Ce soir, avec Daniel Hamiche, responsable du Blog americatho (allez-y voir), nous devions parler des États Unis. Mais Daniel est journaliste avant tout. L'événement prime toujours sur le frigo ! Ce soir oubliés les États Unis et leurs piteux épiscopaliens, nous avons parlé des anglicans et en particulier de ceux de la Traditional Anglican Community (la TAC) qui, à partir d'aujourd'hui deviennent... catholiques à part entière. Ils sont quand même 400 000 (environ) dans le monde. Une Constitution apostolique leur est promise. Ils passent avec armes et bagages dans l'Eglise catholique après que chacun de leurs évêques ait signé, sur l'autel, le Catéchisme de l'Eglise Catholique, reconnaissant et faisant sien tous les enseignements qui s'y trouvent. Leurs prêtres seront réordonnés et pourront rester mariés. Leurs évêques devront rester célibataires etc.
Je vous avoue que, ce soir, je retranscris tout cela de mémoire et que je crains de déformer les propos si clairs et si précis du camarade Hamiche, qui tout à l'heure était dans une verve étourdissante (vous savez ce petit piquant rhétorique dont vous ne savez pas d'où il vient mais qui vous touche au cœur, avec, au décochez moi ça, la formule qui frappe juste).
En tout cas, une fois de plus Rome ouvre grandes ses portes. Il y a les 400 000 fidèles de la TAC, mais il y a tous les autres, qui sont plus ou moins en délicatesse avec le laxisme de l'actuel primat de l'Eglise d'Angleterre. Et puis si l'on regarde bien, il y a les orthodoxes, avec lesquels les relations ont davantage progressé en trois ans (voir les accords de Ravenne, malgré l'absence des Russes pour des raisons de querelles intra-orthodoxes) qu'en... 1000 ! Et puis bien sûr il y a les traditionalistes et la bisbille qui dure depuis 40 ans (40 ans seulement...) Pour tous ceux qui discutent avec Rome cet événement est un signe fort.
En effet, Rome a trouvé un moyen juridique d'intégrer tout le monde sans faire de mécontents. La structure envisagée est celle d'un ordinariat (comme il existe en France un ordinariat aux armées). L'ordinaire n'a pratiquement pas de comptes a rendre aux évêques territoriaux chez lesquels il s'installe. Une courtoisie nécessaire. Rien d'autre. Aux grands moments de l'histoire de l'Église (je pense en particulier au Xème et au XIIIème siècle) la machine ecclésiale est repartie avec des moines ou des religieux exempts. A Paris la querelle entre Thomas d'Aquin et Guillaume de Saint Amour (représentant de l'évêque Etienne Tempier, celui là même qui condamnera Thomas trois ans après sa mort en 1277) était redoutable. Un vrai combat de coq, dont nous avons encore les traces écrites. Mais les dominicains étaient et sont restés longtemps, au nom du pape, exempts de la juridiction de l'évêque. Le clergé de la TAC, regroupé dans cinq ordinariats, sera un clergé indépendant... Le coup est fumant.
Reste une question : la conférence de presse, convoquée en catimini ce matin à 11 H à Rome était tenue par... le cardinal Levada, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, et par Mgr di Noia, ancien de la même Congrégation et actuel n°2 au Culte divin. il y avait un absent de marque, le cardinal Kasper, responsable de la Commission pontificale pour l'Unité des chrétiens. Il était à... Chypres ce matin. Que diable allait-il faire dans cette galère chypriote ?
Il faut bien reconnaître que l'œcuménisme à l'ancienne, celui qui consiste à accorder plus de poids à ce qui nous unit qu'à ce qui nous divise, sans jamais penser ou parler d'un retour des brebis égarés au Bercail catholique, cet œcuménisme-là, celui du cardinal Kasper, a bel et bien fait long feu. Les pétards de cet œcuménisme de l'embrassons-nous Folleville (formule hamichienne brevetée !) ont pu effrayer un moment. Ce sont des pétard mouillés. La vieille pétoire de l'œcuménisme relativiste (celui qui consistait à chercher le plus petit commun dénominateur entre "les" Églises, comme si le Christ en avait fondé plusieurs) cette pétoire-là ne fait plus peur à personne.
Aujourd'hui, lorsque l'œcuménisme enregistre des succès, c'est toujours (horresco referens) l'œcuménisme dit du retour, celui qui consiste à appeler un chat un chat, un hérétique un hérétique, un schismatique un schismatique et un catholique, si éloigné juridiquement soit-il du cœur de sa Mère l'Église... un catholique de plein droit.
Je vous avoue que, ce soir, je retranscris tout cela de mémoire et que je crains de déformer les propos si clairs et si précis du camarade Hamiche, qui tout à l'heure était dans une verve étourdissante (vous savez ce petit piquant rhétorique dont vous ne savez pas d'où il vient mais qui vous touche au cœur, avec, au décochez moi ça, la formule qui frappe juste).
En tout cas, une fois de plus Rome ouvre grandes ses portes. Il y a les 400 000 fidèles de la TAC, mais il y a tous les autres, qui sont plus ou moins en délicatesse avec le laxisme de l'actuel primat de l'Eglise d'Angleterre. Et puis si l'on regarde bien, il y a les orthodoxes, avec lesquels les relations ont davantage progressé en trois ans (voir les accords de Ravenne, malgré l'absence des Russes pour des raisons de querelles intra-orthodoxes) qu'en... 1000 ! Et puis bien sûr il y a les traditionalistes et la bisbille qui dure depuis 40 ans (40 ans seulement...) Pour tous ceux qui discutent avec Rome cet événement est un signe fort.
En effet, Rome a trouvé un moyen juridique d'intégrer tout le monde sans faire de mécontents. La structure envisagée est celle d'un ordinariat (comme il existe en France un ordinariat aux armées). L'ordinaire n'a pratiquement pas de comptes a rendre aux évêques territoriaux chez lesquels il s'installe. Une courtoisie nécessaire. Rien d'autre. Aux grands moments de l'histoire de l'Église (je pense en particulier au Xème et au XIIIème siècle) la machine ecclésiale est repartie avec des moines ou des religieux exempts. A Paris la querelle entre Thomas d'Aquin et Guillaume de Saint Amour (représentant de l'évêque Etienne Tempier, celui là même qui condamnera Thomas trois ans après sa mort en 1277) était redoutable. Un vrai combat de coq, dont nous avons encore les traces écrites. Mais les dominicains étaient et sont restés longtemps, au nom du pape, exempts de la juridiction de l'évêque. Le clergé de la TAC, regroupé dans cinq ordinariats, sera un clergé indépendant... Le coup est fumant.
Reste une question : la conférence de presse, convoquée en catimini ce matin à 11 H à Rome était tenue par... le cardinal Levada, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, et par Mgr di Noia, ancien de la même Congrégation et actuel n°2 au Culte divin. il y avait un absent de marque, le cardinal Kasper, responsable de la Commission pontificale pour l'Unité des chrétiens. Il était à... Chypres ce matin. Que diable allait-il faire dans cette galère chypriote ?
Il faut bien reconnaître que l'œcuménisme à l'ancienne, celui qui consiste à accorder plus de poids à ce qui nous unit qu'à ce qui nous divise, sans jamais penser ou parler d'un retour des brebis égarés au Bercail catholique, cet œcuménisme-là, celui du cardinal Kasper, a bel et bien fait long feu. Les pétards de cet œcuménisme de l'embrassons-nous Folleville (formule hamichienne brevetée !) ont pu effrayer un moment. Ce sont des pétard mouillés. La vieille pétoire de l'œcuménisme relativiste (celui qui consistait à chercher le plus petit commun dénominateur entre "les" Églises, comme si le Christ en avait fondé plusieurs) cette pétoire-là ne fait plus peur à personne.
Aujourd'hui, lorsque l'œcuménisme enregistre des succès, c'est toujours (horresco referens) l'œcuménisme dit du retour, celui qui consiste à appeler un chat un chat, un hérétique un hérétique, un schismatique un schismatique et un catholique, si éloigné juridiquement soit-il du cœur de sa Mère l'Église... un catholique de plein droit.
Qu'en est-il de leur liturgie? a-t-elle été "remaniée"? est-elle restée proche de ses origines? autrement dit, y a-t-il 400.000 catholiques traditionalistes en plus? ...question que je pose en étant bien conscient des abus&commodités de langage qu'elle comporte.
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