dimanche 26 septembre 2010

Conférence aux Bernardins - "les dangers d'internet"

Je me suis rendu mardi à une intéressante conférence au Collège des Bernardins, trois intervenants y parlaient des dangers d’internet. Vaste sujet, que les 52 minutes d’exposé (suivie d'autant d'échanges) n’ont pas suffit à épuiser, à peine à esquisser, tant le sujet est vaste et multiforme. Les dangers sont aussi bien de se faire piquer son numéro de carte bancaire, de tomber sur des images… inappropriées, de se dissiper (le divertissement est à un clic de distance), de se prendre au jeu des réseaux sociaux quelle qu’en soit la forme. Il y a les addictions, les espions, les terroristes, les pédophiles, les publicitaires… rien de nouveau au fond si ce n’est qu’internet est une formidable contraction du temps et de l’espace. Face à cette complexité, des réponses tout aussi multiples – dont aucune ne semble évidente à mettre en place. Une coopération internationale ? mais sur quelle base ? des propos qui tombent sous le coup de la loi dans un pays sont légaux voir encouragés dans un autre pays (1). Le contrôle parental? plus d’un adulte doit faire appel à ses enfants pour l’installer. La discrète et bienveillance de ce que regardent vos petits? eux aussi savent ce que vous regardez. L’éducation? des millions d’ados téléchargent des centaines de millions de morceaux de musique, il faudra plus pour les convaincre de payer les «artistes» qu’une campagne ciblée «djeunz», qu'ils trouveront ringarde, par définition de l’adolescence. Des firewalls, des antivirus, et d’autres filtres? certes, mais c’est la course du voleur et du gendarme, chacun essaye d’avoir un coup d’avance. Ajoutez à tout cela que dans ce domaine, on est toujours à la fois le néophyte de quelqu’un et l’expert d’un autre. – Une conférence aussi ouverte que son sujet donc, le public est sans doute reparti avec plus de questions en tête qu’il n’en avait en venant, et c’est très bien ainsi.

Conférences des «Mardis des Bernardins» - 20 rue de Poissy, 75005 Paris – 5€
(1) Se pose aussi la question de la territorialité. On considère généralement que prévaut la loi du pays où le site est hébergé. Encore faut-il le connaitre. Si l'on prend ne serait-ce que le MétaBlog, qui est un site très identifiable et très revendiqué: Où sommes-nous hébergés? Sur les serveurs de Blogger. Qui sont situés… en plusieurs lieux. Quand vous lisez cette page, aussi bien, le texte vient du Texas et sa mise en page vient d’Europe, tandis que l’image vient d’Asie. Quand vous le relirez demain, si ça se trouve, ça aura changé.

8 commentaires:

  1. Qui étaient les intervenants de la conférence ?

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  2. je vous rappelle les trois règles de sécurité en informatique:
    1. d'abord, faire des sauvegardes
    2. ensuite, faire des sauvegardes
    3. enfin, faire des sauvegardes.

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  3. Internet est un outil de travail qui nous permet d'aller 2,3,4,..10 fois plus vite. Vous direz pourquoi courrir ?
    Eh bien pour dégager du temps pour AUTRE CHOSE - la vie tout court, hors ligne, offline.

    L'astuce c'est de ne pas en avoir chez soi pour ne pas donner accès aux enfants - ils peuvent très bien grandir sans jusqu'au bac!
    Pour la recherche dans le cas de leurs exposés etc (souvent prétexte) le mieux c'est d'utiliser votre laptop pro à la maison (les laptops sont là pour ça - connexions à distance), idem pour vos besoins ponctuels chez vous. Si pas de laptop, votre PC bureau fera affaire, les connexions sont forfaitaires, votre employeur ne paiera pas plus cher si vous réservez vos vacances du bureau.

    Puis aujourd'hui avec nos smartphones vous avez tout dans votre poche ou sac, votre téléphone fait le mail, l'internet, les fonctions office etc (le vôtre, avec vos mots de passe non accessibles aux enfants, ils n'en ont pas besoin non plus), donc vraiment pas besoin d'avoir un micro à la maison pour polluer l'esprit des enfants inutilement.

    Seule la maturité (indépendant de l'âge!) permet une utilisation judicieuse de cette merveilleuse trouvaille.

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  4. cher anonyme de 18.33, je vais vous étonner: certaines personnes ne travaillent pas avec un ordinateur, n'ont pas de smartphone en poche, et même: 20% des adultes n'ont pas de téléphone portable. Pour ma part (j'ai conscience d'être un cas un peu extrême) je n'ai pas non plus de laptop, ni de radio, pas même d'auto-radio. Vous l'avouerais-je? Ni wifi ni télécommande ni écran plat ni grille-pain ni machine à café ni ouvre-boite électrique ni téléphone sans-fil ni micro-ondes. Boris Vian chantait: "J'avais la télé, mais ça m'ennuyait" - il diagnostiquait: "Je suis snob".

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  5. Comment fait l'imbécile pardon je veux dire l'anonyme de 21:22 pour envoyer des messages sans wifi ni écran. A ce niveau là c'est grave. Il ne faudrait pas prendre les enfants du Bon dieu pour des canards sauvages....

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  6. Cher ami de 22:53, qui en êtes un autre... je poste cette réponse depuis un PC à écran cathodique, relié au modem par un câble ethernet. Avec un peu plus de moyens, j'aurais pu l'écrire sur mon CleverPhone, et le poster depuis le ciel, quelque part entre Rio et Paris. Tel n'est pas le cas. Hélas?

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  7. Mais....l'anonyme de 21h22 n'a rien compris au message de 18h33 !
    Le 18h33 dit précisemment que la meilleure façon de protéger les enfants est de ne pas avoir d'Internet chez soi !
    Cela étant faisable car on est équipé autrement, et donc on peut se passer d'un ordinateur fixe à la maison. Idem de la télévision, le débat politique se retrouve dans le "Monde" du lendemain et professionnellement la TV ne sert à rien.
    Il vaut donc mieux utiliser ces "merveilles technologiques" pour avancer plus vite dans notre devoir d'état et garder le reste du temps pour la vie personnelle.

    Si certains lecteurs faisaient plus attention à ce qui est dit, il y aurait moins d'ambiguités à relever.

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  8. Je suis l'anonyme "de 21H22", et j'ai tout de même compris une chose au message de mon congénère de 18H33, c'est qu'on peut se passer d'internet à la maison puisqu' on a internet au travail. Je reformule sa phrase: on peut se passer... quand on a déjà internet au travail. Des millions de personnes sont dans un cas différent, et sont par exemple éboueurs, jardiniers, chauffeurs de bus. L'ordinateur ne fait pas partie de leur outil de travail.

    Vous écrivez, vous, que se passer d'internet est faisable "car on est équipé..." - je reformule votre phrase à vous aussi, et je dis que c'est faisable par exemple "si on est équipé..." par ailleurs. On peut même, sans être amish, s'en passer carrément.C'est ce que font des millions de personnes, surtout dans les générations >70ans.

    Personnellement, je n'ai pas internet sur mon lieu de travail, je n'ai pas la télévision (ni chez moi ni ailleurs) ni de télé, ni de radio, quant au "débat politique" je m'en passe, tant pis. Je suis encarté dans un parti, pour l'honneur, mais je ne vais plus aux réunions.

    Je vais aggraver mon cas: je ne prends pas l'avion, je n'ai pas de caméscope, ni de compte sur FaceBook, ni de répondeur téléphonique, ni de Twitter, ni de msn, ni de cafetière, ni de sms, ni de textos, ni de cartes de visites, je n'achète aucun journal ni à aucune revue, je passe mes vacances à moins de 200km de chez moi, je n'ai même pas de carte d'identité, mon passeport est périmé, je n'ai pas de cadre photo numérique, je ne remplacerai pas ma voiture qui a 20 ans.

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