Si vous tapez Houellebecq sur Google, vous apprenez immédiatement que son roman La carte et le territoire, en est à son deuxième retirage... Flammarion a fait une bonne affaire !
Mais le lecteur pénètre dans les nuances de son univers, comme jamais peut-être. Moins de sexe, plus d'amour ? C'est presque ça. Je préfèrerai juste le mot tendresse au mot amour : moins prétentieux. Il y a une tendresse de Houellebecq. Elle éclatait à la télévision l'autre lundi, chez Field (allez voir le podcast) sans qu'il fasse rien pour la dire.
Notez juste ce passage sur le Mécénat et le marché de l'art : j'ai griffonné quelques notes que je vous communique, même si ce n'est pas à la virgule près : "C'était déjà comme ça à la Renaissance. Le pape était le meilleur mécène. L'Eglise catholique était un peu hors concours. Ils se plantent jamais. Les princes ? Ils sont pas tellement mieux que les industriels. Je ne suis pas aristocratique de ce côté-là"...
Cette infaillibilité esthétique de l'Eglise (Paul VI et Bernard Buffet exceptés) saluée par Michel Houellebecq, qui s'amuse (ou s'amusait ?) à se déclarer athée...C'est surprenant, non ? Et le ton et le visage de Houellebecq disant cela... A ne pas rater.
Et puis, si vous le pouvez, chers amis Parisiens, n'hésitez pas à venir mardi prochain à 20 H 15 au Centre Saint Paul. Nous discuterons ensemble de Michel Houellebecq et de ce que j'ai appelé son jansénisme paradoxal. "la critique littéraire, j'aime beaucoup, parce que c'est très difficile" a-t-il dit à Field. Je crois surtout (et je tâcherai de le montrer) que le phénomène Houellebecq dépasse la critique littéraire.
Mais le lecteur pénètre dans les nuances de son univers, comme jamais peut-être. Moins de sexe, plus d'amour ? C'est presque ça. Je préfèrerai juste le mot tendresse au mot amour : moins prétentieux. Il y a une tendresse de Houellebecq. Elle éclatait à la télévision l'autre lundi, chez Field (allez voir le podcast) sans qu'il fasse rien pour la dire.
Notez juste ce passage sur le Mécénat et le marché de l'art : j'ai griffonné quelques notes que je vous communique, même si ce n'est pas à la virgule près : "C'était déjà comme ça à la Renaissance. Le pape était le meilleur mécène. L'Eglise catholique était un peu hors concours. Ils se plantent jamais. Les princes ? Ils sont pas tellement mieux que les industriels. Je ne suis pas aristocratique de ce côté-là"...
Cette infaillibilité esthétique de l'Eglise (Paul VI et Bernard Buffet exceptés) saluée par Michel Houellebecq, qui s'amuse (ou s'amusait ?) à se déclarer athée...C'est surprenant, non ? Et le ton et le visage de Houellebecq disant cela... A ne pas rater.
Et puis, si vous le pouvez, chers amis Parisiens, n'hésitez pas à venir mardi prochain à 20 H 15 au Centre Saint Paul. Nous discuterons ensemble de Michel Houellebecq et de ce que j'ai appelé son jansénisme paradoxal. "la critique littéraire, j'aime beaucoup, parce que c'est très difficile" a-t-il dit à Field. Je crois surtout (et je tâcherai de le montrer) que le phénomène Houellebecq dépasse la critique littéraire.
la "tendresse" c'était le maître mot des annonces païennes dans le Libé des années 80...
RépondreSupprimerMais pourquoi pas. quand on préfère , même à propos de sacrements, parler de "couples" que de "familles"....
C'est d 'ailleurs un progrès sur mes années de jeunesse: dans les camps de "formation" (sic) d'action catholique les "salopes"(qui se prétendaient telles, quand elles militaient pour l'avortement, je n'insulte donc personne) avaient bien réussi à faire changer l'intitulé de la journée consacrée à la famille et au mariage par celui de "sexualité"..comme la journée " bien commun" ou "patrie" ou "Etat" s'appelait " politique" ...
Les mots mènent le monde ... AS ahuri sémantique
Vous faites allusion au "manifeste des 343 salopes", cette pétition de 343 femmes déclarant s'être faites avorter. Alors qu'on sait qui elles sont, on ne saura sans doute jamais qui étaient les "343 salauds" non revendiqués qui les avaient engrossées.
RépondreSupprimerPermettez-moi Monsieur l'Abbé de m'étonner que vous fassiez grand cas du médiocre écrivain qu'est Houellebecq. Son jansénisme ? On s'en fiche pas mal : autant parler de l'augustinisme de Barbara Cartland... Que dit "La Carte et le territoire" sur l'Art ? Rien (Il s'est dit des choses autrement plus profondes sur ce sujet dans des quantités d'essais depuis un demi-siècle) Sur la vie, la mort ? On vieillit, on meurt, et ça n'est pas drôle. Les animaux sont plus gentils que les humains (d'où son amour immodéré pour les toutous) Sur la société ? L'individualisme démocratique décadent règne en maitre. Quelle découverte ! C'est vrai qu'avant lui personne n'y avait pensé... Il faut croire qu'il suffit de manier habilement les lieux communs sociologiques, d'un bon plan marketing (avec matraquage publicitaire soviétique) et de quelques faux scandales (les critiques s'extasient devant le courage qu'il y a à briser des interdits pulvérisés depuis des lustres) pour transformer des livres creux en phénomène (de foire)... Cela en dit long sur l'état intellectuel de l'Europe (et, en passant, sur la naiveté congénitale des cathos pour ce qui touche la société contemporaine).
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