vendredi 3 août 2012

François et Ségolène auraient-ils pu adopter?

Ce blog ayant des lecteurs hors de France, je précise que c’est bien de François Hollande (vainqueur de la présidentielle 2012) et de Ségolène Royal (finaliste en 2007) que je parle. En plus d’être des personnalités politiques de premier plan, ils ont vécu en couple pendant près de 30 ans et ont eu quatre enfants.

Et s’ils n’avaient pu faire ces quatre enfants, auraient-ils pu les adopter ? Absolument pas, non.

En droit français, il faut être marié pour adopter à deux. Il y a évidemment des couples qui élèvent très bien leurs enfants sans être mariés – voyez autour de vous. Mais le législateur, dans sa sagesse, veut que les adoptants soient dans un schéma parental stable, classique, et traditionnel.

Je signale, toujours pour les lecteurs extérieurs, que la France s’apprête à autoriser le mariage homosexuel et l’adoption par ces futurs couples. Sont mis en avant le droit à l’enfant, la non-discrimination, l’adaptation à l’état actuel de la société.

Bref : concernant les couples homos, la gauche exhibe des principes progressistes qu’elle n’a seulement jamais songé à appliquer à la grande masse des couples hétéros. De là à penser que ces principes sont de pure circonstance (électoraliste), il n’y a qu’un pas, que je franchis… rassuré.

4 commentaires:

  1. le mariage est défini comme l'union de personnes de sexe différent. L'union de personnes de même sexe ne peut d'aucune manière être considéré dans cette tradition immémoriale comme un mariage, ou même un couple (au sens légal que l'on donne à ce terme), sans abus flagrant de langage, sans déformation totale du sens usuel des mots. Ainsi il nous est impossible d'admettre l'usage des expressions tels «couples hétérosexuels» ou «couples homosexuels» Sur le plan philosophique, il s'agit ici d'un nominalisme radical, système de pensée où l'on tient les mots - tels «mariage» et «couple» comme des termes (de simples «noms») purement arbitraires et conventionnels dont le contenu ne se réfère à rien de permanent dans la réalité et dont le sens peut, en conséquence, être modifié arbitrairement et volontairement par le législateur, ceci en fonction des variations ou de l'opinion publique ou du contexte sociologique à la mode ou des fantaisies des spécialistes consultés.
    Une telle modification arbitraire du langage juridique ne peut guère se constater dans la tradition chrétienne et romaine du droit, ni même dans celles des droits d'origine païenne. C'est la soumission du droit actuel aux présupposés d'une tradition philosophique nominaliste, à la fois volontariste (Ockham), subjectiviste (Descartes), idéaliste (Kant) et purement immanente (Kelsen), qui a abouti à de telles contrevérités. Il n'est pas possible de parler légitimement de «couple» juridique (et encore moins de «mariage») pour des unions entre personnes d'un même sexe, sans abuser complètement du langage juridique et sans contrefaire la réalité naturelle, créée par Dieu, que le terme utilisé exprime. Il s'agit de la création volontariste d'un véritable «monstre» juridique.

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  2. (suite et fin)
    C'est la réalité unique et immuable, la réalité véritable du couple et du mariage, constituée créationnellement et naturellement par l'union d'un homme et d'une femme qui est ici mise indirectement en question. Jusqu'au développement du droit naturel moderne (à la fin du XVIIe siècle), tant la théologie, le droit, que les mœurs elles-mêmes, accordaient au mariage un caractère quasiment sacré. Selon l'héritage de toutes les Églises chrétiennes, le mariage est considéré comme une «alliance» et en conséquence le reflet de l'alliance établie par Dieu, d'abord avec sa création, puis avec son Église, prémices de la création nouvelle. Chez les Orthodoxes et les Catholiques romains, le mariage est un «sacrement», signe visible d'une réalité invisible fondée en Dieu, les Réformés réservant pour leur part le terme de sacrement aux seuls actes ecclésiastiques qui concernent chaque chrétien.

    C'est en fonction de ce caractère sacré du mariage dans la théologie et le droit chrétiens que les lois pénales réprimaient avec une si grande sévérité les actions attaquant gravement cette institution. Pour remonter à l'une des sources de ce droit d'inspiration chrétienne, il est utile de rappeler que pour le droit hébraïque, ces infractions graves contre le mariage - adultère, sodomie, pédérastie, bestialité - étaient sanctionnées par la peine de mort, ces «crimes» étant ainsi placés au même niveau de gravité que l'homicide volontaire. La vie humaine et l'institution du mariage étaient alors considérées comme les biens sociaux les plus précieux soumis à la protection des lois.

    Dans la perspective judaïque et chrétienne, l'idée d'un «couple» ou d'un «mariage» entre personnes du même sexe était littéralement impensable.Et il l'est tout autant aujourd'hui.
    Notre châtiment est proche!!!
    .

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  3. Les couples non mariés ne sont pas autorisés à adopter des enfants si j'ai bien compris, mais il me semble, sauf erreur de ma part que des personnes célibataires le peuvent.
    Cherchez l'erreur. Pourtant, les "couples" non mariés sont des célibataires.

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  4. Adopter? des personnes célibataires le peuvent - parce qu'elles adoptent seules

    Mais pour adopter "à deux", il faut que les deux soient partie prenante. Il faut aussi que les deux soient liés l'un à l'autre, et forment un couple au sens classique du terme. En France, cet engagement ferme a fonctionner en tant que couple est reconnu par l'administration sous le nom de "mariage". C'est ainsi que deux soeurs vivant ensemble ne peuvent pas adopter un enfant ensemble - si l'une adopte, elle est la mère, l'autre sera la tante.

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