lundi 7 mai 2012

Pour en finir avec la politique

Nous avons reçu un message d'Alina Reyes à propos de notre polémique sur le vote. Je vais y répondre parce qu'il va dans le sens de beaucoup d'entre vous. Elle conteste apparemment le fait que j'aie pu qualifier un certain public catho de "stagnant" et de masochiste :
"Parler de masochisme suppose d'avoir lu Masoch. C'est un bon auteur, mais il faut le comprendre. Rien n'est moins masochiste que le fait de ne pas aller voter, si on ne le désire pas. Rien n'est plus sado-masochiste que les relations des Français avec les urnes, avec la République : voyez la Révolution. Sacralisation de la res publica, anathèmes et guillotine. Réclamer des lois éthiques et continuer à vivre dans l'iniquité, l'hypocrisie, la fourberie. Le masochisme, c'est ce goût de demander aux pouvoirs temporels ce qu'on est impuissant à trouver et accueillir en Dieu. Une démangeaison qui n'en finit pas".
J'avoue que je n'ai pas lu La Venus à la fourrure et que je n'éprouve pas d'attrait pour les Domina en tous genres. Je ne connais pas bien la personnalité de Léopold de Sacher Masoch, qui s'est toujours élevé contre le "masochisme" tel qu'il est décrit par les médecins (dont Freud) en disant que cela ne correspondait pas à son idéal de vie. Quant à Alina Reyes, elle a écrit des romans érotiques, puis un livre important sur sainte Bernadette et les apparitions de Lourdes La jeune fille et la Vierge et ensuite plusieurs livres témoignages sur la manière dont elle a découvert la foi. Elle cherche aujourd'hui, autant que je le comprends, à faire partager son expérience spirituelle, ayant discerné dans l'esprit (qui n'est ni le corps ni la psyché) quelque chose comme la vérité de l'existence.

Apparemment nos préoccupations politiques l'ont choqué. Est-ce digne de chrétiens ? Voici ce qu'elle écrivait sur son blog il y a quelques semaines. Je cite ce qui s'apparente à une profession de foi :
"Dans une démocratie, c’est l’Opinion et l’état de fait des mœurs qui dictent leurs lois aux législateurs, pour le meilleur et pour le pire. Des chefs d’État factices comme ceux que nous voyons se succéder n’y peuvent rien. C’est justement pour cela qu’ils sont élus. Le peuple n’est pas plus bête que ses élites. Les uns et les autres forment l’aliment de leurs propres mensonges, esprits cannibales. Mais quelque chose est beaucoup plus puissant que tout ce monde : l’Esprit de vérité qui travaille l’histoire, laissant tomber le pire où il s’entraîne lui-même, ré-agençant les forces dans le monde, sauvant le vivable en l’amenant vers son nouveau visage, sa loi révélée. Vivants, notre vie, nous avons le pouvoir de la donner, et personne ne peut nous la prendre : soyons heureux, nous le sommes".
La perspective d'Alina Reyes, je l'appellerais volontiers augustinienne. Pour elle, il y a la politique ordinaire, qui est un double mensonge (des gouvernés au gouvernant et du gouvernant aux gouvernés). Alina Reyes n'a pas, comme certaine blonde, la tentation de canoniser le peuple (ou de "l'émanciper") avant même de l'avoir entendu. Elle remarque (et cela est typique d'un certain augustinisme... inconscient) que le mensonge du peuple et le mensonge du politique vont à la rencontre l'un de l'autre et se soutiennent, l'un alimentant l'autre.

Par ailleurs, en tant que chrétienne, elle en appelle à "l'esprit de vérité". Oui l'Esprit saint travaille dans l'histoire, il est l'unique facteur - facteur occulte - d'un progrès moral de l'humanité, sans cesse compromis, mais irréversible, qui repose sur la révélation de la personne (ou si vous voulez de la responsabilité du sujet) et sur la révélation de la charité (l'inverse du désir naturel : consommateur ou cannibale).

Ces deux perspectives sur le mensonge universel et sur le progrès inéluctable, l'une "pessimiste" et l'autre "optimistes" se complètent comme les deux vérités contraires souvent invoquées par Pascal. La vie est faite de ces vérités contraires... Comme disait Bossuet dans le même sens : "Il faut tenir les deux bouts de la chaîne" (Je ne résiste pas à dire qu'Eugène Green a magnifiquement filmé cette thèse des deux vérités contraires sans accomplissement dialectique, sans la trop fameuse fumeuse synthèse hégélienne, dans son film Le Pont des arts).

La politique est ainsi la chose la plus importante du monde, celle où se décide le bien commun (quelque chose de supérieur à notre petit bien propre). Les militants politiques sont parfois des saints par l'oubli d'eux-même dont ils font preuve... Mais la politique est en même temps la chose la plus sale et la plus artificielle. N'est-ce pas Machiavel qui disait que l'oeuvre des politiques consiste à faire croire. Il faut donc admettre la politique, mais dans son ordre, admettre l'importance de la politique, mais avec la vérité contraire qui nous permet de maintenir la politique dans son ordre et de ne pas demander aux politiques des choses qu'ils sont incapables de nous donner.

Décidément, il ne faut pas confondre l'Etat et la Providence, ne pas jouer à être le patron d'un Etat providence. Mais cette confusion n'est-elle pas tout un certain socialisme ?

Cette démarche "socialiste" (humaine trop humaine) de providentialisme laïcisé est-elle du masochisme, comme le suggère Alina Reyes ? Elle me semble en tout cas aussi artificielle que les jeux de rôle de ce bon Léopold. Aussi fausse. Rien pour le coeur, rien pour la vie. Il faut en finir avec cette politique là.

22 commentaires:

  1. Merci pour cette réponse ! Il semble que mon dernier commentaire à votre note précédente se soit perdu en route, je vous le redonne donc, bien cordialement :

    Vous voyez, qui souffre aujourd'hui ? Ceux qui ont perdu l'élection. Ceux qui l'ont gagnée aussi, car au fond ils savent qu'en vérité, ils n'ont rien gagné, et que dans cinq ans tout au plus ce sera fini. Restons en Dieu, et oeuvrons heureux, le temps est à nous ! Bon courage, de tout coeur.

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  2. "...comme certaine blonde..." Je vous cîte, cher Monsieur l'abbé.

    Si c'est bien de Madame Marine Le Pen, dont vous parlez, je suis étonné d'un tel mépris, sous votre plume. Que dire d'autre?!...

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  3. Ce mépris a peine voilé pour MLP (qui est en fait l'expression d'un mépris du peuple comme cela apparaitre plus en plus clairement) après votre piteux ralliement à Nicolas Sarkozy, fossoyeur de la France, ami des ultras riches et persécuteurs des classes moyennes et populaires, ne vous ressemble pas. Si ce sont là les fameuses valeurs de cette droite aristocratique et maurassienne dont on nous rebat les oreilles alors il est heureux qu'elles aient été balayées de la face de l'histoire. De toute manière François Hollande maintenant élu, il n'est plus besoin de s'appesantir sur le sujet. D'autant plus que cette victoire aura au moins l'aspect positif de permettre aux réactionnaires de tout poils de nous refaire leur cinéma d'eternels perdants, leur sempiternel baroud d'honneur de pacotille. Ah, si gollnish était passé, nous serion surement à l'Elysée à l'heure qu'il est, n'est-ce-pas? Tant pis pour les grincheux, l'oeil toujours rivé sur le rétroviseur et incapable de saisir les opportunités que leur présente leur époque. A nous de préparer l'avenir en nous offrant une vraie droite aux législatives pour contrer le PS et définitivement mettre hors jeu les Copé, Bertrand, Morano et autres traitres à la nation.

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    1. Monsieur l'abbé tenez bon ! les lepenistes envahisseent votre blog (et assez méchamment je trouve). Merci à Alina Reyes, dont je trouve la réflexion stimulante, vivifiante (non je vous assure je n'ai pas - encore - lu ses romans érotiques), et surtout utile.

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  4. Pas besoin d’avoir lu ni Sade ni Masoch pour savoir ce que veulent dire dans le langage courant sadisme et masochisme, ces termes ont dépassés ceux qui y ont donné leur nom.
    Est sadique celui qui trouve du plaisir à faire souffrir un autre, est masochiste celui qui trouve du plaisir à la souffrance qu’on lui inflige.
    Les abstentionnistes ou blanc-votants sont ils maso ? Oui d’une certaine façon quand ils en viennent à aimer le pire qui les fera souffrir en espérant qu’en sortira le meilleur ; un peu comme la femme qui accouche ou le blessé qui aime la brulure du cautère qui purifie sa plaie. (Sauf qu’en l’occurrence, le pire est loin d’être un cautère mais bien plutôt un bouillon de culture favorisant la gangrène.) De là à dire qu’ils trouvent plaisir à la souffrance pour elle-même…
    Voter n’est pas tuer, certes. Comme conduire n’est pas tuer : on peut conduire un char d’assaut ou une ambulance. On peut aussi décider d’aller à pieds.
    Alina Reyes nous dit : « Dans une démocratie, c’est l’Opinion et l’état de fait des mœurs qui dictent leurs lois aux législateurs, pour le meilleur et pour le pire. Des chefs d’État factices comme ceux que nous voyons se succéder n’y peuvent rien. »
    Je pense au contraire, avec Maurras, que : « L’Oligarchie démocratique, forme une Eglise-Etat. La liberté, la laïcité, et la neutralité sont des contes. Russe ou anglo-saxonne, maçonne ou juive, papiste ou sans Dieu, la Démocratie étatiste « dirige » le bulletin dans les mains de l’électeur : par la pensée qu’elle lui imprime, elle doit choisir son vote pour lui ; un gouvernement d’opinion ne gouvernerait rien s’il ne tenait pas la pensée ; le plus matériel des régimes, le Nombre, se passe moins qu’un autre de cet esprit domestiqué. La démocratie impériale en avouait la nécessité, Napoléon disait au Pape qu’il lui fallait plus que les corps, les âmes. » (In : Pour un jeune Français)
    Je ne crois plus depuis longtemps aux contes. Le système démocratique est un leurre où la voix de celui qui pense que 2 et 2 font 5 pèse autant que celle de celui qui sait que 2 et 2 font 4, où la voix du célibataire libertin et jouisseur pèse autant que celle du père de famille « nombreuse ».
    Marianne V est comme les précédentes une « entité qui gonfle ou dégonfle, abolie ou crée le doute ou la croyance des électeurs et des lecteurs » et le travail pour la convaincre se fait « par des voies un peu lentes, qu’elles aient lieu dans des salles de cours, d’études, des bibliothèques plutôt que dans les salles de scrutins ou de clubs forains, que même elle passe de beaucoup au dessus des masses votantes, c’est possible. »
    Alors faut-il attendre que Marianne se convertisse (par ces voies un peu lentes) pour espérer avoir un « gouvernement » qui s’occupe du bien commun du peuple de France ou plutôt convertir le Prince pour que, cherchant le bien commun, il convertisse le peuple ? Vaste débat comme dirait l’autre !
    Quant au parti National : « Idée assez contradictoire : le « parti » du « tout » ! » disait CM, je pense depuis le début qu’il nuira à nos idées. Le père ou la fille - même si je vote pour eux au premier tour – finiront, et finissent, par se gauchiser (ou se gauchir) pour satisfaire Marianne et accéder au pouvoir… mais quoi (en) faire ?
    J’aime bien quand même la formule d’Alina Reyes : « Réclamer des lois éthiques et continuer à vivre dans l'iniquité, l'hypocrisie, la fourberie. Le masochisme, c'est ce goût de demander aux pouvoirs temporels ce qu'on est impuissant à trouver et accueillir en Dieu. »
    Oui, la conversion personnelle, d’abord, est la seule crédible !
    PS : J’ai voté au 2ème tour pour la 1ère fois et pas pour un fromage… je n’en suis pas plus fière !

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  5. erratum : "mais quoi (en) faire ?" lire "mais pour quoi (en) faire ?"

    Merci Monsieur l'abbé d'ouvrir ces débats, même si vous y mettez, parfois, un peu trop de passion mais ce n'est pas moi qui vous en blâmerai!

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  6. @ Si c'est à moi que Viny reproche d'être "méchant", avec Monsieur l'abbé G2T, je souhaîte lui répondre qu'il se trompe, et que je trouve sa remarque fort désobligeante. Quant à moi, je n'ai strictement jamais eu la moîndre idée, de faire de "l'entrisme" (lepéniste, si j'ai bien compris) sur le Métablog, où j'ai toujours eu le grand plaisir de poster, avec allégresse, tant y règnent liberté, bonne humeur, et haute culture. Cela n'empêche nullement de s'expliquer parfois, entre quat'yeux, comme on dit! et en oûtre, entre hommes. Donc, on ne fait pas dans la mièvrerie, c'est pas le genre de la maison, et c'est très bien comme ça!

    Je crois que ni Monsieur l'abbé, ni le Webmestre, qui nous fournissent ici gratuitement, un merveilleux terrain d'expression, n'attendent de leurs lecteurs, au demeurant fort bien intentionnés, d'être des moutons bêlants....

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    1. D'accord pour l'explication virile (et pas maso) - en fait mon message était plutôt fait pour détendre l'atmosphère. Mais c'est vrai qu'un peu de méchanceté est plus charitable que la mièvrerie bien pensante.
      Amicalement

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    2. @ Merci Viny, de cette précision...et bonne lecture, vous avez maintenant quelques lîvres de plus au programme, avec Madame Alina Reyes, dont les interventions ici sont tout à fait vivifiantes, fort sympathiques, et donnent vraiment envie de la lîre.

      Commencez par ses lîvres pieux, hein! Je compte sur vous...lol Après, vous pourrez attaquer le reste....Tiens! Je vais regarder moi aussi...

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  7. Comme le disait le grand Will "Much ado about nothing".

    Ras le bol de la politique. HOLLANDE a été choisi par la majorité du peuple francais, a tort ou a raison, mais c'est lui qui représente la France et nous lui devons le respect et prier pour lui car la tâche qui l'attend est bien lourde à porter.

    Moi, je ne me crois pas supérieur aux autres et je pense que ma voix compte autant que celle de mes compatriotes mais pas plus ni pas moins.

    J'ai voté Hollande car je pense que c'était le plus digne d'occuper cette haute fonction, peu importe qu'il soit social-démocrate (au demeurant fort modéré).

    Si vous êtes chrétien rappelez vous cette phrase du Magnificat "il comble de biens les affamés* et renvoie les riches** les mains vides".

    * de nos jours on dirait les SDF ou les sans-papiers.

    ** maintenant on dirait les Bling-Bling.

    Qaund je pense que la dame blonde voulait supprimer la gratuité des soins aux éTrangers malades. Et ça se dit défenseuse de la civilisation chrétienne...

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  8. @ "Qaund je pense que la dame blonde voulait supprimer la gratuité des soins aux éTrangers malades. Et ça se dit défenseuse de la civilisation chrétienne..."

    Si notre Webmestre m'autorise à répondre - avec modération - à cette remarque, pleine de fiel, de notre Anonyme de 04h02, je lui dirais qu'il n'a jamais du entendre parler des inommables trafics de faux papiers et par des gens, y compris fortunés, qui viennent en France par avions entiers, se faire soîgner, en toute illégalité, aux frais des Français, au pur et simple détrîment de ces derniers en fait, alors qu'ils auraient même les moyens d'obtenir des soins, dans leur pays d'origine.

    C'est pas le tout de se draper dans la Civilisation Chrétienne, ce qui n'engage à rien, cher Anonyme. Nulle part, je n'ai lu dans l'Évangile, que je connais certes, moins bien que vous sans doute, que la naïveté doive confiner à la bêtise.

    Quant à écornifler au passage, Madame Marine Le Pen, en lui distribuant votre leçon de moralisation, cela en dit long sur vos réelles motivations de grandeur d'âme, qui n'ont pas l'air d'être bien charîtables!

    Je vous souhaîte une excellente journée, Monsieur!

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    1. Bien sûr Thierry que vous pouvez répondre à l'anonyme du 04H02! Il dit que Marine Le Pen veut supprimer la gratuité des soins aux étrangers malades. -- Vous lui répondez qu'il y a des trafics et des abus. Certes. Il n'en reste pas moins que Marine Le Pen propose de supprimer l'A.M.E.: les étrangers illégaux ne seraient plus soignés, point barre. Elle propose aussi de supprimer la C.M.U. pour les immigrés légaux qui en bénéficient. Typiquement, un étranger légal perdant son emploi ne serait plus soigné non plus. -- Notez cher Thierry qu'ici je ne me prononce pas. Je crois simplement qu'il faut prendre les candidats au sérieux, et recevoir comme tel leur programme. Dans le cas présent: ne pas affadir le projet de Le Pen en pensant que ne sont visés que les abus.

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    2. Je m'interdis de polémiquer avec des personnes manquant de la plus élémentaire courtoisie, tout cela parce que j'aurais "écorniflé" sa blonde idole (dont la vie privée ne me semble pas un modèle de foi catholique).

      Mais, j'en ai plus qu'assez de ces propos aussi simplistes que nauséabonds sur les étrangers, qui me rapellent les propos tenus sur les Juifs à une certaine époque ici même en France, pourtant Terre des droits de l'homme. En plus vous les savez bien tout cela est faux.

      En ce qui concerne la charité je vous renverrai à la parabole du Bon Samaritain et je vous signale que "nous avons été étrangers au pays d'Egypte" et que si nous étions contraints par le malheur de nous exiler dans un autre pays, nous souhaiterions être bien traités.

      En ce qui concerne les avions c'est effectivement le gouvernement français qui renvoie les étrangers par charters entiers.

      Enfin vous avez une conception de la modération qui me laisse perplexe. Je me demande ce que vous faites dans un blog a priori chrétien. Je vous engage quand même à méditer le Cantique de Marie (Lc, 1, 46-55). Contrairement à ce que vous pouvez penser le Seigneur nous demande en effet d'être naîfs jusqu'à la bétise s'il le faut, par exemple en pardonnant jusq'à septante fois sept fois (c'est à dire à l'infini).

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    3. @ Cher Webmestre, vous m'honorez, en ayant relevé ma question, tout en ayant pointé les lacunes de ma première réponse, avec un sens remarquable de l'analyse, que nous vous connaissons bien d'ailleurs. J'y étais allé, au fleuret moucheté, et la véhémence de la réponse que j'ai reçue, pour le peu que j'ai exprîmé, montre bien combien nous touchons à des points névralgiques, où se mêlent nos affects les plus profonds, spirituels, identîtaires, y compris matériels.

      Comme je l'ai écrit un peu plus haut, je crois, je ne suis pas membre du Front National, et n'ai ni l'envie ni le goût de faire de l'entrisme pour lui, ici. Le Métablog est un espace de réflexion partagée, qui englobe celui de la politique, pour nous offrir des vues encore plus ambitieuses. Voilà pourquoi, cher Webmestre, je me suis effectivement cantonné à suggérer à notre ami, qu'il devait peut-être réfléchir à un autre angle de vue. Le sujet est si vaste...pour un malheureux échange de quelques lignes...

      Vous avez entièrement raison. Les abus sont la partie émergée de l'iceberg...



      @ Anonyme de 04h56

      Êtes-vous vraiment obligé de me traîter de nazi, parce que je souhaîte rester français, et que mon pays continue à exister en tant que tel, et selon sa millénaire tradition ethnique, spirituelle, philosophique, religieuse, ainsi que l'a qualifiée le Général de Gaulle..."de race blanche, de civilisation gréco-romaine, et de religion judéo-chrétienne"? La seule vraie question, elle est là, en fait.

      Quant à la hargne que vous mettez à déformer mes propos (vous ai-je "manqué de la plus élémentaire courtoisie" parce que je ne suis tout simplement pas d'accord avec vous?), elle illustre parfaîtement la modeste hauteur - en ce qui vous concerne - de toutes ces vertus chrétiennes, dont vous avez plein la bouche, jusqu'à m'exclure virtuellement du Métablog.

      Je ne vous accorderai pas ce misérable plaisir, de ne pas y donner mon avis, dussiez-vous, mon cher ami, vous en étouffer de rage. Moi-même, je suis bien obligé de consommer vos sirupeux propos, qui ont l'inconvénient de me donner parfois des hauts-le-coeur, lorsque je songe par exemple, à la dernière visite que je fis à la cathédrale de Chartres, littéralement subjugué, assommé par la grandeur spirituelle qui s'incarne dans cet édîfice. Votre morale de petit-bourgeois bien propre sur lui (et avec l'argent des autres), ne me semble pas relever du même dessein, et pour tout dire...m'indiffère.

      P.S. N'y manquent même pas le rappel "aux heures les plus sombres de notre Histoire" et le mépris pour "la blonde idole" (sans doute nazie, elle aussi, la brave et bonne bretonne Marine...)

      Bon vent, cher Monsieur!

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    4. Bigre, que de haine et de fiel rancis. Je vous plains bien sincèrement. Vous devez être très malheureux dans la vie. Le ton de vos propos rappelle irrésistiblement celui d'une certaine presse des années noires. Mais après tout qui se ressemble s'assemble. Les communistes n'avaient peut-être pas tort de parler de "vipères lubriques" ou d'hitléro trotskystes. Avouez qu'à l'époque vous et les vôtres n'en meniez pas large. Alors n'appelez pas le Général à la rescousse.

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    5. "Nazi...vipères lubriques...hitléro-trotskystes...maréchalistes-nous-voilà...très malheureux..." Il ne manque plus que "malade mental" et je ne doute pas que vous n'hésiteriez pas un instant à m'envoyer en hôpital psychiatrique, du fait que vos petites imprécations sournoises et larmoyantes, en guîse du peu de que vous avez retiré de notre civilisation, me semblent d'un ridicule achevé.

      Quant à moi, je ne vous plains guère, chacun a le destin qu'il mérîte mais vous pouvez avoir l'assurance de toute ma compassion chrétienne.

      Je ne voudrais vous retarder, j'entends votre petit canîche qui aboie, le moment d'aller lui faire faire sa petite promenade, jusqu'au coin de la rue, où il pourra se soulager, en levant sa pa-patte....

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  9. Et moi j'ai voté Melenchon! les deux fois. Non, je n'aimerais pas qu'il dirige le pays. Mais à un moment où le fric règne en maitre et devient la mesure de tout, à un moment où les puissants s'empiffrent, à un moment où la société se boboise dans la représentation qu'elle se fait d'elle-même... NON! il n'est pas mauvais qu'on entende un peu des prolos, si imparfait que soit leur héraut.

    Il y avait Le Pen, tout à fait envisageable, mais chez elle le discours 'marxiste' est un peu récent, et brouillé par la xénophobie. Défendre le prolo en expliquant ses misères par plus prolo que lui, c'est possible. Mais ce n'est pas le message que je voulais envoyer.

    Et puis entre nous, hein? retirer les droits aux étrangers (légaux à 95%), c'est créer un sous-prolétariat, qui viendra tirer par le bas le prolétariat déjà existant. Sa fibre 'sociale' se limite aux intérêts des Français de souche et assimilés.

    La-dessus, je sais qu'un certain nombre de liseurs se boucheront le nez: j'ai dit 'prolétariat'? c'est d'un ringard! c'est... inconvenant. Ben oui, mais je ne vis pas dans cette clique qui se pense "le pays réel". Je vis dans "le monde réel".

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  10. Il y a vraiment des gens nauséabonds sur ce blog. Mr Webmaster, svp virez le dénommé thierry qui fait beaucoup de mal à votre blog et dont les propos sont à la limite de la légalité, qui, je vous le rappelle très amicalement, condamne tout propos raciste, antisémite, homophobe ou faisant l'apologie du nazisme ou du fascisme. Je ne vous mets pas en cause mais il vous faut faire très attention aux provocateurs. Ne publiez aucun message qui pourrait contrevenir à la loi. Prenez cet avertissement au sérieux car vous n'êtes pas à la merci d'un lecteur mécontent qui pourrait faire un signalement à l'autorité civile et/ou ecclésiastique compétente. Il y a des propos qui sont vraiment inadmissibles surtout dans un blog se disant chrétien et catholique.

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    1. "Mr Webmaster, svp virez le dénommé thierry..."

      --> Certes non.

      "...dont les propos sont à la limite de la légalité..."

      --> les seuls propos que l'on pourrait qualifier de xénophobes (avec un peu de mauvaise volonté) sont ceux sur la France qui serait un pays de race blanche? Thierry ne fait que citer De Gaulle Pour le reste, Thierry ne tient aucun propos "douteux" - ni de près ni de loin.

      "...je vous le rappelle très amicalement..."

      --> merci bien

      "il vous faut faire très attention aux provocateurs"

      --> de fait: je vous tiens à l'oeil.

      "Prenez cet avertissement au sérieux..."

      --> Oui, oui, on a compris. Sachez que si ce blog ne publie pas de propos "raciste, antisémite, homophobe" ce n'est pas pour éviter les rigueurs de la loi, encore moi parce qu'on craindrait vos avis bien intentionnés. C'est simplement parce que tel n'est pas notre état d'esprit - telle n'est pas notre ligne, telle n'est pas non plus celle des quelques personnes qui nous font l'amitié de nous suivre.

      --> Sachez aussi que c'est justement parce que ce blog n'est pas "raciste, antisémite, homophobe" que je mets en garde les provocateurs dans votre genre qui ne sont pas loin de la provocation calomnieuse. C'est à peu près aussi 'fin', votre affaire, que si je vous accusais (notez que je ne le fais pas) de pédophilie. Attention, hein? je ne le fais pas - mais je pourrais vous rappeler que ces choses sont punies par la loi. Et puis je vous demanderais de prendre cet avertissement 'amical' très au sérieux.

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    2. Cher Webmestre, je vous remercie de tout coeur, et je suis tellement touché par la fermeté de votre réponse à cette personne anonyme, qui vous a demandé ma tête,
      pour délît d'opinion.

      En découvrant avec stupéfaction son réquisitoire, avant que je ne vous lusse, puisque je regardais s'il y avait un peu de nouveau, depuis le mini-écran de mon iphone, ma première préoccupation fut de réfléchir où avais-je bien pu porter tort, à mon grand dam rétrospectif, au Métablog. Quel soulagement de constater combien vous avez pris ma défense, ce qui ne pouvait que rendre impossible toute inconvenance antérieure et qui eût été fort involontaire de ma part, connaissant la rigueur si amicale au demeurant, avec laquelle vous exercez les prérogatives du Maître de céans.

      Vous êtes notre bouclier, notre ami, notre garant et cela fait chaud au coeur de retrouver ici-même, avec la plupart des métablogueurs, ce climat de réflexion, d'humour et d'accueil, qui n'exclut en rien les avis différents, et parfois même la vive controverse...

      A mon tour à présent de répondre à Anonyme, bien que vous le fîtes si bien en mon nom et honneur, qu'il ne me reste plus grand'chose à lui dire, sinon mon peu d'estîme mais je dois à la moîndre des politesses, de relever le gant, fût-il tombé de si bas, que de mon ardent destrîer, je ne distingue poînt la bouche du mulet qui le porte et doit le trouver bien pesant et bien lourd, de tant de mensonges, et de haîne en un mot comme en cent, et de propos bien injustes à mon endroît, tant et si bien que je ne m'y reconnais aucunement, et dans mes bottes me tient bien droit, pour lui rétorquer tranquillement:

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    3. @ Monsieur Anonyme de 04h48, comme vous y allez? "...propos raciste, antisémite, homophobe" et encore "...apologie du fascisme ou du nazisme"...

      Est-ce de moi dont vous parlez ainsi? Donnez-en les preuves, je vous prie.
      Il n'y en a pas l'ombre d'une seule, pour la bonne et simple raison que notre Webmestre - en trois mots - vous a si bien dîte: "car tel n'est pas notre état d'esprît". Si j'ai bien reconnu votre style sec, d'anciennes passes d'armes, que nous eûmes vous et moi, il y a bien des mois, bien accordé avec votre peu de coeur, il ne s'agit pas de la première provocation du genre, qui me laisse néanmoins froid et sans peur, vu l'oûtrance d'un trîste provocateur, où vous n'êtes -entre nous - guère meilleur.

      "...de gens nauséabonds" (je vous cîte à nouveau), il n'y a ma foi!, je le crains, n'émanant de vous, qu'une forte odeur de "corbeau", qui éloîgne à cent pas toute âme bien née, éprîse d'honnêteté et de vérité mais dont l'ultime fin ne s'écarte d'un pouce de ce qui se nomme Liberté, et que vous ne semblez point goûter pour vous même - à la bonne heure! - consommer de fins mets et délicates nourritures, donne un plaîsir plus subtil encore, entre convîves joyeux de se donner félicité, de simples nourritures terrestres mais en avant-goût du reste, du Royaume qui n'est pas de ce monde mais dont les voies mystérieuses s'ouvriront peut-être un jour pour vous, ce que je vous souhaîte, malgré grande mesquinerie et intelligence étroîte, me fîtes un instant sûbir, il vous faudra avec grand effort les marches du Palais gravir, ne désespérez poînt toutefois, lorsqu'il vous faudra périr, tant à chaque instant dans nos brèves existences, les miracles peuvent survenir.

      En vous souhaîtant fort éloignée cette échéance fatale, je voudrais néanmoins vous mettre en garde, Monsieur, et adoucir cette annonce brutale. Vous menacez de procès en sorcellerie, prenez bien soin que mes hommes de Loi je ne chargeasse, de vous poursuivre pour ces mots inconsidérés peut-être, à présent déclarés sans avoir rien gagné en justesse, afin qu'ils fussent considérés comme dénonciation calomnieuse, ce qui rendrait - à n'en poînt douter - votre mîne fort pîteuse.

      Adieu Monsieur, et Bon Vent!

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  11. Incroyable , même ici on entend la pseudo-morale lacrymogène d'un christianisme réduit à l'état laic en socialisme .

    L'anonyme qui veut nous transformer la parabole du bon samaritain en programme politique , c'est extraordinaire .
    Les partisans de Mélenchon , parait-il franc-maçon et surement très très laic , qui nous expliquent les Evangiles c'est....surprenant ! Mais ce monsieur Mélenchon , toujours l'insulte à la bouche , n'a peur de rien .

    Quant aux mesures de M.Lepen évoquées ici , elles visent à faire rentrer chez eux les immigrants qui n'auraient pas de travail . Cela me semble clair , net et limpide et pas du tout contraire à la charité chrétienne qui est toujours personnelle comme la foi puisque c'est un acte libre.

    Le socialisme a toujours voulu singer le christianisme

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