Glaciation, c'est le terme qu'utilise Yves Daoudal, lu sur Tradinews, pour désigner le processus dans lequel semble s'installer les relations entre la Fraternité Saint Pie X et Rome. Une période glaciaire, comme chacun sait, ça dure longtemps. Je suis peut-être un indécrottable optimiste ou bien, diraient certains confrères, un "libéral" impénitent. Personnellement, je continue à croire en un accord possible.
A travers son chapitre général, la Fraternité Saint Pie X en tant que corps fait obstacle à tout règlement juridique de sa dissidence... Un corps social, un corps politique, en tant que corps, c'est forcément conservateur, sauf à créer un électrochoc, qui l'empêche de céder à ses habitudes. Exemple : depuis trois siècles, le corps social français vote majoritairement à droite mais ses valeurs fondamentales sont des valeurs de gauche. Sous un gouvernement tranquille, il ne pourra que reproduire à l'infini cette culture de gauche, c'est tout le sens de la récente mousse autour de "la stratégie" de PSA que M. Montebourg met en cause publiquement du haut de son Ministère. Eh bien ! La Fraternité Saint Pie X, sa culture (qui est aussi l'esprit de son fondateur) est une culture de la dissidence. Tant qu'il faut faire dissidence d'avec la révolution culturelle qui a sévi dans les Eglises d'Occident depuis 1965 et 1968, cette culture a été pertinente, et je crois que la FSSPX a beaucoup apporté à l'Eglise et qu'on le reconnaîtra tous un jour.
Mais aujourd'hui l'heure est passée... Faire sauter des trains, cela peut constituer une action d'éclat , quand c'est un fait de Résistance à l'ennemi. Mais si le train que vous faites sauter (ou que vous tentez de faire sauter) vous apporte du ravitaillement, si vous le faite sauter uniquement par une sorte de réflexe conditionné, parce que les trains, pour vous, il a toujours fallu les faire sauter... eh bien ! Vous finissez au mieux dans la peau d'un personnage de Jean Raspail, seul, hors du monde, Patagon victime de votre idiosyncrasie résistancialiste (ou de votre complexe obsidional). Rien de très glorieux en fait.
Je pense que beaucoup de prêtres dans la FSSPX ont conscience que l'heure est passée... Mais ils revendiquent une culture maison qu'ils veulent maintenir envers et contre tout. Parce qu'ils ont toujours fait comme ça, toujours parlé toujours agi comme ça. Laissez nous notre culture maison, disent-ils, nos tribunaux ecclésiastiques, bref nos habitudes.
Un véritable accord, adapté à une situation ecclésiale qui aujourd'hui change considérablement, ne peut pas être le fait d'un corps ecclésiastique empêtré dans ses habitudes. Comme je l'ai écrit dans Monde et Vie, c'est une histoire de monarque. Seul un monarque peut échapper au conservatisme naturel aux individus en corps. Seul un monarque peut empêcher une mise à la casse du corps, en inventant pour lui un autre fonctionnement.
Justement ! Le pape est un monarque conscient de son pouvoir. Ce n'est pas un hasard si Benoît XVI a toujours souhaité s'occuper personnellement de la FSSPX. Le vrai oecuménisme est monarchique ou il n'est pas. Regardez les accords de Ravenne, signés avec les orthodoxes en 2007... Les Russes ont quitté la table parce que les Grecs leur faisaient de l'ombre... Trois monarques, cela en faisait un de trop !
Le pape, disais-je, est un monarque conscient de son Pouvoir. Cet été, Mgr Fellay a eu peur de perdre le sien. Devant la bronca des officiers qu'il avait nommés, jusque là, uniquement sur leur capacité à dire non, il a cédé du terrain. Paroles... Paroles... En réalité, il a mis Mgr Williamson hors jeu et la réconciliation, je gage qu'il n'y pense pas seulement en se rasant. A titre personnel, comme l'a montré sa lettre du mois d'avril au trois autres évêques, il continue à souhaiter l'accord. La situation n'est pas gelée. Mais plus que jamais, pour qu'il se passe quelque chose, c'est le pape, parce qu'il est le seul vrai Monarque (mystérieux Roi du monde) qui prendra des initiatives. La nomination de Mgr Di Noia au dessus de mons. Pozzo semble bien montrer que, du côté de Rome en tout cas, on n'en est pas encore réduit à la dernière cartouche. N'est-ce pas Mgr Di Noia qui s'est occupé de créer des ordinariats pour les anglicans soucieux de revenir dans la communion catholique ?
Du côté de la Fraternité Saint Pie X en revanche, il semble que l'on approche de cette "dernière cartouche" qu'évoquait (prophète ?) l'abbé de Cacqueray il y a deux ans. Le discours est de moins en moins lisible. Les "grands principes" - Yves Daoudal a raison de le souligner - tiennent à quelques encyclique surinterprétées et à la confusion permanente entre une image passéiste que l'on qualifie de "royauté sociale du Christ" et une exigence permanente et que les papes ont comprise : la condamnation de l'indifférentisme. Il ne s'agit pas de défendre une incarnation belle mais dépassée de la chrétienté. Il s'agit de refaire une chrétienté par un nouveau témoignage public, qui ne saurait d'ailleurs être purement communautaire ou confessionnel. Je vais trop vite ? Eh bien je cite le dernier document de Benoît XVI Porta fidei. Le pape est clair, lui : "La foi implique un engagement et un témoignage public. Le chrétien ne peut jamais penser que croire est un fait privé" (n°10) ; la foi authentique n'est ni une question d'opinion ni une question de conviction purement personnelle.
Si les papes, depuis Jean-Paul II, condamnent l'indifférentisme, le subjectivisme et le relativisme spirituel, quel est le problème ? Faudra-t-il en venir à idéaliser la chrétienté du XIXème siècle en en faisant un décor de carton pâte pour l'opposer au monde actuel tel qu'il est ? Sera-ce cela la "résistance" de la FSSPX ? Non: cette mythologie est incompréhensible aujourd'hui.
Alors quelle est la dernière cartouche de l'abbé de Cacqueray ? La seule légitimité de la FSSPX et de sa résistance poursuivie après la fin des hostilités, n'est pas doctrinal. Ce n'est pas un hasard si personne n'a rien publié du fameux débat doctrinal qui a duré un an. Nous sommes à une heure où cela serait sans doute éclairant. Tout le monde pourrait le constater : arguties mises à part, le motif doctrinal n'existe plus. C'est la réticence épiscopale partout plus ou moins perceptible qui fait problème. Voilà la dernière cartouche de la FSSPX.
Pourquoi cette réticence des évêques ? Là encore, on est bien obligé d'invoquer le conservatisme d'un corps, qui, pris en tant que corps, n'a guère fait preuve d'initiative chrétienne et semble résigné à gérer le déclin de l'Eglise dont il a la charge, en faisant entendre, à la demande, une "parole moyenne". Mais il suffit qu'au sein de ce corps, qu'au sein de cette conférence épiscopale se manifestent quelques monarques (je ne donnerai pas de nom, ce serait indécent) pour que tout soit différent.
Cinquante ans après Vatican II, le conservatisme reste l'ennemi à abattre. Je veux parler du conservatisme conciliaire (autrement appelé : esprit du Concile). Je veux parler aussi du conservatisme anticonciliaire. Comment en finir avec le conservatisme ? - Par la monarchie chrétienne, par l'avènement d'un peuple de rois, d'un peuple de responsables (chacun à son niveau), d'un peuple d'amoureux de son Eglise. Oui ! Que chacun, dans l'Esprit saint, par le baptême partagé, lui fasse à nouveau beaucoup d'enfants.
A travers son chapitre général, la Fraternité Saint Pie X en tant que corps fait obstacle à tout règlement juridique de sa dissidence... Un corps social, un corps politique, en tant que corps, c'est forcément conservateur, sauf à créer un électrochoc, qui l'empêche de céder à ses habitudes. Exemple : depuis trois siècles, le corps social français vote majoritairement à droite mais ses valeurs fondamentales sont des valeurs de gauche. Sous un gouvernement tranquille, il ne pourra que reproduire à l'infini cette culture de gauche, c'est tout le sens de la récente mousse autour de "la stratégie" de PSA que M. Montebourg met en cause publiquement du haut de son Ministère. Eh bien ! La Fraternité Saint Pie X, sa culture (qui est aussi l'esprit de son fondateur) est une culture de la dissidence. Tant qu'il faut faire dissidence d'avec la révolution culturelle qui a sévi dans les Eglises d'Occident depuis 1965 et 1968, cette culture a été pertinente, et je crois que la FSSPX a beaucoup apporté à l'Eglise et qu'on le reconnaîtra tous un jour.
Mais aujourd'hui l'heure est passée... Faire sauter des trains, cela peut constituer une action d'éclat , quand c'est un fait de Résistance à l'ennemi. Mais si le train que vous faites sauter (ou que vous tentez de faire sauter) vous apporte du ravitaillement, si vous le faite sauter uniquement par une sorte de réflexe conditionné, parce que les trains, pour vous, il a toujours fallu les faire sauter... eh bien ! Vous finissez au mieux dans la peau d'un personnage de Jean Raspail, seul, hors du monde, Patagon victime de votre idiosyncrasie résistancialiste (ou de votre complexe obsidional). Rien de très glorieux en fait.
Je pense que beaucoup de prêtres dans la FSSPX ont conscience que l'heure est passée... Mais ils revendiquent une culture maison qu'ils veulent maintenir envers et contre tout. Parce qu'ils ont toujours fait comme ça, toujours parlé toujours agi comme ça. Laissez nous notre culture maison, disent-ils, nos tribunaux ecclésiastiques, bref nos habitudes.
Un véritable accord, adapté à une situation ecclésiale qui aujourd'hui change considérablement, ne peut pas être le fait d'un corps ecclésiastique empêtré dans ses habitudes. Comme je l'ai écrit dans Monde et Vie, c'est une histoire de monarque. Seul un monarque peut échapper au conservatisme naturel aux individus en corps. Seul un monarque peut empêcher une mise à la casse du corps, en inventant pour lui un autre fonctionnement.
Justement ! Le pape est un monarque conscient de son pouvoir. Ce n'est pas un hasard si Benoît XVI a toujours souhaité s'occuper personnellement de la FSSPX. Le vrai oecuménisme est monarchique ou il n'est pas. Regardez les accords de Ravenne, signés avec les orthodoxes en 2007... Les Russes ont quitté la table parce que les Grecs leur faisaient de l'ombre... Trois monarques, cela en faisait un de trop !
Le pape, disais-je, est un monarque conscient de son Pouvoir. Cet été, Mgr Fellay a eu peur de perdre le sien. Devant la bronca des officiers qu'il avait nommés, jusque là, uniquement sur leur capacité à dire non, il a cédé du terrain. Paroles... Paroles... En réalité, il a mis Mgr Williamson hors jeu et la réconciliation, je gage qu'il n'y pense pas seulement en se rasant. A titre personnel, comme l'a montré sa lettre du mois d'avril au trois autres évêques, il continue à souhaiter l'accord. La situation n'est pas gelée. Mais plus que jamais, pour qu'il se passe quelque chose, c'est le pape, parce qu'il est le seul vrai Monarque (mystérieux Roi du monde) qui prendra des initiatives. La nomination de Mgr Di Noia au dessus de mons. Pozzo semble bien montrer que, du côté de Rome en tout cas, on n'en est pas encore réduit à la dernière cartouche. N'est-ce pas Mgr Di Noia qui s'est occupé de créer des ordinariats pour les anglicans soucieux de revenir dans la communion catholique ?
Du côté de la Fraternité Saint Pie X en revanche, il semble que l'on approche de cette "dernière cartouche" qu'évoquait (prophète ?) l'abbé de Cacqueray il y a deux ans. Le discours est de moins en moins lisible. Les "grands principes" - Yves Daoudal a raison de le souligner - tiennent à quelques encyclique surinterprétées et à la confusion permanente entre une image passéiste que l'on qualifie de "royauté sociale du Christ" et une exigence permanente et que les papes ont comprise : la condamnation de l'indifférentisme. Il ne s'agit pas de défendre une incarnation belle mais dépassée de la chrétienté. Il s'agit de refaire une chrétienté par un nouveau témoignage public, qui ne saurait d'ailleurs être purement communautaire ou confessionnel. Je vais trop vite ? Eh bien je cite le dernier document de Benoît XVI Porta fidei. Le pape est clair, lui : "La foi implique un engagement et un témoignage public. Le chrétien ne peut jamais penser que croire est un fait privé" (n°10) ; la foi authentique n'est ni une question d'opinion ni une question de conviction purement personnelle.
Si les papes, depuis Jean-Paul II, condamnent l'indifférentisme, le subjectivisme et le relativisme spirituel, quel est le problème ? Faudra-t-il en venir à idéaliser la chrétienté du XIXème siècle en en faisant un décor de carton pâte pour l'opposer au monde actuel tel qu'il est ? Sera-ce cela la "résistance" de la FSSPX ? Non: cette mythologie est incompréhensible aujourd'hui.
Alors quelle est la dernière cartouche de l'abbé de Cacqueray ? La seule légitimité de la FSSPX et de sa résistance poursuivie après la fin des hostilités, n'est pas doctrinal. Ce n'est pas un hasard si personne n'a rien publié du fameux débat doctrinal qui a duré un an. Nous sommes à une heure où cela serait sans doute éclairant. Tout le monde pourrait le constater : arguties mises à part, le motif doctrinal n'existe plus. C'est la réticence épiscopale partout plus ou moins perceptible qui fait problème. Voilà la dernière cartouche de la FSSPX.
Pourquoi cette réticence des évêques ? Là encore, on est bien obligé d'invoquer le conservatisme d'un corps, qui, pris en tant que corps, n'a guère fait preuve d'initiative chrétienne et semble résigné à gérer le déclin de l'Eglise dont il a la charge, en faisant entendre, à la demande, une "parole moyenne". Mais il suffit qu'au sein de ce corps, qu'au sein de cette conférence épiscopale se manifestent quelques monarques (je ne donnerai pas de nom, ce serait indécent) pour que tout soit différent.
Cinquante ans après Vatican II, le conservatisme reste l'ennemi à abattre. Je veux parler du conservatisme conciliaire (autrement appelé : esprit du Concile). Je veux parler aussi du conservatisme anticonciliaire. Comment en finir avec le conservatisme ? - Par la monarchie chrétienne, par l'avènement d'un peuple de rois, d'un peuple de responsables (chacun à son niveau), d'un peuple d'amoureux de son Eglise. Oui ! Que chacun, dans l'Esprit saint, par le baptême partagé, lui fasse à nouveau beaucoup d'enfants.
EXCELLENT!!
RépondreSupprimerD'habitude vous êtes bon, mais là... je suis sans voix : c'est excellentissime !
RépondreSupprimerCette FSSPX qui voudrait témoigner de sa foi en interne, effectivement, le Pape veut l'amener à en témoigner publiquement, ex corde ecclesiae... la Frat a bien senti le danger pour elle : l'exigence ne serait-elle pas au-delà de ses moyens ?!...
La dernière cartouche que vous évoquez n'est qu'un faux prétexte, pardon de dévoiler votre habileté !
Et vous êtes optimiste parce que vous priez, je pense.
Ces gens de la FSSPS me font penser aux émigrés de 1790 qui essayaient de reconstituer un Versailles mythique à l'étranger. On a vu ce qu'il en est advenu.
RépondreSupprimerrectification : j'ai voulu parler de la FSPPX bien sur
RépondreSupprimerL'Abbé , en bon vieux renard surdoué de la politique cléricale, est en effet excellentissime lorsqu'il reste dans le monde intellectuel de la logique pure et qu'il analyse les dérives monstreuses de la FSSPX à l'aulne de cette logique là.
RépondreSupprimerSa longue diatribe sur la nécessité d'un monarque et d'un seul est l'alibi trop visible d'une plaidoierie pro domo en faveur de Benoît XVI....Là encore l'Abbé reste dans le domaine de la logique et sa critique raisonnée excelle lorsqu'elle s'emploie dans son domaine propre et de prédilection!
Néanmoins, toutes les prémisses étant fausses dans cette immense affaire de la crise de l'Eglise, l'on peut légitimement se demander que devient la foi pure et intègre ainsi que les calires notions de Tradition et d'Infaillibilité.
La FSSPX épuise ces dernières cartouches mais l'Abbé lui a fait le choix de ranger définitivement son fusil dans les caves du Vatican!!!
En somme, Monsieur l'abbé, vous nous expliquez, pour commencer, que la FSSPX, après avoir été un mouvement de dissidence conservatrice, est devenu conservateur de sa dissidence.
RépondreSupprimerNe se pourrait-il pas qu'elle ait fatigué jusqu'au pape, qu'il lui ait donné pour interlocuteur principal un de ses amis personnels qui lui est hostile et qu'elle traite déjà d'hérétique, bien qu'il soit à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi?
Le problème, dites-vous encore, vient de "la réticence épiscopale partout plus ou moins perceptible". Sans doute. Mais comment pourrait-il en être autrement quand le mouvement traditionaliste passe son temps à traîner dans la boue le collège des successeurs des apôtres, souvent avant qu'ils n'aient rien fait, pas même de déverser un peu d'eau tiède de son robinet de communiqués pas toujours exaltants! Mais quand on envisage les évêques avec un a priori systématiquement défavorable, quand on en dit publiquement pis que pendre, il est humain qu'ils vous le rendent.
Mais surtout, le chapitre général de la FSSPX a trouvé diplomatique DE SIGNIFIER URBI ET ORBI qu'il avait pris la décision qui allait de soi, qu'il ne signerait aucun accord avant de s'être réuni à nouveau en chapitre général extraordinaire. Vous ne croyez pas que ça donne envie aux évêques de demander au pape d'être consultés avant la réintégration de la FSSPX?
L'eglise ouvre grand sa porte à une petite société qui sait faire parler d'elle, et cette petite société fait la dégoûtée, prévient qu'elle se réunira en miniconcile pour accepter d'entrer ou pas. Vous croyez que ça donne envie DE TUER LE VEAU GRAS?
Le danger de l'action de mgr Lefebvre est en train d'éclater à la face de l'histoire. Sa dissidence NE POUVAIT SE JUSTIFIER que si elle ne se prolongeait pas indéfiniment. Après quoi elle devient séparation, et c'est ce qui est malheureusement en train d'arriver. Sauf que cette séparation ne pourra faire l'objet d'une récupération oecuménique parce que la communauté qui se sépare est hostile à l'oecuménisme. Elle n'est certes pas hostile à l'oecuménisme monarchique dont vous parlez, mais pour qu'elle retrouve un monarque qui soit aussi bien disposé que benoît XVI à son égard, il faudrait que la Providence lui donne un sacré coup de main!
Quant à vous, Monsieur l'abbé, la tradition est votre famille. Mais peut-être va-t-il vous falloir la quitter. Ce sera dur, mais peut-être va-t-il vous falloir admettre qu'être prêtre de l'Eglise catholique, ce n'est pas avoir une famille de pensée. Ou alors la fréquenter de loin en loin, si le respect humain, l'affection et le désir de réconcilier sont des motifs trop puissants.
J'ai l'esprit blagueur, un peu farceur aujourd'hui, comme bien d'autres jours d'ailleurs, ceux qui me connaissent le savent bien : quand je vais mal, je ne plaisante personne, aucune vanne plus ou moins appropriée ne sort de ma bouche, aucune farce et attrape, même au travail, aucun commentaire, rien, muette je suis.
RépondreSupprimerMais, vous savez à quoi me font penser les aventures de la FSSPX ? Ces atermoiements sans fin, ces embrouilles à n'en plus finir de part et d'autre ?
A la chanson de Zanini : "Tu veux ou tu veux pas ?"
Je donne l'adresse du lien s'il y en a qui voudraient la réécouter pour sourire un peu. http://www.youtube.com/watch?v=jv81sNYSZ9w
Oui, je sais, c'est complètement décalé par rapport au sérieux et la gravité de l'article et des commentaires qui précèdent, et pourtant ?
OK. Bon mais quel est l'enjeu finalement? Je suis assez paumé je vous l'avoue. Est-ce seulement une question liturgique? Un accord changerait quoi? Il faudra toujours faire 50 bornes pour aller à la messe! Moi j'ai résolu le problème, j'assiste quotidiennement à la messe paroissiale! Au début je ne communiais pas maintenant si.
SupprimerCette eglise conciliaire à laquelle la Fraternité SPX est fortement invitée à se rallier n'est-elle pas celle qui reconnait d'autres religions , toujours encline à envoyer ses évéques cocélébrer avec quelques immams un sabir liturgique ? N'est-elle pas celle qui ne s'est pas opposée en son temps à la commémoration de 89 , révolution qui fut pour les catholiques une saignée ( Relire ou lire à ce sujet François Brigneau :Terreur 1792-1794 mode d'emploi) ? Et cette réticence de nos prétres , héritiers de Mgr Lefebvre , ne serait qu'une affectation d'esprits caractériels ? Non il s'agit bien d'un fossé doctrinal !Cette Eglise conciliaire reste fidéle à celle des jureurs de ces années funestes indiquées dans le titre du livre de Brigneau .
RépondreSupprimerFrançois Brigneau, journaliste d'extrême droite... ce ne n'est pas avec ces références plutôt douteuses que vous convaincrez les lecteurs de ce blog.
SupprimerAu passage comparer "l'Eglise conciliaire" (je mets des guillemets car je n'accepte pas cette expression) aux prêtres jureurs est un raccourci pour le moins simpliste. Je n'ai pas non plus vu beaucoup d'évêques concélébrer avec des immans. En tout cas pas encore, Inch Allah. En vous lisant, je pense aussi au post d'Athanasius sur Tradinews qui prennent l'Eglise pour un caserne à remettre en ordre. Dieu merci l'Eglise n'est pas, n'a jamais été, une caserne. Laissez donc ces fantasmes restaurationnistes. Si réforme il y a, ce sera en douceur, et sous l'effet de la Grâce - et selon des modalités que Dieu seul connaît.
le qualificatif d'extrême droite n'est pas péjoratif pour moi et la comparaison n'est pas simpliste. Vous haïssez les jureurs mais c'est de parti-pris. Je veux dire parce qu'on vous a dit, il y a très longtemps, de les haïr. Ce n'est pas comme çà qu'il faut fonctionner. Les prêtres-jureurs n'étaient pas haïssables. Cessez de les haïr et vous verrez la comparaison possible.
SupprimerQuant à "concélébrer avec des imams" cessez de faire l'imbécile.
Je ne vois pas de quelle réforme vous parlez. Nous en avons eu une il y a 40 ans. ÉNORME, qu'est-ce qui vous faut de plus?
nota bene :
Supprimerquand je vous écrit " cessez de faire l'imbécile", c'est très amicalement, comme on dirait arrêtez de déc.... ou de plaisanter. Je ne vous traite pas d'imbécile mais vous reproche de contrefaire le personnage de l'imbécile, c'est très différent.
Le "cloaque d'impureté" prédit et annoncé à La Salette se réalise sous nos yeux éberlués!Nous avons un clergé (je parle bien sûr uniquement du clergé validement ordonné et donc en très grande partie traditionaliste)à la fois mondain, clérical et subtilement imbu de cette religion de l'Homme qui résoud tout par elle-même par ses propres forces.
RépondreSupprimerLes prêtres et évêques de notre temps n'ont pas voulu se mettre sur la Croix, ils ont refusé, même au sein de la tradition, cette foi pure et intègre qui ne va pas sans l'esprit surnaturel qui l'accompagne obligatoirement et même les meilleurs subissent le joug de l'Enfer qui tend à rendre la foi formelle et légaliste car qu'est-ce que la foi sans sa dimension surnaturelle? L'Esprit Saint ne fait plus sa demeure des âmes de nos prêtres car ils ont préféré les arguties et commodités du siècle au sacrifice pour lequel ils sont ordonnés et chéris de Dieu;ils ne sont plus les hosties prêtes au sacrifice suprême car même s'ils ont la foi cette dernière est comme paralysée, amoindrie par un aveuglement spirituel sans précédent dans l'histoire de l'Eglise.Ils sont comme frappés de folie, déboussolés et incapables de voir simplement l'évidence que chaque jour qui passe Dieu leur présente comme le seul remède et l'unique nécessaire à leur salut et à celui de leurs ouailles.
De cette folie de la Croix, ils ne veulent plus! leur nouvelle idole c'est l'Eglise qu'ils caricaturent sans cesse de ralliements en trahisons, de schismes en blasphèmes.A travers eux les fidèles n'ont plus de l'Eglise une image vraiment catholique, sainte et apostolique.Ils ont déchiré depuis longtemps le voile de Ste Véronique! malheur aux prêtres!Malheurs à ces artisans de doute et qui brandissent la foi dans une certitude tronquée, image d'un royaume divisé contre lui-même!Ils croient toujours en Dieu, mais ne croient pas ou plus au nécessaire combat contre le Prince de ce monde et ses anges déchus.La crise apocalyptique de l'Eglise n'est que la réponse de Dieu, en forme de châtiment,à cette effroyable carence du sens surnaturel et mystique chez la plupart de nos prêtres!
Tous s'épuisent et se complaisent à longueur d'année et d'articles à démontrer les failles de l'ennemi dans un concert assourdissant d'irrespect absolu du principe de non-contradiction.
(suite et fin)L'énorme machine institutionnelle qu'est l'Eglise, aujourd'hui éclipsée par la contrefaçon diabolique conciliaire, est devenue leur préoccupation première, leur aliment naturel et spirituel...alors que cette Eglise-là est humainement au tombeau et que nous devrions tous, clercs comme fidèles prendre conscience que l'heure n'est plus à contempler un monde qui sombre définitivement mais de préparer nos âmes au retour sans doute imminent de Notre-Seigneur...Pour n'avoir pas voulu rompre avec Satan et ses oeuvres lorsqu'il en était encore temps, notre clergé s'achemine vers la voie de la damnation: qu'ils soient ralliés à la secte ou qu'ils se drapent dans une opposition qui crucifie chaque jour la foi dans sa pureté et son intégrité, ils réclament toujours plus de reconnaissance, d'honneurs , de pouvoirs, de prélatures et que sais-je encore?! La voie étroite leur est à tous parfaitement étrangère ou du moins ne s'incarne que dans leurs belles paroles....S'ils ne se mettent volontairement sur la Croix pour notre édification à tous, nul doute qu'ils finiront par y être mis de force par un Dieu vengeur de Sa Gloire et de celle de Son Fils;ils seront martyrs certes, mais sans les mérites qui reviennent à ceux qui se sacrifient pour l'amour de Dieu. Sans la foi - pure et intègre- nul ne peut se sauver.J'affirme qu'à l'heure actuelle la tradition(avec un petit t et toutes tendances confondues) se damne et avec elle un très grand nombre de fidèles auxquels on a fait croire que la foi qui plait à Dieu et procure le salut pouvait se résumer à une foi mondaine, légaliste,pieuse, formelle, tronquée de son sens surnaturel et à quelques oeuvres dites de charité, et qui en réalité ne servent bien souvent qu'à se donner bonne conscience...
RépondreSupprimerClercs validement ordonnés, vous n'êtes prêtres de Jésus-Christ que par votre compréhension et votre capacité réelle à être des hosties pour le Sacrifice que Dieu réclame.
Si vous n'êtes que prêtres d'un rite odieusement nommé "extraordnaire" vous passez à côté de votre mission et de votre vocation.QUI EST PLUS GRAND QUE LE MAITRE?
Vous ne croyez pas le temps venu de vous mettre sur la Croix?
Alors le temps n'est pas pour Notre-Seigneur de vous sauver!
Craignez qu'en arrivant là-haut de nombreux et pourtant pieux fidèles ne vous désignent du doigt du fond de l'Enfer et vous disent: "Qu'as-tu fait pour me sauver? Quel exemple m'as-tu donné?A quoi t'ont servi les grâces de ton sacerdoce?"
Prions de toutes nos forces pour nos prêtres car ils sont en très grand danger de damnation.
O Marie conçue sans péché, priez pour nous pauvres pécheurs qui avons recours à vous!
Réponse à Anisvert: oui cher ami, sous forme de boutade un peu légère, vous avez mis le doigt sur l'incommensurable péché de la FSSPX que l'on pourrait qualifier de Zaninesque!!!
RépondreSupprimerCe qui démontre un peu par l'absurde qu'elle ne peut pas jouir d'une foi intègre et pure comme le prétend son dernier Chapître...Quant aux autres, même si leur logique est supérieure, ils sont déjà condamnés par tous les saints , papes , docteurs et mystique de l'Eglise...car nul ne peut servir deux maîtres.Et tout royaume divisé périra.
Pour rebondir un peu à mon tour j'ajouterai que les mauvais fruits du clergé traditionaliste sont à l'heure actuelle les divisions infinies qui caractérisent toutes les chapelles traditionalistes....
RépondreSupprimerExact et ces divisions vont se poursuivre à l'infini ; ainsi tous les prêtres traditionnalistes pourront coiffer la mitre. Il y aura plus d'évêques que de fidèles qui passeront leur temps à s'excommunier les uns les autres.
SupprimerAnonyme 23:54 devrait se reposer un peu et cesser de se prendre pour un prophète dans des divagations apocalyptiques. La Miséricorde, vous connaissez ?
RépondreSupprimerQuel superbe vrai Amour de l'Eglise...
RépondreSupprimerExcellentissime est archi juste!
Un immense merci M l 'Abbé
Un immense merci d'élever ainsi nos cœurs et nos âmes
Vous mériteriez une grande grande paroisse!
Mais moi aussi je suis optimiste!
Merci aussi à Anisvert pour son idée de chanson. Cette gaité va avec notre confiance et notre Espérance!
L'abbé a élevé le débat, et il faudrait ajouter aussi que moi, je l'ai allégé.
SupprimerParce que quand je lis toute cette conversation que je n'oserai pas qualifier de "prises de tête" et "d'embrouilles", non, je ne dis pas cela, d'ailleurs je ne l'ai pas écrit, il fallait bien cela aussi.
Cher anonyme de 7:59....vous êtes rempli de l'Esprit Saint de Dieu et mon âme en est remplie de joie!Laissons l'Enfer ricaner sur nos prétendues divagations!Ces malheureux amassent sur nos têtes des charbons ardents....
RépondreSupprimerNe laissez pas votre "optimisme" supplanter votre Espérance chrétienne et le laisser envahir, avec l'esprit du monde, le champ de votre conscience.Nous marchons vers le châtiment et bientôt nous serons tous sur la Croix.Notre absolue confiance en la Miséricorde ET LA JUSTICE infinies de Dieu ne doit pas nous cacher l'horrible réalité des épreuves qui viennent et seront bientôt à nos portes.
Que la paix soit avec vous.
@ Anonyme
RépondreSupprimerPassons sur la divergence de points de vue sur le débat qui nous occupe ; mais dites-moi en quoi François Brigneau est une référence douteuse ? Voilà un homme qui méme sans étre baptisé a davantage fait que beaucoup pour la religion catholique de toujours ( celle d'avant Vatican II). Il est l'auteur d'un opuscule entre autres sur Mgr Lefebvre ( pour saluer Mgr Lefebvre ). J'ai cité son maitre ouvrage sur la Terreur montrant à quel point cette revolution fut satanique et meurtrière pour le vrai clergé .Voilà pourquoi bon nombre de fidéles et prètres de la fraternité n'iront jamais frayer avec ces évèques droitdelhommistes de l'épiscopat français actuel. D'une manière générale il fut un homme de conviction et d'engagement, montrant le dessous des cartes, qui n'a jamais failli et hélas bien mal récompensé pour cela à l'heure de la mort . Le parti qu'il a contribué à fonder et qu'il a longtemps défendu n'a pas daigné le jour de ses obsèques mandaté un de ses représentants et encore moins son Président d'honneur et vieux camarade de combat .
Raisonnement faux, car basé sur des prémisses fausses.
RépondreSupprimerVous dites : "Ce n'est pas un hasard si personne n'a rien publié du fameux débat doctrinal qui a duré un an.".
Là, je suis d'accord avec vous. Mais par contre, si rien n'a filtré de ce débat, ce n'est pas parce qu'il est inintéressant. C'est parce que fondamentalement, rien n'a changé dans la position de Rome, ni dans celle de la FSSPX, concernant les enseignements de Vatican II et la suite.
Tant que Rome fera d'une acceptation de tout Vatican II, y compris les textes ambigus voire incompatibles avec le magistère constant de l'Eglise, une condition pour reconnaitre la FSSPX, les discussions ne pourront pas avancer.
Cher Monsieur AG2T,
RépondreSupprimerMis à part les 3 évêques monarques dont vous parlez, les autres sont francs-maçons. Votre ami Jean Madiran les traite même d’ariens Je cite : « quand la presque unanimité des évêques étaient ariens, comme ils le sont redevenus aujourd’hui… » Le conservatisme, Monsieur l’Abbé, dans ce cas précis c’est du militantisme ! Vous savez mieux que moi d’ailleurs, combien d’autres hérésies sont véhiculées dans l’Eglise par ceux qui ne portent même plus l’habit de leur fonction !
De l’autre côté, si on prend l’image des 3 blancheurs dans la vision de Jean Bosco, qui sont : L’Eucharistie, l’Eglise et le Pape, on a des gens qui se disent plus blanc que blanc ! Ils ne vont, pour rien au monde, échanger leur baril d’Ariel !
Le combat de la franc-maçonnerie contre les « parfaits » est un match de boxe où nous, pauvres idiots, comptons les points.
Il faudrait, mais cela n’est pas, il faudrait, mais cela n’est qu’un rêve, que les « blancs » soient habités par l’esprit apostolique. Que le militantisme apostolique de vouloir enseigner, et l’Eglise et toutes les nations, vienne mettre K.O ce conservatisme qui n’est rien d’autre que la peur bleue de se salir.
Une « petite Eglise » n’est rien et tend à s’évaporer (il paraît qu’elle subsiste encore ça et là et que l’on cache des autels dans les armoires !). Elle disparaîtra donc.
Aimer l’Eglise, ça me paraît vital, c’est un amour charnel, dirais-je. Il y aurait pourtant à craindre que celle-ci ne se dirige d’une manière vertigineuse vers une autre prédiction : celle de Fatima.
En attendant, nous devons, nous tous qui l’aimons, clercs et laïcs, avoir ce zèle apostolique et, avec le successeur de Pierre, œuvrer pour la nouvelle évangélisation. Sans cathares ni francs-maçons.
Benoîte
Erratum: les 3 blancheurs sont: L'Eucharistie, Notre Dame et le pape!
RépondreSupprimerBenoîte
La "conservation" du "corps" c'est ce que l'on pourrait appeler l'instant de survie et "primum vivere" ! Non ?
RépondreSupprimerCela me parait plutot sain !
Puis lorsque l'on vit on peut vouloir "bien vivre" en respectant les anciens et leur précieux héritage , la culture , certaines traditions et La Tadition pour la transmettre amplifiée , si possible améliorée et bonifiée, aux suivants....
Donc pas d'effets de manches inutiles ! Soyons conservateur et fier de l'être au bon sens du terme . L'anti-conservatisme et le nouveau conformisme des néo-barbares , chaire à canon des promoteurs de la consommation sans limite
erratum : la "conservation" du corps c'est l'instinct de survie , le "primum vivere".....
RépondreSupprimerL'anti-conservatisme est le nouveau conformisme des néo-barbares ....
Cher monsieur l'abbé, le conciliaro-progressiste (non français, au surplus ) que je suis est épaté par tant d'intelligence (non, ce n'est pas de l'ironie) et de sens de la foi. Ce post me fait penser à "l'affrontement chrétien" de Mounier - que vous et vos amis auriez sans doute, à l'époque, combattu sans merci...
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