Je ne sais si les nouveaux venus sur ce Blog savent ce qu'est
l'ennéagramme - un mode de connaissance de soi à travers neuf types
psychiques. J'ai participé, à la fin de la semaine dernière, à une
session animée avec un tact extraordinaire et une entente belle à voir
par François et Valérie. Je vous avoue que très longtemps la phrase de
saint Augustin : "Que je me connaisse et que je te connaisse" m'avait
laissé sceptique. Connaître Dieu, pensais-je passe encore, par
l'Evangile, il s'est fait connaître à nous, il nous a livré son coeur.
Mais se connaître ? Je veux bien : comment faire ? Comment repérer les
constantes ? Les qualités (en n'étant pas trop indulgent envers
soi-même) les défauts (en étant suffisamment critique) ? Comment ne pas
perdre patience dans les innombrables rechutes ? Comment discerner ce
qui est vraiment personnel et ces bonnes vieilles passions qui
illustrent simplement... la nature humaine dans tous ses états ? Je ne
sais pas vous, mais moi j'avais le plus grand mal à envisager comme
possible une connaissance de moi-même. Pas parce que je le refusais
(comme j'ai vu certains refuser de se connaître), mais parce que
l'entreprise me paraissait rude.
Comme dit le Poète :
"Ariane me manque et je n'ai pas son fil". Il me restait une certitude :
j'apprendrai à me connaître en vieillissant. Et une ligne de conduite :
"On met longtemps à trouver son naturel". Cela se passe en tout cas
après 30 ans pour la plupart des gens. Mais lorsqu'on l'a trouvé,
lorsque l'on a découvert la mesure de sa nature, surtout il faut s'y
tenir et ne pas la forcer. La grâce elle-même agit selon le mode de la
nature... Ne cassons pas la machine !
J'en étais là de mes
réflexions sur la connaissance de soi lorsque j'ai découvert
l'ennéagramme il y a quelques années déjà. J'ai l'impression de gagner
du temps, en essayant de me trouver à travers les neuf types psychiques
proposés, étant entendu que l'on peut aussi admettre des ailes (pas pour
voler !) des flèches (pas pour tuer) et des sous-types. Redécouverte au
début des années 70, la méthode peut se targuer aujourd'hui d'un
imposant matériel inductif : des centaines et des milliers de
témoignages, qui permettent de confirmer et d'affiner la classification
proposée. Le livre d'Eric Salmon sur les trois sous-types vus à travers
les neuf types en vingt sept "modèles" différents est tout à fait
étonnant. Il est expérimental. On est surpris du caractère opératoire de cette modélisation.
Au cours d'une discussion Oxbridge me pose une vraie question :
cette typologie ne conduit-elle pas à une trop grande indulgence envers
soi-même ? N'aura-t-on pas tendance à dire, une fois que l'on s'est
découvert : "Je suis comme cela et puis tant pis". C'est un véritable
risque.
Je crois qu'il faudrait ajouter à l'énnéagramme, qui est une
sorte d'abrégé de la carte et du territoire en chacun, une perspective
concernant l'action dans nos coeurs du Saint Esprit, la distinction
entre l'Esprit et les concupiscences, et donc une distinction claire
entre l'Esprit dont il faut vivre ici-bas pour vivre toujours et la
psyché, dont il faut, après l'avoir découverte et connue, s'extraire et
se libérer... Si l'énnéagramme devient une fin en soi, il peut
effectivement constituer un handicap dans la vie spirituelle en nous
limitant à notre psyché. Mais si l'énnéagramme est utilisé comme un
moyen de connaissance de soi, il peut devenir immédiatement un moyen de
connaissance de Dieu : "Que je me connaisse et que je vous connaisse".
Que je reconnaisse humblement mes carences et parfois mes fêlures ou
même mes failles, que je n'hésite pas à les fixer, que je ne cherche pas
à m'échapper de ma médiocrité en oubliant qui je suis et que je me
laisse à Dieu et à son Esprit. Jacta cogitatum tuum in Domino et ipse te
enutriet. Jette tes pensées dans le Seigneur, c'est lui qui te nourrira.
J'imagine tel d'entre vous que je remercie de me lire de près... Vous
allez tomber en arrêt devant ce membre de phrase : "Que je ne cherche
pas à m'échapper de ma médiocrité"... Et du coup vous donnerez raison à
Oxbridge.
Ce que je veux dire par là, c'est qu'avec l'ennéagramme, on
possède un dessin non seulement de ses qualités mais de ses défauts.
Comment changer ? D'abord en acceptant de se regarder tel que l'on est.
Sans s'échapper. Sans se chercher des excuses. Sans utiliser
l'ennéagramme comme une excuse. Ensuite il faudra faire intervenir
l'Esprit saint, il faudra se laisser à cet élan radical qui nous porte
hors de nous-mêmes...
"On ne change pas" disait Schopenhauer paraît-il. Seul un élan
extérieur à nous même, qui ne vient pas du dédale de notre intérieur,
peut nous faire donner, par moment, lorsqu'il faut faire face, le
meilleur de nous-mêmes. Et cela est une grâce.
"Je suis Celui qui Est. Tu es celui /celle qui n'est pas".
RépondreSupprimerAutrement dit aussi : Je Suis Amour - Tu es non-Amour.
D'où : Mon Amour se diffuse à toi. Accueille-le. Il te fera devenir Amour.
Utilité de l'ennéagramme ? Outil de prise de conscience de ma finitude peut-être. Mais outil vain s'il ne m'apprend pas à accueillir ce que l'abbé de T. appelle "un élan extérieur à nous-même". Accueillir l'Etre, accueillir l'Amour, accueillir la Vie, la Voie, la Vérité... S'ouvrir à l'action de la grâce, à l'énergie divine.
Il restera toujours que je puiserai plus assurément l'Etre /l'Amour auprès de Celui-Qui-Est-Amour plutôt que dans la considération - même dans sa plus grande étendue possible (oh paradoxe!) - de mon non-être / non-amour... Que je connaisse Votre Etre - que je connaisse mon non-être. Suivons le guide: "Ne savez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père..." En me considérant je considère un pécheur - en considérant mon Créateur, je considère mon Sauveur. Cherchons peut-être un ennéagramme divin, une carte divine à s'approprier. Le Temps après la Pentecôte devrait pouvoir y aider. Et les sacrements. Qui nous incarnent. Nous donnent l'Etre/l'Amour.
Après avoir fait pas mal d'exercices de ce genre, j'en suis à me demander si cela n'est pas une diablerie en nous prenant comme objectif alors que c'est Notre Seigneur qui doit l’être? L'homme est en devenir, laissons à l'artiste le soin et le plaisir de nous saisir à un moment donné!
RépondreSupprimerJ'ai ouï dire que l'énéagramme aurait été inventé par les soufis. J'espère que nul n'en conclura que "le diable porte pierres". Il se pourrait aussi qu'il soit une traduction caractérologique des "Enéades plotiniennes? N'est-il cependant pas réducteur que l'on puisse sérier la psychologie humaine dans quelques types ou miniatures? Vous me répondrez peut-être que le nouveau roman (qu'on appelait aussi le "roman moderne" s'est élevé contre la tendance qu'avait le narrateur omniscient du roman balzacien à "typifier", en fait de présenter des personnages. C'était la principale thèse défendue par Nathalie Sarraute dans "L'ère du soupçon". Donc, rétablir une typologie serait antimoderne. Mais là encore, je simplifie et typifie sans doute à mon tour.
RépondreSupprimerIl y a bel et bien des constantes dans la manière dont se développent ces âmes uniques crées par Dieu que nous sommes, chacun de nous. Nous et chacun, nous sommes pris dans la contradiction du singulier d'un "nous. Et, comme à l'ordinaire, la sémantique nous fait signe: le "nous", ce mot grec de l'âme, est devenu, par les hasard de l'homonymie, notre pronom personnel de la première personne du pluriel en Français.
Par ailleurs, votre article rejoint une de mes hantises, que je suis allé jusqu'à appeler notre possible inconvertibilité. C'est en corrigeant par hasard quelques aphorismes sur ce thème que je me suis décidé à vous poster ce commentaire. Les voici, puisqu'ils me sont retombés sous la main le jour même où paraissait cette réflexion:
L’inconvertibilité.
Nous naissons avec un caractère que la vie va tremper, et nous mourons avec le même à peine nuancé.
J'ai vu des gens se convertir, je n'en ai jamais vu changer.
"On voit souvent des durs se radoucir, mais pratiquement jamais des doux devenir durs" (propos de mon frère Gilles).
On ne se convertit que par miracle.
Peut-être manque-t-on à se convertir parce qu’on n’arrive pas à s’atteindre.
Noos n'a rien à voir avec nos, nobis, et signifie l'intelligence plus que l'âme (Psuchè), venant de la racine Gnô(connaître). Par contre, il y a un rapport entre Pneuma(souffle du vent), que l'on traduit par Esprit, Anemos (le vent) et Animus, Anima (l'âme).
SupprimerDoux ou mou? NSJC a bien dit: "Apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur". Il s'agit bien de radoucir les durs, mais loin de faire des mous, augmenter leur courage.
« Cachée par le masque du caractère, par le déséquilibre et la souffrance de notre ego, notre essence (ou vraie personnalité) représente notre possibilité d'utiliser de manière équilibrée nos trois centres et d'exprimer notre énergie personnelle sous sa forme la plus vraie et la plus noble. Notre essence contient virtuellement les neuf énergies de base de l'Ennéagramme. »
RépondreSupprimerComment faire des miracles : vous prenez un shaker, vous y mettez de la psychologie comportementale, un peu de charabia ésotérique, un zeste de psychanalyse, un brin de philosophie. Pour que le mélange soit parfait, n’oubliez pas d’ajouter une part de bonne « culpabilisation du sujet » et quelques citations qui font vraiment référence, philosophique, religieuse et humaniste. Secouez bien. Servez glacé. Le calcul de probabilité pour que le cocktail paraisse nouveau est assez élevé. On ne verra pas l’imposture qui consiste à faire croire qu’en recyclant l’ego, on arrive à la découverte de notre « essence » et à la transfigurer. Le prix du cocktail? Plus ce sera cher, mieux il sera apprécié.
Monsieur l’Abbé, sur ce coup là, vous me désolez !
Avez-vous 3 centres, instinctif, émotionnel et mental ? Moi, j’ai un corps « animique » qui a encore quelques résidus de tout cela, mais j’ai surtout un corps esprit dont j’attends chaque jour la transfiguration de la part du Saint-Esprit et dont j’attends aussi la Résurrection.
Avez-vous 9 énergies dans votre essence ? Moi, j’ai peut-être un tigre dans mon moteur, mais certainement aucune « énergie » et aucune « essence ». Ce sont des mots qui dans un contexte psychique ou spirituel n’ont pas leur place. Je pourrais pousser la moquerie plus loin en disant E=MC2 ! (Pourquoi pas d’ailleurs, dans ce langage pseudo-scientifique, tout se vaut !) Mon MC2 va très bien, merci !
Je ne suis déjà pas très favorable à la psychologie :
1- La victimisation : Autrui est toujours coupable, alors que notre péché est toujours devant nous
2- Le nombrilisme : Sortir de soi est plus efficace. S’observer « en laboratoire » a quelque chose de malsain.
Ayant trainé trop longtemps là-dedans, je crois savoir de quoi je parle. Avec le recul, je crois que la prière fervente attire la guérison. L’Esprit est à l’œuvre, en profondeur. Il vaut mieux verser des torrents des larmes dans une église, se laisser dépouiller par Dieu comme Job, avoir sa « nuit obscure » comme jean de la Croix que de trainer dans des processus dont il n’est aucunement question dans les Evangiles et qui surtout font abstraction du spirituel.
Mais vous ne parlez pas de chemin de guérison. Plutôt de connaissance de soi.
Pourquoi l’Ennéagramme alors ? Il y a des règles de vie très simples à suivre. Autrui nous sert toujours de miroir. Le contact avec les autres est primordial. Tous les autres. Toutes les situations. Sortir de Soi. Sortir de chez-soi. Ecoutez les critiques avec humilité. Essayer de ne pas en faire (le Prénom !).
Vivre et prier. A quoi cela sert-il de se connaître si on ne sait pas aimer. Le problème est posé à l’envers.
Seul le Christ fait en nous, des miracles.
Benoîte
,
Certes, Benoîte... mais en même temps, nous devons "aimer notre prochain comme nous-mêmes"... Vaste programme ! Faut donc se connaître soi-même (selon Socrate et donc Saint Aug') et s'aimer pour aimer l'autre, non ?
SupprimerSi l'ennéagramme sert au moins à se connaître et à s'accepter pour se laisser ensuite transformer par l'Esprit Saint, c'est déjà pas si mal, non ?
Connaître mieux nos talents pour les mettre à la disposition des autres et de l'expansion du royaume de Notre-Seigneur. Connaître nos défauts, qui nous empêchent d'accomplir la volonté de Dieu en nous. Dieu nous ayant fait à son image, nous pouvons trouver en nous l'image de Dieu. Tout cela par la grâce, donc la prière et le sacrifice, c'est certain.
Supprimerbonsoir cher Abbé et cher Antoine rappelez vous l'acte de charité
Supprimer"Aimer notre prochain comme nous mêmes, pour l'amour de vous Seigneur"
c'est donc bien la conversion dans notre Seigneur qui nous permet d'aimer,
et non se modéliser au risque de se prendre comme objectif alors que c'est bien Notre Seigneur qui doit l’être.
Mais, Alain, si l'un est un moyen au service de l'autre, je ne vois pas franchement où est le pb ni l'opposition !
Supprimerparce que la modélisation telle que proposée n'est pas une conversion
Supprimer"je ne vois pas le bon Dieu dans l'autre"
un moyen n'est pas l'élan de l'âme vers son Créateur,
le seul vrai moyen connu et recommandé par Notre Seigneur c'est la prière, "pour l'amour de vous".
je crains, cher Alain, que vous n'affirmiez sans démontrer... Saint Paul, des Pères de l'Eglise puis St Thomas d'Aquin ont validé la philosophie grecque comme une méthode raisonnable au service de la théologie. Par là même, j'estime qu'ils ont validé le "Connais-toi toi-même" de Socrate comme une première étape de la conversion vers le Christ.
SupprimerAinsi, tout moyen qui est vécu par amour du Christ n'est-il pas une prière ? Ste Thérèse d'Avila estimait que faire la cuisine par amour de Dieu était une prière. Donc pourquoi mieux faire son examen de conscience grâce à l'ennéagramme serait-il a priori exclu du champ ?
Ou dit autrement, l'ennéagramme s'oppose-t-il per se, intrinsèquement, à la prière et à la conversion ?
Sincèrement, vos dénégations non argumentées ne me convainquent pas.
Entièrement d'accord, du moment que le naturel est soumis au surnaturel et non l'inverse, comme dans les doctrines de l'Action Française.
SupprimerAllez, je vais mettre les deux pieds dans le plat :"Je crois qu'il faudrait ajouter à l'énnéagramme, qui est une sorte d'abrégé de la carte et du territoire en chacun"
RépondreSupprimerEt pourquoi pas parcourir "la carte du tendre", pendant que nous y sommes ?
J'ai lu difficilement votre article, et vous ne voulez aller nulle part avec ce sujet, mais pardonnez ma brusquerie, je ne me suis posée qu'une seule question : qu'est-ce que c'est que ces balivernes ?
Vous y croyez vraiment, ou bien c'est pour faire un article et lancer une conversation, genre qui n'en finit pas ? J'ai du mal à croire cela.
Je ne sais pas si notre ami Alain est un prêtre mais ce dont je suis sûre, c’est qu’il a raison.
RépondreSupprimerD’autre part, Antoine, le fameux » connais-toi toi-même » de Delphes repris par les philosophes n’a strictement rien à voir avec la psychologie. C’est tout le contraire. Se méfiant des passions et des opinions personnelles, cette injonction invite l’être humain à rechercher en lui ce qu’il y a d’universel. Le particulier n’intéresse pas la philosophie grecque. Celle-ci tend au dépassement de soi, de différentes manières selon les écoles.
Je ne suis pas une spécialiste de St Augustin que j’aime beaucoup par ailleurs, mais je pense aussi que chez lui, le raisonnement doit être similaire : Connais ta faiblesse, tes passions ! Connais-toi dans ta finitude et connais ton Dieu, immensité de l’infini. Toujours pas l’once d’une psychologie !
Celui qui a fait rentrer la psychologie dans les chaumières, (auparavant elle était dans les hôpitaux) c’est Freud, un juif et mécréant de surcroît ! Je n’ai rien contre les juifs sauf à constater, comme Mr de la Palice, qu’ils ne sont pas Chrétiens. (Il y aurait aussi des nuances à faire)
Ce détour est nécessaire pour démontrer que la démarche du retour sur soi n’est pas, à proprement parler, chrétienne. Le Christ ne nous demande nulle part de chercher à nous connaître. Il nous demande d’aimer. Mais, parce que nous n’arrivons plus à aimer vraiment, parce que l’amour de Dieu et du prochain n’est plus dans notre culture, alors, apercevant notre maladie spirituelle, notre cancer du cœur, nous cherchons à nous soigner à l’aide de thérapies. Ainsi, nous devenons narcissiques et encore plus éloignés de Dieu.
La parole humaine libère de temps en temps, mais le Christ nous convertit. Il change notre cœur, notre esprit et même notre corps.
Benoîte.
,
"la démarche du retour sur soi n’est pas, à proprement parler, chrétienne" selon vous, Benoîte ? On a le droit de dire tout et n'importe quoi mais pas de prêcher contre l'Evangile. Vous devriez relire la parabole du fils prodigue, simplement. Ou vous comprendrez alors que l'examen de conscience n'est pas une nouveauté freudienne...
SupprimerSinon, sur ce blog, on ne vous demande pas de prendre parti pour l'un ou pour l'autre, juste de réfléchir...
Jamais je n’aurais imaginé que l’on puisse interpréter cette phrase dans ce sens. L’examen de conscience n’a rien à voir avec la psychologie encore une fois. Il s’agit de morale (au sens large, c’est à dire en relation à l’Amour de Dieu). L’Eglise nous demande d’en faire tous les soirs. Si on le faisait, ça changerait certainement nos comportements vis à vis des autres et vis à vis de nous-mêmes.
RépondreSupprimerIl ne faut pas tout mélanger. Nous étions partis de l’Ennéagramme qui est une thérapie (pseudo) comportementale. La philosophie, la morale et la religion se distinguent de cela. Il ya le retour sur soi du pécheur, c’est une chose, et il y a celui qui ne cherche qu’à se regarder le nombril. C’est tout ce que je voulais dire.
Benoîte
arianne me manque car elle ne connait pas le fil(s)
RépondreSupprimerQu'est-ce qu'un cœur peut se cacher mais quoi je peut pas savoir car je ne sais pas moi-même ce que mon cœur cache vraiment ce qui est derrière la face quel serais le chemin de la vérité si c'est faux ou vraie lesquels serais le bon bonne question
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