mercredi 9 mai 2012

Lutte des classes

D'abord vous dire que je reviens d'une très belle conférence de Mgr Athanasios au CSP. Quel charisme a cet évêque ! Les coptes au fond nous ramènent en quelque sorte à l'Eglise primitive. Un exemple à méditer.

Mais revenons à mon dernier post et à l'abondant courrier qu'il me vaut. J'ai sans doute abordé trop de thèmes trop vite dans ce Que faire dont le titre plagiait gentiment Lénine comme l'un d'entre vous s'en est avisé. Juste quelques réponses à vos premières réponses.

Sur Marine Le Pen : j'apprécie son naturel politique. Ecoutez-la face à Apathie sur RTL le 30 avril (de mémoire). C'est sublime. Même un vieux routier de la question tordue et un adversaire politique comme Apathie est obligé de subir le discours de Marine. C'est une femme (mesdames, vous savez bien que vous êtes les plus terribles). Elle a 44 ans. Elle fera certainement une grande carrière politique, si elle continue à travailler ses dossiers comme elle les travaille. Je trouve dommage qu'elle ne parvienne pas à comprendre que ce qui doit réunir tous les Français ce n'est pas je ne sais quelle conscience populaire (qui aujourd'hui tient du mythe ou du magot de brocante), mais tout simplement, comme le pensait son père, une sorte de nationalisme chrétien qui est le contraire de l'agressivité nationalitaire : la conscience, qu'on ait la foi ou non, de partager un trésor de culture et d'humanité qui vient du christianisme et qui nous définit comme Français. Que voulez-vous, quand Marine cite Robespierre (l'an dernier) ou Rousseau, moi ça ne me parle pas. Elle peut jouer la conservatrice du musée républicain, ça sent la poussière. C'est ringard (dans le meilleur des cas) et dangereux dans le pire, car une sémantique s'empare facilement de votre discours plutôt que votre discours ne s'empare d'elle.

Sur la Lutte des classes : cher Rudy, votre Warren Buffet est plein d'humour, c'est pour cela qu'il a découvert la vérité. La lutte des classes est une invention de la bourgeoisie. D'une certaine bourgeoisie, celle qui a abrogé les corporations par la Loi Le Chapelier... C'est -en France- la bourgeoisie voltairienne et au fond matérialiste, antichrétienne dans tous les cas. Pour elle les ouvriers sont... le matériel (Aujourd'hui DSK parle lui aussi du matériel à propos de ce qu'il est convenu d'appeler les travailleuses du sexe).

L'anonyme de 6H56 a donc raison de souligner que Marx n'invente pas la lutte des classes et qu'il la constate. Mais il ne fait pas que la constater, il l'utilise pour construire une réalité sociale nouvelle, en en faisant de cette lutte le moteur de la conquête du pouvoir et de l'abolition des classes le coeur de l'action politique communiste. Marx avait une conception de la vérité qu'il avait tiré du judéo-christianisme et laïcisé (en passant par Hegel). C'est sa première proposition sur Feuerbach, à laquelle il faut revenir sans cesse : "Il ne suffit pas de comprendre le monde, il s'agit désormais de le changer". Marx ne constate pas la lutte des classes, il s'en sert, comme les trotskistes aujourd'hui. Aller faire l'apologie de ce moteur douteux au nom de je ne sais quelle posture révolutionnaire, c'est absurdement ringard. On sait bien maintenant que les patrons ont intérêt à enrichir leurs ouvriers puisque ce sont leurs premiers clients. Je crois en outre que ceux qui aujourd'hui déterrent le cadavre de la lutte des classes comme les Indiens leur hache de guerre, ne font que manifester l'envie qui est au fond du coeur de tout homme (ce que saint Jean appelle la concupiscence des yeux). L'idée communiste, chère à Alain Badiou, n'a pas d'autre ressort, parce qu'il 'existe plus ni moujiks ni Lumpenproletariat - au moins dans nos pays.

Si maintenant les délocalisations ont été rendues possible, c'est d'abord à cause de l'affaiblissement des Etats nations, parce que l'on a au préalable diabolisé l'idée de colonisation (qui aurait pourtant empêché l'esclavage industriel) et parce qu'une dérèglementation mondiale s'est imposée. Le problème est ici politique d'abord. C'est à la politique de représenter une responsabilité face à l'économique. Aristote l'expliquait déjà. L'économie ne vivant que du gain, des désirs qu'il suscite avant et qu'il satisfait après, ne peut pas s'organiser elle-même. Sa mesure est l'infini propre au désir : apeiron disent les Grecs, chaos. La Crise économique a montré la nécessité d'un volontarisme politique (et, soulignons-le, dans ce volontarisme même il faut savoir s'arrêter)

Sur Remi Fontaine et sa défense d'un communautarisme chrétien, je ne comprends toujours pas pourquoi il utilise ce mot barbare si il ne veut parler que de la communauté chrétienne ouverte sur le monde (ce que j'ai appelé l'arche après Maurras, l'arche riche de tous les animaux de la création). Mais c'est à lui de nous l'expliquer. Il peut l'expliquer ici d'ailleurs. Je tiens moi, avec Ivan Rioufol, que le communautarisme c'est la guerre. Je tiens que ce que l'on a appelé absurdement le clash des civilisations n'est qu'une guerre des communautarismes. Je tiens que le nationalisme chrétien (principe de la civilisation européenne) est source d'harmonie et d'humanisation et qu'en lui se trouve le secret de la véritable laïcité (parce que la laïcité n'est pas compatible avec toutes les religions).

13 commentaires:

  1. @ Sur Marine, élève G2T, vos efforts sont louables. Comme vous êtes doué, ça devrait aller mieux, dans les mois qui viennent.

    Pour vous encourager, je vous mets enfin la moyenne, attention! pas plus de onze/douze, et je vous garde à l'oeil, dans cette discîpline.

    Continuez, cher Guillaume!

    (...et excellente fin de semaine à vous, cher Monsieur l'abbé!
    avec les sentiments malicieux de Th.)

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  2. Saint-Georges9 mai 2012 à 08:10

    Bravo, Monsieur l'abbé, pour cette analyse sur Marine et sur votre générosité. Il faudrait aussi qu'elle fasse le ménage chez elle. Combien de cathos-tradi ont claqué la porte en entendant un Florian Philippot (était-ce de bonne politique démagogique de le faire venir?) les traiter de "brindezingues" en ne comprenant même pas le sens de ce mot: ne communiant pas sous les 2 espèces, nous sommes sobres...du moins en sortant de la messe!

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  3. Cher Monsieur l'abbé,

    Je vous trouve bien aveugle de ne pas voir que le lumpen-prolétariat existe bel et bien, y compris dans nos pays. Vous ne percevez pmanifestement pas à quel point la france se tiers-mondise, aussi bien à travers la bureaucratisation de ses structures administratives que dans son hygiénisme qui tient lieu de morale civique. Morgan sportès a bien montré ce lumpen-prolétariat à travers son dernier livre "tout, tout de suite", racontant le meurtre d'Hilan Alimy. Il consiste dans la congruence d'un manque absolu d'éducation, d'un désir brutal de consomation et et d'une misère sociale.

    Vous sous-entendez que, sans la décolonisation, on aurait évité l'esclavage industriel. Votre parallèle est bon quoiqu'un brin cynique. Il est bon, car quand Antoine sfeir nous expliquait, dans son livre "Vers l'Orient compliqué", que les etats-Unis étaient exempts du péché de colonisation, il faisait bien peu de cas de la colonisation libérale, qui n'est jamais que le prolongement du modèle anglo-saxon de colonisation. Mais, d'une part, la tutelle injustifiée d'un pays sous le joug féodal d'un pays plus puissant, son protecteur et suzerain, n'aurait pas empêché l'esclavage industriel; les centraux téléphoniques auraient pu très bien être délocalisés au Maroc, sauf qu'on n'aurait pas parlé de délocalisation, mais ç'aurait été la même chose pour le niveau de vie des salariés conceernés, et par le chômage créé en métropole, et par les conditions salariales inégales dans le protectorat où ces emplois à moindre coût auraient été proposés à des travailleurs trop heureux de les occuper. Et puis je préfère pas d'esclavage du tout à votre alternative entre esclavage industrielle et tutelle injustifiée d'un pays par un autre. C'est ce en quoi Marx n'a pas tort de dire qu'"il ne suffit pas de comprendre le monde, il faut le changer". Les "structures de péché" du monde, ce sont celles qui le rendent injuste; ou, pour parler un langage qui vous est plus propre, ce sont celles qui rendent inéquitables du point de vue du bien commun la production et l'accès aux biens (et aux services) particuliers.

    En dernier lieu, le communautarisme est un phénomène naturel. La question est moins de savoir comment endiguer le communautarisme que comment l'organiser pour qu'il ne tombe pas dans la guerre des communautés. La communauté juive, qui est arrivée à se faire reconnaître du fait de sa situation de victime à l'orée des années 1940, est la même qui, aujourd'hui, refuse la "concurrence victimaire". J'aimerais bien qu'elle m'explique ce qui paraît relever, au faible esprit que je suis, pour le moins d'une incohérence.

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    1. "le lumpen-prolétariat existe bel et bien, y compris dans nos pays."

      Pour le decouvrir, prendre l'autobus ou le RER en grande banlieue (Corbeil, Cergy, Trappes, Mantes), et faire la visite des magasins Lidl. Retour le dimanche soir par la gare du Nord.

      Le cloisonnement social est effarant. Voici un exemple.

      Voici quelque temps, j'avais invite un ami pretre tradi bouffer a la maison, avec d'autres amis juste catho non-pratiquants (Bapteme+mariage+funerailles et c'est tout). Soiree tres sympa, le pretre avait bcp d'humour, s'interessait et interessait tt le monde. Donc super. A la fin, il m'a dit qu'il etait tres content de rencontrer des gens non-tradis, cad 99% de la population francaise. Donc, en general, il n'en rencontrait pas. Et les autres copains - catholiques - n'avaient jamais dejeune avec un pretre (Avec ou sans soutane).

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    2. "sans la décolonisation, on aurait évité l'esclavage industriel"

      L'ojectif de la colonisation etait d'absorber le trop-plein de production, de trouver d'autres marches etc...
      Notons de plus que certains deputes monarchistes francais s'opposaient a la gauche colonisatrice car pour eux, c'etait le retour de l'esclavage:

      http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/ferry1885.asp

      Julles Ferry: "Oui, ce qui manque à notre grande industrie, que les traités de 1860 ont irrévocablement dirigé dans la voie de l'exportation, ce qui lui manque de plus en plus ce sont les débouchés...Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! il faut dire ouvertement qu'en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures."

      M. Jules Maigne. Oh ! vous osez dire cela dans le pays où ont été proclamés les droits de l'homme !

      M. de Guilloutet. C'est la justification de l'esclavage et de la traite des nègres !

      M. Raoul Duval. Nous ne voulons pas les leur imposer ! C'est vous qui les leur imposez !

      M. Jules Maigne. Proposer et imposer sont choses fort différentes !

      M. Georges Périn. Vous ne pouvez pas cependant faire des échanges forcés !

      M. Jules Ferry. Je répète qu'il y a pour les races supérieures un droit, parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures... (Marques d'approbation sur les mêmes bancs à gauche – Nouvelles interruptions à l'extrême gauche et à droite.)

      M. Joseph Fabre. C'est excessif ! Vous aboutissez ainsi à l'abdication des principes de 1789 et de 1848... (Bruit), à la consécration de la loi de grâce remplaçant la loi de justice.

      M. Vernhes. Alors les missionnaires ont aussi leur droit ! Ne leur reprochez donc pas d'en user ! (Bruit.)

      M. le président. N'interrompez pas, monsieur Vernhes !

      M. Jules Ferry. Je dis que les races supérieures...

      M. Vernhes. Protégez les missionnaires, alors ! (Très bien ! à droite.)

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    3. Jules Ferry a dit des sottises : il n'y a jamais eu de races supérieures (supérieures en quoi ?). Oui ces propos, contraires à la DDHC ne grandissent pas leur auteur. Rappelons que c'est un prêtre, l'Abbé Grégoire, qui a été l'apôtre de la Libération des Noirs et de la suppression de l'eclavage (rétabli par Bonaparte).

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  4. "On sait bien maintenant que les patrons ont intérêt à enrichir leurs ouvriers..."

    Je vous propose un truc, c'est de vous présenter comme caissier ou manutentionnaire dans un supermarché. Le type d'emploi non délocalisable: l'alibi chinois qui sert à justifier la faiblesse des salaires ne s’applique pas ici.

    On vous proposera un temps fractionné (quand il y a moins de clients, vous êtes 'en pause' - et non rémunéré) -- cela vous prendra 100% d'une journée de travail, pour gagner 80% du smic.

    Vous expliquerez alors au patron (plus exactement à son représentant) que c'est son intérêt de vous rémunérer plus. Par exemple le double, 160% du smic, ce qui est le minimum pour fonctionner en région parisienne. Vous pourrez même expliquer que vous avez écrit un très beau post là-dessus sur le MetaBlog.

    Hummm... Bon, soyons sérieux.

    Dans le vrai monde (nous sommes dans le vrai monde) les choses ne tombent pas toutes cuites, de par la bienveillance de l'employeur. L'emploi est un marché, de même que l'immobilier ou l'automobile ou les antiquités. Le 'prix' résulte d'un rapport de forces entre l'offre et la demande - ces forces étant de différentes natures.

    Là-dessus vous venez parler de patrons philanthropes (vous aurez du mal à trouver beaucoup d'exemples qui ne datent pas du 19e siècle - nous sommes au 21e) et vous qualifiez de "cadavre" la lutte des classes. Ce ne serait plus d'actualité? Cependant des secteurs de notre pays sombrent (par exemple dans le Nord), je ne vois pas bien ce qui empêcherait que cela continue, si l'on détricote le smic, le code du travail, les filets sociaux.

    C'est au fond exactement comme si vendant votre auto, vous comptiez sur la seule bienveillance de l'acheteur pour vous en donner le juste prix. Et encore! il faut imaginer que depuis 20 ans les conditions se dégradent pour vous, quand elles s'améliorent de manière exponentielle pour lui. Arrive un moment où vous pensez "ya basta" et où vous proposez de faire valoir votre intérêt - c'est ce que font les électeurs des candidats 'marxisants' (Melenchon ou Dupont-Aignan, et Le Pen sur un mode un peu différent).

    Que vous estimiez cela ringard ou que vous invoquiez saint Jean ne change rien à l'affaire.
    --
    Quant à Warren Buffett, il n'est pas plein que d'humour: l'homme possède 50.000.000.000 milliards de dollars. C'est l'un des 3 hommes les plus riches de la planète - ils 'pèsent' autant que les PIB cumulés des 50 Etats les plus pauvres.

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  5. En tout cas, en butinant de ci de là la blogosphère, on voit l'énorme bénéfice en puissance dans les résultats de cette élection: ça y est l'ennemi est clairement identifié, il a un nom, une tête, une équipe, un programme, il attaque. A partir de là on va enfin pouvoir s'unir et agir. Auparavant, l'ennemi était là aussi, le même ou presque, il attaquait aussi, mais déguisé, flouté, brouillant les pistes, mal identifié. Rien de mieux qu'un ennemi commun à expulser pour se souder les uns les autres, je ne vais pas apprendre çà à un girardien.
    Bref, pour l'instant, je ne regrette pas d'avoir voté blanc.

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  6. Qui mieux que Marx peut en parler ?...

    "La bourgeoisie a joué dans l'histoire un rôle éminemment révolutionnaire.

    Partout où elle a conquis le pouvoir, elle a foulé aux pieds les relations féodales, patriarcales et idylliques. Tous les liens complexes et variés qui unissent l'homme féodal à ses "supérieurs naturels", elle les a brisés sans pitié pour ne laisser subsister d'autre lien, entre l'homme et l'homme, que le froid intérêt, les dures exigences du "paiement au comptant". Elle a noyé les frissons sacrés de l'extase religieuse, de l'enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité petite-bourgeoise dans les eaux glacées du calcul égoïste. Elle a fait de la dignité personnelle une simple valeur d'échange; elle a substitué aux nombreuses libertés, si chèrement conquises, l'unique et impitoyable liberté du commerce. En un mot, à la place de l'exploitation que masquaient les illusions religieuses et politiques, elle a mis une exploitation ouverte, éhontée, directe, brutale.

    La bourgeoisie a dépouillé de leur auréole toutes les activités qui passaient jusque-là pour vénérables et qu'on considérait avec un saint respect. Le médecin, le juriste, le prêtre, le poète, le savant, elle en a fait des salariés à ses gages.

    La bourgeoisie a déchiré le voile de sentimentalité qui recouvrait les relations de famille et les a réduites à n'être que de simples rapports d'argent."
    Manifeste du Parti Communiste, 1847

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  7. "Vous expliquerez alors au patron (plus exactement à son représentant) que c'est son intérêt de vous rémunérer plus."

    Y a plein de patrons de PME qui ne demandent pas mieux que de mieux payer leus employes si les profits sont suffisants: ca permet de fideliser le personnel et ca embete la concurrence. Allez donc negocier une augmentation, vous verrez quels arguments portent le mieux, en fonction du type de poste, du bassin d'emploi etc...

    "Là-dessus vous venez parler de patrons philanthropes"

    Il y en une forte proportion. On cree une entreprise pour ne pas subir de domination ou bien pour dominer les autres. Mais dominer ne veut pas dire ecraser. Pleins d'employeurs sont ravis d'augmenter leur personnel en echange de manifestation bruyantes de gratitude, surtout devant les clients, le banquier, l'inspection du travail, sa femme et ses momes. Un patron de PME detesté par son personnel, c'est pas facile a a vivre, surtout quand on passe sa vie dans son entreprise. En moyenne, les employeurs sont plus gentils que les employés, mais ils ont plus de pouvroi, alors quand ils sont méchants, ca fait plus mal.

    Du reste, c'est bien une idee decadente de gauche d'estimer que les faibles sont gentils, et les forts sont mechants. En general, c'est le contraire. Mais il est vrai que les forts font semblant d'etre mechants pour qu'on les respecte, et les faibles font semblant d'etre gentils pour qu'on les epargne.

    "vous qualifiez de "cadavre" la lutte des classes. Ce ne serait plus d'actualité? Cependant des secteurs de notre pays sombrent (par exemple dans le Nord) ... , je ne vois pas bien ce qui empêcherait que cela continue, si l'on détricote le smic, le code du travail, les filets sociaux."

    Il est vrai que la petite bourgeoisie - notamment dans le Nord - se surpasse en mesquinerie sociale et en egoisme etroit, mais ce ne sont pas les dispositifs sociaux qui freineront ca, car ils sont justement promus par cette petite bourgeoisie de gauche , encore plus infame que celle de droite (UMP pour les plus extremistes) encore retenue par quelques filets de Charite Chretienne. Tout au plus, ces dispositifs ralentissent la degringolade, tant ils servent a la gauche bourgeoise a se donner bonne conscience et a faire taire les pauvres en leur donnant un susucre. D'apres mon experience, ce ne sont pas les employes d'etat et autres mesures du nveau des Reserves Indiennes qui ont permis a des enfants d'immigres nord-agricains de s'en sortir, mais le fait que certains secteurs professionnels embauchaient a tout va et ne se contentait pas de petits BGBG a diplomes, mais ni intelligents ni travailleurs.

    Une vraie mesure sociale a destination des "quartiers" (J'aime cette expression de bobos qui a la petoche d'aller dans une banlieue parisienne de l'ex-ceinture rouge) serait de proposer un taux unique d'imposition pour les PME, et ce pendant 10 ans. Mais c'est dangereux, car c'est une mesure d'emancipation du proletariat. Il est plus sur de transformer le proletariat en fonctionnaires reconnaissants, qu'en entrepreneurs independants.

    "Quant à Warren Buffett, il n'est pas plein que d'humour: l'homme possède 50.000.000.000 milliards de dollars. C'est l'un des 3 hommes les plus riches de la planète - ils 'pèsent' autant que les PIB cumulés des 50 Etats les plus pauvres."

    Ce qui prouve peut-etre que Warren Buffet devrait acheter ces Pays et se proclamer Empereur, pour le plus grand bien des populations. Que diriez-vous de Bill Gates promu marquis de Seine-Saint-Denis, Richard Branson comte de Guadeloupe, ou bien Carlos Slim, prince du Pas-de-Calais ? Rien ne peut pas etre pire que laisser ces departements aux mains de leurs fonctionnaires sovietoides. Comparez donc leur niveau de vie avec Andorre, Jersey, Luxembourg, Lichtenstein, Monaco etc,,,

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  8. "Même un vieux routier de la question tordue et un adversaire politique comme Apathie"

    Aphatie pas Apathie.
    Vous etes trop gentil avec Jean-Michel Apathique. Je aurais plutot vu dans le role de l'inspecteur Belmont (Guy Marchand) adjoint de Lino Ventura dans "Garde a vue" avec Noiret et Romy Schneider: Un enqueteur frustre, violent et peu intelligent, revant de briller devant son chef, et accumulant anerie sur anerie. Sa devise: "On peut cogner, chef ?"

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  9. Monsieur l’abbé, avec un peu de retard, je voudrais vous répondre au sujet l’esclavage et de la guerre… D’autres méta’s l’ont fait, en particulier Julien qui vous a fait une réponse très pertinente. Je finirai en citant Léon XIII dont la phrase de 1898 est malheureusement encore d’actualité. Mais auparavant, je voudrais revenir sur le pouvoir des banques ainsi que sur le gouvernement mondial qui rendent nos petites réflexions politiques désuètes, anachroniques et surtout, complètement inefficaces :
    Lorsque j’évoquais sur ce blog l’article 104 de Maastricht qui interdit aux états Européens d’emprunter à taux 0 à leur banque centrale les laissant à la merci des banques privées qui les endettent jusqu’à la ruine, j’avais énoncer le fait qu’à la tête de toutes ces malversations se trouvait le réseau franc-maçon. Il s’avère que si cette interprétation est juste, elle est très incomplète. En effet, en découvrant ce qui se passe aux U.S.A, j’ai compris ce qui se trame dans le monde et surtout en Europe : En fait, il a été fait à Maastricht ce qui a été fait en Amérique : La banque fédérale, la FED, n’appartient pas à l’état américain comme on pourrait le croire, mais est aux mains de banques privées qui au bout de la 6ème génération n’ont plus de noms propres mais uniquement des conseils d’administrations ! C’est à ce système que les américains doivent leur surendettement et l’appauvrissement de leur classe moyenne.
    En France, c’est en1973 qu’à été votée la Loi Pompidou/Giscard, appelée « loi Rothschild » qui interdit à l’état français d’emprunter à taux 0. Giscard était un ancien président de cette même banque Rothschild ! No comment …
    Pour étendre leur pouvoir au domaine politique, les banquiers à l’instar de Rockefeller (patron de la Chase Manhattan Bank, la banque de Wall Street) créèrent la fameuse « commission trilatérale » qui a pour but d’avoir ses ramifications dans le monde entier pour mieux le contrôler et pour le diriger. C’est une sorte de grand parti politique mondial. Mieux que des discours voici la citation de Rockefeller lui-même : « Nous sommes à la veille d’une transformation globale. Tout ce dont nous avons besoin, c’est d’une gigantesque crise. Les nations accepteront ensuite le nouvel ordre mondial. » Et son autre fameuse phrase tout aussi cynique : « Quelques-uns croient même que nous (la famille Rockefeller) faisons partie d’une cabale secrète travaillant contre les meilleurs intérêts des É-U, caractérisant ma famille et moi en tant qu’internationalistes et conspirant avec d’autres autour de la Terre pour construire une politique globale plus intégrée ainsi qu’une structure économique – un seul monde si vous voulez. Si cela est l'accusation, je suis coupable et fier de l’être. »
    En temps de crise, il n’y a pas moins de monnaie. Celle-ci ne fait que changer de main et se concentrer. L’étau se resserre autour des états nations que cette commission trilatérale et les banques tentent de faire disparaître. Voilà ce qui est en jeu aujourd’hui chez nous, voilà ce qui nous « tiers-mondise ».
    Vous dites, Monsieur l’abbé qu’il n’y a plus de guerre. Il est vrai que les Européens répugnent à la faire ! Mais à part celle qui se prépare au moyen Orient (et qui bien évidemment a commencé le 11 Septembre) il y a celle, plus silencieuse, souterraine du pouvoir international. Un politicien brésilien dira que la 3ème guerre mondiale a commencé, que ce ne sont pas des soldats qui meurent, mais des enfants. C’est la guerre de la dette plus lente mais plus meurtrière que celle de la bombe atomique. Pour finir , la citation de Lèon XIII : « c’est ainsi qu’un petit nombre d’hommes très riches est capable de maintenir les masses dans la pauvreté, presque mieux que peut le faire l’esclavage. »

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  10. Ayant oublié de signer mon commentaire précédent, j’en profite pour ajouter que Mario Monti fait partie de la commission trilatérale ! Ce qui se passe en Italie actuellement peut nous donner une idée de ce qui nous attend. Les émeutes commencent à envahir les villes et surtout, ce qui est plus grave, renaît de ses cendres, le terrorisme héritier des brigades rouges. De gauche ou de droite, là n’est pas la question. Tant que l’Europe se laissera diriger par les banques, les francs-maçons etc. c’est le même scénario qui nous attend !
    Benoîte

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