mercredi 28 octobre 2009

Le drame de Hans Küng

Dans Le Monde daté de demain, Hans Küng s'en prend vivement à Benoît XVI, à l'occasion de la réintégration dans l'Eglise catholique de l'ensemble de la Traditional anglican Community, réintégration qui fait réfléchir par ailleurs nombre d'anglicans qui le disent, en particulier les évêques liés au groupe Forward to the faith...

Hans Küng ne se contente pas d'énoncer son désaccord, cela serait attendu de la part d'un homme qui a été interdit d'enseignement dans les Universités catholiques par Jean Paul II. Si j'en parle sur ce Blog, c'est qu'on assiste à un véritable pétage de plomb du grand théologien. Dans ce que vient de faire Benoît XVI, rien ne trouve grâce à ses yeux, pas même la manière très libérale dont le pape accueille les prêtres mariés et accepte qu'ils restent mariés en les réordonnant."Il faudrait maintenant que des prêtres catholiques tolèrent à leur côté la présence de convertis mariés ? Faudrait-il, si l'on veut se marier, devenir d'abord anglican, puis convoler pour revenir ensuite sur ses convictions ?" Hans Küng en pétard contre le fait que les prêtres anglicans convertis seront des prêtres mariés, voilà qui est d'une réjouissante absurdité. Pas d'autre hypothèse : le parangon du progressisme a pété les plombs.

Qu'est-ce qui est en jeu dans ce pétage de plomb ? De quoi est-ce le symptôme?

Je crois qu'il y a deux explications.

La première : le progressisme est mort. Je l'avais écrit dès 1995, dans Certitudes, en constatant que le départ de Mgr Gaillot ne faisait que 10 000 personnes dans les rues d'Evreux son évêché d'origine et que la plupart d'entre elles étaient agitées par le PCF, voire par des structures d'ultra-gauche. Je compris alors d'un coup : Gaillot n'a pas de troupe. Le progressisme ne mobilise plus. Rome peut impunément destituer un évêque culte. La gauche s'agite un peu et on passe à autre chose. Aujourd'hui si Hans Küng pète les plomb, c'est parce qu'il se rend compte qu'il n'a plus aucune prise sur la marche du temps de l'Eglise. Les problématiques changent. L'oecuménisme n'a plus le même sens. Il fonctionne, il remporte des succès, mais pas ceux que Hans Küng escomptait...

La seconde : la seule chose qui marche dans l'Eglise aujourd'hui, qu'on le veuille ou non, c'est ce que Hans Küng appelle dédaigneusement l'Imperium romain. Le théologien appelait de ses voeux ce qu'il nomme encore aujourd'hui un Commonwealth catholique, au sein duquel le pape aurait joué le rôle de... Sa Gracieuse Majesté. Il est contraint par l'événement. La papauté attire. On le sait depuis Jean Paul II, depuis les JMJ... Mais Jean Paul II, pape de transition, jouait son rôle sur la scène du monde. Benoît XVI, qui n'est pas aussi médiatique, le remplit en fin politique. Il a souci de poser des actes, qui feront sortir l'Eglise du bourbier des années Soixante Dix.

Le seul réflexe de Hans Küng, face à cette donne qui change : le pape pratique la politique de "Hypertraditionalistes de tous les pays unissez-vous".

C'est là la dernière carte de Hans Küng, le méchant jeu, le jeu si peu chrétien de la diabolisation. Comme l'écrit un lecteur du Monde en ligne : "ça sent à plein nez le règlement de compte". Il y a trente ans, Hans Küng vivait sur la double légitimité de son savoir présumé et de son christianisme revendiqué contre l'Imperium romain. Aujourd'hui, face à l'évolution de la situation, son savoir, tellement ciblé, est impuissant. Quant à son christianisme... le moins que l'on puisse dire est que, dans ce long texte, il n'apparaît pas. Oui, décidément, le progressisme est mort. Il faut en tirer les conséquences.

15 commentaires:

  1. Un des aspects les plus surréalistes de ce texte - même si c'est un surréalisme dont nous autres traditionalistes avons l'habitude - est de voir ce partisan de la plus grande ouverture de l'Eglise tempêter parce que celle-ci a le culot d'ouvrir toutes grandes ses portes... La leçon : et si l'ouevrture au monde de Vatican II, était surtout une fermeture à la charité, qui est le dialogue exigeant, en vérité ?

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  2. je suis traditionaliste et j'hallucine en vous lisant!
    Comment pouvez vous vous rejouir que le pape accepte des pretres mariés! c'est la fin du celibat des pretres dans TOUTE l'Eglise qui se prépare!
    à moins qu'ils ne vivent plus comme des hommes mariés ( dc veufs ou femme au couvent et enfants établis ds la vie!) Mais au vu de la colere de ce progressiste je ne pense pas que ce soit le cas...
    je suis contre le progressisme et Vatican II mais là, il faudrait reconnaître qu'il a eu un sursaut de traditionalime au contraire! pourquoi critiquez vous les progressistes quand ils ont une réaction vraiment catholique? Je ne comprends pas!
    je me rejouis des conversions d'Anglicans et ces Anglicans convertis veuillent devenir pretres catholiques mais à conditions qu'ils puissent remplir les conditions catholiques pr devenir pretre, sinon ils seront juste des laics cathos, ce qui est déjà magnifique!

    cecile

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  3. @ Cécile
    Peut être l'ignorez vous mais il y a déjà (et depuis fort longtemps) des prêtres mariés dans l'Eglise catholique. C'est le cas notamment de certains prêtres d'églises orientales (ex. maronites) rattachées à Rome depuis des siècles. Ce qui rend furieux Küng c'est que justement le pape accueille avec mansuétude ces nouveaux venus de l'anglicanisme SANS avoir en aucune façon l'intention d'autoriser le mariage des prêtres...

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  4. Cher Anonyme 1, je ne vous comprends pas. Si un prêtre marié d'une Église d'Orient quittait l'Orthodoxie pour se rallier à l'Église de Rome, faudrait-il le refuser parce qu'il est marié? Ce n'est pas le fait qu'ils sont mariés qui pose problème avec les pasteurs anglicans, c'est le fait qu'ils ne sont pas prêtres contrairement à ce que plusieurs d'entre eux croient. Mais la position du Saint-Siège sur l'invalidité des ordinations anglicanes est depuis longtemps connue (elle remonte à Léon XIII) et j'ose supposer que cette question est traitée dans les modalités offertes à ces communautés.

    Anonyme 2

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  5. Bonjour Cécile,
    Vous commettez une erreur d'interprétation à propos du célibat ecclésiastique qui est une règle disciplinaire, de droit ecclésiastique et non de droit divin. On peut considérer que le célibat a un fondement divin mais il n'est pas, à ce jour, une ordonnance définitive et absolue. L'Eglise maronite (Liban) comprend un clergé marié majoritaire comme, du reste, une partie non négligeable des Eglises orientales uniates. Admettre que le clergé anglican passé au catholicisme puisse continuer de vivre ''maritalement'' est de bon sens même si cela peut paraître inhabituel. En revanche, un fidèle laïc marié passé de l'anglicanisme au catholicisme ne pourra pas devenir prêtre catholique, une fois intégré dans l'Eglise catholique. La seule exception admise au célibat après une ordination est liée à l'ordre diaconal en cas de nécessité particulière pour les diacres permanents : les conditions ont été fixées sous le pontificat de Jean-Paul II.

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  6. « La lancinante question de la primauté du pape ». Voilà ce qui anime la vindicte de Hans Küng, selon son propre aveu, derrière la question du mariage des Anglicans. Aussi tente-t-il encore une fois d’imposer quelques propositions douteuses sur la vie de l’Eglise.
    L’Eglise comme « commonwealth catholique » ! Devant la contradiction que recèle cette formule, faut-il croire à un humour involontaire de sa part ? Ce serait mal le juger. En associant ces deux termes, il souhaiterait plutôt dissoudre l’universalité d’une Eglise, unie par une même foi, une même espérance et une même charité, dans une structure où les diverses communautés seraient liées par un vague intérêt. La « Catholica » suppose une direction, celle qui est assurée par le Vicaire du Christ. Or, cela fait maintenant près de 50 ans que Hans Küng, l’ancien collègue de Joseph Ratzinger à l’université de Tübingen, essaie de faire disparaître la dimension politique réelle de l’Eglise devant les yeux des fidèles. Un prestigitateur qui a de la pratique ! En dépit de son habileté à jongler avec les appels à l’intercommunion et les accusations envers Rome et son prétendu « désir de pouvoir », le public déserte les gradins.
    Remercions quand même Hans Küng pour cet article du Monde. Les raisonnements par l’absurde, dans lesquels il excelle pour nous offrir son tour de passe-passe ecclésiologique, ont tout de même un mérite. Faire apparaître en creux quelle est la vraie dynamique de l’Eglise. Un dernier tour, Hans ?

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  7. Au risque de passer pour l’avocat du diable… je comprends un peu Hans Küng. Depuis deux générations des efforts ont été faits (était-ce un bien ? était-ce un mal ?) pour rapprocher l’Eglise de Rome et l’Eglise de Canterbury. Hans Küng cite les négociations sur l'eucharistie (1971), le sacerdoce (1973), l'autorité de l'Eglise (1976-1981). Contacts y compris très récents, puisque Rowan Williams, chef spirituel de 77 millions d'anglicans à travers le monde, était l’an passé à Lourdes. Il est invité à Rome le 21 novembre, pour le 100ème anniversaire de la naissance d’un champion de l'oecuménisme Cardinal Willebrands.

    On pense ce qu’on veut de ces discussions oecuméniques – en particulier qu’elles ne devraient peut-être pas avoir lieu, sauf que voilà, elles ont eu lieu et continuent.

    Puisque vous aimez la métaphore marine (dans d’autres textes : «flotille», «navire amiral») je me permets d’en tenter une : deux bateaux se font face, le gros paquebot du Capitaine Benoit et le plus petit navire du Captain Rowan. Les deux sont sur le pont à échanger d’aimables propos sur l’intérêt qu’il y aurait à amarrer les deux navires l’un à l’autre, il s’agit déjà de lancer quelques lignes, qui satisfassent les deux parties, et dans l’intérêt commun. C’est à ce moment que « BOUM » - le Capitaine Benoît vient de tirer une torpille dans la coque du Captain Rowan, qui ne s’y attendait pas.

    Parce que c’est bien de cela dont il est question. Il y a quelques jours on apprend qu’une très grosse poignée d’évêques anglicans et un millier de prêtres passent à Rome avec armes et bagages et femmes et enfants. Premier ‘boum’. Deuxième ‘boum’ en perspective : un groupe plus important encore d’évêques et de prêtres anglicans se disent intéressés par l’opération. Troisième ‘boum’, collatéral : quand vous êtes anglican, en 2009, vous ne savez pas très bien si votre curé a déjà basculé, s’il ne basculera pas, ou s’il est en train de basculer. A partir de là, et en fonction de la réponse (que vous n’avez pas) se pose la question : est-il encore votre curé ? l’évêque est-il votre évêque ? A qui iront l’église, le presbytère, et les émoluments ?

    Il y a deux œcuménismes : l’œcuménisme de retour (tout le monde dans la même Eglise par retour de ceux qui s’étaient éloignés) et l’œcuménisme de dépassement (tout le monde dans la même Eglise en surmontant les divisions entre différents groupes). Hans Küng nous dit en substance que dans la récente opération, Rome gagne une fraction des Anglicans (par œcuménisme de retour) – que le prix de l’opération, c’est de renoncer à les gagner tous (par œcuménisme de dépassement). Vues ses options personnelles, il est normal qu’il en soit contrarié.

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  8. PS - La Croix donne une version française de la réponse que l’Osservatore Romano a apportée à Hans Küng, par la voix de Gian Maria Vian. Encore une fois, concernant le ralliement à Rome des Anglicans de la ‘TAC’, chacun en pense ce qu’il veut - y compris que c'est une opération astucieuse. Mais quand Gian Maria Vian veut y voir la suite du «long et difficile chemin œcuménique parcouru en ce sens», quand il raille Hans Küng «dont le ton ne fait pas honneur à son histoire personnelle» (instrumentalisation de Küng, contre Küng) et quand Gian Maria Vian écrit que sa cible «à certains égards frise le comique»... je pense qu'à rigolo, rigolo et demi.

    Je répète: Rome a tiré une torpille dans la barque anglicane, déjà en mauvais état. On peut le déplorer (Hans Küng). On peut s'en réjouir (Maciek). Et on peut le nier (Gian Maria Vian, dans l'Osservatore Romano).

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  9. ok pr les exceptions au célibat des prêtres ds les communautés où l'ordination est valide au regard du Drt catholique. On peut comprendre l'exception quand l'ordination est valide et le mariage aussi et qu'il y a ensuite conversion au catholicisme.

    mais en France, nous ne sommes pas confrontés de manière habituelle à ce genre de situation.
    je pense donc que cela necessite une petite explication, surtout à une époque où le celibat des prêtres est très contesté. il faut penser au simple fidèle habitué à la règle du célibat (règle de principe même si c'est une règle disciplinaire!).

    en l'occurence ici,d'après l'abbé, le pape les re-ordonnerait ce qui sous -entend que l'ordination anglicane n'a pas de valeur au regard de l'Eglise ("le pape.... accueille les prêtres mariés et accepte qu'ils restent mariés en les réordonnant").
    puisque l'abbé se rejouit de ceci, j'aurais aimé une petite explication de sa part, au passage. Etant prêtre, il est bien placé pr l'expliquer.

    je ne comprends pas non plus pourquoi l'abbé emploie le mot "absurdité"
    ("Hans Küng en pétard contre le fait que les prêtres anglicans convertis seront des prêtres mariés, voilà qui est d'une réjouissante absurdité.")
    Cette expression,ajoutée à celle de la "libéralité" du pape (" rien ne trouve grâce à ses yeux, pas même la manière très libérale dont le pape accueille les prêtres mariés et accepte qu'ils restent mariés en les réordonnant.")a de quoi surprendre et pourrait laisser entendre que l'abbé accorde peu d'importance au célibat des prêtres.
    cela a été ma 1ere impression, d'où mon hallucination et mes questions d'eclaircissement!

    j'aimerais bien que ce soit l'abbé qui me reponde car c'est lui qui a écrit cet article et qui est donc le mieux placé pour exlpiquer sa pensée.

    merci beaucoup.
    cecile

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  10. Monsieur l'abbé,
    En plus d'être mariés et pères de famille, n'aggravent-ils pas leur cas en étant prêtres catholiques, don apostats?
    Dans un autre domaine, vous dites dans le FC à propos du team FSSPX chargé des discussions doctrinales et comparé à un bateau : "Le plus beau des bateaux, je crois vraiment que tout est dit en musique, il a fuiii. Puissance de l'analogie même quand elle est métaphorique. Avant de faire des plans sur la comète ou de se rengorger, on peut attendre sereinement les accords... ou craindre l'effet Titanic ? Car le plus beau des bateaux... Leonardo... Il a pris l'eau...Rassurez-vous, ce que je crains moi, ce n'est pas la banquise, c'est l'iceberg."
    Pour moi, bien plus qu’au Titanic, le bateau de la FSSPX me fait penser à ceux que Greenpeace pourchasse sur tous les océans du globe. Je crois que vous aimeriez bien avoir un cuirassé de la marine du Vatican. Il vous a fallu vous contenter du Rainbow Warrior coulé dans le port de Bordeaux par les services spéciaux du cardinal Ricard, puis de votre dinghy couvert de rustines du CSP.
    Il y avait sans doute mieux à faire.

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  11. Ma bonne Mingdi, l'abbé s'intéresse à ses confrères de la FSSPX, certains sont des amis, plusieurs sont des cousins , ils ont passé 20 ans ensemble. Cet intérêt me semble assez normal et je crois bien qu'il est réciproque. Je comprends moins votre motivation à revenir encore et encore titiller l'abbé. Ne pourriez-vous pas faire l'économie de votre petit plaisir? - Bien cordialement, et bises à qui vous savez.

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  12. Mingdi, empereur chinois du 1er siècle après JC. Il a reçu la visite de St Thomas l'Apôtre, et a eu la vision du Christ. Mingdi était de sexe masculin. Personnellement, n'étant pas pigiste dans des journaux ou blogs amis, pour ne pas dire plus, je me contente de titiller en retour chaque fois que l'occasion se présente. A défaut de bise, je peux souhaiter bon anniversaire à l'abbé, en priant pour que les années s'accumulant il renonce aux polémiques stériles.

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  13. Quelles "polémiques stériles" cf supra ?
    M.l'Abbé se réjouit du retour des anglicans à Rome, rejoignons-le dans cette joie, car cela en est bien une !
    Quant à leurs épouses et enfants, voudriez-vous donc qu'ils les chassent ?!? Qu'ils les "répudient" comme chez les musulmans ? Ces êtres sont là et font partie intégrale de la vie passée (et donc présente) de ces prêtres désormais dans l'Eglise catholique (unam, sanctam...).

    C'est une situation particulière qui est à considérer comme telle, ce n'est point une nouvelle règle urbi et orbi pour tous.
    Ces prêtres, soit on les accueille en état, comme fait le Saint Père, soit on leur ferme la porte, les abandonnant dans le schisme protestant; bref, une situation, comme on pourrait le dire, "de nécessité" - cette formulation ne vous dit-elle pas quelque chose ?

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  14. Les polémiques stériles ce sont celles contre Mgr W et la suspicion à l'égard des missi dominici de la FSSPX de ne pas pouvoir être à la hauteur de leur tâche. C'est tout. Que le primat anglican rallié fasse la bise à ses femmes et enfants, ou que son représentant pour la France ne résiste pas à la tentation d'un mariage dans son ancienne confession, cela ne serait qu'anecdotique et croquignolet. Mais que ces deux éminents personnages redeviennent prêtres catholiques après s'être autoréduits à l'état anglican me semblerait poser un problème de fond. Cela dit, je ne suis pas chroniqueur ni pigiste des religions, tout juste surfeur de blogs cathos, et me retire sur la pointe des pieds afin de ne plus risquer d'entrer dans des polémiques stériles.

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  15. "le progressisme est mort"? ? ? Mais pas du tout...il se pratique plein de choses à l'intérieur des chaumières.L'Eglise institutionnelle va avoir des surprises lors du Jugement Dernier...de sacrées surprises quand tout ce qui a été caché sera révélé.Il y a la religion,mais il y a aussi la foi.Il y a le Pape,les évêques,les prêtres,mais il y a aussi les mystiques reconnus ou non reconnus par l'Eglise.Dieu n'est pas prisonnier de son Eglise,l'Esprit-Saint souffle où Il veut et quand Il veut.

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