mercredi 2 mai 2012

Si je votais pour un discours (deuxième tour)

Grand rassemblement populaire:
l'Esplanade du Trocadéro était remplie.
En ce premier Mai, j'ai fait l'effort d'écouter Nicolas Sarkozy jusqu'au bout (son talent m'a rendu la chose aisée). J'ai essayé de faire la même chose pour Marine Le Pen, je vous avoue que je ne suis pas parvenu à la fin de son propos. Je n'ai pas pu... Dans les deux cas, je ne parlerais ici que du discours, je ne discuterais que des textes entendus, ainsi qu'on m'a appris à le faire pour les grands auteurs. Je sais bien : la différence entre un auteur et un politique, c'est que l'auteur est tout entier dans son texte, le politique non. Aussi bien, je ne fais pas de politique, je ne chercherais pas ici à sonder les intentions, à spéculer sur les applications futures, à prendre la main dans le sac ces prestidigitateurs du verbe que sont les politiques en démocratie. Ce n'est pas mon problème, ce n'est pas mon métier. Mais je vais essayer de dire ce qui m'a frappé dans ces deux discours bleu blanc rouge.

Le premier, celui de Marine Le Pen était, autant que je l'ai entendu, un discours de gauche, avec référence dès les premières minutes à Jean-Jacques Rousseau. Citation : "Jamais on ne corrompt le peuple, mais souvent on le trompe". Le "peuple trompé", c'est un vieux classique de la Parole droitière : "Ah bas les voleurs !" criait-on en février 34. Mais le peuple qui n'est pas corrompu, le peuple incorruptible, c'est nouveau, ça vient de sortir, je veux dire : ça vient de sortir à droite.

Est-ce Marine Le Pen qui évoque le peuple en le qualifiant d'incorruptible, ou bien est-ce moi qui tire cette expression du mot de Jean-Jacques qu'elle ne fait, elle, que citer ? Certes, elle ne parle pas en propres termes du peuple "incorruptible", mais elle emploie une autre expression, qui y fait fâcheusement penser. A deux reprises, à deux moments différents de son discours (deux moments au moins), elle a évoqué "la grande mission d'émancipation du peuple" que remplirait son Parti. Le peuple trompé par l'UMPS, mais non corrompu, n'attend que Marine (elle n'emploie pas l'expression "Front national") pour s'émanciper et régner de nouveau.

Le populisme de Marine Le Pen, comme l'expliquait Frédéric Rouvillois dans Causeur, est ici un démocratisme de gauche. Quand elle tonne contre les communautarismes (islamiques en particulier), elle a raison. Mais c'est pour y substituer quoi ? Un communautarisme national, un populisme de contrat social. Il ne s'agit pas seulement, dans la vague Marine, de permettre aux institutions juridiques de recevoir et d'exprimer la protestation et la colère du peuple, comme on l'a toujours imaginé à droite. Non ! Il s'agit de constituer le peuple, de lui rappeler son incorruptibilité native, de "l'émanciper" et de lui rendre le pouvoir.

Nous fêtons le troisième centenaire de la naissance de Rousseau (1712), mais ce n'est pas une raison pour le réhabiliter dans un populisme mythologique, qui, mis en pratique, ferait courir à la France des risques insensés. J'ai écouté volontiers le discours de Marine Le Pen à Ajaccio, j'ai écouté volontiers sa prestation au Forum Elle de Sciences Po, et je me disais : quel talent ! (avec quelques bémols sur le fond quand elle parlait de l'avortement mais aussi un coup de chapeau pour avoir obligé tous les candidats à revenir sur "les avortements de confort"). Mais là je me dis que les hommes (et les femmes) les mieux intentionnées peuvent devenir des victimes de l'idéologie qu'ils développent. Marine Le Pen veut le pouvoir, elle le dit et le redit. Mais quel prix est-elle prête à payer pour cela ?

Quel contraste avec le discours républicain de Nicolas Sarkozy. Je sais, c'est un discours, et un discours de campagne, qui plus est. Mais ce qui est dit est dit : aux cathos d'en faire leur miel, pour peu qu'ils commencent à se bouger.

Le président candidat avait déjà parlé des racines chrétiennes de la France. C'était dans les murs de Saint Jean de Latran, à Rome, lors d'une cérémonie honorifique au cours de laquelle il recevait son titre de "chanoine du Latran" (titre attaché traditionnellement à la fonction royale, puis à la fonction présidentielle). Cette fois, les mêmes paroles ont retenti en plein vent devant des dizaines de milliers de personnes, qui ont applaudi à tout rompre. Les voici, en français dans le texte : "Nous avons reçu de nos parents comme un trésor des territoires où se dressent partout des cathédrales et des églises. Personne ne nous interdira de revendiquer nos racines chrétiennes".

Je n'en cite pas davantage, voulant m'en tenir à ce qui me concerne directement. Les chrétiens se laisseront-ils impressionner plus longtemps par le black out révisionniste sur l'histoire chrétienne de la France ? Un (petit) exemple récent : le sixième centenaire de la naissance de Jeanne d'Arc a été retiré de la liste des commémorations nationales, au motif que le sujet était... confessionnel. Il a fallu (déjà) la visite d'un certain Nicolas Sarkozy à Domrémy pour sortir Jeanne de son placard de sacristie.

Entre le boniment dont certains accents sont contre-révolutionnaires et l'imposture d'un populisme révolutionnaire... mon choix d'électeur est fait pour dimanche. Le vôtre ? Pour vous laïcs, un espace est à prendre.

Si j'avais, dans 20 ans, à faire entendre à des jeunes un discours authentiquement français, je crois que le discours de Nicolas Sarkozy conserverait des valeurs pédagogiques indéniables sur cette France qui nous unit, que nous avons tous en commun. Le discours de Marine le Pen apparaîtra toujours plus comme marqué au fer rouge de l'idéologie, son populisme étant une des formes de la révolution rousseauiste, de l'insurrection rousseauiste contre le réel. Encore une fois, je ne parle pas ici des personnes, mais des discours, dans leur objectivité dérangeante.

38 commentaires:

  1. Eh bien, quel courage ! comme vous avez RAISON.
    Merci car quel terrible risque nous courons !
    Merci infiniment pour la france.

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    1. Sarko a raison! il faut renvoyer la moitié des flics, des profs et des infirmières. Et mettre l'autre moitié au travail.

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    2. Tout le monde au chômage zou!!! mais y a pas intérêt que je fasse partie des chômeurs hein sinon .... Le pays est au bout du rouleau ma parole

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  2. Cher Monsieur l'abbé,

    Ma première impression à la lecture de votre article est que vous ne semblez pas vous rappeler qu'il faut voter "au civil". Certes, les candidats ne nous y aident pas, ramenant le débat sur le terrain de la "laïcité" (version 1905, c'est-à-dire version guerres de religions) et concurrence communautaire. Le même Nicolas sarkozy qui, soi-disant, refuse le communautarisme, caresse les catholiques dans le sens de leur atachement à leurs belles bâtisses sacrées, tout comme il s'est fendu d'une lettre aux citoyens franco-israéliens pour leur expliquer pourquoi ils devaient le soutenir. Nicolas et Sarkozy ne sont donc anticommunautaristes que contre une seule communauté, or le simple poids démographique de cette communauté, ajouté au passif colonial, devrait interdire qu'on continue de la maltraiter en faisant cela par-dessus la jambe, comme si on pouvait taper sur le musulman sans danger, à part un petit attentat de temps en temps, qui entretient l'islamophobie.

    Attraper l'électeur avec de la grosse ficelle confessionaliste n'est pas d'un bon pêcheur à la ligne (au fait, qu'est-ce que vous avez contre la pêche à la ligne? Les apôtres n'étaient-ils pas tous des pêcheurs)? que je sache, vous n'aimez pas le confessionalisme. Le ramasse-voix dans l'épuisette du candidat en flattant les attachements les plus affectifs de l'électorat, c'est un vieux truc de campagne pour "animal politique" qui sait faire, même si la recette est usée jusqu'à la corde.

    Ce dont je m'étonne davantage dans votre analyse du discours mariniste, c'est que vous avez l'air de découvrir le populisme de droite. Donc, selon vous, on aurait le droit de pousser le peuple en colère à crier: "à bas les voleurs", mais il ne serait pas moral de lui donner une conscience et de l'appeler à la souveraineté. Il ne serait pas moral de lui apprendre à avoir envers lui-même les mêmes exigences qu'il a vis-à-vis des hommes politiques: "je vais devenir incorruptible pour que vous ne me voliez plus. Je vais, moi, le peuple, prêcher d'exemple. Je vais arrêter de faire les petits arrangements que vous faites en grand." Marine le Pen n'est certainement pas aussi explicite dans son discours antidémagogique, mais vous et moi la tirons d'un côté où penchent ses paroles : déclarer "le peuple incorruptible" selon vous, qui avouez qu'elle ne va pas jusque là; et selon moi, amener le peuple à reprendre sa souveraineté moyennant un "culte de la personnalité" en effet très gênant, mais la claque des militants de l'UMP n'a rienà envier à ce culte...), le peuple, pour redevenir souverain, devant au préalable devenir "incorruptible", ce qui est un appel à la responsabilité. Sauf si, comme vous le redoutez, le populisme supposait que le peuple serait incorruptible par nature. Mais en ce cas, vous découvrez l'eau chaude : c'est un ressort archaïque du populisme que de flatter le peuple justement indigné comme si lui-même n'avait pas de péché et n'avait pas, jusqu'à un certain point, les politiques qu'il mérite.

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  3. Vous êtes incorrigible ! Et excellent ! Le black-out sur ce rassemblement du Trocadéro est d'ailleurs révélateur... J'espère qu'un jour vous mettrez en perspective cette attitude des réactionnaires (ce n'est pas un terme péjoratif, même s'il y a des cons partout...) depuis la Révolution, en passant par les Barruel, de Maistre, Maurras et autres Pétain jusqu'au FN et à la FSSPX !...

    Mais ce qui est sûrement le plus important, c'est de prier : pour l'avenir de notre pays, avant tout, qu'il reste un pays où il soit encore possible d'élever ses enfants catholiquement et de pratiquer sa foi librement... Et prier le St Esprit pour qu'il éclaire notre choix dans l'isoloir !

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  4. Jeanne d'Arc figure bien actuellement dans la liste des célébrations nationales
    http://www.archivesdefrance.culture.gouv.fr/action-culturelle/celebrations-nationales/recueil-2012/institutions-et-vie-politique/jeanne-d-arc/

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  5. Excellente analyse, Monsieur l'abbé. Mais,une chose après l'autre : l'élection du Président de la France arrive en premier.Si Hollande passe, c'est le crépuscule d'un pays, le mien, en attendant la nuit noire.Que faire? (dixit Lénine). Eh bien, on le sait.
    En deuxième, les élections législatives. On verra après le 6 Mai si Marine Le Pen, "...c'est la faute à Rousseau.Je vous rassure : dans ce qui fut la "doulce France",on entendra toujours ricaner Monsieur de Voltaire.
    Willy

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  6. Il ne faudrait quand même pas oublier que le discours de marine a été précédé d'un autre (de quasiment une heure) consacré précisément à jeanne d'arc! Tradition qui dure depuis des années, portée seul contre tous jusqu'à aujourd'hui par le FN! C'est tout de même autre chose que les deux-trois mentions du bout des lèvres d'un président-candidat en déroute cherchant désespérément à racoler quelques électeurs! laissez moi vous dire que jeanne d'arc, Nicolas Sarkozy s'en contrefout, heureusement que Guaino est là pour écrire les discours!
    d'autre part, s'il y a bien un parti politique à avoir revendiqué les racines chrétiennes de la France depuis 30 ans, y compris durant la dernière campagne, ce n'est certainement pas l'UMP!
    Enfin, quoi qu'il en soit, la lecture de ce texte m'aura au moins éclairé sur un point : ma détestation quasi-épidermique de Nicolas Sarkozy n'est pas la simple conséquence de ses multiples mensonges, de sa politique anti-nationale, de sa soumission systématique à des intérêts étrangers (qu'ils soient américains ou qataris) voire de son insupportable attitude de nouveau riche au bling-bling ostentatoire. Non, cette phobie anti-sarkozy vient en réalité du fait que je suis de GAUCHE! J'hésitais à aller glisser un bulletin François Hollande dimanche dans l'urne, pensant trouver là une juste sanction contre le président le plus exécrable de la 5ieme république mais je découvre avec stupeur que ce geste iconoclaste pourrait en définitive être le signe d'une adhésion à l'"idéologie" socialiste!
    C'est vrai qu'après mure réflexion, j'ai envie de dire : Oui, le contrat social a du bon face à l'anthropologie hobbesienne de Sarkozy, celle de l'homme prédateur pour son frère, du "pousse toi de là que je m'y mette", du darwinisme social érigé en hygiène de vie. Oui, la souveraineté populaire d'une nation égalitaire a du bon face à la confiscation du pouvoir par une oligarchie financière, le règne des experts et des techniciens qui ne dissimule même plus leur profond mépris de "la masse".
    Comment pouvez-vous encore croire aux "boniments" de cette élite autoproclamée qui a mille fois fait la démonstration de sa haine de tout ce qui s'approche de près ou de loin de la catholicité et de ses valeurs de partage, de pardon et de fraternité?
    Vous le Hérault du "nationalisme chrétien" comment pouvez vous accorder le moindre crédit à celui qui a tout simplement aboli la souveraineté de la nation française en faisant ratifier de force le traité de Lisbonne par le parlement contre la volonté du peuple s'étant exprimé par referendum (mais peut-être le système référendaire fleure-t-il trop le "rousseauisme" pour trouver grâce à vos yeux...)
    J'ai peur que la fréquentation assidue des groupuscules les plus néo-conservateurs et anti-patriotes au centre St-Paul, tels que les Riposte Laïque (un comble dans un centre catholique!), Jean Robin et autres tapins du sarkozysme, rabatteurs officiels des brebis égarées hors du cénacle de la vénérable UMP, n'aura pas eu que des effets positifs comme cela était d'ailleurs prévisible. Moi qui pensais naïvement que la stratégie de racolage aussi grossière qu'indécente de l'UMP ne pouvait pas porter ses fruits tant la ficelle était grosse et leur bilan désastreux, il faut croire que je sous-estimais l'amnésie de mes coreligionnaires... Que croyez-vous donc? Que Sarkozy, après dix longues années au pouvoir aurait soudainement changé, touché par la grâce? L'ump, une fois que vous aurez saisi la main "amicalement tendue" se ferra un plaisir de vous la renvoyer en pleine figure une fois reconduite dans ses fonction, comme elle l'a toujours fait! Le spectacle offert par le bal des catholiques mille fois bernés et heureux de remettre le couvert pour un "second tour" a vraiment de quoi laissé songeur (et inquiet pour notre avenir accessoirement).

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    1. Sarkozy a toujours été à droite, comme le résidu du centre (ex UDF) et comme le FN.
      La gauche n'a rien à faire dans cette famille politique, ni dans le christianisme d'ailleurs cf points non négociables et leur place dans le programme du PS ! Sarko n'est pas idéal et n'incarne pas toutes nos valeurs, mais s'en approche au moins. Avec le PS le FN n'a rien à gagner, lire l'article du Salon beige de ce jour où tous les arguments

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    2. La dérive ecclésiale d'un prêtre s'accompagne forcément d'une dérive , que dis-je, d'une déroute complète de la pensée...De Tanouarn appelle à voter Sarkosy? Les légions du Prince de ce monde se réjouissent comme elles se félicitent du ralliement d'une FSSPX surnaturellement exsangue.....Nous approchons de la fin!

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  7. Remarque #1

    Djamel Debouzze, Nicolas Sarkozy et Bernard Henri-Lévy ont ceci en commun d'être des acteurs de la société spectaculaire.

    Or voici que l'on a confié à Nicolas un script bien écrit. Plus qu'un papier: un rôle entier. Aussi bien, il pouvait jouer quelque chose de plus 'open', il avait posé des jalons dans ce sens dans la pré-campagne.

    Et le voila disant un beau discours - il aurait pu en dire un autre, et un autre aurait pu le dire à sa place: Djamel Debouzze, Alain Juppé, ou Bernard Henri-Lévy. Ou par Marine Le Pen, actrice au même titre que les autres.

    Reste qu'il faut dimanche choisir de voter pour Sarkozy, ou contre, ou choisir de ne pas choisir. Dix ans de bilan pèsent dans mon choix plus que 10 jours de campagne.

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  8. Paroles sublimes de notre chanoine honoraire de Latran, en effet. Le seul problème : cela ne l'engage strictement à rien. Il l'a déjà démontré. Son truc à lui : séduire à droite et gouverner à gauche. Mais on peut toujours se laisser bercer par les mots. C'est tellement agréable, et puis ça permet de rêver, au moins quelques jours ...

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  9. Cher Guillaume,

    N’ayant pas beaucoup de temps à disposition, je voudrais d’abord vous remercier des messages que vous avez récemment publiés sur la res publica, la chose publique. Vendredi dernier, j’ai célébré une messe pour la France, dans un esprit proche de votre communiqué du 24 avril.
    Il me semble ensuite que la gravité du moment appellera, dans les mois et les années à venir, une réflexion sur la manière dont les catholique doivent exercer la vertu de prudence politique en cette période précise de l’histoire. La déconstruction programmée des fondements de la civilisation humaine et chrétienne - les points fondamentaux -, aussi bien que la diminution considérable du nombre des chrétiens de conviction, ont déjà fermé le cycle du « compromis historique » avec des idéologies séculières qui n’ont elles-mêmes plus d’autre contenu que la culture de mort. La tentation, maintenant et tout particulièrement dans les milieux qui vous lisent, comme le montrent de nombreux et inquiétants commentaires de vos articles, c’est de collaborer à cette destruction par une dialectique du tout ou rien : le système est intrinsèquement mauvais, donc il faut détruire le système. En disant cela, on substantialise le mal - grave erreur métaphysique -, et on lui donne les clefs de la cité - grave erreur morale. Le réalisme chrétien, c’est tout au contraire que nous sommes appelés à faire tout le bien qui nous est possible dans la situation où Dieu nous a créés.

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    1. Superbe plaidoyer anti-Sarkozy! Bravo!

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  10. Remarque #2

    Pardon, mais il y a certainement dans le discours des phrases qui sont de lui. Par exemple: "Personne ne nous interdira de revendiquer..." C'est sa méthode. Souvent, Sarkozy n'affirme pas telle chose - il affirme qu'il aimerait l'affirmer. Cela donne par exemple: "je fais partie des gens dans ce pays qui veulent pouvoir dire que l'immigration...".

    Il ne se positionne pas comme le type qui commande (qui ferme les frontières, par exemple). Il se positionne comme le type au bar du café du Commerce qui revendique juste le droit d'exprimer une opinion. Il déplace l'attention sur sa parole, plutôt que sur son action.

    Mais au fond, depuis 10 ans qu'il a les mains hautes sur 'ce pays', quelles sont ces forces obscures qui lui interdiraient d'agir selon ce qu'il préconise? voir même qui l'interdirait de parole, lui le Président, lui l'ami des industriels des médias?

    Par cette rhétorique, Sarkozy se pose comme son propre outsider.

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  11. 1.
    Erratum dans mon propre commentaire:

    ne pas lire: Nicolas et sarkozy ()erreur ridicule, à moins que ce ne soit un lapsus révélateur), mais Nicolas sarkozy et Marine le Pen.

    2. Merci à l'anonyme de 1h31 d'avoir résumé, en termes beaucoup plus directs que je ne l'ai fait, le fond de ma pensée.

    Je savais déjà que ce que je détestais dans le front National, c'était qu'il fût de droite. Attention, je ne déteste, ni le Front National, ni la droite. Mais je déteste que la droite parte en une telle déconfiture que les clefs de la prochaine alternance de la droite soient remises entre les mains de Marine le Pen, qui a mieux à faire. Je la préfère populiste et pourrais même voter pour elle, si elle n'était pas également xénophobe, car je suis populiste, le populisme est l'aboutissement logique de la démocratie. Or je suis démocrate, à un point qu'on ne saurait imaginer.

    Je ne sais pas, moi, si je suis de gauche. Mais si la droite nous oblige à une guerre de classe, si elle ne brandit le drapeau national en demandant aux syndicats de poser le drapeau rouge que parce que l'expression du patriotisme est un attrape-nigaud de la bourgeoisie rétensive, dont il faudrait préserver les richesses dans l'intérêt national; si la gauche est la seule à incarner les valeur de partage, qui forment le fond spirituel du catholicisme (à bien distinguer du fond sociologique, pardon Monsieur l'abbé contat si je vous inquiète) ; bref, si on ne me laisse pas le choix, je suis du peuple, donc je suis de gauche, bien obligé d'assumer l'équation à laquelle on me contraint, même si, historiquement, ce sont les années mitterrand qui ont plongé les Français dans une fascination pour le reaganisme. Giscard ne s'est jamais excusé d'avoir eu de l'estime pour Jimmy carter, qui devait passer pour une buse aux yeux de Mitterrand, car il était si peu machiavélique...

    3. A siméon : autre tic verbal de Nicolas sarkozy, dire:

    "Je suis de ceux qui pensent".

    Non pas:

    "Je pense, donc je fais; mais je m'inscris dans une frange d'opinion, d'où je tire la justification que je pourrais faire, si vous ne me reteniez pas. "Retenez-moi, ou je fais un malheur que je ne ferai pas, car je suis de ceux qui pensent qu'il faut se raccrocher à une pensée dominante avant d'être un rupturiste endiablé. Je pense, je ne fais pas, mais j'ai de l'énergie, donc je gesticule."

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    1. Julien, avec un tout petit peu plus de simplicité, vous finirez bien par savoir si vous êtes de gauche, de droite ou...QUI vous êtes exactement.
      Sophie

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  12. Monsieur l'abbé,
    Qu'est-ce qu'un discours comparé à un bilan de 5 ans et même 10 si on inclus le ministère du budget et de l'intérieur. Franchement, vous y croyez encore. Sarkosy n'est pas seul, il a autour de lui le clan chiraquien qui veut clairement l'effacement de la France dans l'Europe et la mondialisation sauvage. Le clan chiraquien soumis à tous les groupes de pression, prêt à toutes les concessions, farouchement anti-chrétien. Moi contrairement à vous, j'ai trouvé le discours de MLP équilibré, politique et stratégique au sens noble du terme. Elle a une claire vision de ce qu'elle veut pour son pays et cette vision me semble en adéquation avec le bien commun du pays et ce que veut une grande majorité de français. Elle a 43 ans. Elle devient un pôle essentiel de la politique. Il faut l'écouter et la prendre au sérieux.

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  13. Cynique réaliste2 mai 2012 à 12:34

    A tous ces contestataires en peau de lapin qui nous la jouent mai ssouxantehuitard je dis : attention dimanche prochain de ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain. On ne vous demande pas d'aimer Sarko d'amour, on vous demande de choisir le meilleur pour défendre la France dans une période difficile.

    Hollande (si jamais il est élu, ce dont je doute) va déjà avoir du mal face à Obama le 20 mai, alors face à Mitt Romney, dont l'élection ne fait plus aucun doute, et face à Christine Lagarde ce sera chaud. Après tout qui paye commande ; les socialos doivent le savoir eux qui allaient quémander la paye des fonctionnaires à Washington sous la 4è République (je me souviens que mon père qui était fonctionnaire devait parfois attendre jusqu'au 15 du mois pour être payé).

    Prenez garde, dès lundi matin Standards & Poors et tutti qanti vont se rappeler à votre bon souvenir.


    A bon entendeur salut.

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  14. C'est beau, l'UMP :
    http://www.gaylib.org/communiques/2010/278-cp-exitrans
    "Existrans organise ce samedi 23 Octobre sa marche annuelle. A cette occasion, Gaylib souhète (ndr. les fautes d'orthographe sont d'"origine") rappeler que le dossier de la transidentité a bénéficié de plus d'avancées en 2 ans que dans les décenies (nrd. idem) pacsées à l'initiative de Roselyne Bachelot (ndr. sans doute une élue PS), Ministre de la Santé de la Jeunesse et des Sports et celle de Michèle Alliot-Marie (ndr. idem), Ministre de la Justice et Garde des Sceaux."
    Mais sans doute trouveront nous sur ce site des partisans des personnes "trans, intexsexuées".

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    1. regarder le programme du PS, le choix est vite fait !! pas de socialisme pour la france !!!!

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  15. "grand rassemblement populaire place du trocadero" le moins que l'on puisse dire c'est que vous avez le sens du paradoxe. Il fallait au moins organiser cette petite sauterie dans le XVIeme arrondissement pour attirer les rares derniers soutiens du fléau hongrois.

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  16. Ca me rappelle le catéchisme de l'abbé Laguérie, qui nous apprenait que les plus beaux morceaux de rock comme Stairway To Heaven étaient composés sous transe médiumnique, autrement dit par Satan.
    Guaino et consorts composent-ils les discours de Sarko sous transe médiumnique ? Si ça marche, pourquoi s'en priveraient-ils ?

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  17. Il n'y a pas que :

    la suppression des allocations familiales,
    du quotient familial
    le mariage gay,
    l'adoption d'enfants par les homos,
    l'euthanasie (une nouvelle variable économique pour réduire les retraites, le déficit de la sécurité sociale...)

    Il y a aussi la Justice : Hollande nous promet de supprimer les peines planchers pour les récidivistes. Il nous promet aussi de supprimer la rétention de sûreté pour les récidivistes des crimes sexuels.
    Au passage, qui s'est battu pour obtenir ces deux mesures ?

    Alors, pour ceux qui trouvent que la gauche n'est pas encore assez influente dans notre pays (syndicat de la Magistrature, écoles de journalisme, médias, Education nationale), allez-y messieurs, apportez-lui la magistrature suprême.

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  18. Excellent article M.l'Abbé, comme toujours vous êtes parmi le plus pertinents !

    Comme le temps presse, juste un mot : le socialisme n'a jamais rien apporté à quel que soit le pays ou le parti politique ambitieux aux couleurs adverses; Monsieur Hollande, si élu, gouvernera à gauche toute et son bouc émissaire ne sera pas uniquement la droite traditionnelle, mais bien le FN qu'il abhorre d'instinct, ne vous faites pas d'illusions;

    c'est pathétique cet anti-sarkozysme persistant et ce soudain enthusiasme pour la gauche anticléricale et procommuniste - et même ceci sur le papier, car pas d'argent pour assister davantage de toute façon, les mirages du socialisme ne vivent pas longtemps, ouvrez les yeux ! Sarko ne répondra pas à l'ensemble de vos revendications car pas dans ses idées, mais au moins il répond à une partie, alors qu'Hollande.....le gouffre !

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  19. @Monsieur l’Abbé Contat,
    « …c’est de collaborer à cette destruction par une dialectique du tout ou rien : le système est intrinsèquement mauvais, donc il faut détruire le système. En disant cela, on substantialise le mal - grave erreur métaphysique -, et on lui donne les clefs de la cité - grave erreur morale… »
    Avez-vous vraiment lu les commentaires ? Je pourrais parier avec vous Monsieur l’Abbé, qu’il n’y en a pas un seul qui parle de détruire le système ! Les critiques anti-Sarkozy n’ont rien à voir avec une volonté de détruire. Elles sont un constat. Le constat d’une France et d’une Europe qui s’autodétruisent. Le mal est déjà là, sous toutes ses formes. Je ne répèterai pas les arguments qui le démontrent sur ce blog depuis le 15 Avril. Relisez. Ils sont clairvoyants !
    Pourquoi parler de système ? Capital contre socialisme ? Ce n’est absolument pas d’actualité. La gauche et la droite tendent à s’unifier dans leurs perspectives. Même culture de mort et soumission aux mêmes lois du marché. Les différences ne sont pas aussi claires que vous voulez bien le croire. C’est ce qui ressort de ces discussions. Nous parlons de gouvernement, non de système !
    Le débat prend une autre tournure : Vous êtes chrétien ? Nous aussi. Vous aspirez à une civilisation chrétienne, à la doctrine sociale de l’Eglise ? Nous aussi. Nous plus encore, pauvres citoyens que nous sommes. En attendant, voir le monde en noir et blanc, nommer « bien » ce qui nous rassure et diaboliser le reste n’amène à rien. Je suis assez choquée de ne pas entendre, chez les clercs qui interviennent sur ce blog, plus de confiance en la Providence. Que savez-vous du plan de Dieu pour la France de demain et d’après demain ? Rien ! Nous non plus, personne. Cependant, en faisant l’analyse la plus précise possible, (ce qui demande de prendre en considération, non seulement les informations que l’on veut bien nous donner, mais aussi de chercher celles que l’on nous cache !) on peut essayer quelques pronostics, tout en sachant que, en dernier lieu, c’est Dieu qui décide et s’Il veut tirer un bien d’un mal…
    La conversion de la France, nous ne l’aurons jamais avec Hollande, mais pas non plus sous Sarko 1er !
    Prenez soin de nos esprits. Montrez –nous le Christ, nous vous suivrons toujours ! (A force de répéter les mêmes choses sur ce blog, je vais passer pour une monomaniaque !)
    Lady Bee.

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  20. On doit reconnaître à Monsieur l'abbé G2T, de toujours nous surprendre...

    Quant à moi, ce ne sont pas quelques discours bien troussés par Monsieur Guaino, ni même telle ou telle formule maladroite de Marine - pour elle, vous avez pris votre meilleure loupe, cher Père Guillaume mais ne vous inquiétez pas, notre admiration pour votre intelligence n'a pas diminué d'une once - qui m'impressionnent.

    Au delà des discours, il y a autre chose, presque subliminal, Monsieur l'abbé, qui n'a pas de prix et ne s'évalue pas à l'aûne de la Culture, que nous savons tous immense au demeurant chez vous, cher Monsieur l'abbé: c'est la confiance...

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  21. Monsieur l’Abbé G2T,
    Ma réponse d’hier à l’Abbé Contat me torture. Je ne suis pas une experte en blog, mais je m’aperçois qu’on se laisse prendre au jeu de la discussion et que l’on peut, dans nos commentaires s’adresser de la même manière à des laïcs comme à des prêtres. Je n’ai pas l’habitude de cela. Je n’aime pas manquer de respect aux hommes de Dieu. Je ne tiens pas non plus à avoir raison. Tout cela n’est quand même que vanité…Mais lorsque le papier s' est envolé dans le ventre de la machine, on ne peut pas le faire revenir. C’est pourquoi, je vous demande pardon si je vous ai blessé et j’en fais autant envers l’Abbé Contat.
    Je terminerai en rappelant les propos de mon très cher Evèque :
    « …Abreuvés de messages, souvent contradictoires, et saturés de sondages, comment se faire une opinion libre et sereine ? L’inquiétude gagne le peuple français, les impasses économiques et sociales s’imposent à tous, des lobbies s’activent, des candidats s’affrontent : où trouverons-nous le recul nécessaire ?
C’est dans la prière et l’écoute attentive de la Parole de Dieu qu’il nous faut résolument nous tenir : « C’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu » (Co 3, 2)… »
    J’aurais du me tenir à cela.
    Benoîte

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  22. A Julien,
    Que connaissez-vous du passif colonial. Renseignez vous de manière précise et rigoureuse. Est-il dans l'exploitation des pays d'Afrique? Tout historien sérieux ( Jacques Marseille l'a montré lumineusement ) sait que la France y a plus dépensé que reçu. Est-il dans les guerres de conquêtes ?IL y a eu pire. Dans les guerres de décolonisation? Il y a un passif, oui, mais ce passif n’a pas quitté le FLN, qui est toujours au pouvoir après Tiberine?
    Je ne parlerais pas de l'actif colonial, non je parlerais d'une histoire d'amour contrarié, et j'ai connu ce pays entre 1967 et 1972 mais je n'ai jamais alors parlé ni d'actif ni de passif mais j'ai veillé à ne pas insulter l'histoire de deux peuples, ce que certes, vous n'avez pas fait, mais vous vous êtes laissé allez, à mon humble avis , à une facilité de plume ou de formule
    Nuancez.
    Maintenant lisez René Girard vous verrez que dans "la montée aux extrêmes" que vous dénoncez qu'une face il faut être deux. Alors pesez l'autre face et on ne s'en sortira que par le haut en renonçant à cette vision comptable et pour moi, je fausse. .

    A l'abbé GT ,
    Oui Marine se prend un peu les pieds dans une idéologie rousseauiste, lavant le peuple du péché originel, idéologie qui est à l'origine lointaine du déni de notre pays, mais à qui la faute?
    Notre régime rend son encre noire, Marine, ancienne élève du Lycée de Saint Cloud, ne fait que le révéler, par cette quête de légitimité, elle démontre par l'absurde sur quoi est fondé ce régime, l'exclusion du pays réel, l'exclusion du visage de la France et la recherche pathétique du bouc émissaire, en l'occurrence elle maintenant. .
    Il faut donc dialoguer avec elle, pour l'associer à cette quête de légitimité, qui redonne au peuple non son incorruptibilité, mais sa prise en compte. Comment ? En imposant ce dialogue constructif, bref le choix est ou de transcender notre système ou d’ être détruit par lui.

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  23. Du danger de l'analyse d'un discours

    Cher monsieur l'abbé,
    Le genre politique n'est pas une spécialité ecclésiastique et en croyant bien faire il peut conduire à de fausses indications pour le lecteur innattentif ou superficiel.
    Vous vous en êtes d'ailleurs rendu compte vous mêmes lorsqu'on lit les nombreuses précautions que vous prenez.
    Cependant, malgré vous, votre analyse laiisse entendre qu'un bon discours peut permettre un espoir voire un soutien ou à l'inverse une déception et un abandon.
    Ainsi, manque 2 éléments, fondamentaux, pour nourrir la réflexion de cette journée du 1er mai.
    Premièrement chacun de ces discours est à mettre en perspective avec les actes des 2 impétrants qui en changent toutes les conséquences pratiques (rien de pire que le mensonge!)
    Deuxièmement, le discours de Marine était la suite de celui de son père et il aurait fallu que vous en teniez compte tout autant car le message de soutien de la France traditionnelle était bien là avec toute la force de sa constance depuis 20 ans.
    Car c'est aussi une nécessité de l'analyse politique de tenir compte des fidélités et des trahisons pour ne pas être déçu des actions des politiques.
    Voyez vous j'ai choisi d'éliminer sarkozy en votant hollande et je pense que mon analyse, nourri à la même source que la votre, vaut largement celle qu'assène d'autre bien trop sur d'eux dans leur soutien au représentant de la fausse droite des valeurs.
    Bon courage dans votre ministère et votre réflexion

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  24. Il est temps que cette campagne électorale se termine car vraiment !! Voilà Monsieur Sarkozy ou plutôt Monsieur Guaino (Monsieur l'Abbé rendez à César ce qui lui appartient) promu sinon au rang de "protecteur des catholiques" du moins en "sauveur de la patrie". Il est vrai que les grands hommes se font rares : le débat entre Hollande et Sarkozy (je me suis endormie à un moment) me faisait regretter un grand débat entre Churchill et De gaulle, mais bon....Il est certain que l'on n'a pas gravi les sommets : alors si je comprends bien il faut se prononcer sur l'apirateur ou la machine à laver les plus "performants" et surtout les moins "risqués". La notice "si je suis élu président", je l'avoue, ne m'a rien expliqué : je ne comprends toujours pas le fonctionnement ni les finalités du produit "hollande". La notice "sarkozy" est plus compréhensive car nous avons vu son application pendant cinq ans. Il faudra m'expliquer pourquoi une campagne aussi médiocre peut me tourmenter à ce point : je me pose des questions, décidée à voter blanc, je pèse le pour et le contre. Si je suis votre avis, Monsieur l'Abbé, je risque d'avoir le lendemain comme premier ministre la grande asperge JUPPE, et là je hurle !!. Je vais me retrouver cocue deux fois : comme catholique, je n'oublie pas ce que cet homme (chacun sait que la France a besoin de Juppe, n'est-ce pas ?) a dit sur Benoît XVI ("cet homme me pose problème"), et comme citoyenne, n'en parlons même pas.
    La droite de tradition, si je comprends bien, sort l'oriflamme de St-Denis et la met derrière Sarkozy ? j'ai du mal à comprendre. Je finis sans ironie par me demander si une certaine tradition ne contemple pas la ligne bleue des Vosges mais d'une manière contradictoire : l'obsession de l'Allemagne de nos deux "produits" y est sans doute pour beaucoup. Je m'oppose à l'europe allemande, je vois la Grèce, l'Espagne, le Portugal, l'Italie humiliés, tués méthodiquement, nous annonçant qui sera la prochaine victime sur la liste de Madame Merkel et de la Commission. Je n'ai entendu de la part de Sarkozy aucune compassion pour ces grandes nations qui nous précèdent dans l'effacement et la sortie de l'Histoire, au contraire un mépris et une condescendance qui faisaientt mal. On imagine qu'un De gaulle aurait pris la tête des nations "club méd" pour se dresser contre la politique suicidaire de Bruxelles, un Maurras serait à Athènes avec le peuple grec, une Jacqueline de Romilly souffrirait : ces trois là sauraient que la civilisation européenne crève en Grèce dans un oubli total, c'est une véritable honte !!!!! Les catholiques s'abritent derrière les problèmes "sociétaux" pour ne plus penser en "politique", au train où vont les choses, il n'y aura plus de combat contre la culture de Mort puisque nos cités seront de vastes cimetières, l'europe des Nations se meut sous le coup de nos "grands hommes".
    Mais rassurez-vous, Monsieur l'Abbé, il se peut que je vous rejoigne dimanche mais non pour le discours du Trocadero (en effet très beau, merci, monsieur Guaino) uniquement (je tombe bien bas) pour voir la tête des libertaires soixante-huitards, des Joly, etc...leur suffisance commence à me porter sur les nerfs....Vous voyez, je suis loin de Kiel et Tanger, de Bainville,de De Gaulle, Jeanne d'Arc, etc....
    Patricia

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  25. Quel scoop. L'Abbé G2T découvre les idées de MLP. Il aurait pu lire son bouquin, cela lui aurait épargné de "subir" son discours. Heureusement Sarko a su consoler Mr l'Abbé. Ouf ! j'avais eu peur. Donc chers amis votons tous pour le moindre mal, au second tour bien sûr, car au premier tour pas question de voter pour le moindre mal, quelle horreur ! Des fois que certains aient l'idée de voter MLP, j'en suis malade... Quelle hypocrisie et bassesse.
    Cela me rappelle les élections de 1988 où le journal "Aspect de la France" appelait à ne pas voter au premier tour mais appelait à voter au second tour pour un certain Jacques Chirac. J'ai bien sûr les 2 journaux à votre disposition si vous ne me croyez pas. Ah ces "roycos" toujours là pour nuire à la France. On se demande bien pourquoi.

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  26. François Bayrou me déconcerte. Après avoir prononcé un réquisitoire cinglant sur la politique économique d'Hollande, ne voila-t-il pas qu'il déclare qu'il lui apportera sa voix à titre personnel (c'est un brin jésuite, mais après tout il est démocrate chrétien). Il se laisse entrainer par sa haine viscérale de Sarko, ce qui est politiquement stupide. La politique est une chose, les inimitiés privées une autre. Bayrou n'a jamais digéré l'OPA du RPR sur l'UDF en 1982. L'UMP éclatera car il y a trop de haines en son sein. Je reste fidèle à feu mon maître René Rémond, de l'Académie française, et à sa théorie des 3 droites plus actuelle que jamais : bonapartiste, légitimiste et orléaniste. Bien entendu, vous l'aurez compris je me range dans ce dernier camp.

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  27. C'est vrai, le discours de Sarkozy avait des accents plus catholiques que celui de Marine Le Pen. Sur ce point, je suis tout à fait d'accord, les références catholiques ou chrétiennes étaient très présentes chez NS, quasiment absentes chez MLP. Ceci dit, je n'ai pas compris pour qui M de Tanouarn allait voter dimanche. L'évangile me semble plus clair (que votre oui soit un oui, votre non soit un non, tout le reste vient du malin).

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  28. 1 - Sarközy ne croit en rien et ne fera rien de ce qu'il vous promet (et on a eu au moins dix ans pour le vérifier...)
    2 - Une élection consiste à élire (et donc voter pour) une personne et non voter contre (mais le droit constitutionnel n'est visiblement pas votre fort, et tant mieux)
    3 - Comment peut on, en tant que catholique, voter pour Sarközy, qui méprise la vie et les commandements de Dieu ? Ceux qui sont concernés auront à en rendre compte...
    4 - Voter blanc reste possible et n'a rien de déshonorant (d'autant que ça donne au vote une teinte royale indéniable)
    5 - La religion catholique oblige a plus de conviction. Où voyez vous de la demi-mesure et du "moins pire" (qui est le pire quand même) dans la vie du Christ ?

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  29. M. L'Abbé de Tanouarn

    Etant une âme simple, je ne tiens guère compte des discours : si j'avais suivis ceux de mon curé j'aurais abandonné la Tradition liturgique et la notion même de tradition et de magistère de l'Eglise.
    Je juge donc l'arbre à ses fruits, tel un paysan de France, suivant en cela d'ailleurs le Christ, qui n'écoutait guère les beaux discours du pharisaïsme : les bobos cathos bourgeois de son époque, très ''tradis'', mais très occupés à ne pas faire de leur intransigeance doctrinale une possibilité de non collaboration avec le paganisme romain, ce pouvoir qui assurait que le leur subsisterait et que faute d'un avenir juif authentique, ils incarneraient seuls le judaïsme en politique. Dépositaires du message mais sans avoir à le vivre concrètement, les sacrifices et le risque étant trop contraires à la sauvegarde du désordre établi, abandon que la figure du Christ leur rendit insupportable.

    Qu'un seul meurt pour que la conservation soit pérenne. Que la Tradition puisse survivre par les oeuvres faute de pouvoir communiquer par la Foi. Que la déductibilité fiscale soit un signe, plutôt que la théorie du gender soit interdite des collèges. Que le FN soit réputé socialiste et jacobin, pour que N. SARKOZY continue d'ignorer 220 000 enfants tués chaque année. Que la la morale s'efface, si le pire du pire est évité. Que Suzanne se donne joyeusement aux vieillards et qu'elle en redemande, si sa famille en retire qq apaisements, ne fussent-ils que provisoires.
    Si N. SARKOZY était un doctrinaire catholique cela se saurait. Si PRESENT était Le Figaro, cela n'est plus impossible, puisque désormais lire les consignes de vote de l'un, c'est lire l'autre. Si les énoncés d'intention remplacent les actes, alors nous serons tous sauvés. Nous revoilà donc revenus au doux quiétisme de l'intention pure.
    Je suis sauvé du risque de l'histoire, je bazarde l'Espérance, je vote SARKO , et de l'urne jaillira le renouveau français. Le Panthéon sera rendu à Ste Geneviève par un président amateur d'églises, et le Baiser de la Lune brûlé dans la cour de chaque école, tandis que l'Education nationale remplacera la théorie du gender par un cours (obligatoire) sur la chasteté, tandis que N. SARKOZY demandera le sacre à REIMS, bien inutilement d'ailleurs puisque déjà couronné par nos bons cathos royalistes.
    Je me réjouis du bonheur politique et intellectuel de tous ceux qui ayant en permanence rejeté la seule candidate qui ait défendu la Vie publiquement et la seule qui ait mis en cause l'islamisation rampante de la France, l'ont soutenu par la recherche de la paille lepénienne, pour ne pas remarquer la poutre sarkozienne, et comme j'aime mes amis, je leur souhaite intense et accompli le bonheur catholique qui les saisira le 7 mai, si le mari de la nouvelle Marguerite de Provence est réélu.

    Quant à moi, auvergnat sceptique et agnostique du sarkozisme, je vous fait rappel des actes manqués de N. SARKOZY. Si vous trouvez dans ses discours, ''satisfaction'' à ses manquements , alors, nous n'avons plus qu'à nous incliner, en allant brûler définitivement l'Eglise des Lucs en Boulogne, pour déconsidérer à jamais la mémoire de ces Chouans qui ne surent pas confier leur destin aux Girondins face aux Jacobins : un tel manque de sens prudentiel, un telle ignorance de la nécessité de composer avec la Vérité pour qu'en sorte un plus grand moindre bien, tout leur mérite bien que nous les renions définitivement, faute de nous contredire à jamais.
    Que cette période électorale nous laisse tous unis dans la Foi, à défaut d'être réunis dans la parousie sarkozienne.

    Avec mes respects filiaux.
    Pascal GANNAT

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  30. Sarkozy est un homme de gauche, et n'est pas un vrai Catholique, ne nous y trompons pas ! il n'a rien fait pendant 5 ans contre les lois les plus viles ; il n'a pas eleve sa voix contre les blasphemes envers notre Seigneur Jesus Christ, et cela devrait nous suffire !
    je ne voterai pas pour un homme qui est pire que son rival, car plus hypocrite et menteur. Pour moi, ce sera l'abstention, car je n'ai qu'une ligne de pensee : celle de Benoit XVI et ses points NON negociables.

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  31. S'abriter derrière des discours, ..quand nous aurions besoin de réel ...
    Qui nous dira un simple dixième de la réatité vécue aujourd'hui par les français?
    qui nous dira l'attachement réel à la France (parfois guère puissant chez les "de souche")
    qui nous dira le souffrances qui édifient l'Eglise dans un univers de causuistes et de falsificateurs?

    Surtout qui nous ouvrira la sillon de la fécondité catholique fidèle au Dieu qui est, qui était et QUI VIENT, les fruits savoureux et pas seulement les racines (souvent desséchées)?

    Qui montrera que le crépuscule est amorcé depuis bien longtemps et que renverser la tendance ne se fera pas sur 2 ans ? Qui nous trace une voie sur 30 ans ( une génération, chacun pouvant l'arrimer à son état d 'avancement dans la "vie"..) permettant de passer les caps démagogues des pestilentielles et autres legalisatrices?
    Qui permettra de substituer aux personnes( il est comique de voir Marine brocardée comme personne quand on parle à longueur de temps de génération Jean Paul II etc !!!) des perspectives, des projets, des horizons, des objectifs à atteindre, avec des moyens pour les atteindre( les "politiques" -sic- valsant au gré des humeurs et de propagandes, ces horizons doivent en être déconnectés..)

    Qui nous appellerait à mourir pour quelque chose qui en vaudrait la peine (et pas les "points non négociables", le "peuple" la"démocratie" la "laïcité positive" et autres fariboles de substitution)

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