Conférence ébourifante de Guillaume Bernard au Centre Saint Paul l'autre mardi. Elle commence piano. Un plan chronologique qui nous fait remonter ab urbe condita : 753. Avant Jésus-Christ bien sûr puisqu'il s'agit de la date de la fondation mythologique de Rome.
L'objet du conférencier : nous montrer la prégnance de l'idée d'empire... et aussi son évolution. Montrer comment l'Eglise soutient l'Empire puis s'en écarte. Montrer comment l'Empire chrétien, fondé sur l'idée chrétienne du service ou du ministère (l'empereur au service de la chrétienté) va évoluer sous l'influence du volontarisme moderne pour se transformer en impérialisme. L'empire figure tutélaire faisant régner partout la paix temporelle et spirituelle devient une figure honnie, correspondant à une volonté politique sans limite (Napoléon, le projet bismarkien et le IIème Reich), qui ne sait plus se formuler que comme un impérialisme.
Sous jacente à cette évolution politique dramatique pour l'Occident (1 million de morts durant les guerres de Napoléon, le spectre de la Guerre régnant sur l'Europe depuis Sadowa et la victoire prussienne sur l'Autriche en 1866, prélude à Sedan en 1870), la question brûlante de l'identité. Existe-t-il une identité que nous pouvons servir, qui est plus grande que nous, qui nous impose le respect et exige qu'honneur lui soit rendu, existe-t-il une identité concrète (non phantasmée) que nous devions servir, ou bien sommes nous à notre propre service, dans une logique d'autocomplaisance qui sera littéralement sans limite ?
Empire ou impérialisme ? Premier Reich ou... Deuxième... et Troisième Reich ?
L'objet du conférencier : nous montrer la prégnance de l'idée d'empire... et aussi son évolution. Montrer comment l'Eglise soutient l'Empire puis s'en écarte. Montrer comment l'Empire chrétien, fondé sur l'idée chrétienne du service ou du ministère (l'empereur au service de la chrétienté) va évoluer sous l'influence du volontarisme moderne pour se transformer en impérialisme. L'empire figure tutélaire faisant régner partout la paix temporelle et spirituelle devient une figure honnie, correspondant à une volonté politique sans limite (Napoléon, le projet bismarkien et le IIème Reich), qui ne sait plus se formuler que comme un impérialisme.
Sous jacente à cette évolution politique dramatique pour l'Occident (1 million de morts durant les guerres de Napoléon, le spectre de la Guerre régnant sur l'Europe depuis Sadowa et la victoire prussienne sur l'Autriche en 1866, prélude à Sedan en 1870), la question brûlante de l'identité. Existe-t-il une identité que nous pouvons servir, qui est plus grande que nous, qui nous impose le respect et exige qu'honneur lui soit rendu, existe-t-il une identité concrète (non phantasmée) que nous devions servir, ou bien sommes nous à notre propre service, dans une logique d'autocomplaisance qui sera littéralement sans limite ?
Empire ou impérialisme ? Premier Reich ou... Deuxième... et Troisième Reich ?
"existe-t-il une identité concrète, non phantasmée, que nous pouvons servir ?"
RépondreSupprimerEuh, ben oui, pour un catholique, c'est l'Eglise !...
Humeur
RépondreSupprimerJe veux bien qu’on parle d’empires au seul service de volonté de puissance, mais alors qu’on les passe tous en revue et que mais n’esquivions pas notre responsabilité Il est peut un peu rapide et facile de se défausser sur l’Allemagne de Bismarck.
Il ya eu d’autres empires ;
L’historien Italien G. Ferreo mort en Suisse en 1944 voit dans la prise de la Bastille le début de désordres qui ont conduit à 156 de guerres fratricide en Europe de plus en plus idéologiques et meurtrières et destructrices. . Le congrès de Vienne restaurant selon en 1814 la légitimité et la paix pour un siècle. Et Talleyrand , loin de trahir son pays a sauvé l’Europe de la démesure.
Puis, c’est bien suite à l’idéologie de la révolution française qu’on a voulu déclarer la guerre à l’Europe en 1792 et pendant tout le 19 siècle. Napoléon III, lui, n’a pas su résister et c’est nous qui avons voulu la guerre de 1870
Quant à la guerre de 1914, c’est une guerre civile européenne où tout le monde est responsable, et pas seulement l’ennemi déclaré follement héréditaire. On a assez reproché à juste titre aux Allemands de n’avoir pas accepté leur défaite, après 1914, mais dans ce cas allait il en France se crisper des 1871 sur la ligne bleue des Vosges , la revanche , se jeter au cou d’un général débile en 1888 pour le tomber à pieds joints dans le psychodrame de l’affaire Dreyfus, ou d’autres délires d’opinion et aboutir en 1914 avec l’union sacrée à faire survivre un régime ennemi de notre tradition et de notre être. ( En 1914 on n’avait peut être pas le choix , mais en a- t-on pesé le prix ? . La revanche ; qui a été magnifiée en France entre 1871 et 1914, n’est-elle pas la caution aussi de l’idolâtrie païenne, qui a servi de religion de remplacement à l’école laïque et obligatoire, qui a par ailleurs (de bonne foi ? mais ce ne serait pas une excuse) défiguré notre histoire , celle qui nous précédait et bourré le crâne pour le futur carnage héroïque de 14 où l’Europe a failli déjà perdre son âme. Je suis alsacien d’une famille à 100% francophile des deux cotés, donc ayant résisté dans son cœur à l’annexion de 1871, mais enfin cela ne rend pas forcement idiot! Mon grand-père Fleurent médecin dès 1900, , repéré et surveillé comme francophile par le régime et surveillé, n’a jamais renié la médecine allemande qu’il a appris, ni considéré l’administration allemande comme exécrable. Fallait –il en France, suite à une conquête malheureuse se crisper sur une revanche qui a coûté des millions de morts , de blessés , a permis par ricochet ; l’avènement du régime communiste , et ne parlons pas du nazisme ! , pour nous faire revenir dans la mère patrie ? N’est ce pas trop cher payé N’y avait il pas des moyens plus civilisés et plus économes
Fallait –il saboter toutes les tentatives de paix
Ne faut –il pas en France faire les remises en causes légitimes et nécessaire , comme Jean de Viguerie nous le demande sur le patriotisme sanglant issu de la révolution française , qui a défiguré le nationalisme raisonnable , qui veut préserver un cadre naturel, et surtout qui a contaminé l’Europe , préfigurant les totalitarismes
L’Allemagne a eu la malchance de faire son unité au 19 siècle, déjà contaminée par cette idéologie, alors de grâce ne lui faisons porter exclusivement le péché de la tentation impériale sans nous remettre en cause, ni voir le mimétisme que nous avons provoqué
La réconciliation ne peut passer que par le retour à nos racines chrétiennes Quand aux empires ils se désagrègent d’eux-mêmes comme nous pouvons l’observer voir actuellement. Le débat, à mon avis, porte sur l’abandon ou non, en Europe de notre foi chrétienne, qui nous fait vivre et dont les autres qui la refoulent ont besoin ? Retrouver l’alliance de la foi et de la raison comme le mande le Saint Père, qui ne s’appelle pas Benoît par hasard…
Oui, c'est cela, notre "Empire" est bien la Chrétienneté, nos racines gréco-romaines et judéo-chrétiennes venant en soutien (on ne peut exclure ces trois autres héritages car on se priverait d'un immense patrimoine).
RépondreSupprimerLa chrétienneté nous unit, les nationalismes (sources de guerres et de violence) nous séparent. Les nationalismes exacerbés (serbes et autres) ont poussé l'Empire austro-hongrois (pourtant un modèle d'un empire éclairé!) à la débâcle de la 1ère guerre mondiale, l'unification des principautés allemandes vers un état "national" n'a fait qu'accélerer la formation d'un nationalisme allemand, à l'origine du nazisme à venir.
Les derniers Habsbourg oeuvrent aujourd'hui pour une unification européenne. Construisons l'Europe et elle reviendra vers ses racines car les Européens ne peuvent se concevoir que sur ces bases. St Benoît patron de l'Europe et pacifiste est en effet un excellent exemple, le Pape ne l'a pas choisi par hasard.