise catholique persite dans la voie du clergé célib' elle n'ait bientôt plus de candidats à la prêtrise. Je pense que le mariage est plutôt un atout pour le clergé qui peut en parler en toute connaissance de cause. Aggravant mon cas, je suis également favorable à l'ordination des femmes. Je sais que j'ai raison car cela se fera ; c'est dans l'ordre des choses ou alors l'Eglise sera condamnée à devenir une petite secte.

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    2. Cher Caserte,
      les catholiques français (ne) parleraient donc (qu') aux catholique français ? C'est souvent l'impression que donne le monde tradi, dont on ne sait souvent s'il est attaché à la Bonne nouvelle ou à la France d'ancien régime. Mais "catholique" signifie "universel". Et que, si je ne m'abuse, vous défendez une discipline qui vaudrait pour toute l'Eglise, non ?
      Bien à vous

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    3. Cher anonyme de 19 h 45
      Vous avez bien raison de moucher Caserte quand il utilise des termes inexacts : les officiers reçoivent de la brioche.

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  7. Révélations Célestes de Sainte Brigitte de Suède (née en 1303) 
les Apparitions, extases et locutions sont approuvées par trois papes et par le concile de Bâles.

    « …Il arriva une fois à une personne qui était profondément plongée en l’oraison, qu’elle ouït une voix qui lui disait : O vous à qui sont faites les faveurs d’ouïr et de voir les choses spirituelles, écoutez maintenant ce que je vous veux manifester de cet archevêque qui a dit que, s’il était pape, il donnerait licence à tous les prêtres de se marier, croyant et pensant que cela serait plus agréable à Dieu que de voir les prêtres vivre avec tant de dissolution; il disait encore que, par ce mariage, s’éviteraient tant de péchés charnels; et bien qu’en cela il n’entendît pas la volonté de Dieu, néanmoins il était ami de Dieu. Or, maintenant, je vous déclarerai la volonté de Dieu sur cela, car j’ai engendré le Dieu même, et vous signifierez cela à cet archevêque, lui parlant en ces termes : A Abraham fut donnée la circoncision longtemps avant que la loi fût donnée à Moïse, et au temps d’Abraham, les hommes étaient gouvernés selon qu’ils entendaient et selon qu’ils voulaient, et néanmoins plusieurs étaient lors amis de Dieu. Mais après que la loi fut donnée à Moïse, lors il plut plus à Dieu que les hommes vécussent selon la loi que selon leur volonté. Il en fut de même du précieux corps de mon Fils, car quand il eut institué le saint Sacrement de l’autel, qu’il fut monté au ciel, lors cette loi ancienne était encore gardée, savoir, les prêtres de Jésus-Christ vivaient en un mariage charnel, et néanmoins plusieurs d’iceux étaient amis de Dieu, d'autant qu’ils croyaient en simplicité que cela était agréable à Dieu, comme il lui fut agréable au temps des Juifs, et cela fut observé plusieurs années par les apôtres chrétiens. Mais cette coutume et observance était abominable et odieuse à toute la cour céleste, et à moi, qui ai engendré le corps de mon Fils, de voir que des mariés touchassent de leurs mains le corps précieux de mon Fils au saint Sacrement, car les Juifs, en leur ancienne loi, n’avaient que l’ombre et la figure de ce sacrement; mais les chrétiens ont maintenant la vérité même, savoir, Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme en ce sacrement sacro-saint. 

    Mais après quelque temps que les prêtres anciens observaient cela, Dieu, par l’infusion de son Esprit, le versa au cœur du pape, pour qu’il ordonnât que désormais les prêtres qui consacreraient le corps précieux de Jésus-Christ ne seraient point mariés ni ne jouiraient des délices infâmes de la chair. Et partant, par l’ordonnance divine et par son juste jugement, il a été justement ordonné que les prêtres vivraient en la chasteté et continence de la chair, autrement qu’ils seraient maudits et excommuniés devant Dieu, et dignes d’être privés de l’office de prêtres, néanmoins que ceux qui s’amenderaient véritablement avec résolution de ne plus pécher, obtiendraient miséricorde de Dieu. 

    Sachez aussi que si quelque pape donne aux prêtres licence de se marier charnellement, lui-même sera damné de Dieu par la même sentence, comme celui qui aurait grandement péché, à qui on devrait, selon le droit, arracher les yeux couper les lèvres, le nez et les oreilles, les pieds et les mains, et le corps duquel devrait être tout ensanglanté et congelé de froid; et d’ailleurs qu’on devrait donner ce corps mort aux oiseaux et aux bêtes sauvages : il en arriverait de même à ce pape qui voudrait donner licence aux prêtres de se marier, contre la susdite ordonnance divine, car ce pape serait soudain privé de la vue et ouïe spirituelle, de la parole, des œuvres spirituelles, et toute sa sapience spirituelle défaudrait spirituellement; et d’ailleurs, son âme descendrait en enfer pour y être éternellement tourmentée et être la proie des démons. Voire si saint Grégoire le pape eût établi cette loi, il n’eût jamais obtenu miséricorde de Dieu, s’il n’eût révoqué une telle sentence… »















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  8. Monsieur Chrzaszcz18 septembre 2013 à 20:36

    C'est pas pour casser l'ambiance mais... sexuellement les prêtres orthodoxes ne se marrent pas tous les jours. L'abstinence leur est prescrite le jour où ils célèbrent l'Eucharistie. Plus la veille. Le vendredi? vous n'y pensez pas, c'est le jour de la mort du Christ. Il y a aussi les fêtes mariales... et leurs vigiles bien sûr, question de pudeur. Viennent s'ajouter quelques autres fêtes. Et puis carême - sachant que les orthodoxes en ont deux: celui de Pâques, et celui de Noël qui correspond à notre avent. En gros, c'est plus de la moitié des jours qui sautent, avant même que de prendre en compte les impondérables de la nature féminine. Voila qui explique peut-être la natalité relativement faible dans les familles des popes.

    Cela dit, les joies du mariage, c'est bien plus que le cul.

    Par ailleurs, je signale qu'être une femme de pope (la πρεσβυτέρα grecque, la popadia russe) est presque une vocation. Il y a des instituts qui préparent les jeunes filles à cette mission, qui organisent des rencontres avec des groupes de séminaristes. On choisit d'abord d'être femme de pope, et ensuite, en fonction de ce choix, on épouse un séminariste. Enfin, être popadia (avec affection on dit aussi "matouchka") n'est pas de tout repos.

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    1. Excusez-moi par avance, Monsieur Chrzaszcz mais je trouve que votre grossièreté tombe ici, comme un cheveu sur la soupe, et je reconnais bien là le libéralisme de notre bienveillant Webmestre (dont j'ai bien des fois bénéficié, puisqu'il m'a même permis de poster ici, une merveilleuse chanson dans laquelle la regrettée Whitney Houston proclamait sa foi en Dieu) d'avoir validé votre message.

      N'imaginez pas que je fasse dans la pruderie, cher ami mais le gros mot que vous avez utilisé, conviendrait parfaitement au blog de Charlie-Hebdo mais ici, il est plus que "trîste", pour paraphraser Mallarmé?

      Voyez-vous depuis vingt-quatre heures que j'ai découvert ce billet de MAG2T, comme écrit Benoîte, je suis encore à le lire et le relire, tant il exprîme si bien, en peu de lignes, un aspect "surnaturel" de la vie de celles et ceux qui ont choisi de consacrer leur vie à Dieu....

      Vous vous trompez, en oûtre: les joies du mariage sont tout, sauf ce que vous dîtes, me semble-t-il!

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    2. Le mariage n'est pas qu'une affaire de cul, même si dans la vie le cul a son importance. Au moins les choses sont dites. Jésus employait les mots "pisse" et "merde" : ll parlait au peuple et non pas à des petits marquis. Au 19ème siècle on a édulcoré la Bible.

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    3. Monsieur Chrzaszcz19 septembre 2013 à 19:30

      Thierry, j'ai écrit que "les joies du mariage, c'est bien plus que le cul".

      Dans la nuit vous intervenez pour me dire que je me trompe du tout au tout. Vous reprenez mon expression des "joies du mariage" et vous nous faites savoir qu'elles seraient, selon vous, le contraire de ce que j'en dis. J'ai beau réfléchir dans ma tête, et me demander ce qu'est le contraire de ma phrase... je ne trouve pas.

      Quant à la vulgarité ou la grossièreté... pour ma part je suis moins choqué par le mot 'cul' dont je ne me repais pas, que par une expression galvaudée telle que 'faire usage du mariage'. Pour peu qu'on veuille la considérer à valeur faciale, l'expression 'faire usage du mariage' est assez dègue.

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    4. Cher....oh pardon!....Monsieur Chrzaszcz! Ne m'en voulez pas de vous avoir un peu "charrié", comme on disait dans mon village, en vous reprenant sur un seul mot! C'était juste histoire de dire que les réflexions de MAG2T m'avaient vraiment impressionné, par leur profondeur et simplicité, pour expliquer la tradition du célibat, dans notre Églîse, exercice qui est devenu particulièrement ardu, de nos jours, les choses étant ce qu'elles sont.

      Ceci dit peut-être faut-il imaginer un système à deux vitesses, l'une pour les purs contemplatifs - faire voeu de chasteté - et l'autre pour celles et ceux qui souhaîtent se marier, tout en devenant des personnes vouées à une vie religieuse. Je suis bien mal placé pour en parler, c'est juste une idée qui me vient. Cette compatibilité permettrait peut-être de grandes choses mais ce n'est certainement pas à moi d'en jûger.

      Bien à vous, cher....Monsieur Chrzaszcz!

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  9. Monsieur Chrzaszcz, vous vous tromper lourdement. Pour bien connaître le clergé orthodoxe je puis vous affirmer qu'il est très prolifique et que ls prêtres ont tous au moins 5 ou 6 enfants. Point n'est besoin d'aller en Grèce pour s'en apercevoir, il suffit de se rendre dans une paroisse orthodoxe en France ou à l'Institut St Serge. J'ajoute que les prêtres et diacres du clergé "blanc" sont obligatoirement mariés alors que les prêtres moines parmi lesquels sont élus les évêques sont obligatoirement célibataires. A noter qu'en cas de veuvage les prêtres n'ont pas le droit de se remarier (sur le problème du clergé russe à la fin de la monarchie je vous renvoie au livre d'Anatole Leroy-Beaulieu L’Empire des tsars et les Russes, Paris, Hachette, 1881-1889 qui a été réédité dans la collection BOUQUINS il y aune quinzaine d'années.)

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  10. Le terme de "pope" (c'est à dire papas ou pape) utilisé uniquement en grèce est très péjoratif ; il correspond au "curé"français. Effectivement dans l'Eglise Russe on emploie le terme de matiouchka

    Monsieur Chrzaszcz votre patromyne me fait dire que vous devez être sujet du Royaume de Syldavie et de son souverain bien aimé le Roi Ottokar XVI*.

    De grace ne parlez pas de ce que vous ne connaissez pas.

    * je vous rappelle notre glorieux hymne national que l'on chante notamment lors de la fête du grand Saint Wladimir, patron du Royaume de Syldavie et des Provinces Réunies :

    "Ce Roi est notre Roi,

    Son Sceptre en fait foi".

    Vive Ottokar, Vive la Syldavie libre,grande et généreuse.

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    1. Monsieur Chrzaszcz19 septembre 2013 à 01:34

      Cher anonyme de 00H41 -- je vous rassure: le terme de "pope" n'est pas utilisé qu'en Grèce. Il est également utilisé en France, où il désigne... ce pour quoi je l'ai employé. -- Pour ce qui est de mon nom, sachez que Monsieur Brzechwa a écrit un texte entier dessus. Vous me direz alors que Brzechwa est sans doute un nom de plume? Parfaitement, 'brechwa' est un nom de plume.

      Cher anonyme de 23H55 -- vous m'opposez votre connaissance du clergé orthodoxe de France... qui n'est pas forcément représentatif du clergé orthodoxe des pays orthodoxes. Question suivante?

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    2. Je connais bien la Grèce et je peux vous certifier que le bas clergé y est prolifique (ne serait-ce que par la prohibition de la contraception artificielle) et joue un rôle important dans la société politique grecque de par son opposition au FMI et à la Commission européenne et aux (vaines) tentatives des socialistes de faire main basse sur les biens de l'Eglise.

      NB Il y a pas loin de chez nous à une heure d'avion une importante colonie héllène en Corse. La religion des héllènes (et des russes) est la religion grecque ainsi qu'il était indiqué il n'y a pas si longtemps sur les papiers d'identité. Il est impossible dans les faits à un non-orthodoxe de devenir fonctionnaire ou officier dans l'armée grecque.

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    3. Excusez moi si je vous ai blessé en vous croyant Syldave alors que vous avez un patronyme polonais que je ne saurai prononcer. Ben entendu le poète Jan Wiktor Lesman (1902-1966) avait choisi un nom qui était de plume à un double titre. Il a même donné en 1962 une conférence consacrée au poète Wincenty Pol (1807-1872) à l'Université de Varsovie avec le professeur d'université, poète et dramaturge (1) polonais le Dr Karol WOJTYLA qui devait devenir célèbre plus tard sous un autre nom.
      (1) "Przed sklepem jubilera" créée en 1960 qui remporta un immense succès sur les bords de la Vistule (avec la célèbre artiste Maria Tura qui était adulée à Varsovie) est sa pièce la plus connue qui ne sera traduite que dans les années 1980.

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  11. On se croirait avec les adorateurs du veau d'or qui ont déjà remplacé Moïse, parti la-haut sur la montagne, certainement pensent-ils, pour toujours.
    Le chat est parti , les souris dansent .
    Ici c'est pareil.
    Tout dépend du Pape, celui-ci comme les autres.Le moment venu , il dira.
    Les catholiques obéissent, car il a l'inspiration de l'Esprit-Saint.
    Quant à celui qui a vu dans le marc de sa tasse de café que le mariage des prêtres est inévitable, comme l'ordination des femmes, il répète avec conviction ce que lui serinent les médias non-catholiques.
    Il est vrai que dans certains cas, la foi donne le vertige.
    Saint Pierre a même cru qu'il allait se noyer, pourtant Jésus était là qui l'appelait à quelques mètres de lui.

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  12. Extrait d'un article intelligent de Golias sur le mariages des prêtres :

    " Reste à savoir s’il s’agit vraiment d’une révolution, ou d’une concession intelligente à ce qui est devenu inévitable. D’une certaine façon, en ouvrant ce verrou, il demeure possible d’en garder d’autres fermés, même si une dynamique de changements peu toujours faire boule de neige.

    François semble en effet déterminé à s’engager dans le sens d’une vraie réforme de l’institution ecclésiale. Il ne dépassera pas certaines limites, et n’acceptera pas l’ordination des femmes. En revanche, au-delà d’une question d’image, il semble clair que le pape veut certains changements. Sans lesquels, l’institution catholique dévalera la pente.

    La signification historique et prophétique du pontificat en cours continue cependant à alimenter les interprétations et les spéculations. Le pape François a compris l’épuisement inéluctable d’un certain modèle, largement discrédité. Mais jusqu’où ira son audace réelle pour en inventer un autre ? La question demeure grande ouverte..."

    Il me semble que par delà les oppositions il rejoint les conclusions de l'abbé Barthes. François me semble inclassable et il parait bien difficile de faire des conjectures sur sa philosophie. Ira-til de l'avant (jusqu'à un certain point) ou jouera-t-il les carabiniers d'opérette ou le tango à trois temps (n'oublions pas qu'il est argentin) ? Il y a un point qu personne n'a soulevé : il n'est plus tout jeune et sa santé n'est pas excellente. Les cardinaux ont-ils joué "le coup suivant" ? Rappelons nous de JP 1. L'important ce n'est pas François mais son successeur. Quand on joue aux échecs on pense toujours au coup d'après. Il faut se mettre à la place d'un cardinal électeur : s'il est intelligent il pense à l'avenir de l'eglise et non pas au présent, il imagine donc le conclave suivant. On a eu JP1 insaisissable et, disons le sans vouloir nuire à sa mémoire, inconsistant ; puis peu après coup de tonnerre dans un ciel bleu Wojtyla, venu de nulle part. JP1 n'était pas une erreur de casting mais un retour au vestiaire en attendant la seconde mi-temps (tout le monde sait que Wojtyla, proche de Paul VI s'est fait connaître lors du premier conclave mais que les esprits n'étaient pas encore prêts). Le conclave n'est pas une réunion de Bisounours comme feignait de le croire Barbarin mais une lutte féroce pour le pouvoir ou selon Barthès on pratique même le bourrage des urnes comme dans une vulgaire éléction chez EELV.

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  13. Pierrot de la Lune19 septembre 2013 à 19:54

    Sur MetaBlog, que lis-je? L'Eglise romaine ordonne déjà des gens mariés, au Liban dites vous ?

    Et les prêtres gréco-catholiques de roumanie ? et les prêtres uniates d'urkraine ? et les prêtres anglicans réintroduits dans la très sainte Eglise très catholique et toujours apostolique ?

    Sont-ce de mauvais prêtres ? Moins saints que les célibataires ?

    Autre argument : comment garantir que les "couples sacerdotaux" soient irréprochables, alors même que l'homme ne rapportera à la maison qu'un très petit budget mensuel ?

    AAAAAAh mais cher abbé,

    vous n'y êtes pas du tout ! Ces prêtres mariés devont bosser eux aussi à l'usine, à la mine ou pour vous rassurer dans un bureau, bref bosser pour gagner leur croûte et celle de leurs enfants ! Et quand ces abbés se seront tapés 2h de métro ou de RER soir et matin, fatigués, épuisés, il pourront enfin écouter et parler d'égal à égal à leurs ouailles et non pas en seigneur de sacristie qui attend le client ! trop facile ! Elle est là la vraie pauvreté, oserais-je dire la chasteté face à l'exploitation capitaliste où règne le profit et non le partage ! Oups pardon j'ai glissé sur la théologie de la libération ,,,pardon Guillaume.

    Il est vrai que Pie XII, plus pharaon que pape et plus monarque absolu que père osa déclarer aux prêtres ouvriers ces paroles terribles : « les mains sacrées du prêtre ne peuvent se salir ainsi ! »

    Alors que l'institution du mariage est en pleine crise dites vous ?

    Mais pas du tout ! Ça remonte disent les statistiques et même les homos veulent se marier ! Enorme non ?

    comment imaginer que le mariage des prêtres se passera sans le divorce des prêtres ?

    Alors celle là Guillaume, elle est énormissime !

    Elle est sublime, divine, j'en reprendrai volontiers une louche ....

    Alors pour évitrer le crime du divorce, ne marions pas les prêtres !

    Mais poussez la logique plus loin ? Ne marions personne, c'est trop risqué !

    Et vous concluez sur une envolée mystique sur le célibat, j'adore !

    le célibat des prêtres comme une grâce ?

    Oui pour certains, je signe absolument ! Non pour d'autres.

    Que de prêtres crevant de solitude, frustrés de tendresse et de sex et qui en crèvent dans leur coin de sacristie

    ou devant leur bol de soupe dans leur presbytère et d'autres qui craquent et claquent la porte des sacristies ou alors qui sombrent dans l'alcoolisme ....

    Se marier pour un prêtre, c'est rentrer dans la voie commune, c'est risquer de concevoir sa vie selon les normes communes en cherchant une rentabilité et des investissements qui permettent de constituer un pécule familial qui devienne un capital.

    Quel mépris pour la voie commune ! Jésus nous invite à entrer dans la voie commune car il s'est fait homme parmi les hommes !

    Et verbum carum factum est ! Jésus a sans doute travaillé le bois dans la menuiserie de son père, une petite PME peut-être ...

    il a d'abord bossé comme un dingue, gagné son pain et non pas sur le compte de la communauté et puis oui il a osé l'aventure spirituelle ! Et bien ordonnons des prêtres mariés qui connaissent le boulot, le métro soir et matin, et qui parce qu'ils auront connu, vécu la sueur et le cambouis pourront prier et célébrer l'eucharistie au coeur de notre humanité blessée.

    Autre argument ?

    Pour ton grand saut de la vocation religieuse dans la radicalité du célibat Oui OK

    mais cela doit être un choix et cela n'exclut pas le prêtre marié qui va bosser et qui lui aussi dans le cambouis vit une autre radicalité, celle d'être dans le commun des mortels et dans des situtations souvent précaires sans être pour autant dans la course au profit et l'arnaque de son frère, c'est une forme de chasteté ça aussi cher Guillaume non ?.

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    1. Un commentaire tout à fait dans l'air du temps.
      Tout pour tout le monde!
      On est tous pareils. Ce qui est donné aux uns , pourquoi pas à moi?
      Mais un prêtre n'est pas un citoyen ordinaire.Il n'est pas allé au séminaire entre deux gendarmes, il n'y est pas allé faute de mieux.Quelques années de préparation et aussi pour réfléchir et approfondir sa foi.
      Que dirait-on du soldat qui, au moment crucial, dirait:" non c'est trop difficile , je risque d'y laisser ma vie"?
      Qui n'a pas envié les pilotes de chasse dans leurs prouesses aériennes? Quelles capacités? hors du commun bien sùr,et le prix à payer quand le destin présente la note?Tout un chacun ?
      Non.
      Alors ,assez de pleurnicheries sur le prêtre en manque de tendresse qui sombre dans l'alcoolisme et dont l'avenir serait de gagner péniblement l'argent du ménage , d'assurer l'avenir de ses enfants et enfin de s'occuper de ses ouailles!
      Ces propos ridicules n'ont pas leur place dans un blog authentiquement catholique.
      C'est-à-dire confiant envers l'avenir.
      Vous pourriez lire la Vie du Curé d'Ars pour votre gouverne.
      Bon courage.

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  14. Pierrot de la Lune19 septembre 2013 à 19:54

    [SUITE] Mais je suis me suis égaré à défendre le prêtre marié alors que depuis Jésus il n'y a plus de prêtres, cela est de l'ordre des antiques religions où il y avait toujours le sacré et le profane, les prêtres et les ouailles, le clan sacerdotal et la plèbe ...

    Bref Jésus nous fait sortir de la religion pour entrer en liberté spirituelle ....C'est une ouverture aux bonheurs de l'Esprit.

    Frère François, pape de surcroît, a mis le doigt sur la foi qui rend libre, et du coup il ne juge ni le divorcé, ni l'homo, ni le prêtre marié, bref l'homme est le tabernacle où Dieu s'invite ...

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    1. Vous récupérez les propos du pape à bon compte.

      A-t-il levé l'excommunication des divorcés ?
      Considère-t-il que l'homosexualité n'est plus un "péché grave" ?

      Les prêtres mariés que vous évoquez le sont en fonction de circonstances bien précises.

      Et puis entre nous, il faudra que vous m'indiquiez quels sont ces prêtres qui tombent dans l'alcoolisme parce que célibataires. On croit rêver en lisant vos propos !

      eric-p

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  15. Pour éviter le divorce il n'y a qu'à supprimer le mariage et interdire les relations intimes hétérosexuelles. Dans un siècle il n'y aura plus de problèmes car il n'y aura plus d'êtres humains ni masculins ni féminins. la nature écologique règnera en maître. Il n'y aura plus de guerres, plus besoin d'énergie atomique. Il n'y aura non plus personne ni pour jouer ni pour écouter les quatuors à corde de Beethoven. Que la vie sera belle sans l'Homme (homo) qui détruit la création avec ses inventions maléfiques. Peut-être que des habitants d'une planète en dehors du système solaire viendront s'installer sur la terre pour y jouir de la paix et de l'air pur qui y règnera. A la place de Dieu je ne me serais pas décarcassé et je me serais reposé au soir du sixième jour, ensuite j'aurais passé mon temps à regarder les merveilles de ma création (il y a une nouvelle de ce vieux païen de Gripari* un peu sur ce thème : un Jéhova schizophrène qui détruit sa création).

    * Je l'ai rencontré une ou deux fois dans des réunions littéraires (il avait une connaissance phénoménale de Balzac) et je l'aimais bien car, athée sans religion, il avait choisi de vivre vraiment pauvre toute sa vie alors qu'avec tous ses dons il aurait pu faire fortune, alors qu'il s'est fait arnaquer par les éditeurs et les producteurs de théâtre. Hélas il nous a quittés.

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  16. "l'Homme est le Tabernacle où Dieu s'invite".

    Votre phrase est belle comme l'antique mais explicitez votre propos, ça fait quelque peu années 70 (1970) du genre "par son travail l'homme devient co-rédempteur et ajoute à la création de Dieu ; par sa sueur le prolétaire est co-participant à la passion du Seigneur." Mais après tout on dit bien : "Seigneur, je ne suis pas digne que tu demeures chez moi" et l'on dit également que le corps humain est le Temple du Saint-Esprit, c'est à dire un tabernacle et nous sommes tous des Théophores.

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  17. Dans une chartreuse des environs de Florence, où on va admirer des fresques du Pontormo, on vous montre en prime les lieux de vie des moines, pour la plupart inoccupés. Il s’agit non pas de cellules simples et modestes mais d’adorables petites maisons mitoyennes à un étage avec une courette privative et un jardinet (de curé), le tout baignant dans la grâce Italienne. Dans chacune une famille avec femme et enfants pourrait y prospérer avec bonheur.

    Dans les monastères et les couvents où les cellules sont réduites à une seule pièce exiguë ce serait encore possible sous réserve d’une restructuration des bâtiments. Il faudrait créer des F2, F3, Fx selon les besoins. L’opération serait onéreuse et il n’est pas sûr que le nouveau n°2, dès sa prise de fonction, se lance dans des projets gigantesques. Il est plus que probable que ce genre d’opération soit reporté au siècle prochain.

    Et pourtant chacun en voit bien tout l’intérêt. Une grande réforme culturo-civilisationnelle s’ensuivrait où, non seulement les pères réguliers, mais les nonnes pourraient se marier (des moines avec des religieuses éventuellement). S’ensuivrait une réorganisation générale des ordres masculins et féminins et une occupation rationnelle de tout le patrimoine immobilier de l’Eglise.

    Mais il est toujours risqué d’installer des familles dans un lieu fermé, côte à côte – même composées de moines, nones, nonettes et moinillons. On pense immédiatement aux phalanstères chers au fourier du communisme dont on sait qu’ils virèrent rapidement à la pétaudière.

    On en reviendrait alors à la solution boiteuse d’accorder le mariage uniquement aux prêtres séculiers.

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  18. A Monsieur ou Madame Bill Noir.

    Ce que vous décrivez a existé à la fin de Moyen-âge en Belgique et en Flandre Hainaut : ce furent les Béguinages. On peut encore en admirer des restes à Bruges et y visiter une maison reconstituée de Béguine. L'ancien quartier de Béguines de Lille est devenu un musée, pas très loin de la maison natale du général De Gaulle.

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  19. À mon avis, le pape actuel va conserver le célibat des prêtres et rien va changer.
    Il y a , dans ma région, des prêtres qui ont été ordonnés après veufs... et qui ont des enfants. Il y a aussi, quelques uns qui étaient divorcés et ont été ordonnés après sont divorce... C´est curieux.
    Je pense cependant que s´il n´y a pas le célibat, cela ne va pas changer beaucoup les choses, parce que les gens qui n´ont pas la volonté de se marier, ne vont pas se marier.
    Une autre chose peut- être qui personne n´a pas pensé : il y a quelques prêtres( y compris quelques uns de la tradition) qui ont une femme, et quelques personnes le savent, y compris d´autres prêtres. (mais qui font semblant de ne pas savoir).
    Ne serait- il pas plus juste de se marier, au lieu de rester avec une femme secrètement ?
    Notre église est tout à fait faux en ce sens : elle sait que quelqu´uns ont une femme, mais si cela reste dans le secret... hyprocrisie !...
    Une note aussi : dans l´église copte les prêtres peuvent se marier...
    Moi, je ne pense pas que ce qui fait un bon prêtre soit le fact qu´il soit marié ou célibataire, mais son exemple de vie, sa foi, sa charité.

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    1. Avant d'émettre un avis sur cette question délicate, il faut tout mettre "sur la table".
      Des prêtres vivent maritalement et on devrait "régulariser" leur situation ???
      Mauvais argument car à ce compte là, on devrait régulariser tous les péchés du prêtre
      pour tous les prêtres !
      Si le concile d'Elvire s'est opposé aux prêtres mariés, c'est qu'il devait avoir quelques bonnes raisons pour le faire, non ?
      Le sacerdoce doit garder un caractère sacré.

      Quoiqu'en disent ceux qui veulent remettre en cause le célibat des prêtres, ça ne résoudra pas les problèmes de l'église catholique en occident.
      Il y a d'autres solutions.

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